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Ton pantoum dans mon haïku

  • Sur orbite

    Catégories : Décasyllabes (10)

    Jusqu’à l’os entichée d’un bibendum
    Pesant sa demi-tonne au minimum
    Je le gravis sans effort car les prises
    Ne manquent pas lorsqu’on est très éprise

    J’ai succombé à son instrumentum
    Mieux durcissant que le carborundum
    Seul élément non bardé de lipides
    Chez ce Bouddha aux désirs intrépides

    Le chevauchant j’agrippe son scrotum
    Et nous conduis tous les deux au summum
    Au grand galop de ma fleur féminine
    Qui toujours plus irriguée s’enracine

    Jusqu’à l’os entichée d’un bibendum
    Jaugeant ses cinq bons quintaux minimum
    Je suis l’astre des nuits le satellite
    D’un gros garçon qui m’envoie sur orbite

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  • L’ultime gorgée

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Encore une brune après j’me couche
    Encore une fille contre ma bouche
    Encore sa langue encore ses doigts
    Fourrageant dans mon attrape-mouche

    Encore une blonde une dernière fois
    Juste en souvenir d’autrefois
    Encore la faire miauler sa mère
    La faire trembler terre et gravois

    Encore une poupée douce-amère
    Encore son con ses fruits mammaires
    Avant d’refermer mon linceul
    L’ultime gorgée de pisse-mémère

    J’pourrai mourir le cœur tout seul
    Dégobillant mes cellules louches
    Encore une brune après j’me couche
    Promis juré sous vos tilleuls

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  • Elle est fraîche ma moule

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Viens là bichon et me lèche
    Moirant mon poil fatigué
    Mon clit la truffe aux aguets
    Ma brèche et son jus de pêche
          Lèche

    Tète à ma plaie jamais sèche
    Mes rabats mal dégrossis
    Mes restes de pisse aussi
    Prends-les sur ta langue rêche
          Lèche

    Fraîche ma moule elle est fraîche
    Qui s’ouvre à toi sans pudeur
    Filet de mouille et d’odeurs
    Lard de cochonne et ventrèche
          Lèche

    Lèche le Jésus la crèche
    Mon seul article de foi
    Oh lèche encore une fois
    Et jamais ne te dépêche
          Lèche

    Là est l’amour là la mèche
    Pour qu’éclate le plain-chant
    L’éternité va léchant
    Sans nul besoin d’autre prêche
    T’arrête pas mon bichon
          Lèche

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  • La nue salamandre

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Sainte Vénus priez pour moi
    Je sors ce soir avec dix gonzes
    Dix malabars aux yeux de bronze
          Un peu sournois

    Sainte Vénus soyez gentille
    Prêtez-moi moiteur et conseil
    Faites-le chaud comme un soleil
          Mon cul de fille

    Je veux être sacrée putain
    Numéro un dans l’HLM
    Celle pinée qu’on oint de crème
          Jusqu’au matin

    Devenue la nue salamandre
    Lubrique qu’on brique à loisir
    Et par qui toujours le désir
          Se réengendre

    Je veux sentir à feu à sang
    Mon con pleurer des mélodies
    Mes indécences applaudies
          À cent pour cent

    Que votre saint effroi m’habite
    La fente ainsi qu’aux temps anciens
    Quand l’abîme enfantait les siens
          Sans nulle bite

    Sainte Vénus me laissez pas
    Demeurer tristement humaine
    Je veux régner sur l’œcoumène
          Par les appâts

    Accordez-moi rang de déesse
    D’un soir au noir de leurs beaux yeux
    Sainte Vénus dont je me veux
          L’humble prêtresse

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  • Pendant l’averse

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Caresse digitale
    Attouchement subtil
    Mais de quoi s’agit-il ?
    Sous la pluie qui s’installe
    Cherches-tu une escale ?

    Ton index en trichant
    Se joue de mes défenses
    Plus nue qu’à la naissance
    Je sens libre le champ
    Que tu vas défrichant

    Le majeur puis le pouce
    M’écartant les velours
    Mon souffle se fait lourd
    Une envie enfle et pousse
    Sous ta grosse main douce

    Quatre doigts dirait-on…
    Mais j’ai perdu le compte
    Face à l’éclair qui monte
    Contre toi mes tétons
    Fermes comme un béton

    Tu m’ouvres me pénètres
    À présent qu’est entré
    Ton désir d’éventrer
    Fends ! Jouis de te repaître
    De mes battements d’être !

    Ton pouce encore actif
    Au fronton qu’il malaxe
    Les autres doigts dans l’axe
    Mènent un branle ô vif
    Où je deviens rosbif

    Qui bave et se déverse
    Au boulevard désert
    Brûle profond laser !
    Déjà le soleil perce
    Chassant les nuées d’averse

    Bois mon dernier sanglot !
    Remonte ma culotte !
    Sur mes jambes en compote
    Ça dégringole à flot…
    Filons vers un lieu clos !

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  • Corps à crédit

    Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

    Fais-moi mal daddy
    Fais-moi la totale
    Flétris mes pétales
    Dans tes jeux maudits

          Je saurai le prix de vivre
          En devenant ton toutou
          J’avale et je comprends tout
          Quand ton membre touche-à-tout
          M’arrache au pâlot des livres

    Fais-moi mal daddy
    Fais-moi minuscule
    Ébranle et bouscule
    Ce corps à crédit

          À heurter les fonds de l’être
          J’apprendrai à apprécier
          Le ciel de tes yeux acier
          Lorsque le fouet m’aura scié
          Le cul loin de la fenêtre

    Fais-moi mal daddy
    Rends-moi ce service
    Comble l’orifice
    De mes interdits

          Ô redécouvrir le monde
          Avec ce regard d’antan
          Quand tout était excitant
          Fais-moi remonter le temps
          À coups de désirs immondes

    Fais-moi mal daddy
    Pousser des hurlantes
    Fais-moi la mort lente
    Tous les mercredis

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  • La vérité sur Sodome et Gomorrhe

    Catégories : Octosyllabes (8), Terza rima

     

          Pour Éric, poète, aphoriste etc.

     

    Un soir que le dénommé Loth
    S’enculait sous les sycomores
    Avec un mec raide autant qu’hot,

    Dieu, jalousant ces assauts d’homme,
    Pina son fils ressuscité,
    L’œil vicieux vissé sur Sodome.

    Ainsi fut sauvée la cité ;
    Mourir d’amour, quel oxymore !
    Vivante est la lubricité !

    Quoiqu’en revanche, on remémore
    La triste fin des habitants
    De ce charmant chef-lieu : Gomorrhe,

    Lesquels périrent en se foutant
    Droit dans le dargif des claymores...
    (Dieu se branlait pendant ce temps.)

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  • Qui gobe un œuf gobe un bœuf

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Chatte échaudée craint l’ove roide
    Le bélier qui la descend
    Érodant l’érubescent
    De ses chairs plus jamais froides
    Chaude échaudée pleure à sang

    Laminé par la fournaise
    Mon minet montre le vif
    Fêlée l’ex-fleur des calcifs
    Que baise baise et rebaise
    Un furieux un impulsif

    Que ne me suis-je méfiée
    De son pain de doux plastic
    Détonant tombé à pic
    Brûlant ma plaie tuméfiée
    Vite un SMS aux flics

    Or la police surgie
    On m’emboutit derechef
    Tenez-la ! crie le gras chef
    Je la chauffe à la bougie
    Chatte échaudée craint le neuf
    Qui gobe un œuf gobe un keuf
    Ô mes barbaques rougies…

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  • Cendres en toi

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je veux être l’ensevelie
    Dans les plaies vives de ta chair
    Bavant de honte et manquant d’air

    Je veux être l’anéantie
    Morte entre tes bras de malheur
    Rongée dedans par ta chaleur

    Devenir trou fêlée perdue
    Corps et âme et humanité
    En ton ventre désexcité

    La lie qu’autrefois tu as bue
    La foutue garce ô à jamais
    Cendres en toi mais qui t’aimait

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  • Arse à mourir

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

    Telle la terre à tous je suis à toutes
    Telle le ciel que boivent nos poumons
    Qu’on retourne l’humus et qu’on me broute
          Telle les fleurs que nous humons

    Telle la terre au soc je vais crevée
    Telle l’eau des torrents ne coûte rien
    Ivre et nue je me livre aux dépravées
          Telle la terre à tout terrien

    Jà ne m’épuiserez je puis encore
    Toutes vous satisfaire et vous nourrir
    Telle les fruits que nos ventres dévorent
          Telle la terre arse à mourir

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  • Une pluie est venue

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Moïse errant sur sa montagne
          Vit un buisson de feu
    Et puisque s’en dressait son pagne
    Abreuva de tendres aveux
          Cette rousse compagne

    C’est toi divine dont je veux
          Lécher l’écorce nue
    Baiser là sous le dais des cieux
    La vulve ô flamme entretenue
          Qui m’incendie les yeux

    Qu’en toi ma verge s’exténue
          Brisant le vieux ciment
    De nos déités inconnues
    Sur tant d’arides sentiments
          Une pluie est venue

    Aux autres je te cache et mens
          Qu’un seul écoute
    Tes dix brûlants commandements
    Entre au saint des saints et te foute
          D’un seul amour dément

    Moïse est celui qui redoute
          L’or de tes quatre vœux
    La myrrhe âcre que tu dégouttes
    L’encens de ton buisson de feu
          Arboré sur ma route

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  • Bouche haletante et rouge au front

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

          Elle et moi nous nous pénétrons
    Comme en miroir le tiroir aux étrons
          D’un chapelet de jolies boules
    De croissant calibre au profond du boule
          Bouche haletante et rouge au front

          Alors nous devenons maboules
    Férues d’envie de se laper la moule
          Clapotant et versant litrons
    De sangria macérée de citron
          Sous nos yeux ardents qui riboulent

          Elle et moi deux frêles tendrons
    Comme en miroir nous nous administrons
          Ce qui donne la chair de poule
    Et fait soudain que l’orgasme déboule
          Bouche haletante et rouge au front

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  • Église humaine

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Après la mort de Michel-Ange, le pape Pie IV fait peindre des cache-sexes à tous les personnages du plafond de la chapelle Sixtine. On m'a même pas consultée, je comprends pas...


    En visitant la Sixtine
    Je tombai en pâmoison
    Ô ces pines à foison
    Qui m’écorchaient la rétine
    Et me trempaient la toison

    Dieu lui-même en avait une
    Énorme comme il se doit
    Et me désignant du doigt
    Semblait dire n’aie aucune
    Crainte car j’irai à toi

    Un diable à couilles velues
    Le gland noir comme la poix
    Et plus dur qu’un bout de bois
    Fit dégouliner de glue
    Mon bénitier aux abois

    Abraham Noé Moïse
    Se branlaient la tête en bas
    Et sans attendre sabbat
    Ève arrachait sa chemise
    Pour se joindre à leurs ébats

    Le bien nommé Michel-Ange
    S’était épris de passion
    Pour chacun des poils de fion
    D’une chiée de jolis anges
    Voltigeant tels des avions

    Accorts lurons qui se foutent
    Ventres fesses nichons blancs
    Que je matais l’œil tremblant
    Remplissaient toute la voûte
    En détail et en gros plan

    L’Église ô soudain humaine
    Je plaignis pour une fois
    Mon affreux manque de foi
    Et d’avoir catéchumène
    Pas mal bullé autrefois

    Mon pauvre cœur de traînée
    Chantait des alléluias
    Ravie que mon con mouillât
    J’eus une envie effrénée
    De l’astiquer un chouïa

    Lorsqu’on vint fermer les portes
    Un Suisse ému et poli
    M’escorta jusqu’à mon lit
    Je souffrais de fièvre forte
    Et d’un beau torticolis

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  • Au nombre des non-morts

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je sortirai de mon tombeau
    Pour chaque nuit baiser encore
    Hommes et femmes les plus beaux
    Tant j’ai le feu qui me dévore

    Me changeant en chauve-souris
    Je volerai parmi les chambres
    Pour mordre au con quelque houri
    Parfumée de violette et d’ambre

    Sans me soucier de leurs clameurs
    À mon apparence éthérée
    Je romprai les os des dormeurs
    D’une tendresse exagérée

    Surprenant deux amants unis
    En une heure hâve et attardée
    Je les aurai vite punis
    En griffant la pine dardée

    Par-dessus tout je hanterai
    L’être morose et solitaire
    Que peut-être j’emporterai
    Mourir avec moi sous la terre

    Plantera-t-on des pieux d’argent
    Dans mon ventre de chair sanieuse
    J’en tirerai un outrageant
    Plaisir de gorgone gouailleuse

    D’autres me vouant un culte noir
    Et m’allumant d’énormes cierges
    J’apparaîtrai dans les miroirs
    Pour profaner de tendres vierges

    Oui je quitterai mon tombeau
    Serrer encor des vivants contre
    Ma peau putride et en lambeaux
    Jouant le temps contre la montre

    Je suis au nombre des non-morts
    Trop amoureux de l’existence
    Et du chaud vertige des corps
    Pour se résigner au silence

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  • Aux p’tits oignons

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Écarte-moi les arpions
    Bouffe-moi le sot-l’y-laisse
    Bois les huiles où le bas blesse
    Et me brûle le croupion

    Je veux être ta pintade
    Les gigots bien relevés
    La peau bouillante à crever
    La chair en capilotade

    Farcis-moi d’un beau rôti
    Sur l’évier de la cuisine
    Pas question que tu lésines
    En foutant mes abattis

    Pour toi je me suis plumée
    Épilée jusqu’au trognon
    Rissolée aux p’tits oignons
    J’avalerai la fumée

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  • Aux abois

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Ce soir c’est la cougar
    Gamins qui part en chasse
    Dans les bars un peu schlass
    En collant léopard

    Qui vise et couche en joue
    La faune des plus verts
    Et dit merde à l’hiver
    Que ses appâts déjouent

    Ce soir c’est la cougar
    Qui vous piste et vous traque
    Vous traîne à sa baraque
    L’éclair dans le regard

    Puis sonnant l’hallali
    Rude elle vous dépèce
    Et d’une ardeur épaisse
    Vous étend sur le lit

    Oui ce soir la cougar
    Courre le jeune et tire
    Mais qui goûte au martyre
    Reprend vite un rencard

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  • Combien s’ouvrent nos girons

    Catégories : Octosyllabes (8)

    La parole humaine abolie
    Il nous restera la folie
    Douce des corps ils nous diront
    D’où sourd l’heureux vin d’où la lie
    Et combien s’ouvrent nos girons
    Plus chauds que les ciels d’Italie

    Une fois tu le vain jargon
    On raccrochera les wagons
    De nos solutions alcalines
    Surfant voguant sur la vague on
    Reverra nos lèvres câlines
    Ardre aux sangs que nous conjuguons

    Adieu babils menteries prêches
    Engouffrons les doigts dans la brèche
    Et la langue prise au carcan
    D’une chair amie rose et fraîche
    Abjurera ses écarts quand
    Gicleront de blonds jus de pêche

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  • Par-delà les embâcles du soir

            Viens tendrement t’asseoir
          Te blottir nu à mes genoux
        Quand nos deux peaux se tendront un miroir
      Un miroir de silence et de bleu cristal nous
    Nous reconnaîtrons par-delà les embâcles du soir
    Du puits de nos intimités trop longtemps clos de pierres
      Montera le fredon d’une chanson d’amants
        Et nos sangs frémiront comme une bière
          Je crois si tu viens dans le noir
            T’asseoir là tendrement

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  • Va pas le fendre

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

          Ah tes coups d’rein
    Ça sent la poudre et la foudre un
    Éclair jailli de ton mandrin
    Crépite oh va pas le fendre hein
    Mon vage accro à tes coups d’rein
          Salamandrins

          Mon vage accro
    S’accroche à toi là beaucoup trop
    À ton bélier beaucoup trop gros
    Les coussins pleurent sous mes crocs
    Tout se déchire en cent accrocs
          Blancs de nacre ô…

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  • Hélène en rogne

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

           Deux heures moins le quart avant la guerre de Troie
          … ou bien n’importe quand, n’importe où


    Foutez-vous sur la gueule, et que le plus con vainque
    Ou que l’autre l’emporte — il m’importe moyen
    D’être pute aux genoux d’un assassin troyen
    Ou grec : dans les deux cas je suis celle qui trinque.

    Astiquez-vous l’épée et branlez-vous l’écu !
    Puisque ça vous éclate, éclatez-les vos villes,
    Et pendant dix années cognez dur, ô débiles,
    En niquant au passage le moindre joli cul !

    Mes sœurs et moi souffrons, comme souffre la terre
    Que déchirent sans frein vos jeux de vieux ados.
    Vénus ! sais-tu l’îlot sapphique et solitaire

    Où l’on peut vivre encor ?... Bah ! vaine est ma prière.
    À tout je me résigne, y compris la sodo,
    Mais ne me mettez pas vos guerres sur le dos !

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