C’est ton drakkar flèche cruelle
Ivre du sang de cent rameurs
Qui fend la nuit inhabituelle
De nos eaux calmes nos humeurs
Proue terrible rouge clameur
Qui nous remonte à cru les fleuves
Pour embraser l’hubris cité
Violer les filles hanter les veuves
Manger nos miels l’œil excité
Et nous ouvrir des ventrées neuves
Remonter les fleuves
Catégories : Dizain, Octosyllabes (8)
Commentaires
Magnifique ! Le frisson de l'hubris, les mouvements à contre-courant, le titre annonce la direction à prendre. Et quelle énergie ! C'est contagieux !
Aucune envie d'en faire l'analyse, mais me laisser porter... et c'est tout...
Merci beaucoup, Lili. :D
"l'hubris cité" : très joli. J'aime aussi beaucoup "ventrée", mot quelque peu oublié.
Salut Eric !
Ce poème est un appel à la barbarie du sexe, ni plus ni moins. :D
Allons-y gaiement devaient se dire les explorateurs.
Au point qu'ils ne contrôlaient pas toujours leur enthousiasme...
Ceux-là viennent en drakkars, cruelle destinée pour celles qui se feront happer.
Mais les barbares apportent un sang neuf et un désir puissant...
La barbarie du sexe ! Diantre ! J'en ai passé l'âge et reste un grand romantique...
L'un n'empêche peut-être pas l'autre... (?)