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Octosyllabes (8)

  • Faire ceinture

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Sous ma robe de chasteté
    Cuisent de foutues confitures
    Cerclée d’acier je fais ceinture
    Bouillonnant à perpétuité

    Sous ma robe de chasteté
    J’ai des frissons mon cœur palpite
    Sitôt que je saisis la bite
    De mon laquais pour la frotter

    Sous ma robe de chasteté
    Ça s’embrase et ça vire au brique
    Vu que j’ai des pensées lubriques
    Jour et nuit hiver comme été

    Sous ma robe de chasteté
    Des Nils blancs cherchent l’embouchure
    Je suis garce ah je vous l’assure
    Y a pas moyen de m’arrêter

    Sous ma robe de chasteté
    Toutes mes chairs émues grossissent
    Mon clito se la joue saucisse
    Frite à point prête à éclater

    Sous ma robe de chasteté
    La minette m’ard et démange
    Par pitié on n’est pas des anges
    Ôtez-moi ça pour me sauter

    Sous ma robe de chasteté
    Je râle en travers de ma couche
    D’affreux mots cochons plein la bouche
    Et j’oublie de m’alimenter

    Sacrée robe de chasteté
    Je peux plus la voir en peinture
    Un soir j’ai frôlé la fracture
    Rien qu’à vouloir me tripoter

    Sous ma robe de chasteté
    Il est vrai j’ai glissé en douce
    Ce truc vibrant dont les secousses
    Me laissent l’esprit hébété

    Sous ma robe de chasteté
    Roland ayant cassé sa pipe
    Loin d’ici la clé sous ses nippes
    Il est trop tard pour regretter

    Peu à peu j’en perds la santé
    Jouissant à en devenir hâve
    L’œil égaré le con qui bave
    Sous ma robe de chasteté

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  • Le livre t’attendait

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ce récit se lit d’une main
    Quand la nuit touche au lendemain
    Seule tu suis au fil des pages
    Les amours bleues d’autres humains
    D’un doigt rêvant au dérapage

    C’est l’histoire d’un garçonnet
    Qui comme toi tout étonné
    Découvre un fabuleux poème
    D’une douceur à frissonner
    En pensant aux choses qu’on aime

    De tout temps caché sous ta peau
    Le livre t’attendait si beau
    Que tu le veux lire et relire
    Et ne connais plus le repos
    Te caressant jusqu’au délire

    L’œuvre tremble au creux de ta main
    Peuplée de fleurs et de gamins
    Te laissant la bouche entr’ouverte
    Le souffle court la joue carmin
    À ce besoin tout neuf offerte

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  • Particule élémentaire

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Tous les jours il me faut du lourd
    Des gars chauds feulant viens ma puce
    Des glands jaillissant des prépuces
    Épais dans leur gant de velours

    Il me faut des mecs et des triques
    Des steaks avec du poil autour
    Brutes énergies sans détour
    Noyaux puissants fils électriques

    Au cœur fou de mon réacteur
    Les barreaux d’uranium empalent
    Ma moiteur de pute à cent balles
    Affolant les liquidateurs

    Fuite en avant moi je rayonne
    Toujours plus hot je suis d’humeur
    À irradier mes lamineurs
    Et me tailler des parts de lionne

    Fondre épuiser les métaux lourds
    Ô particule élémentaire
    Pour faire encor sauter la terre
    Tous les jours il me faut du lourd

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  • L’ogre petit

    Catégories : Octosyllabes (8)

    L’acte accompli, j’ai l’antre plein
    De votre tendre goutte-à-goutte,
    Frémissant, tout à votre écoute,
    Déjà de nous refoutre enclin.

    Portez-la-moi jusqu’à la bouche,
    Que j’en goûte au bout le salé ;
    Si mon ventre a tout avalé,
    Il faudra bien qu’on le débouche.

    À coups de langue éperdument,
    Je vous regarnirai les cuves ;
    Ma gorge chauffe, agace, étuve
    Votre lymphatique instrument.

    Là ! Vous retrouvez l’étendue
    Propre à combler l’ogre petit
    Mais d’un insatiable appétit
    Pour la blanche gnôle à lui due.

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  • L’autre légende de la nonne

    Catégories : Heptasyllabes (7), Octosyllabes (8)

    Voici l’histoire d’une nonne
          Si mignonne, si mignonne
    Que trente sœurs l’aimaient d’amour
    Et le lui prouvaient tous les jours

    Elle avait la peau qui frissonne
          Cette accorte et douce nonne
    Dès qu’on prononçait le mot trou
    Elle tremblait d’un peu partout

    Les sœurs Yvonne et Anémone
          Deux friponnes, gaies luronnes
    La coinçaient dans les cabinets
    Du couvent pour la lutiner

    Quant à Simone et Desdémone
          Ces garçonnes fanfaronnes
    Lui enfilaient dans les conduits
    De longs cierges de miel enduit

    Bref ces garces de Babylone
          Tribades au cœur de lionne
    N’avaient pas la moindre pitié
    Pour la nonne et son bénitier

    La supérieure, une Bretonne
          Sale, vicieuse et gloutonne
    N’y voyant rien d’irréligieux
    Se branlait en roulant des yeux

    Malheureuse comme Antigone
          Notre pieuse et chaste nonne
    Couvrait de larmes ses beaux seins
    En implorant saintes et saints

    Un jour tandis qu’on la ramone
          Sonne au loin le téléphone
    Elle y courut le cul en feu
    Et passa de suite aux aveux

    Or c’était le pape en personne
          Qui s’étonne, qui questionne
    Veut des détails (qui ? quoi ? souvent ?)
    Sur la règle de ce couvent

    Puis dit, rieur : Petite conne
          Sois une bonne larronne
    Je viendrai te piner mardi
    Et tu iras au paradis

    Cela changeait toute la donne
          Pour notre humble et jolie nonne
    Que le Saint Père eut mis son zob
    En elle la rendit moins snob

    Désormais toutes la tamponnent
          Sitôt que la belle ânonne
    Quelque pater le fessier nu
    Pour le pape et pour son salut

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  • Un chic type

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Que voulez-vous j’ai des principes
          Jamais de pipe
    Avant la messe et le repas
    Ensuite oh Dieu je participe
          N’en doutez pas
    À mainte autre forme d’ébats

    Puisque vous me tendez la bite
          Je ferai vite
    Bâclant s’il faut la communion
    Car votre œil de démon m’habite
          Soyez mignon
    Ah le dilemme où nous baignons

    Pour un instant je vous l’effleure
          Quand sonne l’heure
    À l’église où Jésus m’attend
    Telle est mon envie que j’en pleure
          Mais pas le temps
    De vous branler le cœur battant

    Rien qu’un baiser et son bout lisse
          Déjà se glisse
    Entre mes lèvres sans retard
    Quel goût divin c’est du réglisse
          Onze heures un quart
    Mon curé va être en pétard

    Tant pis je prends cette autre idole
          Sans nulle étole
    Pour diriger mon âme aux cieux
    Toi me l’enfournant tu rigoles
          Ô malicieux
    J’aime tant sucer les messieurs

    Jésus d’ailleurs est un chic type
          Pour une pipe
    Il ne dira trop rien je crois
    Sachant combien j’ai des principes
          Et de surcroît
    Je me finirai sous sa croix

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  • Pistolero postiche

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Han ! dans la brèche entre les miches
    Ça fend ça fouette avec doigté
    Gode en plein cœur et godemiche
    À fond tous les accrocs ouatés

    T’as beau être goudou lesbiche
    Il faut te l’empapaouter
    Avec du lourd pour que tu biches
    Y’en foutre un coup caoutchouté

    V’là le poireau pour ta flamiche
    Pan ! dans l’avaleur ajouté
    Le machin s’est trouvé sa niche
    Et toi tu sais plus trop où t’es

    Les hommes les vrais tu t’en fiches
    Tu veux que gémir et moiter
    Sur ce pistolero postiche
    Ô jamais plus désemboîté

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  • Rouge aujourd’hui

    Catégories : Octosyllabes (8)

    La vieille a chaud ardente encor
    Jutant des styx et des absinthes
    Jadis déjà brûlait la sainte
    D’envie femelle et diable au corps

    La vieille entend mourir de vivre
    Au feu d’un soleil intérieur
    Lui dévorant le postérieur
    Dans l’hiver dépourvu de givre

    Au sein d’un très rouge aujourd’hui
    Peut-être le dernier du monde
    Elle avale un mou qu’elle inonde
    De lave issue d’un vieux conduit

    Va vieille ô t’incendie encore
    À l’encens d’anciens souvenirs
    Agenouillée sous les menhirs
    Ventre mouillé qui les implore

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  • Ton membre fée

    Catégories : Octosyllabes (8)

    T’as que ta queue pour gouvernail
    Taillant la route où que tu ailles
    T’as que ta queue le reste suit
    Chantant je pine et donc je suis
    T’as que ta queue vaille que vaille
    Comme unique outil de travail

    Bel être creux blond chippendale
    Godillant à travers les ciels
    Bel être creux nous sublimant
    Tout simplement en nous limant
    Bel être ô pendule inertiel
    Angelot nu dépouillé d’ailes

    Tu joues ta jute et jouis ton vit
    À bite ou double envie de vie
    Tu joues ta jute à gros bouillon
    Fleuve dont nous nous barbouillons
    Tu joues à madame est servie
    Versant ta liesse inasservie

    Bel animal sans états d’âme
    Acteur vedette à la réclame
    Bel animal au corps parfait
    Replante en nous ton membre fée
    Bel animal ami des dames
    Taraude encore ultime lame !

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  • À poil dessous

    Catégories : Octosyllabes (8)

    M’amis demain je prends le voile
    Ainsi l’ont voulu mes parents
    Lesquels ignorent c’est marrant
    Qu’en dessous je demeure à poil

    Ainsi l’ont voulu mes parents
    Le curé peut-être en cheville
    Casant et encageant les filles
    L’une mariée l’autre au couvent

    Le curé peut-être en cheville
    M’a trouvé le cœur pur et pieux
    Ne me connaissant guère au pieu
    Lorsque vos vits longs m’enchevillent

    En nonnette au cœur obséquieux
    Fredonnant à bas la calotte
    J’aurai le reste qui branlotte
    En souvenir de vos épieux

    Fredonnant à bas la calotte
    Remplissez-moi de vos ferveurs
    En guise d’ultime faveur
    Songez donc aux filles de Loth

    Remplissez-moi de vos ferveurs
    Me redressant les plis les poils
    Demain m’amis je prends le voile
    Mais garderai le con baveur

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  • Alléluia !

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Ah ! l’heureux jour que celui-là
    Quand surgi de la grise église
    Alléluia ! Alléluia !
    Dans l’ombre que les vitraux brisent
          Son vit m’a prise

    J’avais le cœur froid le corps las
    Mais voilà qu’il paraît la verge
    Alléluia ! Alléluia !
    Longue et plus raide qu’une asperge
          Ou qu’un gros cierge

    Sans crier gare il m’encula
    Décrassant mes langueurs têtues
    Alléluia ! Alléluia !
    Et je criais sous les statues
          Pine et me tue !

    Quoique craignant que le prélat
    Vînt attiré par le vacarme
    Alléluia ! Alléluia !
    Je me voyais léchant des Carmes
          La figue parme

    Si bien et tant il m’enfila
    Que prosternée selon l’usage
    Alléluia ! Alléluia !
    Sans chercher à voir son visage
          Je restai sage

    Puis depuis ce jour béni-là
    Soudain dévote ô régulière
    Alléluia ! Alléluia !
    J’offre nu pendant la prière
          Mon pieux derrière

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  • À la baguette

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Que la verge là me fustige
    Me traçant de nouveaux sillons
    D’un rouge ardent de vermillon
          Et de vertige

    Qu’on me batte et me fouette à sang
    Qu’on zèbre partout la candide
    Des lèvres aux larmes humides
          Se déversant

    J’attends nue près de la margelle
    Que vienne un jonc pour me mater
    Serrant le vice à la beauté
          Qu’on me flagelle

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  • Les dessous d’une rose

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Rose tes soies je les effleure
    Seule dans l’allée où tu croîs
    Parfois même une rosée pleure
          Au plus étroit

    Rose on t’écarte les pétales
    Et aussitôt dans le matin
    Un bouquet de senteurs s’étale
          Qui vous atteint

    Rose ton bouton m’exaspère
    Qui renferme tant d’appétits
    Chauve et dodu comme un bon père
          En plus petit

    Rose ta fine chair éclose
    Drague des bourdons qu’on voit saouls
    En ressortant tout trempés rose
          De tes dessous

    Rose oh mais où sont tes épines
    Je ne vois qu’un cœur allumé
    Que déjà des gueules mutines
          Viennent humer

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  • (re)Nativité

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

    Poussez toujours, ne cessez pas l’effort
          D’élargir lentement la brèche
    Afin d’ancrer le Jésus dans la crèche
          Infâme l’espérant : mon for

    Intérieur, serpente retournée
          Muscle ravi vous enserrant
    Bracelet brun de maréchal-ferrant
          Raide à la première fournée

    Forez ma chair, elle se love autour
          Vous épouse à mesure qu’entre
    Cet éperon vôtre au fond de mon ventre
          Qu’il déchire, oh ! tel un vautour

    Affamé, je sens qu’enfin ça pénètre
          Poussez, ne rompez pas l’effort
    De m’enculer en devenant plus fort
          Le bon Jésus semble renaître

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  • Un paillasson à escalopes

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Tords ton cul merde remue toutes
    Tes agaceries sur ma gueule
    Sois pas si coincée si bégueule
          Jolie louloute

    Branle ta chatte à en miauler
    Sur l’autre moitié de ton couple
    Dont la langue déploie de souples
          Satins violets

    Décrasse et crève à fond salope
    Ton foutu fruit de la passion
    Ce soir je suis un paillasson
          À escalopes

    Danse du ventre ô je t’atteins
    À l’orgasme en suçant ta grotte
    Remue du cul envoie la flotte
          Et sois putain

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  • Du tréfonds des espaces

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ne m’oublie pas prince d’Euphor
    Souvent je pense à toi très fort
    Revoyant tes cornes dorées
    Et ta bite en fer adorée

    Goldorak ô robot géant
    Je t’ouvre mes genoux béant
    Fuse du tréfonds des espaces
    Cornofulgurer ma crevasse

    Mon trou noir et ma bouche à air
    Refends-les d’un rétrolaser
    Joyeux en empoignant mes vastes
    Tétons d’une main enthousiaste

    Goldorak ô vaisseau dément
    C’est toi que je veux pour amant
    Lacérant mes chairs à l’arrache
    À grand renfort d’haltérohache

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  • Ventre affamé n’a plus d’oreilles

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Mon bas du ventre s’acoquine
    À tes laines rousse copine
    Ça tricote à cuisses perdues
    Quoiqu’on n’ait jamais vu d’épine
    À la chair du fruit des fendues

    Nos bouches d’amour s’entretiennent
    La mienne bavant sur la tienne
    Lui conte haleines suspendues
    La sanglante légende indienne
    De l’arbre et du fruit des fendues

    Ventre affamé n’a plus d’oreilles
    Quand nos hauts-de-cuisse appareillent
    Sourds à la plainte inentendue
    Sourdant d’autres bouches vermeilles
    Ailleurs loin du fruit des fendues

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  • Le comte et le con (conte)

    Catégories : Décasyllabes (10), Fable, Octosyllabes (8)

    Dans son caveau, le comte E. Jacula,
    Mort depuis peu et qui mal se résigne
    Aux vertueux hivers de l’au-delà,
          Tend l’oreille qui quête un signe.

    Hurle la bise à rendre fous les loups
    Rôdant partout aux abords des masures,
    « Libres !... » gronde E., dont le cerveau jaloux
          A perdu du temps la mesure.

    La crypte soudain résonne des pas
    Précipités d’une chose ou d’un être
    Qui tremble et geint et lui parle tout bas :
           « Pouvez-vous m’entendre, ô mon maître ?

    » Je suis Ninon, fille de ces croquants
    Qu’un jour vous reçûtes à votre table,
    Privilège eu, du reste, en le troquant
          Contre ma vertu discutable.

    » Sachez qu’au grand jamais je n’oublierai
    Combien vous étiez ferme comme un cierge,
    Et que mon con, souvent, tout déchiré,
          Pleure en songeant à votre verge. »

    Plus puissants que la mort, de tels propos
    Font que le feu, bien qu’il y voie que dalle,
    Bande à crever dans son lieu de repos
          En soulevant la lourde dalle,

    Et le voici qui enlace Ninon,
    Lui veut planter son versoir à semence...
    Mais elle tombe à genoux et crie : « Non !
          Seigneur, le péril est immense,

    » Car vous épient au tournant du décor
    Tous ces bouseux que le curé harangue.
    Ils brûleront votre si roide corps,
          Puis ils m’arracheront la langue !

    — Bah ! fait le comte en ricanant, moqueur,
    Est-ce assez pour qu’un Jacula frissonne ?
    Baisant ces rats, je leur serai vainqueur,
          Mais, pour l’heure, ma polissonne... »

    Et de son long pieu fend la bouche en cœur.

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  • Ma légionnaire

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Toi qui buvais, gueulant des chants de corps de garde,
          Quelque alcool fort à pleins barils,
    Il fallut qu’en ce bar tes dehors si virils
          Je les perce et mieux les regarde.

    Mal féminin, s’il faut écouter les ragots,
          Ta carrure rude et hommasse
    Me plut assez pour que nos conques nues s’aimassent,
          Quoiqu’on t’appelât virago.

    Ton baryton, tes muscles de déménageuse,
          Loin d’être à mes yeux un défaut,
    M’attirèrent, soudaine émule de Sappho,
          Vers ton épaule avantageuse.

    Qu’importait des messieurs l’imbécile dédain ?
          Tu restais femme tout entière ;
    De leurs labels machos nous nous faisions litière,
          Couchées boudin contre boudin.

    Tu t’en allas où tes 46 fillette
          Et ta moustache t’emmenaient,
    Ô légionnaire en perm aux baisers forcenés,
          Androgyne sans andouillette !

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  • À pleines culottes

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je voudrais dévorer vos raies
    Déesses fortes et girondes
    Plus qu’aux gros joyaux de Golconde
    Je rêve nue désemparée
    Et moite à vos mollesses rondes
    D’un blanc de falaise de craie

    Ah ! vous lécher le sot-l’y-laisse
    Monts de chair où la vie tremblote
    Jus et viande à pleines culottes
    Planètes nées pour la caresse
    Vos saines sueurs vos riches flottes
    M’engraisseront belles ogresses

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