J’ai des envies à vifs
Dans mon vieux ciboulot
Jusqu’au ras du goulot
La chair se fait rosbif
J’ai des envies viandox
D’avaler vos roupettes
Des envies un peu bêtes
Pas vraiment orthodoxes
J’ai des envies viscères
Cent pour cent non vanille
Vie de mauvaise fille
S’envoyant les desserts
J’ai des envies gravosses
Et vos nœuds mes salauds
Tant va ma cruche à l’eau
Qu’à la fin ça sert d’os
Ouais j’ai des envies vaches
De mordre aux bas morceaux
Galantine ou osso
Buco et blanc qui tache
J’ai des envies bidoche
De vits affriolés
Versant leur riz au lait
Au violé de mes poches
J’ai des envies souvent
D’asperges savoureuses
Dont l’ocre tête est creuse
Et crève en m’étouffant
J’ai des envies tarées
Des envies pas normales
Quand bout le bouillon mâle
Je veux m’en emparer
Hexasyllabes (6)
-
Envies gravosses
Catégories : Hexasyllabes (6) -
Rien qui ne t’appartînt
Catégories : Hexasyllabes (6)C’est moi l’humble cocue
Celle qu’on évacue
Et remise au placard
Pour faire bande à part
Celle qui bâillonnée
A toutes les données
Présente aux rendez-vous
J’entends quand tu les fous
Tu l’aimes ta cocue
Ça j’en suis convaincue
Parfois tu la punis
D’inachevés cunnis
Qu’elle doit finir seule
Pendant que tu l’engueules
Branleuse truie catin
Rien qui ne t’appartînt
Moi la terne cocue
Aux amours mal vécues
Aux liens étroits de cuir
À vous écouter jouir
J’ai pourtant du bien-être
Car je sais que mon maître
Baise à même nos draps
De plus jolies que moi -
Assez pleurniché !
Catégories : Hexasyllabes (6)Ô veuve, oublie ton deuil
Et cherche la petite
Mort au bout de la bite
Qui, plantée sur le seuil,
Te rouvrira l’envie
Et le goût de la vie !
Mendiante, oublie ta faim
En invitant des membres
À respirer la chambre
Où jutent tes parfums !
Si le salaire est piètre,
Qu’au moins l’on te pénètre !
Jeune fille, oublie-la,
L’idylle délicate
Pour t’éclater la chatte
Sur des pines lilas !
Que l’hâve romantique
Cède à l’éros antique !
Insurgée, oublie l’art
De chambouler la terre
À toute heure, et préfère
Qu’on te darde le lard !
Rallie-toi au panache
Blanc du foutre qui tache !
Vous toutes ! soupirant
À longueur de journée !
Je vous veux bien pinées
Par de gais soupirants
Aux vits assez torrides
Pour que ça vous déride... -
Tambour battant
Catégories : Hexasyllabes (6)Hors d’ici forcené
Qui me déchirez toute
Certe il sied qu’on me foute
Mais là vous m’étonnez
À m’épingler le râble
D’un vit aussi durable
Gémit le téléfon
Ses mélodies étales
Vous n’entendez que dalle
Qui m’entez les tréfonds
M’érodez les falaises
Me tuez (à Dieu ne plaise)
Hors d’ici c’est le temps
Que j’aille à mon ménage
Et vous la pine en nage
Foutez tambour battant
Mes antres volcaniques
Ô furieux de la nique
Fuient les heures la nuit
Maintenant nous regarde
Quand vous prunelle hagarde
M’élargissez les puits
Dans l’ombre du silence
L’âme et la bite en transe
Hors d’ici j’ai rencard
Avec un plus honnête
Un garçon qui s’arrête
Toujours à moins le quart
Sortez faut que je dorme
Mais vous pétez la forme
Hors d’ici hors d’ici
À moins que... qu’est-ce à dire
Votre vit se retire
Me recloue sans merci
Ô faites-le sans cesse
Augmentez la vitesse ! -
Service commandé
Catégories : Hexasyllabes (6)Ce seul désir m’habite :
Servir à fond la bite,
Et c’est un rêve ancien
Que mon cœur a fait sien,
Pas une envie subite.
Vous sens-je soupçonneux ?
Si je guigne à ce nœud,
Je ne vous veux que joie,
Plume, langue de soie
Et jeux libidineux.
Excellente copine
Des élans de la pine,
À leurs brûlants vouloirs
J’ouvre plus d’un couloir,
M’en léchant les babines.
Que vous soyez soudard
Ou délicat du dard,
Je mets mes orifices
Tout à votre service :
Prenez-les sans retard !
Qu’attendez-vous ? Plus vite !
Car le désir m’habite,
Et vous voir me remplit
D’eau sourde dans les plis :
Servez-moi cette bite ! -
Sous vos yeux de lampe
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Bijoux mathématiques
Nos un plus un font toujours un
Mari frangin papa cousin
Je suis le sexe nu je rampe
Et brille sous vos yeux de lampe
Bijoux innourriciers
Voleurs de chair bandée d’eaux douces
Aux épidermes qu’on repousse
Cousin mari frangin papa
Bandits blêmes ne traînez pas
Bijoux feulant des filles
Papa cousin mari frangin
Chacun de vous fourbit l’engin
Dont plus de cent fois m’acculèrent
Les beaux éclats tentaculaires
Bijoux éclaboussant
Du crime de sang des lents vices
Je suis le sexe de service
Soif ô vos soifs je les taris
Frangin papa cousin mari -
À fond de ciel
Catégories : Hexasyllabes (6)Je porte la balafre
Plaie vraie de mon destin
De velours intestin
Stoïque je vis l’affre
Et reçois le venin
Fleuve du genre humain
Que parfois je me bâfre
Je lance à fond de ciel
Mes jambes assassines
Dont l’épi blanc dessine
Un triangle inertiel
Les gars de la marine
En curent la narine
Pour y voler le miel
Je promène la lune
Sous mes airs anodins
Que percèrent plus d’un
Soupirant à la brune
Sans être bien malin
Juste il se trouva l’un
Pour lequel j’étais l’une -
Ô la main ! (remix)
Catégories : Chanson, Hexasyllabes (6), Jocelyn Witz, Poèmes illustrés, Poèmes lus ou chantésRassurez-vous, ce n'est toujours pas moi qui chante !
La voix est créée grâce à l'IA, mais c'est l'IN* d'Alain Cabello-Mosnier, poète gay, qui est responsable de tout le reste : mélodie, orchestration, mise en images, etc.
Merci à lui !
♥
(*) Intelligence naturelle, native, neurochimique, notoire, nourricière, nonpareille...
Le blog d'Alain : http://poesiesqueer.canalblog.com/ -
Ô ma faim
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Ta bouche de café, un noir
Dragon s’y blottit, ô boudoir
De nos corps sur la grève,
Baisers sucrés à recevoir
Et vouloir, même si j’en crève !
T’aimer rêve que rêve !
Longue, ta gorge m’est le puits,
Le grenier, le verger aux fruits,
La table où je défaille
Et, d’appétit, me meurs depuis
Que de toi le cœur me travaille :
T’aimer vaille que vaille !
Ton sein de neige ivre : sorbet
Où je plonge à m’y résorber,
Afin que tu m’aies toute
Et j’y remplace le bébé
Que nous n’aurons pas, tu t’en doutes...
T’aime coûte que coûte !
Les pluies de ton ventre, ô, ma faim
Ne trouva jamais leurs parfums
Dans d’autres confitures ;
J’y baigne toute nue, afin
De te croquer d’après nature,
T’aimer dure que dure ! -
Sombre attitude
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)Coécrit avec Velvet Kiss, poétesse érotique
J’ai confié mes désirs aux vagues de la mer
Sans craindre les marées
Pour que les vents salés de face ou bien arrière
M’emportent à leur gré.
Dans l’ouragan naissant tout au fond de mon lit
Son ancre ai agrippé
Pour essuyer l’inévitable tsunami
Allant me submerger.
Car son nom n’est plus qu’un vaisseau fantôme, hélas !
Depuis longtemps nos eaux
Se pleurent l’une l’autre — et se désentrelacent
Nos surfs d’hier sur les réseaux…
Roulez, lames glacées ! Fosse, ouvre tes délires !
Me gorgeant d’amour malséant,
J’irai toute écumeuse y sombrer, m’abolir
Seule en ces antres d’océan ! -
Cathédrale
Catégories : Hexasyllabes (6)Ô tes arceaux romans
Ta rosace gothique
Gargouille fantastique
D’où pleure un firmament
Ouvre-toi Cathédrale
Aux noirs cultes du râle
Tes lieux saints ont poussé
Sur une grotte ancienne
Dont les messes païennes
Durent sans s’émousser
Tu restes Cathédrale
Divine et amorale
Ces soyeux bas-reliefs
Qu’à genoux je révère
Et le vitrail de verre
De ton œil sont les nefs
Où montent Cathédrale
Mes hymnes viscérales
Tu as beau remiser
Tes ors sous la pénombre
Ou la soie j’ai leur nombre
Au bout de mes baisers
Secrète Cathédrale
De mon épreuve orale
Loin des Christ impuissants
Je t’ai bâti un temple
En cette vallée ample
Où nous irons jouissant
Célébrer Cathédrale
Nos amours sororales -
Holà ! compagnons du foutre
Catégories : Chanson, Hexasyllabes (6), Jocelyn WitzHymne officiel des Compagnons du Foutre Rance
(C’est ce que chante Lola, la Bohémienne,
dans mon histoire d’hier...)
Holà ! franc Compagnon
Du foutre, sois mignon,
Viens-t’en planter la Mère
D’un burin qu’enflammèrent
Sa lèvre et son chignon !
Ensemble, Compagnon,
Trimons,
Limons,
Pinons et besognons !
Holà ! membres modèles,
Couillons porte-chandelle,
Qu’on décape hardiment
L’ample conque à Maman
Et qu’on ait raison d’elle !
Nous lui serons fidèles
À lui,
À lui,
À lui donner des ailes !
Holà ! vieux Compagnons
Du foutre, ces pignons,
Dressez-les sans attendre !
Rivez la chère et tendre
Jusqu’au fond du trognon !
Ensemble, Compagnons,
Pinons,
Trimons,
Limons et besognons !
Holà ! nœuds de braguette,
Taraudez bille en tête
Ce temple du devoir
Prêt à vous recevoir !
Rabotons ! Faisons fête !
Il serait malhonnête
Que nulle,
Que nulle
Quenelle on ne lui mette !
Nous autres, Compagnons
Du foutre, n’éteignons
Les fièvres de nos verges
Qu’en la très sainte auberge
Du Maternel Oignon !
Rejoins-nous, Compagnon,
Et tous,
Et tous,
Et tous en chœur l’oignons !
Rejoins-nous, Compagnon !
Limons,
Pinons,
Trimons et besognons ! -
Corps à corps
Catégories : Hexasyllabes (6)Je me faufile aux foules
Aux métros aux concerts
Partout où l’on se serre
Mes envies se défoulent
Je n’en fais pas mystère
Du moment qu’on me touche
Les épaules les seins
Cul dos hanches et reins
J’en ai l’eau qui débouche
Faut vous faire un dessin ?
Je recherche ces heures
De pointe où les transports
Entassent corps à corps
Tant de gens qui m’effleurent
Tant d’humains de tous bords
Suis-je conne ou malade
De kiffer qu’on pressure
De ma chair le fruit mûr
Au sein des bousculades ?
C’est braque un peu c’est sûr
Je déambule saoule
Sous ma robe ô si nue
Parmi ces inconnus
Se faufilant aux foules
Mon ventre s’exténue -
Pendant qu’ça m’pogne
Catégories : Hexasyllabes (6)Ô poignet de la veuve
Gentil coéquipier
Qui m’engrosse les fleuves
Au point que je perds pied
Va ! jamais ne m’évite
Pogne pogne plus vite
Depuis l’âge d’ado
Quand je t’ai découverte
Main de soie doux cadeau
Je suis restée offerte
À tes câlins ardents
Pogne et m’entre dedans
Sillonne ma mimine
Ces vallons engloutis
Sape ce puits de mine
Qui au ciel aboutit
Quand tu m’as bien baisée
Pogne pogne avisée
Combien de doigts as-tu
Dans ton jeu de la mourre
Combien de socs pointus
Desquels tu me laboures
Creuse aux velours profonds
Pogne ainsi fond fond fond
Marionnette chérie
Marotte sans grelots
Ébranleuse en série
Qui me fait sourdre l’eau
Travaille-moi sans cesse
Pogne avec allégresse
Toi que n’égaleront
Aucune autre paluche
Ni le triste bout rond
Des hommes qui m’épluchent
Toi qui sais me soigner
Pogne ô veuve poignet -
Mes mots la nuit
Catégories : Hexasyllabes (6)Là mon sexe facile
Ma bouche sans souci
Mes soupirs qu’ont grossis
Les rois du droit d’asile
Là mes lèvres sans voix
Et mes seins sans mémoire
Les espérances noires
Qui me bercent parfois
Là-bas ceux qui me fendent
Loin celui qui me fuit
Ici mes mots la nuit
En dérisoire offrande
Là mon ventre blessé
Mais rêveux l’imbécile
Hors un sexe docile
On ne m’a rien laissé -
Sorcellerie (b)anale
Catégories : Hexasyllabes (6)Beau démon sodomise
L’abyme qui t’attend
Troussé de sa chemise
Voici la fin des temps
Et des parties remises
Mon chaudron si content
Que je te sois soumise
Te conjure en pétant
À cette table mise
Aux fumets entêtants
Quand tu m’auras démise
Rongée détruite autant
Que la chose est permise
Je te dirai va-t’en
Remporterai la mise
Soit la moindre goutte en
Mes entrailles émise
Par ta corne foutant
D’où je filtre et tamise
Des philtres envoûtants -
Tchac !
Catégories : Hexasyllabes (6)Pour pas la mettre enceinte
Jack a trouvé le joint
C’est ses reins qu’il éreinte
Et soudain dans l’étreinte
Leur désir se rejoint
Car elle aussi le force
Sans pitié sans éjac
Dès qu’il a joui son Jack
L’exercice se corse
Elle le branche et... tchac ! -
L’âge ingrat
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Puisque mes joues sont des ravines
Et mon crâne un champ désherbé,
Fidèles mains demeurées fines,
Venez encor vous embourber :
Masturbez, masturbez !
Puisque mon œil à la vue basse
N’allèche plus que des barbons
D’âge en rapport et qui trépassent,
Il me reste au moins mes bonbons :
Masturbons, masturbons !
Puisque mes dents nacrées sont fausses
Et mes prestiges tous tombés,
Avant de sauter dans la fosse
Avec moi, doigts prompts à zober,
Masturbez, masturbez !
Puisque mes seins pendent à terre
Comme aux grands-mamans du Gabon,
Que faire d’autre, ô solitaire,
Sinon ce geste ? C’est si bon...
Masturbons, masturbons !
Que nul surtout ne me perturbe,
Car rien ne vaut pour l’ex-beauté
Qu’hélas ! je suis, ces privautés,
Lorsque, dans l’appart’ à côté,
Voire au sein même de la turbe,
J’avoue, je, hiver comme été,
Me masturbe et masturbe... -
Un seul frisson
Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)Et sa verge surgie
Droite et pourpre bougie
Brûlant d’humanité
Nous habitait
L’une qu’on dépucelle
L’autre déjà ficelle
Goûtant à l’unisson
Un seul frisson
Émanant du baptême
De ton bonheur suprême
À l’angle de mon œil
Depuis le seuil
Son épine opiniâtre
Te donna jusqu’à quatre
Fois le vol rugissant
Buvant le sang
Tant que je fus vorace
À retrouver la trace
Sur le pur abandon
De ton flanc dont
S’émiettait l’avalanche
Mouillée d’averses blanches
Que laissait pour Sappho
Enfuie sa faux
La cheville munie
D’une emprise impunie
Malgré nos désaccords
Rivait mon corps -
Oraison de la putain sacrée
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)Aux fellations accourez, solides fellahs !
Que la soie de ma bouche en tétant soit le sas
Vous menant aux fumées d’un céleste au-delà
Trop éphémère, hélas !
Jouir ! splendide don de toutes les Astartés,
Terrassant la douleur mieux que le népenthès !
Je suis celle vivant de membres accouplés,
L’antivierge topless.
Aphrodite sait quels assauts fous je subis,
Combien m’ont retournée, raviné le pubis ;
Mes plis d’intimité luisant tel un rubis,
Je réclame des bis.
Ce soir, garce déesse, il me faut cent héros
Au vit tendu de corne de rhinocéros
Et dans l’œil desquels un seul désir est éclos :
Me forer jusqu’à l’os.
Comment dire non lorsque de beaux garçons nus
Me troussent, ronronnant, et me flairent l’anus ?
Aux stupres nonpareils ces charmes sont tenus
Que je tiens de Vénus.