Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Hexasyllabes (6)

  • Perle d’O n° 50

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8), Perles d’O

    Ô élargissement
    Tige dedans courroies ceinture
    Me font incessamment
    Béante l’intime ouverture

    À lents gémissements
    Mes entrailles à capsuler
    Accueillant l’instrument
    Vibrent d’opprobre écartelées

    Et ces vits s’affirmant
    Me desserrant indubitables
    Prennent tout doucement
    Des épaisseurs de pied de table

    Moi pleine à tout moment
    De desseins durs à me distendre
    Otage des tourments
    Pantin d’un attachement tendre

    Ô avilissement
    Chacun loufiat ou fille ou maître
    Mesure indécemment
    Quel calibre âpre me pénètre
    Et m’élargit le fond de l’être

    101617.jpg

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • N’y mettez pas le doigt

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    J’ai sous mon pantalon
    Dans mon slip en nylon
    L’aspirateur à bites
    Elles le voient venir
    Lui dressent des menhirs
    Mais rarement l’évitent

    Sous son air innocent
    C’est traître à 100 %
    Cette trayeuse à pines
    N’y mettez pas le doigt
    Il ne faut surtout pas
    Se fier à sa bobine

    Combien ont engagé
    La jugeant sans danger
    Leur vit dans l’avaleuse
    Il en est ressorti
    Tout flapi tout petit
    Erreur malencontreuse

    Le pauvre gars bandant
    Sitôt qu’il entre dans
    Ce bouffeur de biroute
    Est pris de soubresauts
    Brûle tous ses vaisseaux
    Foutant coûte que coûte

    Plus bas que mon nombril
    J’ai parmi mes poils gris
    Une bouche insatiable
    Pompe à sexes suçant
    Les vidant de leur sang
    C’est peut-être le diable

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Perle d’O n° 19

    Catégories : Hexasyllabes (6), Perles d’O, Terza rima

    Appelée la contrainte,
    Voulus l’anneau, les fers,
    Les cruelles étreintes,

    Je plongeais en l’enfer
    De mes propres cellules,
    L’esprit mis à l’envers.

    Que mes amants pullulent !
    Qu’on me tire à l’envi
    Les larmes ! Qu’on m’annule !

    Relevant le défi,
    Je serais veule et sainte,
    Ivre sous la contrainte.

    101617.jpg

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Couchée !

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Vénus issue des zoos
    Mi-guenon mi-déesse
    Plus d’un pensant roseau
    Kiffa la mettre en laisse

    Vénus un peu maso
    À la conque habitée
    Habituée des réseaux
    Toujours prête à fuiter

    Vénus à un peso
    Et quelques clopinettes
    Qui vous ouvre en ciseaux
    L’accès à sa minette

    Vénus au beau museau
    Divinité en rut
    S’emplissant les naseaux
    D’innocents sniffs de jute

    Vénus pinée des eaux
    Que son baveux sanglote
    Vit sans robe fuseau
    Ni la moindre culotte

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Perle d’O n° 215

    Mon maître m’attendait, superbe et mécontent,
    L’œil assoiffé d’un orifice
    Ruisselant d’obédience, ou bien qu’on me punisse ;
    Mon maître m’attendait : j’aime lorsqu’il m’attend,
    Car moi je l’attends tout le temps.

    Je me souviens d’un conte où la chaste princesse
    Vit entre les murs d’une tour,
    Patiente, disponible, en regardant autour,
    Tâchant de voir ce prince à qui tendre les fesses…
    De même je l’attends sans cesse.

    Dans l’ombre du bureau se dressait mon sultan ;
    De crainte mêlée de délices,
    J’avais le sang remué : sait-il de nouveaux vices
    Pour sa poupée de cire au ventre palpitant
    Qui l’attend tout le temps ?

    101617.jpg

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Vert

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Dans son œil olivine
    Des lueurs se devinent
    Une envie de m’avoir
    La vive envie de voir
    S’entr’ouvrir ma ravine

    Vaste évaser le V
    Tendre à l’antre rêvé
    S’étendre dans le mille
    Près du phare érectile
    De mon ventre baver

    Dans son œil malachite
    Nos deux corps cohabitent
    L’un dans l’autre profond
    Le désir les confond
    Le restant prend la fuite

    Verdeur méritant don ?
    Vite au vif décidons !...
    Mais que faire autre chose
    Face à ce que propose
    Son bel œil céladon ?

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Villes de joie

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Il fait le tour de moi
    M’investissant les places
    Occupant tout l’espace
    Plantant des pieux de bois
    Jusqu’en la cité basse

    C’est lui le conquérant
    Le renverseur d’autels
    Le brûleur de dentelles
    L’arracheur de rubans
    Violant les demoiselles

    Force feu m’envahis !
    Perce au cœur de mon rêve
    Dresse la lance et crève
    Mes ventres ébahis
    Mais ô quelle amour brève

    Il fait le tour de moi
    Me retourne la tête
    Puis tourne sa braguette
    Vers une autre conquête
    D’autres villes de joie

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • L’eau fervente

    Catégories : Hexasyllabes (6), Terza rima

    Collecter vos semences
    M’y baigner toute nue
    Plonger sous l’onde immense

    Je fis ce rêve émue
    Vous étiez des géants
    Giclant depuis les nues

    À moi cet océan
    De foutre pour m’ébattre
    Dans vos jus procréants

    Quel univers d’albâtre
    En nage je jouissais
    Fille heureuse et folâtre

    Mais quand j’en eus assez
    De ce lait de vos queues
    Dont vous m’éclaboussiez

    Hélas les flots visqueux
    M’ont engloutie vivante
    Je ne voyais plus qu’eux

    Je dus ivre buvante
    Comme abusée de vin
    Avaler l’eau fervente
    Éjaculée sans fin

    Lien permanent Imprimer 2 cums Pin it!
  • Fille de l’air

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    C’est toi mon promontoire
    Mon tremplin vers le bleu
    Mon but ma trajectoire
    Mon soleil quand il pleut

    C’est toi ma pyramide
    À effacer le temps
    À peupler le ciel vide
    De châteaux haletants

    C’est toi l’œil qui m’éveille
    Le ventre à le transir
    Mon pays des merveilles
    Accouchant du plaisir

    C’est toi le cap la pointe
    Qui perce mes abcès
    Sitôt nos lèvres jointes
    Le mâle est dépassé

    C’est toi l’à pic aiguille
    Toi la fille de l’air
    Mon sommet qui scintille
    Et mon temple solaire

    100214.jpg

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Tu dors à mes côtés

    Catégories : Décasyllabes (10), Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Enracinée de toi rien ne m’atteint
          Plus même les éclats de foule
                La fièvre du matin
    Les arbres ont pleuré le ciel s’écoule
          Polit le temps comme un miroir
                D’ennui que tu refoules

    Enracinée de toi marbrée de noir
          Au ventre est le feu la lumière
                Nous deux dans l’isoloir
    Nous deux le fantôme et sa prisonnière
          Serpente amie de ta beauté
                Frisson reflet d’hier

    Enracinée de toi qu’on m’a ôté
          Mais rien ne m’atteint tout repousse
                Tu dors à mes côtés
    Je porte ta présence et tes secousses
          Et ton amour au bout des doigts
                Enraciné en moi

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Écoutons les vampires

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Si l’hiver nous pavoise
    Soufflons sur le surgeon
    Et ensemble allongeons
    La tige d’une toise

    Si l’hiver nous rend blancs
    Écartons les congères
    Qui jadis protégèrent
    Ce tronc d’amour tremblant

    Alors neufs se déplient
    Les champs de goémons
    Alors nous essaimons
    Et l’hiver nous oublie

    Tant pis s’il nous éteint
    Dessinant l’aube en pire
    Écoutons les vampires
    À mordre le matin

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Jalousie de la bouchère

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Toinon, le ventre m’ard
    Depuis qu’à la rivière
    Je vis ton braquemart
    De cambrure si fière.
    Veux-tu de moi, Toinon ?
    J’en meurs d’envie — toi non ?

    Le con, Toinon, me pleure
    D’avoir entr’aperçu
    Ton vit faisant son beurre
    Et te jouissant dessus,
    Couché sur la pelouse ;
    Ma fente en fut jalouse.

    Toinon, à te branler
    Seul tu me rends démente.
    Mes gros tétins, prends-les !
    Fais de moi ton amante !
    M’entre ton saucisson
    Brioché sans façon !

    Tardes-tu à m’entendre,
    Je trancherai ce dard
    Puis m’en irai le vendre
    Parmi mes bouts de lard.
    Crains, Toinon, la bouchère
    À qui ta chair est chère !

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • La vie devient facile

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Dans nos cages à lapins
    On se fait des copains
    Les ados du deuxième
    Courent acheter mon pain
    Me dédient des poèmes
    Puis me liment en tandem

    Dans nos cages à lapins
    Y a pas que des rupins
    Le vieux dit La Gaufrette
    Sent déjà le sapin
    Et claque sa retraite
    Pour m’avoir en levrette

    Dans nos cages à lapins
    Rien n’est jamais repeint
    Mais mon con phallophage
    Et mon derche poupin
    Grimpent degrés étages
    Jusqu’aux derniers outrages

    Dans nos cages à lapins
    Parfois je me tape un
    Pied lorsque m’instrumente
    En écoutant Chopin
    Le prof à queue puissante
    De l’appart 160

    Dans nos cages à lapins
    Ta pine est mon tapin
    Je suce à domicile
    Avalant les pépins
    Puis remets du ricil
    La vie devient facile
    Dans nos cages à lapins

    Lien permanent Imprimer 3 cums Pin it!
  • Ventres radioactifs

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Premiers gestes qu’on ose
    Quand on cède à l’hypnose
    D’un clin d’œil fugitif

    On sait déjà qu’on kiffe
    Genre on a eu du pif
    Faut prendre en main les choses

    L’un et l’autre captifs
    Ventres radioactifs
    On sort de l’ankylose

    Premiers gestes qu’on ose
    No finger in the nose
    Plutôt dans le calcif...

    Lien permanent Imprimer 3 cums Pin it!
  • Cet hymen imprévu

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)

    Une nuit nous ferons la noce en ce musée
    Tu le sais bien je vois à ta moue amusée
    Que nos sangs se comprennent empressés l’autre et l’un
    De tromper des gardiens la lasse vigilance
    Pour se retrouver seuls dans la pénombre immense
          Et se faire un câlin

    Tapie peut-être dans l’antique sarcophage
    De ce roi de poussière oh j’attendrai fort sage
    Que meure aussi l’écho du moindre bruit vivant
    Hors l’élan le galop de mon cœur intrépide
    Et ton appel muet tel un vent de Colchide
          Vous baise en dérivant

    Alors comme à l’époux une vierge s’avance
    J’irai tremblante et nue vers ta magnificence
    À peine luira-t-il ton membre dans le noir
    Que je le ferai mien l’étouffant de caresses
    Avant que de forcer de sa matière épaisse
          Mon trop étroit couloir

    Oui Priape ô mon dieu de marbre aux tendres veines
    Une nuit je reviendrai une nuit prochaine
    Et nous célébrerons cet hymen imprévu
    Par-delà la morale et par-delà les âges
    De mon ventre et ton vit qui met mon ventre en nage
          Depuis que je l’ai vu

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Un tyranneau

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Mon ventre resaigne et réclame
    Sa livre de chair ô maudit
    Qui me force à devenir femme
          Tous les quatre jeudis

    Moi qui me voulais poétesse
    Juste de vers obnubilée
    Il me faut courir en vitesse
          Pour me faire enfiler

    Mon ventre au cas où je m’oppose
    À son vouloir de tyranneau
    Me pousse à écrire des choses
          Oh... beaucoup plus porno

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • La sirène

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Non mais regardez-moi
    La forcenée branleuse
    L’ivre auto-amoureuse
    Qui salive et se noie
    Dans sa mouille écumeuse

    Voyez voyez-moi donc
    Ce que sa main fricote
    Au sein de sa culotte
    Ramonant sans pardon
    Faisant gicler la flotte

    Écoutez-moi crisser
    Ces poils sous la luxure
    Ça jouit je vous assure
    Sans futur ni passé
    Ça n’est plus que blessure

    Tâtez-moi les tétons
    Durs et longs qu’elle opprime
    Rhaa ! qu’on l’impute à crime
    Et qu’on foute un piston
    Dans cette garce en prime

    Oui oui regardez-moi
    Me répandre en fontaines
    Ô pinez la sirène
    Qui vous met en émoi
    Dans l’espoir qu’on la prenne

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Croyez la ménagère

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Godez-moi jusqu’à l’os
    Brandissez de véloces
    De vibrants olisbos
    Et me les enconnez
    Percez de vers apodes
    Mon ventre à digicode
    Avant qu’il se corrode
    Vos vits je les connais

    Godez-moi je suis prête
    Bavante de la tête
    Aux lèvres de levrette
    Nul risque de bévue
    Godez-moi je suis grande
    Assez pour cette offrande
    Vos cylindres de viande
    Je les ai assez vus

    Godez-moi de plastique
    Aérodynamique
    De métal qui fornique
    D’or de verre ou de bois
    Croyez la ménagère
    Vos vils outils de chair
    Quoiqu’ils coûtent moins cher
    Ils ne font pas le poids

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Surfait

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    On a beau changer d’homme
    C’est plus le même effet
    Le chemin mène à Rome
    Et fade est le café
    Adieu contes de fées

    Je les choisis solides
    Endurants bien briefés
    Un arbre au bas du bide
    Mais le sexe est surfait
    Adieu contes de fées

    On a beau leur offrir
    De la fente à bouffer
    Certains ça les fait rire
    Ces foutus empaffés
    Adieu contes de fées

    J’ai essayé les filles
    Mais hélas c’est un fait
    D’un mec à la cheville
    Arrive une meuf et
    Adieu contes de fées

    On a beau changer d’homme
    Ouvrir grand le buffet
    Leur crier mets la gomme…
    Adieu contes de fées
    De mensonges truffés

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • La mauvaise graine

    Catégories : Hexasyllabes (6), Sonnet

    Sorcier tu me subornes
    Chaque soir on descend
    Plus bas dans l’indécent
    En dépassant les bornes

    Innommable cochon
    Dont le poison la graine
    Mauvaise au fond m’entraîne
    Sitôt que nous couchons

    Je te hais tu m’envoûtes
    Je pense tout le temps
    À ton vit qui dégoutte

    Pervers monstre va-t’en
    Je te tuerais sans doute
    Si je jouissais pas tant

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!