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Sonnet

  • Oublie les oiseaux et les roses

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Marceline — ah ! ton con déborde,
    Plus exsudant qu’un cheval mort.
    D’amour pour toi, j’ai pris le mors ;
    Aie donc un peu miséricorde !

    Marceline, je ne démords
    Pas, mais t’en supplie sans exorde :
    Je veux vibrer en supercorde
    Dans ta broussaille de blême or.

    Oublie les oiseaux et les roses,
    Et jouons à broute-minou,
    À la main chaude, à je-t’arrose !

    Ton Dieu pardonnera si nous
    Tenons ta fente bien déclose
    Pour y communier à genoux.

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  • Hélène en rogne

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

           Deux heures moins le quart avant la guerre de Troie
          … ou bien n’importe quand, n’importe où


    Foutez-vous sur la gueule, et que le plus con vainque
    Ou que l’autre l’emporte — il m’importe moyen
    D’être pute aux genoux d’un assassin troyen
    Ou grec : dans les deux cas je suis celle qui trinque.

    Astiquez-vous l’épée et branlez-vous l’écu !
    Puisque ça vous éclate, éclatez-les vos villes,
    Et pendant dix années cognez dur, ô débiles,
    En niquant au passage le moindre joli cul !

    Mes sœurs et moi souffrons, comme souffre la terre
    Que déchirent sans frein vos jeux de vieux ados.
    Vénus ! sais-tu l’îlot sapphique et solitaire

    Où l’on peut vivre encor ?... Bah ! vaine est ma prière.
    À tout je me résigne, y compris la sodo,
    Mais ne me mettez pas vos guerres sur le dos !

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  • Ni tombe ni mal

    Catégories : Décasyllabes (10), Sonnet

    Tant que mes seins frétilleront contents
    Sous le baiser de ceux qui les cajolent
    Tant qu’ondoiera mon giron si frivole
    Quand l’homme est dur et lui entre dedans

    Tant que mes sens garderont pour idole
    Le bon coït qui procure bon temps
    Tant que mon autre bouche et ses étangs
    S’ouvrira muette aux mandrins qu’elle affole

    Ni de l’or ou aucuns biens matériels
    Je n’aurai cure et nue dessous le ciel
    Je m’éjouirai des averses qui tombent

    Tant que viendront frotter contre ma peau
    D’autres humains je ne craindrai ni tombe
    Ni mal ayant l’âme toute en repos

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  • Lors du bain

    Catégories : Décasyllabes (10), Sonnet

    Je baiserai la bouche que tu tiens
    Emmitouflée entre tes cuisses pâles
    À quoi bon fuir et la prétendre sale
    Tu baiseras mon con et moi le tien

    Étant cadette ô j’attends et ravale
    Ce désir fou qui pourtant me soutient
    Qu’ensorcelés tous nos replis pubiens
    Mêlent leurs jus à briser leurs pétales

    Mais à te voir toujours nue lors du bain
    Que nous prenons à deux chaque dimanche
    Il se pourrait qu’un de ces jours je flanche

    Lors me coulant dans l’eau où nos eaux sourdent
    J’écarterai tes jambes mie de pain
    Et baiserai ta sublime palourde

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  • Vent printanier

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Si dans le slip mentule un soir
    Lève long gourd un blair de mauve
    Semblant fâché toi ne te sauve
    Mais fais de ta lèvre un dressoir

    Si la gouge insinuée ta joue
    Chassant les dents de son palais
    Passe l’onguent d’un lent balai
    De langue embue et qui surjoue

    Le lait de cuisse ô sais-tu ne
    Jaillira soierie de ce nœud
    Que lorsque les mains sur ta tête

    Il s’écriera Vent printanier
    Je gicle tout pourquoi le nier
    Du plus profond de mes roupettes !

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  • Sans-culotte

    Catégories : Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5), Sonnet

          Jardin des torpeurs
    Frêle fontaine où l’on complote
    Palais des nocturnes bonheurs

          Langues de dévotes
    Poussant nos passés violacés
    Quitte à s’entr’arracher la motte
    D’autres pollens vont s’entasser

          Têtes de linotte
    Entrez mieux ça n’est pas assez
    Glissez doux bulletins de vote
    Et nos urnes les embrassez

          Bouches sans-culotte
    Ô levez-vous fauves odeurs
    Émeute au jardin des torpeurs

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  • Pas si mal armée…

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    La vierge, la tiédasse et l’agnelle, au jour dit,
    M’ont trouvée nue et paf, un coup dans l’aile, ô, ivre,
    Et, zappant mon déjà relatif savoir-vivre,
    J’émis plus d’un propos qui les abasourdit.

    Un signe d’autrefois — Ah ! les teufs du mardi… —
    Trompettait dans ma conque ainsi qu’un riff de cuivres,
    Sur quoi il s’ensuivit ce qui devait s’ensuivre :
    Aux seins de ces tendrons hardiment je mordis.

    Mes chastes, l’œil secoué d’une étrange agonie,
    Se donnèrent pourtant (connaissant mes manies)
    Aux appétits fous de mon vieux plumage gris.

    Je pus toute la nuit paître à même leurs vignes,
    Me réchauffer l’ourlet si froid, si rabougri
    … Et puis mettre au matin la vidéo en ligne.


    D'après lui.

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  • Brisées

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Ainsi le soir happais-je ta
    Lèvre encor dans tous ses états
    Mon cœur votant la vendetta

    Des sueurs y rêvassaient écorces
    Dont ils avaient rongé la chair
    Ton flux m’était d’autant plus cher
    Que tu l’abandonnais sans force

    J’aspirais d’appétit pervers
    Le quotidien de nos divorces
    Laissé là en guise d’amorce
    Brisées sillons débris divers

    Parfois un orgasme de neige
    Ancienne et qui se désagrège
    Ainsi chaque soir te happais-je

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  • Sans la pomme

    Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4), Sonnet

    Car là couchées sous un homme
    Ouverture et reddition
    Se jouait la réédition
          Mais sans la pomme

    Là follettes nous laissions
    Voir vraiment ce que nous sommes
    Par les porches de Sodome
          Nous nous glissions

    Et s’il arrivait que l’ombre
    D’un rêve morde à nos cœurs
          Le doux shaker

    Nous ramenait dans le nombre
    Des vivants à l’œil moqueur
          Que rien n’encombre

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  • Une fente à la nuit

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6), Sonnet

    Rôde un rayon de lune à son ventre : elle dort,
    Et la mousse, enfantant des perles qui scintillent,
    Vient éclairer l’orée de ce sentier de fille
          De drôles d’éclats d’or.

    Elle a sans le savoir, emmêlant ses chevilles,
    Écartelé d’amour une fente à la nuit ;
    Partout, rouges, gorgées d’impudeur et sans bruit,
          Volent les escarbilles.

    Sait-elle qu’à sa lèvre est suspendu le Temps ?
    Que ses halètements me crèvent les oreilles
          Comme un tambour battant ?

    Baignée du flux de nos étreintes de la veille,
    Je ne respire plus, je suis morte et j’attends
          Que son corps se réveille…

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  • On tient le bon bout

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Le fiston des âges farouches
    Mit son coutelas dans ma bouche
    Croyant semer à grands ahans
    Une chiée de petits Rahans

    C’est pourtant pas si difficile
    Même les bonobos s’enfilent
    Du bon côté par le bon bout

    Et nous Ceux-qui-marchent-debout
    Tailleurs de flûtiaux en Afrique
    Bien emmerdés avec nos triques…

    Mais courage ! à se turluter
    On deviendra l’Humanité
    Et on remplira les savanes
    De beaux Rahans et de Rahanes !

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  • C’est l’heure exquise

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Lance au bout rond et cramoisi
    Levier qui culbutas le monde
    Estoc qui fends perces et sondes
    D’ajours tous nos morceaux choisis

    Viens-t’en me dessouder la bonde
    C’est l’heure exquise où l’amour gronde
    Dans mon tout petit cœur transi

    Lardoire à farcir les oies blanches
    Ou les poulardes de cent ans
    Ô flamberge d’avant le temps
    Du verbe et des effets de manche

    Toi qui me donnes mon content
    De branle-bas au palpitant
    Viens-t’en qu’on s’en paie une tranche

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  • L'antienne

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    Quand tu m’auras fait perdre et l’espace et le temps
    Et mon nom ma raison quand tu m’auras soumise
    Aux rythmes de ta queue enfouie sous ma chemise
    Rongeant mes chairs à vif tout en les écartant

    Quand tu m’auras foutue éperdue et démise
    Du moindre souvenir et quand sorcier Satan
    Tu me feras brailler des brames éclatants
    Éprouver des extases à nulle autre permises

    Quand tu m’auras poussée au bord de l’infini
    Fiché encore en moi dur lent bougeant à peine
    Me rendant presque folle et assurément chienne

    Puis quand tu auras joint ta jouissance à la mienne
    Tu réclameras sec un autre martini
           Je connais bien l’antienne

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  • Festin fou

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Ton éminence aux désirs fauves
    Tremble et je m'en lèche les doigts,
    Mais plus je grimpe, plus je bois
    Tes soupirs, et plus tu te sauves.

    Tu te réfugies hors de toi,
    Dans quelque saoulerie d'alcôve ;
    La nuit tombe sur ce mont chauve,
    Il me faut rentrer — pas le choix.

    Tes yeux recrachent leur lumière
    Bleue, encre défaite, et mon pas
    S'allonge — oh non, il ne faut pas !

    Brasier feulant, ma chatte fière
    Montre ce qu'elle a là derrière :
    Festin fou du premier repas...

     

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  • La depravada (alternate version)

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    Moi, Maïté née Breux, la veuve au con seulet,
    Une ex-Miss Aquitaine, oh ! pas mal ramollie,
    Je me souviens de quand je les ensorcelais,
    Avant de me changer en grasse malpolie.
     
    En mes années de gloire, nue sous mon corselet,
    Je remuais Philippe et sa sœur Nathalie,
    Leur donnais rendez-vous sur les parkings-relais,
    Et tant pis si ma jupe en revenait salie.
     
    Mon cul aujourd'hui, rouge, a l'air d'un potiron
    Et les fait déguerpir : je baisouille à grand peine,
    Moi qui n'ai que d'un poil passé la cinquantaine.
     
    Si un type a du cœur, là, dans les environs,
    Au lieu de me racler la lyre à l'étouffée,
    Je veux lécher sa pine et m'en sentir truffée.
     

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  • La depravada

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    Je suis la butineuse accro au lance-lait,
    L'avide réclamant du chinois — bien polie —,
    Qui, un instant plus tôt, serviable, m'empalait,
    Cet amour de dessert, ma drogue, ma folie.
     
    Lorsqu'il gicle, inondant la nuit de mon palais,
    Plantant là la charnelle ô trop vite amollie,
    Moi, je cours au miroir avant que d'avaler
    Et contemple ma langue aux candeurs si jolies.
     
    Suis-je goinfre ou putain ? Lilith ou fin gourmet ?
    Mon con est rouge encor du baiser de la pine
    Et répand de violents effluves de cyprine,
     
    Que, déjà, jusqu'au fond du bec je me la mets,
    Modulant tour à tour, en attendant la pluie,
    De longs soupirs de sainte et des grognes de truie.
     
     
    Des centaines (!) d'autres poèmes inspirés d'El Desdichado ici : https://graner.name/nicolas/desdi/
     
     

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  • Redorer le vécu

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Dans les moments les plus tendus
    Nœuds ou revers de l'existence
    Sachons réclamer l'assistance
    D'une noix de beurre fondu
     
    En gommant le mal qui nous lance
    Elle redore le vécu
    Telle une recharge aux accus
    Un baume sur les coups de lance
     
    Ouvrons-nous donc aux maux du jour
    Sans se refuser le velours
    Lubrique de l'humble noisette
     
    Plus c'est gras plus fera risette
    La victime dans ce parcours
    Du combattant de la zizette
     

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  • Rossignol mon mignon

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    Rossignol mon mignon, au rostre de sagaie,
    Qui perces à l'envi mon haleine et me fends,
    Je te chante en mon for, comme font les enfants,
    Ô toi que dans ma bouche il faut toujours que j'aie.
     
    Nous soupirons tous deux : moi car je t'aime tant
    Que si tu deviens porc je me ferai ta laie,
    Et toi pour ce que passe un vent qui te balaie
    À l'instant de verser en moi ce que j'attends.
     
    Toutefois, Rossignol, nous différons d'un point,
    C'est que je fus tronchée et tu ne le fus point :
    Il me faut sans tarder te rendre la pareille
     
    En te truffant l'anneau d'un latex attachant ;
    Et si onc te venait aux lèvres quelque chant,
    Je me garderai bien de boucher mes oreilles.
     

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  • Les vraies raisons de la soi-disant Chute

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    Traduit d'un vieux grimoire anonyme en latin acquis à l'occasion du vide-grenier annuel de la Saint-Jean à Trouville-lès-Vesoul (Haute-Saône). Franchement, moi-même je n'ai pas tout compris. Sans doute faut-il donner un sens allégorique à ce curieux sonnet...
     
    Banane, ô fruit d'amour, que j'aime à t'éplucher,
    Ou mieux : à croupetons sur ton bout me jucher,
    Dur et lisse et charnu, pour me laisser descendre !
    As-tu la moindre idée des joies que tu engendres ?
     
    Fi de l'absurde pomme : elle est ronde à pleurer !
    Je la comprends, notre Ève — à quoi bon demeurer
    Là où l'Esprit ne vous pénétrera le ventre
    Qu'à bouchées menues et sans risque de vous fendre ?
     
    Tu es, Banane, la baie divine, martiale,
    Et femelles pour toi toujours se damneront ;
    Quel paradis vaudrait plus que deux ou trois ronds
     
    Si tu n'y trônes pas en posture royale,
    Entouré d'abricots amoureux qui se calent
    Ta majestueuse pulpe — en râlant — bien à fond ?
     

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  • Double casquette

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Bella poétesse et cochonne
    Quêtant le verbe pénétrant
    Tâte songeuse ses amants
    Et déjà les décapuchonne
     
    Au jus d'homme elle se torchonne
    Puis crache aussi sec à l'écran
    Quelques vers chiadés pour les grands
    (Pauvres petits la vie est conne)
     
    Sploutch ! encore un sonnet maudit
    Qui voit le jour sous vos mirettes
    Au choix ou bien l'on applaudit
     
    Ou l'on se polit la zézette
    Les deux d'un coup (qui serait chouette)
    Dame Nature l'interdit
     

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