Nos quatre seins s’ébattent
Ô chaude échauffourée
Des tétons à la raie
On en a plein les pattes
Dans nos parties carrées
À branler nos mamelles
Mutuellement ça miaule
Ça jouit à tour de rôle
Nos commandes manuelles
Font soupirer la piaule
Les doudounes pressées
De reluire en durcissent
Pourpres au bout saucisses
Tendues tant caressées
Sucées tel un réglisse
L’une est à quatre pattes
L’autre couchée sous elle
À se tordre de zèle
Oh nos lolos s’éclatent
Poitrines dotées d’ailes
Hexasyllabes (6)
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Partie carrée
Catégories : Hexasyllabes (6) -
Sempiternellement
Catégories : Hexasyllabes (6)Dans l’ombre nos mains tremblent
Rêvent de nus couchés
Qu’elles pourraient toucher
Dans l’ombre nos mains tremblent
À l’idée d’être ensemble
Tout le soir nos mains vont
Et viennent dans leur quête
N’en faisant qu’à leur tête
Tout le soir nos mains vont
Vers ceux que nous savons
N’être que chimériques
De simples avatars
D’ailleurs il est trop tard
Ô être chimériques
Trompeuses Amériques
Pataudes nos mains font
Cliqueter le silence
Brûlant de désirance
Pataudes nos mains font
Des ombres au plafond
Seules nos mains s’effleurent
Dans le noir un moment
Sempiternellement
Seules nos mains s’effleurent
Et referment les heures -
Monologue du pauvre pantin
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)Et dire que je rêve après ce bout de chair,
Ce hideux caroncule...
On jurerait qu’il m’est précieux, qu’il m’est cher...
Enfin, c’est ridicule !
Et dire que j’aspire à goûter, à sentir
Comme il enfle et parade,
Que j’en suis bouche bée lorsque, sans repentir,
Il lance sa tirade...
Et dire que je suis douce et tendre à l’endroit
Du vit qui me renverse,
Qu’en moi gît ce secret, un vide, un pli étroit
Qui espérait l’averse...
Et dire qu’il remplit de feu, d’amour, de cris
Mes gouffres qui grandissent,
Lui qui n’est rien du tout : un petit machin gris,
Un vulgaire appendice...
Et dire que, sitôt qu’il a quitté mon corps
Après m’avoir foutue,
Et dire que, pantin, moi je réclame encor
Sa raideur qui me tue... -
Sus aux fosses !
Catégories : Hexasyllabes (6)Je sonde en sous-marin
L’abîme sulfureuse
Océan de tes reins
Pendant nos heures creuses
Fille unique à Nemo
Je trouble là l’immonde
Sans connaître les mots
Je fais trembler le monde
Sens-tu mon Nautilus
Te déflorer les fosses
S’engouffrant tant et plus
Entre ces deux joues fausses
Je sonde en sous-marin
Moi la barge amphibie
L’océan de tes reins
Aux heures les moins pies -
Femme et pharaonne
Catégories : Hexasyllabes (6)On ne m’a jamais prise
Je n’ai fait que saisir
L’objet de mon désir
Conservant la maîtrise
Réglant l’angle des tirs
Mixant les élixirs
Aucun ne m’a baisée
Les prenant à l’appeau
Leur dictant le tempo
Sous ma griffe rusée
De louve en gants de peau
Ils ôtaient leur chapeau
À nul je ne me cède
C’est moi qui les soumets
En mon ventre enfermés
Les pompe et les possède
Les regarde ramer
Puis les mène au sommet
Oui les hommes se donnent
Et mon sexe les mord
Leur fait perdre le nord
Quand femme et pharaonne
Je viole sans remords
Mes condamnés à mort -
Sous mon empire
Catégories : Hexasyllabes (6)J’ai la lèvre inférieure
Sous ta lèvre intérieure
Et je mords à tes cris
J’ai la langue enfoncée
Dans la mer annoncée
Par l’eau qui perle gris
Ô larmes insensées
Je te ferai tout vivre
Je te ferai me suivre
Jusqu’au dernier rebord
De tes rêves de femme
Trouverai le sésame
T’ouvrirai les sabords
Ô furieuse oriflamme
J’ai le doigt qui verrouille
Tes chaleurs et les fouille
En long et en travers
J’ai l’œil qui te déchire
L’amour qui te désire
J’ai le souffle pervers
Ô jouis sous mon empire ! -
Tiens-la bien !
Catégories : Hexasyllabes (6)Ma lolita du tag
Vous dessine en zig zag
La bite avec ses boules
En fluo c’est plus gai
Et moi je fais le guet
Pas qu’un maton déboule
Grave ma star du graf
Vous recouvre un mur plaf !
De nanas qui s’embroquent
Garces à qui mieux mieux
On en prend plein les yeux
Je mouille au fond du froc
La lampe oh tiens-la bien !
Me dit son cœur de chien
Cette bombe A m’obsède
J’ai pour seul horizon
Qu’on rentre à la prison
Pour que je la possède -
Amours ennemies
Catégories : Hexasyllabes (6), Terza rimaNos amours énervantes
Quand je t’ouvre le slip
Et que tes doigts me hantent
Nos amours à l’Œdipe
Quand tu te dis daddy
En réclamant ta pipe
Nos amours rebondies
Quand je m’élance au bout
De ta chair incendie
Nos amours dans la boue
Quand des cent voluptés
Plus une n’est taboue
Nos amours envoûtées
Quand sous ton œil pervers
Je reçois ma foutée
Nos amours salivaires
L’un et l’autre au menu
D’une langue étrivière
Nos amours parvenues
Quand ton membre aperçoit
Le fond des avenues
Nos amours flou de soie
Quand il n’est pas permis
Que nos souffles s’assoient
Nos amours endormies
Quand tu joues les Hugh Grant
Et moi l’ogre Lamie
Nos amours je m’en vante
Nos amours ennemies
Nos amours énervantes -
Envies gravosses
Catégories : Hexasyllabes (6)J’ai des envies à vifs
Dans mon vieux ciboulot
Jusqu’au ras du goulot
La chair se fait rosbif
J’ai des envies viandox
D’avaler vos roupettes
Des envies un peu bêtes
Pas vraiment orthodoxes
J’ai des envies viscères
Cent pour cent non vanille
Vie de mauvaise fille
S’envoyant les desserts
J’ai des envies gravosses
Et vos nœuds mes salauds
Tant va ma cruche à l’eau
Qu’à la fin ça sert d’os
Ouais j’ai des envies vaches
De mordre aux bas morceaux
Galantine ou osso
Buco et blanc qui tache
J’ai des envies bidoche
De vits affriolés
Versant leur riz au lait
Au violé de mes poches
J’ai des envies souvent
D’asperges savoureuses
Dont l’ocre tête est creuse
Et crève en m’étouffant
J’ai des envies tarées
Des envies pas normales
Quand bout le bouillon mâle
Je veux m’en emparer -
Rien qui ne t’appartînt
Catégories : Hexasyllabes (6)C’est moi l’humble cocue
Celle qu’on évacue
Et remise au placard
Pour faire bande à part
Celle qui bâillonnée
A toutes les données
Présente aux rendez-vous
J’entends quand tu les fous
Tu l’aimes ta cocue
Ça j’en suis convaincue
Parfois tu la punis
D’inachevés cunnis
Qu’elle doit finir seule
Pendant que tu l’engueules
Branleuse truie catin
Rien qui ne t’appartînt
Moi la terne cocue
Aux amours mal vécues
Aux liens étroits de cuir
À vous écouter jouir
J’ai pourtant du bien-être
Car je sais que mon maître
Baise à même nos draps
De plus jolies que moi -
Assez pleurniché !
Catégories : Hexasyllabes (6)Ô veuve, oublie ton deuil
Et cherche la petite
Mort au bout de la bite
Qui, plantée sur le seuil,
Te rouvrira l’envie
Et le goût de la vie !
Mendiante, oublie ta faim
En invitant des membres
À respirer la chambre
Où jutent tes parfums !
Si le salaire est piètre,
Qu’au moins l’on te pénètre !
Jeune fille, oublie-la,
L’idylle délicate
Pour t’éclater la chatte
Sur des pines lilas !
Que l’hâve romantique
Cède à l’éros antique !
Insurgée, oublie l’art
De chambouler la terre
À toute heure, et préfère
Qu’on te darde le lard !
Rallie-toi au panache
Blanc du foutre qui tache !
Vous toutes ! soupirant
À longueur de journée !
Je vous veux bien pinées
Par de gais soupirants
Aux vits assez torrides
Pour que ça vous déride... -
Tambour battant
Catégories : Hexasyllabes (6)Hors d’ici forcené
Qui me déchirez toute
Certe il sied qu’on me foute
Mais là vous m’étonnez
À m’épingler le râble
D’un vit aussi durable
Gémit le téléfon
Ses mélodies étales
Vous n’entendez que dalle
Qui m’entez les tréfonds
M’érodez les falaises
Me tuez (à Dieu ne plaise)
Hors d’ici c’est le temps
Que j’aille à mon ménage
Et vous la pine en nage
Foutez tambour battant
Mes antres volcaniques
Ô furieux de la nique
Fuient les heures la nuit
Maintenant nous regarde
Quand vous prunelle hagarde
M’élargissez les puits
Dans l’ombre du silence
L’âme et la bite en transe
Hors d’ici j’ai rencard
Avec un plus honnête
Un garçon qui s’arrête
Toujours à moins le quart
Sortez faut que je dorme
Mais vous pétez la forme
Hors d’ici hors d’ici
À moins que... qu’est-ce à dire
Votre vit se retire
Me recloue sans merci
Ô faites-le sans cesse
Augmentez la vitesse ! -
Service commandé
Catégories : Hexasyllabes (6)Ce seul désir m’habite :
Servir à fond la bite,
Et c’est un rêve ancien
Que mon cœur a fait sien,
Pas une envie subite.
Vous sens-je soupçonneux ?
Si je guigne à ce nœud,
Je ne vous veux que joie,
Plume, langue de soie
Et jeux libidineux.
Excellente copine
Des élans de la pine,
À leurs brûlants vouloirs
J’ouvre plus d’un couloir,
M’en léchant les babines.
Que vous soyez soudard
Ou délicat du dard,
Je mets mes orifices
Tout à votre service :
Prenez-les sans retard !
Qu’attendez-vous ? Plus vite !
Car le désir m’habite,
Et vous voir me remplit
D’eau sourde dans les plis :
Servez-moi cette bite ! -
Sous vos yeux de lampe
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Bijoux mathématiques
Nos un plus un font toujours un
Mari frangin papa cousin
Je suis le sexe nu je rampe
Et brille sous vos yeux de lampe
Bijoux innourriciers
Voleurs de chair bandée d’eaux douces
Aux épidermes qu’on repousse
Cousin mari frangin papa
Bandits blêmes ne traînez pas
Bijoux feulant des filles
Papa cousin mari frangin
Chacun de vous fourbit l’engin
Dont plus de cent fois m’acculèrent
Les beaux éclats tentaculaires
Bijoux éclaboussant
Du crime de sang des lents vices
Je suis le sexe de service
Soif ô vos soifs je les taris
Frangin papa cousin mari -
À fond de ciel
Catégories : Hexasyllabes (6)Je porte la balafre
Plaie vraie de mon destin
De velours intestin
Stoïque je vis l’affre
Et reçois le venin
Fleuve du genre humain
Que parfois je me bâfre
Je lance à fond de ciel
Mes jambes assassines
Dont l’épi blanc dessine
Un triangle inertiel
Les gars de la marine
En curent la narine
Pour y voler le miel
Je promène la lune
Sous mes airs anodins
Que percèrent plus d’un
Soupirant à la brune
Sans être bien malin
Juste il se trouva l’un
Pour lequel j’étais l’une -
Ô la main ! (remix)
Catégories : Chanson, Hexasyllabes (6), Jocelyn Witz, Poèmes illustrés, Poèmes lus ou chantésRassurez-vous, ce n'est toujours pas moi qui chante !
La voix est créée grâce à l'IA, mais c'est l'IN* d'Alain Cabello-Mosnier, poète gay, qui est responsable de tout le reste : mélodie, orchestration, mise en images, etc.
Merci à lui !
♥
(*) Intelligence naturelle, native, neurochimique, notoire, nourricière, nonpareille...
Le blog d'Alain : http://poesiesqueer.canalblog.com/ -
Ô ma faim
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Ta bouche de café, un noir
Dragon s’y blottit, ô boudoir
De nos corps sur la grève,
Baisers sucrés à recevoir
Et vouloir, même si j’en crève !
T’aimer rêve que rêve !
Longue, ta gorge m’est le puits,
Le grenier, le verger aux fruits,
La table où je défaille
Et, d’appétit, me meurs depuis
Que de toi le cœur me travaille :
T’aimer vaille que vaille !
Ton sein de neige ivre : sorbet
Où je plonge à m’y résorber,
Afin que tu m’aies toute
Et j’y remplace le bébé
Que nous n’aurons pas, tu t’en doutes...
T’aime coûte que coûte !
Les pluies de ton ventre, ô, ma faim
Ne trouva jamais leurs parfums
Dans d’autres confitures ;
J’y baigne toute nue, afin
De te croquer d’après nature,
T’aimer dure que dure ! -
Sombre attitude
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)Coécrit avec Velvet Kiss, poétesse érotique
J’ai confié mes désirs aux vagues de la mer
Sans craindre les marées
Pour que les vents salés de face ou bien arrière
M’emportent à leur gré.
Dans l’ouragan naissant tout au fond de mon lit
Son ancre ai agrippé
Pour essuyer l’inévitable tsunami
Allant me submerger.
Car son nom n’est plus qu’un vaisseau fantôme, hélas !
Depuis longtemps nos eaux
Se pleurent l’une l’autre — et se désentrelacent
Nos surfs d’hier sur les réseaux…
Roulez, lames glacées ! Fosse, ouvre tes délires !
Me gorgeant d’amour malséant,
J’irai toute écumeuse y sombrer, m’abolir
Seule en ces antres d’océan ! -
Cathédrale
Catégories : Hexasyllabes (6)Ô tes arceaux romans
Ta rosace gothique
Gargouille fantastique
D’où pleure un firmament
Ouvre-toi Cathédrale
Aux noirs cultes du râle
Tes lieux saints ont poussé
Sur une grotte ancienne
Dont les messes païennes
Durent sans s’émousser
Tu restes Cathédrale
Divine et amorale
Ces soyeux bas-reliefs
Qu’à genoux je révère
Et le vitrail de verre
De ton œil sont les nefs
Où montent Cathédrale
Mes hymnes viscérales
Tu as beau remiser
Tes ors sous la pénombre
Ou la soie j’ai leur nombre
Au bout de mes baisers
Secrète Cathédrale
De mon épreuve orale
Loin des Christ impuissants
Je t’ai bâti un temple
En cette vallée ample
Où nous irons jouissant
Célébrer Cathédrale
Nos amours sororales -
Holà ! compagnons du foutre
Catégories : Chanson, Hexasyllabes (6), Jocelyn WitzHymne officiel des Compagnons du Foutre Rance
(C’est ce que chante Lola, la Bohémienne,
dans mon histoire d’hier...)
Holà ! franc Compagnon
Du foutre, sois mignon,
Viens-t’en planter la Mère
D’un burin qu’enflammèrent
Sa lèvre et son chignon !
Ensemble, Compagnon,
Trimons,
Limons,
Pinons et besognons !
Holà ! membres modèles,
Couillons porte-chandelle,
Qu’on décape hardiment
L’ample conque à Maman
Et qu’on ait raison d’elle !
Nous lui serons fidèles
À lui,
À lui,
À lui donner des ailes !
Holà ! vieux Compagnons
Du foutre, ces pignons,
Dressez-les sans attendre !
Rivez la chère et tendre
Jusqu’au fond du trognon !
Ensemble, Compagnons,
Pinons,
Trimons,
Limons et besognons !
Holà ! nœuds de braguette,
Taraudez bille en tête
Ce temple du devoir
Prêt à vous recevoir !
Rabotons ! Faisons fête !
Il serait malhonnête
Que nulle,
Que nulle
Quenelle on ne lui mette !
Nous autres, Compagnons
Du foutre, n’éteignons
Les fièvres de nos verges
Qu’en la très sainte auberge
Du Maternel Oignon !
Rejoins-nous, Compagnon,
Et tous,
Et tous,
Et tous en chœur l’oignons !
Rejoins-nous, Compagnon !
Limons,
Pinons,
Trimons et besognons !