Tristes tendrons
Plus n’attendront
Que le vit raide
Vienne à leur aide
Se branleront
La bouche en rond
Dessous le plaid
Pucelles sans
Mâts indécents
Boiront l’eau douce
De leurs secousses
Le premier sang
Quand il descend
Les éclabousse
Pleurez boutons
Chut ! écoutons
Leurs nuits d’ivresse
Au jus de fesse
Jouir à tâtons
Sous le coton
À fond la caisse
Foutus queutards
Il est trop tard
Trop à la bourre
Pour aller courre
L’œil en pétard
Sans vous bâtards
On fait l’amour
Quadrisyllabes (4)
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Le premier sang
Catégories : Quadrisyllabes (4) -
Plus que de pain
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Je vis des vits
Qui me chassent les idées mortes
Je vis des vits
Qui loin de rester au parvis
Me vont, me viennent, m’entrent, sortent
Me foutant des émotions fortes
Ces gentils vits
Je m’ouvre entière
À leur savoureuse invasion
Je m’ouvre entière
Tant la bouche tant la chattière
Qu’aussi l’anus à l’occasion
Comme hier soir quand nous baisions
Je m’ouvre entière
Ô bel ami
Puissiez-vous revenir très vite
Ô dur ami
Me perforer tel un tamis
Du bout raidi de cette bite
Dont la tendresse encor m’habite
Précieux ami
Je vis de baise
Dont j’ai besoin plus que de pain
Je vis de baise
Plus rien au monde ne m’apaise
Comme un mandrin de turlupin
Droit comme le long fût d’un pin
Et qui me baise -
Vilain penchant
Catégories : Quadrisyllabes (4)Ventre fourchu
Souvent j’ai chu
Sur les machins
De mon prochain
Quoique attachant
Vilain penchant
Ventre de faille
Qui me travaille
Vite on s’effeuille
Fruits que l’on cueille
Puits que l’on mouille
Reins que l’on fouille
Ventre fendu
Cherchant son dû
Je me rendais
Où m’attendaient
Les dards bandant
Tenue d’Adam
Ventre à pied d’œuvre
À la manœuvre
J’aimais qu’il s’ouvre
Pour qu’on me couvre
Mordant mes lèvres
Brûlant de fièvre
Ventre fêlé
Je m’envolais
Viole et violon
Sans pantalon
Ô mes élans
Souvent violents
Ventre à encoche
J’allais bancroche
Faisais l’autruche
Vidais ma cruche
Creusais la brèche
Tard à la fraîche
Ventre affamé
J’ai blasphémé
Fait de l’ami
De cœur soumis
Mon aliment
Fatalement
Ventre cabosse
Moite de sauce
Sans sa cuirasse
Ah ! qu’on décrasse
Cette matrice
Dominatrice
Ventre fourbu
D’avoir tant bu
Tant enrobé
D’ardents bébés
Resté rubis
Sous mes habits
Ventre de trempe
Encor je rampe
Je ruse et trompe
Pour qu’on me rompe
Qu’on me défripe
Le fond des tripes
Ventre fichu
Ventre déchu
Ventre déchet
Par trop léché
Mais pas méchant
Vilain penchant -
Putain du diable
Catégories : Quadrisyllabes (4)Laissez-moi faire
J’suis Lucie Fer
Si j’vous travaille
Tout l’attirail
C’est pour parfaire
Vos p’tits enfers
Il faut qu’ça braille
Et qu’ça déraille
Laissez couler
Tout maculé
Le fleuve impur
De vos ordures
Laissez violer
Vos p’tits piolets
J’suis la plus dure
Pour la torture
J’ai l’cœur haineux
Le r’gard vineux
L’âme interlope
Cherchant sa dope
J’mords à vos nœuds
L’corps caverneux
J’y cloue mes clopes
Hurlez ô lopes
Laissez-vous faire
Au papier d’verre
En gueule et sable
L’irrémédiable
D’vos p’tits enfers
Quand Lucie Fer
Putain du diable
Vous saute au râble -
Le retour
Catégories : Monosyllabes, Quadrisyllabes (4)Dieu ! qu’il fait lourd
Même sans robe
Pour ton retour
Entre...
Je suis émue
Tu vois je touche
Mon ventre nu
Entre...
As-tu trouvé
Mon petit slip
Dans l’escalier ?
Entre...
Te mettre à l’aise
Pourvu qu’encore
Mon corps te plaise
Entre...
Mes seins mes doigts
Te les durcissent
Ils sont à toi
Entre...
Quant à mes cuisses
Sais-tu combien
Elles languissent ?
Entre...
Oh ! je m’épile
Matin et soir
Tu tombes pile
Entre...
Étends tes membres
Beau voyageur
Souillant la chambre
Entre...
J’ai préparé
Ceci pour te
Désaltérer
Entre...
Des jours durant
J’ai attendu
En m’effleurant
Entre...
Monte enfin celle
Au sexe ouvert
Presque pucelle
Entre, entre ! -
Puisque nos désirs se ressemblent (remix)
Catégories : Chanson, Jocelyn Witz, Octosyllabes (8), Poèmes illustrés, Poèmes lus ou chantés, Quadrisyllabes (4)Posté jeudi, mis en musique et en images dimanche : mon compère poète Alain a visiblement flashé sur ce texte, et bien entendu je l’en remercie une fois de plus. De surcroît, si pour moi il s’agissait d’un poème parmi le flot que je diffuse quotidiennement, sa réactivité et son travail étonnant ont attiré mon attention et m’ont poussée à revenir un instant sur ces quelques vers. C’est pourquoi j’aimerais ici, contrairement à mes habitudes, vous livrer un certain nombre d’éléments qui ont présidé à son écriture.
Au plan formel, il est formé de quatre strophes identiques composées chacune de quatre octosyllabes et d’un quadrisyllabe final qui constitue le refrain.
Mon point de départ était précisément ce refrain : « Endors-toi donc ». Par conséquent, j’ai cherché des rimes en « don » : gardons, pardon, don, bidon. Au passage, signalons que j’essaie toujours de varier la catégorie lexicale de mes rimes. Rimer deux adjectifs entre eux (ex. : navré, délivré) me semble trop facile. Ici, nous avons un verbe, deux noms et un adjectif.
Pour alterner avec cette rime sourde et masculine en « don », j’ai choisi des rimes féminines tout aussi nasales (cette nasalité crée une sorte de ronflement qui s’accorde bien avec le sujet) mais plus amples et sonores : -ontre, -emble, -ense, -entre. Par ailleurs, partout dans le poème, les sons « ronflants » prédominent : chérie, chair, éternité, notre rencontre, rêve, étreinte, tirer l’or, etc., etc.
Comme souvent, j’ai éliminé au maximum les « e » muets à l’intérieur du vers, ce qui à mon avis améliore la fluidité des poèmes.
Voilà pour la sonorité. Sur le plan du sens, rien de compliqué à saisir. Au contraire, les termes employés sont des mots de tous les jours. De plus, chaque strophe est semée de notions fortes, cardinales, essentielles : vie, éternité, or, substance, amour, ensemble, baisers, désir, etc., qui soulignent de façon diffuse le caractère authentique de cet amour. Baudelaire, entre autres, utilisait beaucoup cette combinaison de notions essentielles et de musicalité.
La chute, avec ce « moi » au lieu du « toi » des refrains précédents, signifie bien sûr la réciprocité de l’amour. Quant à l’antre du vers précédent, il est à la fois un refuge contre tout le reste (ce qui est bidon, le monde extérieur) et le symbole de la passion dévorante unissant ces deux femmes.
♥ ♥ ♥
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Puisque nos désirs se ressemblent
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Endors-toi donc chérie tout contre
Ma chair contente aussi gardons
Éternité contre la montre
Le feu né de notre rencontre
Endors-toi donc
Endors-toi que l’on rêve ensemble
De cent étreintes sans pardon
Baisers tropicaux sous les trembles
Puisque nos désirs se ressemblent
Endors-toi donc
Endors-toi nue femelle intense
Toi qui de nos corps as le don
De tirer l’or et la substance
Le reste n’a pas d’importance
Endors-toi donc
Endors-toi donc ma vie mon centre
Seul notre amour n’est pas bidon
Endors-toi tout contre mon ventre
Et bouche ouverte comme un antre
Endors-moi donc -
Magie du soir
Catégories : Quadrisyllabes (4)La femme-enfant
Toute menue
Ne se défend
Plus d’être nue
Sous mon œil noir
Magie du soir !
Sa joue reflète
Malignement
Le sort qui guette
Mes sentiments
Brûlants d’envie
On se défie !
On se défait
Des hiers tendres
Quand j’étouffais
De trop attendre
Son dernier oui
Déjà je jouis !
Déjà tu mielles
Mon petit faon
Poupée cruelle
Ô femme-enfant
Fétu de braise
Allons aux fraises ! -
À chaque fois que tu t’élances
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Verse en moi les blancs sentiments
Qui nous habitent
Pour qu’à la fin l’eau de ta bite
Fasse ciment
Ivres mes envies se referment
Autour du doigt
Que tu durcis et qui me doit
Plus que le sperme
Je sais nos noms prêts à perler
Dans le silence
À chaque fois que tu t’élances
Pour en parler
Au chaud des lèvres de ta pine
À l’air charmant
De ton respir ces sentiments
Je les devine -
Savoir percer la neige
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Quadrisyllabes (4)Son ventre nu soupire à peine un souvenir
Pèse sur elle
Et le ciel recule elle saute à la marelle
Sans en finir
D’un homme à l’autre nul envol plus rien ne vibre
Qu’il a touché
Son corps sommeille et se replie même couché
Dessous les chibres
Là ce sont des femmes pareilles mais jouissant
Du privilège
De savoir exiler l’hier percer la neige
D’un cri puissant
Prêtez-moi cet éclair ce feu mesdemoiselles
Emportez-moi
Sur votre aile humide où s’en est allé le roi
De la marelle -
Le rebond
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Tu me fermais la porte ô proie
Mais il fallait envisager
Qu’un jour je fusse
Pouliche à m’emparer des Troie
Et qu’à la fin ma bouche suce
Le blanc-manger
Je sus prendre ta cuisse au piège
D’un vice neuf du seul élan
De ces mystères
Qui perpétuellement assiègent
Nos cœurs de filles solitaires
Un peu branlants
Il n’est que de t’entendre rire
Pour savoir que tu ne m’en veux
Plus de mon zèle
À t’imposer ce doux délire
En embrassant la demoiselle
Sous nos cheveux
Ta fente fraîche devient chaude
Et tes eaux mortes sentent bon
Quand tu les lances
De mon désir entré en fraude
Tel un shoot avec insolence
C’est le rebond -
Un seul frisson
Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)Et sa verge surgie
Droite et pourpre bougie
Brûlant d’humanité
Nous habitait
L’une qu’on dépucelle
L’autre déjà ficelle
Goûtant à l’unisson
Un seul frisson
Émanant du baptême
De ton bonheur suprême
À l’angle de mon œil
Depuis le seuil
Son épine opiniâtre
Te donna jusqu’à quatre
Fois le vol rugissant
Buvant le sang
Tant que je fus vorace
À retrouver la trace
Sur le pur abandon
De ton flanc dont
S’émiettait l’avalanche
Mouillée d’averses blanches
Que laissait pour Sappho
Enfuie sa faux
La cheville munie
D’une emprise impunie
Malgré nos désaccords
Rivait mon corps -
Coaching au sauna
Catégories : Jocelyn Witz, Quadrisyllabes (4)Vite un masseur
J’ai mes chaleurs
J’ai mes vapeurs
Dans les bains-douches
J’offre ma bouche
Et mon valseur
Vite un zizi
Morceau choisi
Tout cramoisi
Un long lingam
Dans ce hammam
À jacuzzi
Vite un frôleur
Un enculeur
Sinon malheur
C’est par hygiène
Que je suis chienne
J’ai mes chaleurs
C’est le thème de ma dernière petite histoire cochonne en lecture libre :
https://www.atramenta.net/lire/coaching-au-sauna/98541♥
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Blackout
Catégories : Ennéasyllabes (9), Quadrisyllabes (4)Sautés les plombs je t’électropute
Te brûle au jus de mes ouragans
Rien dans les ténèbres n’endiguant
Le courant de mes appétits quand
Je suis en butte
En un éclair de passion nous scions
Le mors aux dents mille ombres dévient
Et je dis ah j’en avais envie
Et tu dis bon faut qu’on vérifie
L’installation
Oh je t’en prie chéri pas de panne
Profitons bien de ce blackout
Le jour s’enfuit dans mon goutte-à-goutte
Grand paon de nuit que ta roue me foute
Pan dans la paonne ! -
Pute et papillon
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Bandés les yeux ventre abondé
D’amour par les gars de la bande
C’est un peu tard pour les gronder
J’ai trop de goûts infécondés
Qui se répandent
Scotchée nue désir agrandi
Leurs besoins brûlant sans s’éteindre
M’allumant toute ô mes bandits
Mon mari m’avait pas tout dit
J’irai me plaindre
Vous pouvez fendre le bâillon
Je crierai pas j’ai plus envie
Envoyez l’autre bataillon
Devenue pute et papillon
Je reste en vie
Épinglez-moi dévergondés !
Blindez de semence inondez
Mes pruderies d’hier encore
Lumière et feu ventre bondé
Que d’espoirs fous je vais fonder
Sur le hardcore -
Ange ou démon
Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)Je suis la vierge pute
Celle aux mille clients
L’ingénue se pliant
Aux lois de la culbute
Sautée sans parachute
Ange ou démon
Bout de limon
Pourvu que l’on préserve
La peau de mon hymen
À tout je dis amen
Couchée soumise serve
Sous vos vits qui m’innervent
Ange ou démon
Pas de sermon
Menue je m’ouvre grande
Pour qui veut fourrager
Ces reins à peine âgés
Dont je porte l’offrande
Que tant de vous pourfendent
Ange ou démon
Chair à canon
Qu’on me branle la butte
Glabre de bleue Vénus
En bouche ou dans l’anus
Vos queues m’électrocutent
Je suis la vierge pute
Anges ? démons ?
Qu’importe : aimons ! -
?!
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Jusqu’où tu me griffes et me mords
Jusqu’où tu vas me mettre en pièces
Jusqu’où tu me prends me déflores
Jusqu’où j’acquiesce
Jusqu’où tu règles mes humeurs
Jusqu’à mes désirs tu les crèves
Jusqu’où je jouis jusqu’où je meurs
Jusqu’où je rêve
Jusqu’à quel point tu me détruis
De quel couteau tu me possèdes
Jusqu’où je m’ouvre comme un fruit
Jusqu’où je cède
Jusqu’où tu m’a ruiné le corps
Jusqu’où tu règnes à la baguette
Jusqu’où je crie j’en veux encore
J’en perds la tête
Jusqu’où tu m’aimes à ta façon
Ainsi qu’un chien une tulipe
Jusqu’où j’ai besoin des garçons
Jusqu’où je flippe
Jusqu’où j’espère en avoir mal
Jusqu’où j’entre dans tes délires
Jusqu’où notre amour est normal
Qui peut le dire ? -
J’ai comme un doux (et même plusieurs)
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)(Il me restait des rimes en « dou »…)
Mon Dieu viens voir ! j’ai comme un doux
Là c’est pas du cuir de Cordoue
C’te muqueuse en peau d’mammifère
Oh ! seigneur Jésus, quoi qu’en faire
D’une chair si dou-
-Ce ?
Dieu m’gronde ah bon ? mais Mamadou
M’dit des mots crus qui m’amadouent
Qui m’foutent le feu au fond du ben
Qui m’dilatent les parties obscènes
Pis les doudou-
-Nes
Dieu, si tu m’as faite en gadoue
Pour que j’te tresse des scoubidous
Là c’est clair que tu nous enfumes
Moi j’ai besoin d’tailler des plumes
À bouchées dou-
-Bles
Que j’me mette la cale en radoub ?
Non mais t’es qui, Dieu ? tu sors d’où ?
J’veux du stupre et des galipettes
Ou à défaut une bonne branlette
Nue sous la dou-
-Che
Ta morale à la Pompidou
J’me la fourre où c’est humide ou
J’en fais des confettis, tu piges ?
Et j’cours m’emboutir à des tiges
Sur une peau d’ou-
-Rse
Dieu m’damne OK, mais si Dieu m’doue
D’un tas d’épidermes aussi doux
C’est-y pour taper la belote
Avec l’abbé pis deux bigotes ?
J’ai comme un dou-
-Te… -
Molle et ouverte
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Rosée des luttes amoureuses
Qu’au terme brûlant d’une nuit
On te boive à la tige creuse
Jamais ne nuit
Parfums capiteux de l’humide
Qui sublimez dans le matin
Les corps se rêvant pyramides
Aux ciels éteints
Pointes gémissant trop mordues
Des seins vidés comme des fruits
Que ces cruautés à vous dues
N’ont pas détruits
Nos ventres battent disant certes
L’amour est un bel assassin
Qui rend la chair molle et ouverte
Comme à dessein -
Si c’est vice…
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Venez mes belles
Avec vos longs flancs de velours
Sur le tapis je vous appelle
Afin que nous fassions l’amour
Jolies félines
Bêtes à pelisse angora
Que vos doux museaux me câlinent
Si c’est vice qui le saura ?
Venez mes chattes
Satisfaire qui vous nourrit
Me caresser à quatre pattes
Cette nuit pas d’autre souris
À crocs de fauves
Mordillez-moi cuisses et seins
Pas de danger que je me sauve
Ce soir je suis votre festin
Venez minettes
D’un bout de langue ô si râpeux
Me nettoyer telle une assiette
Lécher mes laits tant qu’il se peut
Ah ! sauvageonnes
Comme vous m’envoyez au ciel
Sous vos chatteries je ronronne
En versant des torrents de miel
Venez pupilles
Filles de mon orphelinat
Que cette nuit nos replis brillent
Si c’est vice… eh bien tant pis, na !