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Ton pantoum dans mon haïku - Page 44

  • La reddition

    Catégories : Hendécasyllabes (11)

    Son haleine court au hasard sur mes chairs
    Et aussitôt je suis un tissu éponge
    Il va m'enrouler sur sa peau et je songe
    A me replier pour étreindre son fer

    Et aussitôt je suis un tissu éponge
    Lèvres tremblant, fermant les yeux, j'attends tout
    Il me met nue, abats serein ses atouts
    J'ai dit que je ne voulais plus — quel mensonge !

    Il va m'enrouler sur sa peau et je songe
    A ses gestes violents d'hier : est-il fou
    De m'avoir prise ainsi, si fort, et debout ?
    Je le laisse entrer où encor ça me ronge

    A me replier pour étreindre son fer
    Déjà je jouis, je jouis, liquide, je plonge
    Lui, sans faiblir, me mène au bout de sa longe
    Son haleine court au hasard sur mes chairs

     

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  • Extérieur jour

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    M'enfoncer dans tes méandres
    Te prendre encor, te reprendre
    Voir chavirer dans tes yeux
          L'immense bleu

    J'ai toujours su que le vivre
    Et les fièvres des corps ivres
    N'étaient pas faits pour le soir
          Et les boudoirs

    Sentir ta peau qui flageole
    Au vent couchant l'herbe folle
    Et mettre la langue au fond
          De ton doux con

    Quand la bête en nous s'éveille
    Il faut chercher la merveille
    D'un désert, d'un petit coin
          D'un lit de foin

    Ce buisson où tu me suces
    Ces papillons tant et plus
    Voilà le jour tamisé
          Propre aux baisers

    Quelque bois sans nulle adresse
    Un fossé dessous tes fesses
    Ou l'antre moussu d'un chien
          Suffiront bien

    O bruyère, ô feuilles mortes
    Soyez tendres et accortes !
    Aux laits perlés de mon dard
          Vous aurez part

    Nous fondre dans la lumière
    Jetés nus comme les pierres
    Chassant tous deux sous le ciel
          Le naturel

     

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  • La révélation

    Catégories : Quadrisyllabes (4)

          Je l'avais prise
    Pour une catin
    Lippe cerise
    Lumière du teint
    Fine chemise
    Crinière qui frise
    Fameux butin

          Sa sauterie
    De plombs m'émut
    Rouée et demie ?
    L'œil ingénu
    Moi je la prie
    Elle est ravie
    Remue du cul

          Manœuvre experte
    Sur le divan
    La belle, alerte
    Riant devant
    Mon jeu à perte
    Je deviens verte
    Et vais rêvant

          Sa résistance
    Me pique au vif
    Fourbe, je lance
    Un plein soutif
    Dans la violence
    De notre danse
    D'elfes lascifs

          Lise, alors, pâle
    Chevrote un peu
    Sentimentale ?
    Fille du feu ?
    J'enfle les voiles
    Baisers étales
    Dans ses cheveux

          Nos mains ensuite
    Prirent le mors
    Partirent vite
    Dans le décor
    Bouchant nos fuites
    Sitôt enduites
    De nos trésors

          Nous nous aimâmes
    Sans amitié
    Pas d'état d'âme
    Ni de pitié
    Trop belle dame
    Nos corps en flamme
    Trop excités

          On crut deux fauves
    Sans foi ni loi
    Qui peut se sauve
    Chacun pour soi
    Dans le mangrove
    De mes draps mauves
    Elle m'avoua

          Je l'avais prise
    Pour une catin
    La pauvre Lise
    N'en savait rien
    Mais la surprise
    Passée, exquise
    Elle le devint

     

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  • La sœur de Jean (ô gué !)

    Catégories : Chanson, Hexasyllabes (6)

    Pour égayer vos prochaines réunions de famille : mariage, fiançailles, première communion, obsèques de pépé, etc.
    A donner à chanter, en fin de repas bien arrosé, à un gosse de 8-10 ans à la voix virginale et candide, genre enfant de chœur, de préférence pas trop dessalé. Pour l'encourager, les invités taperont dans leurs mains et joindront leurs voix sur les reprises.
    Succès garanti, ou alors c'est que vous avez lésiné sur le jaja.

    Elle est d'une autre caste
    Que nous apparemment
    N'offrant jamais un chaste
    Baiser la sœur de Jean
          O gué !
    Baiser la sœur de Jean

    Elle tourne le dos
    Boude à tout bout de champ
    En se contentant d'o-
    -Piner la sœur de Jean
          O gué !
    -Piner la sœur de Jean

    Elle dit non, bégueule
    A qui n'a plus de pain
    Et mendie une seule
    Miche à la sœur de Jean
           O gué !
    Miche à la sœur de Jean

    Quand une sauterelle
    Paraît, elle prétend
    Que la bête s'appelle
    Bourdon la sœur de Jean
          O gué !
    Bourdon la sœur de Jean

    Elle promet la lune
    Empoche votre argent
    Ne jamais confier une
    Chatte à la sœur de Jean
          O gué !
    Chatte à la sœur de Jean

    Il roule par étapes
    A un rythme affligeant
    Le vieux tacot, le tape-
    Cul de la sœur de Jean
          O gué !
    Cul de la sœur de Jean

    Dans tout le voisinage
    On ne l'aime pas tant
    C'est bizarre l'image
    Qu'ont de la sœur de Jean
          O gué !
    Un tas de braves gens

    On la déteste en somme
    Avouons-le sans tourment
    Au fait, elle se nomme
    Annick la sœur de Jean
          O gué !
    Annick la sœur de Jean
          O gué !
    Annick la sœur de Jean
    (ad libitum)

     

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  • 2aBpT...

    Catégories : Ennéasyllabes (9)

    Deux abbés pétaient dans mon boudoir
    Pétaient dans la soie un certain soir
    Dans la soie humide de salive
    Humide et brûlante et, ma foi, ivre

    Lente escalade des jeux coquins
    M'escaladant sur le baldaquin
    Sûr ! le bal est ouvert, je les pipe
    Ouvert aussi mon con de guenipe

    Si mon con pouvait être enconné
    Pouvait prendre les deux étonnés
    Prendre d'un coup leurs deux pines dures
    Couleur de betterave un peu trop mûre

    Deux bêtes sauvages me foutant
    Sauvagement, je crierais longtemps
    Je crie à m'en fendre les entrailles
    Amants, fendez-moi d'estoc, de taille !

    D'émoi, je n'ose abaisser les yeux
    Aux abbés foutant à qui mieux mieux

     

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  • Papa niqué (drame familial)

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Attention, âmes sensibles ! Le poème qui suit peut comporter des images choquantes et/ou traumatisantes. Je décline toute responsabilité etc.

    Du reste, rappelons (car on a trop tendance à l'oublier) que la lecture de mes textes est strictement interdite aux enfants de moins de dix-huit (18) mois non accompagnés. Les contrevenant.es seront privé.es de petit pot saumon-carotte et devront faire la bise à mémée...

          Il faut surtout pas paniquer ;
          Ce que j'ai vu, est-ce si grave ?
          Une brute, un singe qui bave,
          Et, en dessous, papa niqué !

          La stupeur m'égara : j'habite
          Avec un affreux inverti
          Dont les amants sont des bandits
          Et l'anus un garage à bites.

          Ici c'est la zone et le trou ;
          Les gens s'ennuient, je le confesse,
          Mais de là à tendre les fesses
          Pour s'entretisonner le trou...

          En parler à Fulham ou à Toot ?
          Je pourrais pas, je rougirais ;
          C'est un peu délicat, pas vrai ?
          Et il criait : Fous-la-moi toute !

          Déjà que Bev-Aziyah fond
          En larmes quand je lui raconte
          Mon premier baiser, j'aurais honte ;
          Papa râlait : Vas-y à fond !

          Bon, maman est forte à ronde, elle
          A pris un paquet de kilos,
          Mais vaut largement ce salaud
          Qui gueulait : Rhaaa ! j'fore ta rondelle !

          Je peux plus vivre sans qu'Ulla,
          Ma tante, au moins, sache le drame ;
          Je lui dirai sans état d'âme
          Comment son frère s'encula.

     

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  • La tentatrice

    Catégories : Décasyllabes (10), Triolet

    Souple sirène enalguée de vertus
    Tu t'évertues à me pousser au vice
    De quel obscur océan naquis-tu
    Souple sirène enalguée de vertus

    Je me sens ballotter comme un fétu
    Quand le slip au bas de tes hanches glisse
    Souple sirène enalguée de vertus
    Qui t'évertues à me pousser au vice

     

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  • Histoire sans paroles

    Catégories : Octosyllabes (8), Triolet

    Isa tète mes bouts de seins
    Quelque part éclate l'orage
    Nul besoin de faire un dessin
    Isa tète mes bouts de seins

    Ses lèvres sont des assassins
    Moi dans son antre je fourrage
    Isa tète mes bouts de seins
    Quelque part éclate l'orage

     

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  • C'est demandé si gentiment...

    Catégories : Heptasyllabes (7), Triolet

    Laisse-moi boucher ce gouffre
    D'un bout de langue anisé
    Foin des sentiers balisés
    Laisse-moi boucher ce gouffre

    Tant pis si ça sent le soufre
    Je m'en vais t'analiser
    Laisse-moi boucher ce gouffre
    D'un bout de langue anisé

     

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  • Une vie en raccourci (et en triolet)

    Catégories : Pentasyllabes (5), Triolet

    Des bites des mâles,
    J'ai de moins en moins
    Peur — Je me régale
    Des bites des mâles.

    Mais — horreur fatale ! —
    Ma jeunesse est loin ;
    Des bites des mâles,
    J'ai de moins en moins.

     

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  • Plaies et gosses

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    Ecartant la soie ocre, elle me la fit voir —
    Blessure à jamais vive ! Enchanteuse écrouelle
    Toujours masquée ! En pleurs, moi je voulus savoir :
    « Quel est ton mal, ô reine, ô Amfortas femelle ?

    — Appelle-moi Pandore ! Car j'ai, dans l'univers,
    Semé ces diables fiers, cette imbécile engeance
    Qui dévore tout, comme une invasion de vers,
    Et rit — effroyable — et sur les cadavres danse. »

    Tel ce roi qui se croyait un saint et, honteux,
    Baisait la plaie de l'humble — à genoux, je pris place
    Pour boire à un prodige aussi calamiteux.

    Ah ! menstruez, mes sœurs, afin qu'opprobre passe !
    Il y a sous la lune assez de mal. Ce feu
    Liquide me ravit... mais je reste fumasse.

     

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  • La vie en rouge

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5)

    Blues lent pour voix d'homme rocailleuse, épuisée.
    Accompagnement (percus, synthés...) monotone, brutal et de plus en plus lancinant.
    Envolée de jolis violons sur le dernier couplet.

    Ah !
    Mmmm...
    Ouille !
    (Profond soupir...)

          Il m'en bat les couilles
    Quoique je fasse il me travaille
    Au corps il me tue il me souille
    On dirait qu'il cherche la faille

          Il me pique ma thune
    Pour en avoir plus il me tanne
    Si jamais j'dis non sans aucune
    Pitié alors il me castagne

          Il me cloue la viande
    Au vu et au su de tout l'monde
    Les mecs défilent et moi je bande
    Quand ils me font des trucs immondes

          Je n'vois plus personne
    A part ces ordures qui dessinent
    Des cartes de France dans mon trou d'homme
    Pendant qu'ses ongles m'assassinent

          Il m'électrocute
    Il me fout du jus dans la bite
    Ce mec est un vrai fils de pute
    Il s'rait grand temps que je le quitte

          J'ai perdu ma place
    En caisse de la station service
    A cause de ces traces dégueulasses
    De fouet sur mon cou et mes cuisses

          Il m'oblige à faire
    Les courses le ménage la tortore
    Et quand j'ai fini j'ai un verre
    De sa jute pour tout réconfort

          Il me mord la couenne
    Et surtout il faut pas qu'je chouine
    J'suis à la colle avec une hyène
    Est-ce que c'est pareil chez les gouines ?

          A blanc il me saigne
    Jusqu'à temps que j'donne des signes
    De vertige alors il me beigne
    Je suis K.O. sur toute la ligne

          Il me grime en truie
    En vieille en bourge un peu destroy
    Au fond c'est clair il me détruit
    Il restera rien d'ce vieux Roy

          Il me traîne en laisse
    Dans la plus parfaite indécence
    Au milieu du parc il me fesse
    Jusqu'à ce que j'aie le cul qui m'lance

          Il me dilacère
    Après m'avoir couvert de cire
    Brûlante à la gorge il me serre
    Certains soirs je m'attends au pire

          Il me décapsule
    Avec des engins peu graciles
    C'est un cap une péninsule !
    Comme dit l'autre espèce d'imbécile

          Vrai il me possède
    Aimer ce gars c'est du suicide
    Un jour on me retrouv'ra raide
    Un couteau enfoncé dans l'bide

          Faudrait qu'je les mette
    Avant d'finir échec et mat
    Avant que vraiment ses plombs pètent
    Et qu'il me crève à coups de lattes

          Mais ça y a pas mèche
    Si j'm'en allais ça serait moche
    C'est mon foyer c'est là qu'je crèche
    Pis j'ai ce mec dans la caboche
    Ouais j'ai ce mec dans la caboche

     

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  • Adoration

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Mon vertical ravin brillait
    De mouille et de salive ensemble
    C'était l'heure où les tétins tremblent
    Sous le flou du déshabillé

    Jamais d'un homme les hommages
    Ne m'avaient tant puisé le jus
    M'adorant tel l'enfant Jésus
    Jérémy jouait les rois mages

    La gamahuche et le cunni
    Depuis cette nuit d'eau bénite
    Pour toujours je les plébiscite
    Qui m'en priverait me punit

     

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  • La gourmande

    Catégories : Décasyllabes (10)

    J'aime la fraise autant que l'andouillette
    Vice versa aussi, recto verso
    Ah ! sentir battre au cul les coucougnettes
    Lorsqu'on lape une fente humide à seaux

    Qui voudrait d'une moule sans la frite
    Craquante qui en exalte le goût ?
    Je suis gourmande et mon gros ventre abrite
    Assez de champ pour enfourner le tout

    J'aime l'abricot, j'aime la banane
    Pourquoi choisir ? Je les veux tous les deux
    Grimpée à l'arbre où j'ai fait ma cabane
    Je les savoure ensemble et c'est bien mieux

    Qu'une praline ou bien qu'un sucre d'orge
    Croise ma route, et aussitôt frémit
    Ma bonbonnière où le sirop dégorge
    En vue des jeux et délices promis

    Chez Paul on trouve comme chez Paulette
    Toute une gamme d'excellents morceaux
    J'aime la fraise autant que l'andouillette
    Vice versa aussi, recto verso

     

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  • Sensuelle supplique

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Puisque je meurs, amis, je voudrais emporter
    Don de celles et ceux qui m'ont su rendre folle
    Un rien, un souvenir, peut-être une bricole
    Mais que je chérirai durant l'éternité

    Toi, Lise, offre-moi donc ces mains si délicieuses
    Sous lesquelles je suis morte cent fois déjà
    Si je me découvrais un con dans l'au-delà
    Jusqu'à la fin des temps je me rendrais heureuse

    Alberto, prête-moi de ta peau le velours
    Son musc fort et sauvage où je me suis roulée
    Des jours entiers — tu pesais, sublime coulée
    De soleil, sur mes seins — ô, prodigieux et lourd !

    Ma Josiane, je veux ta rose et fraîche fente
    Comment partir loin sans se munir de ce puits
    Dont l'eau douce peut murmurer toute la nuit
    Et vous enivre, mais vous rend toute-puissante ?

    Vassilissa, tes seins pointus sont sans pareils
    Je les tèterai pour toujours à pleine bouche
    Telle une enfant têtue, assoiffée et farouche
    Chérie, il me les faut pour mon dernier sommeil

    D'Yves, je prends ce bout de langue sans faiblesse
    Qui souvent suçota la mienne avec ardeur
    Caressa tous mes plis d'une humide chaleur
    Et s'aventura même au profond de mes fesses

    D'Ahmed, la bite, oh ! oui, la pine, évidemment
    Laissez-la-moi, si vous m'aimez, chacun, chacune !
    Elle est des rares pour qui je hurle à la lune
    Et qui, en même temps, m'emplit de sentiment

    Si vous m'accordez ces présents, je meurs tranquille
    Sûre de ne pas m'ennuyer en mon caveau
    Avec un tel trésor d'amour entre les os
    Je me moque à jamais de la mort imbécile

     

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  • Non-binaire

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Il y eut Adam, Ève, mais quid
    Des options cachées là-derrière
    Dans le virtuel de nos derrières
    Je suis du genre genderfluid

    Laissez tomber l'ancienne fable
    Du papa et de la maman
    Tout ça est assez fluctuant
    Nous naissons tous inclassifiables

    Héritière d'un con sensuel
    Naturellement je rejette
    Les catégories obsolètes
    Et me déclare allosexuel

    Fini les pédés et les gouines
    Fini surtout les hétéros
    Prends le maquis, guérillerao !
    Vive les amours androgynes !

    Iel, ille, ol, ul ? Pas de souci
    Je kiffe les pronoms cocasses
    Balancez les autres à la casse !
    Je suis du camp des indécis

    Tous les ceuxes qui me pinèrent
    De latex ou de chair munis
    Savent combien mon birouni
    Est accueillant et non-binaire

     

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  • Nuits de l'institut

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Des va-et-vient j'en ai connu
    Et des hommes penchés tout nus
    Cherchant mon épisiotomie
    Ma faille et mes tiroirs émus
    Jusqu'à des minuit et demie

    Et des hommes penchés tout nus
    Voulant à force me recoudre
    Blonds carabins, barreaux velus
    Propres à attirer la foudre
    Chacun se prenait pour l'Elu

    Jusqu'à des minuit et demie
    Au fond de cités endormies
    Qui n'avaient guère d'aérien
    Que nos baisements d'alchimie
    J'en ai connu des va-et-vient

     

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  • A la recherche du doux secret

    Catégories : Quadrisyllabes (4)

    Nous avons bu
    C'est un début
          Tout me grise
    Un peu nympho
    J'ai lu Sappho
          Lâchons prise

    Je crois savoir
    Que le boudoir
          Nous réclame
    Son beau divan
    Semble assez grand
          Pour deux femmes

    Fi du coton
    Si les boutons
          Nous résistent
    Arrachons-les
    Car reculer
          Serait triste

    J'aime vos seins
    Vos yeux sont pleins
          De flammèches
    Etendons-nous
    Joli minou
          Tête-bêche

    Faisons gaiement
    Plus amplement
          Connaissance
    Cherchons le frais
    Le doux secret
          Les essences

    Palpez-moi là
    Où le lilas
          Des muqueuses
    Semble s'ouvrir
    A vos agirs
          D'amoureuse

    Sur le starter
    Posez le fer
          D'une lance
    Dont les velours
    Salivent lourds
          D'indécence

    Taquinez-le
    Etonnez-le
          Soyez folle
    Pour qu'à la fin
    Lâchent mes freins
          Et m'envole

    Bouffez-la-moi
    Sans falbala
          O tribade
    Sous vos efforts
    Je veux la mort
          Et le fade

     

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  • Echec à la carogne

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Jocelyn Witz

    Lorsque j'avais quinze ans pour moi la grande affaire
    Etait que l'on me foute avant que soit foutu
    Cet appétissant petit lot de bonne chère
    Qui gésirait bientôt froid et tout décousu
    Sous quelques fausses fleurs au fond d'un cimetière

    O pathétique enfant au regard brisé net
    Par l'horizon bouché je courais à la bouche
    Et au nœud des garçons le soir de cinq à sept
    Mangez-moi buvez-moi je me vautre et je couche
    Et me faites monter droit au ciel comme un jet

    Pour goûter au plus fort chacun de mes vertiges
    Je m'inventais des jeux des défis insensés
    Dévorer seule deux ou trois ou quatre tiges
    Pour moi seule les voir se tendre et puis danser
    Avant que soient perdus tous ces trésors vous dis-je

    Valsait le soutien-gorge et jaillissaient mes seins
    Sur les glands déjà durs coulissaient les prépuces
    Mon con prenait le chaud gémissant à dessein
    Je feignais la catin pour être baisée plus
    Et bourdonnait de mes amants le fol essaim

    La carogne bien sûr se foutait de ma gueule
    Au bout elle m'attend comme elle attend chacun
    Pour nous réduire en poudre avec ses dents de meule
    Mais je garde bon pied et le clin d'œil coquin
    Qui me fait aux rideaux ne grimper jamais seule

    Un poème qui tombe à pic, puisque cette chienne putride, figurez-vous, est la vedette de ma nouvelle « La Mort s'en va-t'en guerre », qui figure au sommaire du tout dernier numéro de Fantasy Art & Studies, paru ces jours-ci. Il s'agit d'une version drolatique du célèbre conte « La Mort marraine » (ou « La Mort comme parrain », selon les versions).
    Pour, au choix, acheter la revue ou la lire gratuitement en ligne, cliquer .

     

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  • Fantaisie érotique en 7/8

    Catégories : Heptasyllabes (7), Octosyllabes (8)

          En tirant sur l'élastique
    Il glisse un doigt là où c'est doux
          J'aimerais que l'on m'explique
    Pourquoi je tremble des genoux

          Illico je perds le fil
    Quand il me passe les menottes
          Je les aime assez virils
    Mais lui je lècherais ses bottes

          C'est toujours la même histoire
    Que ce mec effleure ma peau
          Ou m'enferme dans l'armoire
    Et recta je grimpe au rideau

          S'il continue je réponds
    Plus de rien, je pars en sucette
          Déjà j'enfle des nichons
    Ma motte fond — aussitôt prête !

          Otez-moi ma muselière
    Pour que je puisse au moins gémir
          Ce gros pouce là-derrière
    C'est à se tordre de plaisir

          Je ne tiendrai plus beaucoup
    Le stade où j'arrive est critique
          Ça partira d'un seul coup
    S'il tire trop sur l'élastique

     

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