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Ton pantoum dans mon haïku

  • Serve du fruit

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Rappelle-toi femme allaitant
    Nos serments d’amour mutuelle
    Nos conjugaisons je tu elle
    Nos furieux élans militants

    Rappelle-toi l’hier encore
    Mon corps près du tien qui s’étend
    Ouverts nos ventres palpitant
    Qui prenaient feu jusqu’à l’aurore

    Rappelle-toi qu’en commettant
    Cet inutile tu rallies
    La vie que nous avions haïe
    Avec ardeur à dix-sept ans

    Rappelle-toi dis sois sincère
    Fuyons à deux tant qu’il est temps
    Il pue le vécu qui t’attend
    Serve du fruit de tes viscères

    Femme engrossée femme allaitant
    Si ta bouche se fait cruelle
    Et nie notre amour mutuelle
    J’irais me jeter dans l’étang

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  • Une vie de chien

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Quelle chiennerie que l’existence !

    Ça me rend dingo.

    Surtout depuis qu’ils ont plus ma marque de croquettes préférée au magasin, celles au bœuf et à la betterave rouge, vitamines A, D, E, sans farines animales ni colorants mais 0,2 % d’oméga 3 quand même, pourquoi ils la font plus ?

    J’ai beau pas être une truffe, je me fais toujours avoir jusqu’à l’os.

    Quand j’y pense, j’ai envie de mordre quelqu’un...

    https://www.atramenta.net/lire/une-vie-de-chien/99945

     

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  • À consommer sur place

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

          À ma belle auberge espagnole
    Tu trouveras le bon vivre et le cul ouvert
          On remet souvent le couvert
    Picolant comme un trou plus d’un se la pignole

          À mon bel hôtel de passion
    On entre faire un saut dès qu’on la sent tendue
          Salle des pines pas perdues
    Se mélangent les gens et les générations

          Ô palace ô pension salace
    Tu prendras une suite et la taulière avec
          Range donc ton traveller’s check
    Tous les cons sont compris à consommer sur place

          Le bon vivre et le cul ouvert
    T’attendent la soubrette et ses nymphes menues
          Te souhaiteront la bienvenue
    Après l’amour souvent on remet le couvert

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  • Monsieur de silicone

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Ô visse à ton mont pubien
    Ce monsieur de silicone
    Grue sapine hardi pylône
    Poteau de torture indien
    Ô visse et l’enfonce bien

    C’est le bon dieu c’est l’icône
    C’est le talisman lesbien
    C’est la madone ô combien
    Ce monsieur de silicone
    Qui tour à tour nous enconne

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  • Les plaisirs à Josette

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Me voulez-vous moi c’est Josette
    J’ai le ventre serré brûlant
    Avide d’essieux longs et lents
    Mettez-les-moi dans la rosette
    Pas besoin de beaucoup d’élan

    Sitôt expédiée la prière
    Du soir et la pipe à papa
    Je vais promener mon derrière
    Et le reste de mes appâts
    Dans les bars que je connais pas

    Guidant les vits dans ma rosette
    Je me les fais entrer dedans
    Plus profond s’ils sont plus bandants
    Je viens pas là pour la causette
    Plutôt pour les jeux décadents

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  • Au cul les barbus !

    Catégories : Octosyllabes (8)

          Si j’ai bien compté, c’est le 1000e poème

    Pars Ali pars à la prière
    Fiérot comme un conquistador
    Pendant qu’à poil sous mon tchador
    Je me fais fourrer par derrière
    Par Rachid un gars du quartier
    Mécréant rempli de pitié

    J’encule ainsi les islamistes
    Mettant les nanas sous écrou
    Allah je m’en farcis le trou
    J’existe moi puisqu’on me fiste
    Et n’en déplaise à Mahomet
    Mon corps se kiffe ô dégommé

    À bas le voile et les mosquées
    Niquons les cons et les barbus
    Quand Rachid fend mes attributs
    Je deviens baiseuse embusquée
    Pissant triste Ali sur ta foi
    Et jouissant trois ou quatre fois

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  • La rivale

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Si tu m’aimes plus, Margoton,
    Si tu me refuses tes lèvres
    Du con, leur étui de coton,
    Moi, pauvre pâtre pris de fièvre,
    J’irai tâter d’autres tétons.

    Si tu me fuis, fourbe bergère,
    Me celant tes lieux vénériens
    Sans plus vouloir, dans la fougère,
    Rouler ton cul contre le mien,
    Si ton regard me réfrigère,

    Il est des êtres sans ego
    Auxquels mon cœur aussi s’attache.
    Bref, si tu m’aimes plus, Margot,
    Je me rabattrai sur la vache
    Et son énorme berlingot.

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  • Tu deviens béton armé

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Raide comme un réverbère
    Bandé tel un arc-en-ciel
    Le bout dégouttant de miel
    C’est à ta gosse impubère
    Que tu rêves mon salaud
    Je devrais te foutre à l’eau

    Mais bah rêvasse rêvasse
    Quand tu pars à fantasmer
    Tu deviens béton armé
    Qui me remplit la crevasse
    Plus tu rêves mon pervers
    Et plus tu m’envoies en l’air

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  • Éphorê

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Elle cherchait l’Amour avec un grand A.

    Le Rêve le lui avait fait entrevoir.

    La Science pouvait lui permettre de l’atteindre...

    https://www.atramenta.net/lire/ephore/100173

     

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  • Princes de la cochonnaille

    Catégories : Octosyllabes (8)

    La rosette et le saucisson
    Sont comme deux larrons en foire
    Et qu’importe au fond si l’un foire
    Au cours de leurs jeux polissons

    Le saucisson et la rosette
    S’encanaillent net et précis
    Quand l’un s’étire, l’autre aussi
    Tôt se dilate et fait risette

    La rosette et le saucisson
    Ces princes de la cochonnaille
    Nous les emportons où qu’on aille
    Et à loisir les unissons

    Le saucisson et la rosette
    S’aiment si fort qu’assez souvent
    Ils se convient, l’œil émouvant :
    Viens, jouons à cligne-musette !

    La rosette et le saucisson
    À chaque apéro se marient
    Et leur gaieté jamais tarie
    Remplit le salon de frissons

    Le saucisson et la rosette
    Deux spécialités du bon Dieu
    Dont l’assemblage est dit odieux
    Par les coincés — pourtant mazette !

    La rosette et le saucisson
    Si bien l’un dans l’autre se logent
    Qu’à quoi bon foutre (on s’interroge)
    Ce trou par lequel nous pissons ?

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  • Sempiternellement

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Dans l’ombre nos mains tremblent
    Rêvent de nus couchés
    Qu’elles pourraient toucher
    Dans l’ombre nos mains tremblent
    À l’idée d’être ensemble

    Tout le soir nos mains vont
    Et viennent dans leur quête
    N’en faisant qu’à leur tête
    Tout le soir nos mains vont
    Vers ceux que nous savons

    N’être que chimériques
    De simples avatars
    D’ailleurs il est trop tard
    Ô être chimériques
    Trompeuses Amériques

    Pataudes nos mains font
    Cliqueter le silence
    Brûlant de désirance
    Pataudes nos mains font
    Des ombres au plafond

    Seules nos mains s’effleurent
    Dans le noir un moment
    Sempiternellement
    Seules nos mains s’effleurent
    Et referment les heures

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  • Mission d’exploration

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Plus tu m’humectes, plus je mouille
    Et je m’étonne : jusqu’à quand ?
    Ces deux vases communicants
    Sont-ils sans fond, cornegidouille ?
    On le saura qu’en forniquant.

    Plus tu l’embroches, plus il s’ouvre,
    Mon ventre, et plus fort il a faim.
    Ô, viens profond, viens dur afin
    Qu’on sache enfin ce que recouvrent
    Cette eau, ce gouffre et ces parfums !

    Creuse les contrées inconnues !
    Foule-les des pas les plus longs !
    Depuis le temps que nous brûlons
    D’apercevoir les envies nues
    Qui dormaient sous nos pantalons...

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  • Monologue du pauvre pantin

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)

    Et dire que je rêve après ce bout de chair,
          Ce hideux caroncule...
    On jurerait qu’il m’est précieux, qu’il m’est cher...
          Enfin, c’est ridicule !

    Et dire que j’aspire à goûter, à sentir
          Comme il enfle et parade,
    Que j’en suis bouche bée lorsque, sans repentir,
          Il lance sa tirade...

    Et dire que je suis douce et tendre à l’endroit
          Du vit qui me renverse,
    Qu’en moi gît ce secret, un vide, un pli étroit
          Qui espérait l’averse...

    Et dire qu’il remplit de feu, d’amour, de cris
          Mes gouffres qui grandissent,
    Lui qui n’est rien du tout : un petit machin gris,
          Un vulgaire appendice...

    Et dire que, sitôt qu’il a quitté mon corps
          Après m’avoir foutue,
    Et dire que, pantin, moi je réclame encor
          Sa raideur qui me tue...

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  • Là où le vit blesse

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Je les regarde tous en douce
    En m’imaginant leur engin
          Déjà je geins
    De le sentir qui pousse et pousse
    Pour me modeler le vagin

    Je les regarde au bas du ventre
    Voir si y a du monde au balcon
          Hors de mes gonds
    Je rêve que ça entre et entre
    En me recalibrant le con

    C’est mon vice ô c’est ma faiblesse
    Mater les mecs les supputant
          Déjà dedans
    Je coule là où le vit blesse
    À l’envisager me foutant

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  • Odelette aux branleurs

    Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)

    L’apéro onanisé
    Chauffe sous la chemise et
    Secoue le sucre anisé
          De vos sucettes
    À vos stupres j’applaudis
    Transpirant dans mon body
    Rêvant aux câlins maudits
          Que vous vous faites

    Bande de bandants branleurs
    Que j’imagine en couleurs
    Le Popaul qui perle en pleurs
          Et qui en jette
    Plus bas votre caleçon
    Boit l’averse avec frisson
    Puis la chose ô polissons
          Redevient blette

    Ô garçons que les tourments
    Du foutre si fréquemment
    Font s’improviser l’amant
          De leur menotte
    J’égrène mes chants lascifs
    Afin que vos beaux rosbifs
    Ne restent pas inactifs
          Dans les culottes

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  • L’expertise

    Catégories : Jocelyn Witz

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    L’excellent Hubert-Félix Thiéfaine se demandait jadis si c’était de l’amour, de l’art ou du cochon.

    Pourquoi pas les trois à la fois ?

    https://www.atramenta.net/lire/lexpertise/99878

     

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  • Sa langue aux chattes

    Catégories : Octosyllabes (8)

    À langue humide on se raconte
    Des choses à trembler de honte
    À langue docte on se décrit
    Nos sentiments nos joies nos cris

    À langue émue on se remue
    Les sangs ensemble on fait sa mue
    À langue avide on se repaît
    De soupirs toujours plus épais

    À langue d’ogre on s’appréhende
    Pour ce doux crime être gourmandes
    Tout alanguies on se défait
    De nos derniers restes d’effets

    À langue ardente on se repère
    La lézarde où vit la vipère
    À langue âpre point on ne craint
    La parlotte à rebrousse-crin

    À langue osée on se dépose
    La rosée au secret des roses
    À langue aiguë on se découd
    L’accroc en gémissant beaucoup

    À langue muette on se tourmente
    De lancinants désirs d’amantes
    À langue roide on se durcit
    Le bouton de chair sans merci

    À langue farouche on se flingue
    Nos souffles sont devenus dingues
    À langue aveugle on ne se voit
    Plus mais nous emmêlons nos voix

    À langue altérée on s’avale
    Les fleuves brûlants qui dévalent
    À si longue langue on s’éprend
    Que nos ventres vont s’empourprant

    Sans trêve on pourlèche écarlate
    Sa langue ivre sa langue aux chattes
    Puis dans le jouir on se rejoint
    Pour se donner les premiers soins

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  • Ouvre tes lèvres

    Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)

    Rhombe tombe avers des lombes
    Mouillé du sang des palombes
    Ouvre tes lèvres et sens
          Combien je tombe

    Croissant versant rougissant
    Sens unique et indécent
    Ouvre et qu’éclate la bombe
          Quand j’y descends

    Cive lys lit de salive
    Pourpre olive O des eaux vives
    Ouvre encore ouvre il faut bien
          Que je décrive

    L’entrée dans l’antre pubien
    Grotte où prient nus les Nubiens
    Ouvre tes lèvres j’arrive
          Raide ô combien

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  • L’égout (et les couleurs)

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Dans mon trouble le gras le lourd
    Et le salé tout se mélange
    J’ai scié ma muse et limé l’ange
    Souillé l’azur l’or les velours
    Pénétré l’égout de l’amour

    Tant pis pour celles que ça lasse
    Navrée pour ceux qui mal y voient
    Je crois aux vertus du grivois
    Pour le restant le pas-salace
    J’ai oublié de suivre en classe

    Les gros mots le sont jamais trop
    Licencieux et cochons m’amusent
    J’ai limé l’ange et scié ma muse
    Des tags pornos dans le métro
    Je fais des vers un peu rétro

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  • Aux plans torrides de l’écliptique

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Ce soir, ça mouille en mon décan
    Plein de soleils aphrodisiaques ;
          Tout le zodiaque
    Me fait de l’œil en forniquant.

    Sous ta rudesse âpre et têtue,
    Je me sens les pieds et poings liés,
          Fougueux Bélier,
    Dont chaque élan m’ouvre et me tue.

    Est-il exact qu’une Crétoise
    Jouit avant moi de ton barreau,
          Brave Taureau,
    Qui bande presque d’une toise ?

    Il fallut bien que je gémisse
    Tant vos phallus m’ôtaient les mots,
          Frères Gémeaux,
    En emplissant mes orifices.

    Pince mes chairs roses, mes plages
    De vice heureux si l’on s’en sert,
          Ami Cancer,
    Qui me rends humide et volage.

    D’or sont ton œil et ta crinière,
    Ta peau vaut peut-être un million,
          Pourtant, mon Lion,
    Ta queue je la vis la première.

    Tu peux serrer fort les genoux
    Pour te préserver de la verge
          Des mâles, Vierge,
    Mais là nous sommes entre nous.

    Mes équilibres se défont
    Quand ton gode force et s’élance,
          Jolie Balance,
    Épais et raide jusqu’au fond.

    Ton dard nous blesse et nous infecte
    Comme autrefois quand nous lapions,
          Vilain Scorpion,
    Le venin d’une pine infecte.

    Viens d’une flèche me percer
    Là où tant d’hommes s’agitèrent,
          Ô Sagittaire,
    Toi qui t’es longtemps exercé.

    Faux bouc ! Chimérique animal !
    Ensemble dépassons la borne,
          Mon Capricorne,
    Qui marque où commence le mal.

    Ma nature ayant peur du vide
    Que le ciel m’offrit au berceau,
          Gentil Verseau,
    Pour toi je mouille et pompe, avide.

    Ah ! les nanas sont des chiennasses :
    Toutes au ventre nous poissons
          Quand les Poissons
    Glissent leurs flancs là dans la nasse.

    Astres, reluisez sous ma voûte
    Et menez-moi au firmament
          Infiniment,
    Car le destin veut qu’on me foute !

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