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Quadrisyllabes (4)

  • Moi la dryade

    Catégories : Quadrisyllabes (4), Trisyllabes (3)

    Je vis de dons
    Et d’abandons
          En liquide
    Nymphe des eaux
    J’ai mes réseaux
          D’ambre humide

    La dent venin
    Je me donne un
          Coup de peigne
    En attendant
    Qu’un fils d’Adam
          Là se baigne

    Nageons nageons
    Jamais les joncs
          Ne m’étouffent
    J’happe mon dû
    Leur résidu
          Par la touffe

    D’une âpre œillade
    Moi la dryade
          Je les tiens
    Puis ventre avide
    J’épuise et vide
          Mes chrétiens

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  • Un chic type

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Que voulez-vous j’ai des principes
          Jamais de pipe
    Avant la messe et le repas
    Ensuite oh Dieu je participe
          N’en doutez pas
    À mainte autre forme d’ébats

    Puisque vous me tendez la bite
          Je ferai vite
    Bâclant s’il faut la communion
    Car votre œil de démon m’habite
          Soyez mignon
    Ah le dilemme où nous baignons

    Pour un instant je vous l’effleure
          Quand sonne l’heure
    À l’église où Jésus m’attend
    Telle est mon envie que j’en pleure
          Mais pas le temps
    De vous branler le cœur battant

    Rien qu’un baiser et son bout lisse
          Déjà se glisse
    Entre mes lèvres sans retard
    Quel goût divin c’est du réglisse
          Onze heures un quart
    Mon curé va être en pétard

    Tant pis je prends cette autre idole
          Sans nulle étole
    Pour diriger mon âme aux cieux
    Toi me l’enfournant tu rigoles
          Ô malicieux
    J’aime tant sucer les messieurs

    Jésus d’ailleurs est un chic type
          Pour une pipe
    Il ne dira trop rien je crois
    Sachant combien j’ai des principes
          Et de surcroît
    Je me finirai sous sa croix

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  • Alléluia !

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Ah ! l’heureux jour que celui-là
    Quand surgi de la grise église
    Alléluia ! Alléluia !
    Dans l’ombre que les vitraux brisent
          Son vit m’a prise

    J’avais le cœur froid le corps las
    Mais voilà qu’il paraît la verge
    Alléluia ! Alléluia !
    Longue et plus raide qu’une asperge
          Ou qu’un gros cierge

    Sans crier gare il m’encula
    Décrassant mes langueurs têtues
    Alléluia ! Alléluia !
    Et je criais sous les statues
          Pine et me tue !

    Quoique craignant que le prélat
    Vînt attiré par le vacarme
    Alléluia ! Alléluia !
    Je me voyais léchant des Carmes
          La figue parme

    Si bien et tant il m’enfila
    Que prosternée selon l’usage
    Alléluia ! Alléluia !
    Sans chercher à voir son visage
          Je restai sage

    Puis depuis ce jour béni-là
    Soudain dévote ô régulière
    Alléluia ! Alléluia !
    J’offre nu pendant la prière
          Mon pieux derrière

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  • À la baguette

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Que la verge là me fustige
    Me traçant de nouveaux sillons
    D’un rouge ardent de vermillon
          Et de vertige

    Qu’on me batte et me fouette à sang
    Qu’on zèbre partout la candide
    Des lèvres aux larmes humides
          Se déversant

    J’attends nue près de la margelle
    Que vienne un jonc pour me mater
    Serrant le vice à la beauté
          Qu’on me flagelle

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  • Les dessous d’une rose

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Rose tes soies je les effleure
    Seule dans l’allée où tu croîs
    Parfois même une rosée pleure
          Au plus étroit

    Rose on t’écarte les pétales
    Et aussitôt dans le matin
    Un bouquet de senteurs s’étale
          Qui vous atteint

    Rose ton bouton m’exaspère
    Qui renferme tant d’appétits
    Chauve et dodu comme un bon père
          En plus petit

    Rose ta fine chair éclose
    Drague des bourdons qu’on voit saouls
    En ressortant tout trempés rose
          De tes dessous

    Rose oh mais où sont tes épines
    Je ne vois qu’un cœur allumé
    Que déjà des gueules mutines
          Viennent humer

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  • Un paillasson à escalopes

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Tords ton cul merde remue toutes
    Tes agaceries sur ma gueule
    Sois pas si coincée si bégueule
          Jolie louloute

    Branle ta chatte à en miauler
    Sur l’autre moitié de ton couple
    Dont la langue déploie de souples
          Satins violets

    Décrasse et crève à fond salope
    Ton foutu fruit de la passion
    Ce soir je suis un paillasson
          À escalopes

    Danse du ventre ô je t’atteins
    À l’orgasme en suçant ta grotte
    Remue du cul envoie la flotte
          Et sois putain

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  • Là où le vit blesse

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Je les regarde tous en douce
    En m’imaginant leur engin
          Déjà je geins
    De le sentir qui pousse et pousse
    Pour me modeler le vagin

    Je les regarde au bas du ventre
    Voir si y a du monde au balcon
          Hors de mes gonds
    Je rêve que ça entre et entre
    En me recalibrant le con

    C’est mon vice ô c’est ma faiblesse
    Mater les mecs les supputant
          Déjà dedans
    Je coule là où le vit blesse
    À l’envisager me foutant

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  • Odelette aux branleurs

    Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)

    L’apéro onanisé
    Chauffe sous la chemise et
    Secoue le sucre anisé
          De vos sucettes
    À vos stupres j’applaudis
    Transpirant dans mon body
    Rêvant aux câlins maudits
          Que vous vous faites

    Bande de bandants branleurs
    Que j’imagine en couleurs
    Le Popaul qui perle en pleurs
          Et qui en jette
    Plus bas votre caleçon
    Boit l’averse avec frisson
    Puis la chose ô polissons
          Redevient blette

    Ô garçons que les tourments
    Du foutre si fréquemment
    Font s’improviser l’amant
          De leur menotte
    J’égrène mes chants lascifs
    Afin que vos beaux rosbifs
    Ne restent pas inactifs
          Dans les culottes

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  • Ouvre tes lèvres

    Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)

    Rhombe tombe avers des lombes
    Mouillé du sang des palombes
    Ouvre tes lèvres et sens
          Combien je tombe

    Croissant versant rougissant
    Sens unique et indécent
    Ouvre et qu’éclate la bombe
          Quand j’y descends

    Cive lys lit de salive
    Pourpre olive O des eaux vives
    Ouvre encore ouvre il faut bien
          Que je décrive

    L’entrée dans l’antre pubien
    Grotte où prient nus les Nubiens
    Ouvre tes lèvres j’arrive
          Raide ô combien

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  • Aux plans torrides de l’écliptique

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Ce soir, ça mouille en mon décan
    Plein de soleils aphrodisiaques ;
          Tout le zodiaque
    Me fait de l’œil en forniquant.

    Sous ta rudesse âpre et têtue,
    Je me sens les pieds et poings liés,
          Fougueux Bélier,
    Dont chaque élan m’ouvre et me tue.

    Est-il exact qu’une Crétoise
    Jouit avant moi de ton barreau,
          Brave Taureau,
    Qui bande presque d’une toise ?

    Il fallut bien que je gémisse
    Tant vos phallus m’ôtaient les mots,
          Frères Gémeaux,
    En emplissant mes orifices.

    Pince mes chairs roses, mes plages
    De vice heureux si l’on s’en sert,
          Ami Cancer,
    Qui me rends humide et volage.

    D’or sont ton œil et ta crinière,
    Ta peau vaut peut-être un million,
          Pourtant, mon Lion,
    Ta queue je la vis la première.

    Tu peux serrer fort les genoux
    Pour te préserver de la verge
          Des mâles, Vierge,
    Mais là nous sommes entre nous.

    Mes équilibres se défont
    Quand ton gode force et s’élance,
          Jolie Balance,
    Épais et raide jusqu’au fond.

    Ton dard nous blesse et nous infecte
    Comme autrefois quand nous lapions,
          Vilain Scorpion,
    Le venin d’une pine infecte.

    Viens d’une flèche me percer
    Là où tant d’hommes s’agitèrent,
          Ô Sagittaire,
    Toi qui t’es longtemps exercé.

    Faux bouc ! Chimérique animal !
    Ensemble dépassons la borne,
          Mon Capricorne,
    Qui marque où commence le mal.

    Ma nature ayant peur du vide
    Que le ciel m’offrit au berceau,
          Gentil Verseau,
    Pour toi je mouille et pompe, avide.

    Ah ! les nanas sont des chiennasses :
    Toutes au ventre nous poissons
          Quand les Poissons
    Glissent leurs flancs là dans la nasse.

    Astres, reluisez sous ma voûte
    Et menez-moi au firmament
          Infiniment,
    Car le destin veut qu’on me foute !

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  • Gorgée d’amour

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Je les avalais par la nouille
    J’étais celle qui s’agenouille
    Plus d’un n’en est pas revenu
          J’ai fait des fouilles

    Forte de faux airs ingénus
    Je les bouffais tout crus tout nus
    Et de perspective de fuite
          Aucun n’en eut

    Je les invitais où j’habite
    Afin d’en boulotter la bite
    Combien appelèrent au secours
          Pas assez vite

    Ainsi en leur faisant la cour
    Je mettais les pendules à jour
    En les avalant par la nouille
          Gorgée d’amour

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  • Réceptacle

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Rose est ma porcelaine insondable mon urne
    Que creuse encore et que repolit tout garçon
    Lorsqu’il me force l’aine et s’y vide les burnes
    Sans y mettre trop de façons
    Étant moi-même assez vilaine
    Chaude et rose ma porcelaine
    N’aime rien tant que d’être pleine
    D’un polisson

    Moiteur du graal un vase au fini de faïence
    Prêt à lui recueillir le miel blanc des roustons
    Ce ventre qu’il invase et pine avec vaillance
    Lourd de replis et de festons
    Dont d’un coup le revers s’embrase
    Puisqu’il brûle le graal ô vase
    Lui comme moi les périphrases
    Nous détestons

    Cette argile qui s’ouvre afin qu’un mâle y chute
    S’engloutisse à jamais dis maman quel bon tour
    Nous lui avons joué quelle avalée de jute
    Vit ce vit sevré sans retour
    Tombé des falaises de Douvres
    C’est la mer avide qui s’ouvre
     Mes super chéris se découvrent
    Au pied des tours

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  • Joies domestiques

    Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)

    À moi mes jolis larbins !
    Massez-moi les seins les cuisses
    Pelotez-moi dans mon bain
          Pour que je jouisse
    Après j’en veux un cochon
    Qui baisera sans aucune
    Inhibition mes manchons
          Blindés de thune

    Sus ! mes obéissants boys !
    À coup de testostérone
    Faites fête humbles sextoys
          À la patronne
    Possédez-moi par devant
    Ou derrière et pas de triche
    Pas d’orgasme en me servant
          C’est moi la riche

    À moi mes velus valets !
    Tâtons des joies domestiques
    Ce soir je vous avale et
          Je vous astique
    Puis vous me foutrez debout
    Et au plus viril athlète
    J’offrirai peut-être un bout
          De ma galette

    Sus ! sus à moi mes laquais !
    Contre mon cul qu’on affouille
    Je veux entendre claquer
          Vos grosses couilles
    Vous êtes ô serviteurs
    Au service de mes baises
    Moi qui n’ai nulle pudeur
          Mais plein de pèze

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  • Le premier sang

    Catégories : Quadrisyllabes (4)

    Tristes tendrons
    Plus n’attendront
    Que le vit raide
    Vienne à leur aide
    Se branleront
    La bouche en rond
    Dessous le plaid

    Pucelles sans
    Mâts indécents
    Boiront l’eau douce
    De leurs secousses
    Le premier sang
    Quand il descend
    Les éclabousse

    Pleurez boutons
    Chut ! écoutons
    Leurs nuits d’ivresse
    Au jus de fesse
    Jouir à tâtons
    Sous le coton
    À fond la caisse

    Foutus queutards
    Il est trop tard
    Trop à la bourre
    Pour aller courre
    L’œil en pétard
    Sans vous bâtards
    On fait l’amour

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  • Plus que de pain

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

          Je vis des vits
    Qui me chassent les idées mortes
          Je vis des vits
    Qui loin de rester au parvis
    Me vont, me viennent, m’entrent, sortent
    Me foutant des émotions fortes
          Ces gentils vits

          Je m’ouvre entière
    À leur savoureuse invasion
          Je m’ouvre entière
    Tant la bouche tant la chattière
    Qu’aussi l’anus à l’occasion
    Comme hier soir quand nous baisions
          Je m’ouvre entière

          Ô bel ami
    Puissiez-vous revenir très vite
          Ô dur ami
    Me perforer tel un tamis
    Du bout raidi de cette bite
    Dont la tendresse encor m’habite
          Précieux ami

          Je vis de baise
    Dont j’ai besoin plus que de pain
          Je vis de baise
    Plus rien au monde ne m’apaise
    Comme un mandrin de turlupin
    Droit comme le long fût d’un pin
          Et qui me baise

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  • Vilain penchant

    Catégories : Quadrisyllabes (4)

    Ventre fourchu
    Souvent j’ai chu
    Sur les machins
    De mon prochain
    Quoique attachant
    Vilain penchant

    Ventre de faille
    Qui me travaille
    Vite on s’effeuille
    Fruits que l’on cueille
    Puits que l’on mouille
    Reins que l’on fouille

    Ventre fendu
    Cherchant son dû
    Je me rendais
    Où m’attendaient
    Les dards bandant
    Tenue d’Adam

    Ventre à pied d’œuvre
    À la manœuvre
    J’aimais qu’il s’ouvre
    Pour qu’on me couvre
    Mordant mes lèvres
    Brûlant de fièvre

    Ventre fêlé
    Je m’envolais
    Viole et violon
    Sans pantalon
    Ô mes élans
    Souvent violents

    Ventre à encoche
    J’allais bancroche
    Faisais l’autruche
    Vidais ma cruche
    Creusais la brèche
    Tard à la fraîche

    Ventre affamé
    J’ai blasphémé
    Fait de l’ami
    De cœur soumis
    Mon aliment
    Fatalement

    Ventre cabosse
    Moite de sauce
    Sans sa cuirasse
    Ah ! qu’on décrasse
    Cette matrice
    Dominatrice

    Ventre fourbu
    D’avoir tant bu
    Tant enrobé
    D’ardents bébés
    Resté rubis
    Sous mes habits

    Ventre de trempe
    Encor je rampe
    Je ruse et trompe
    Pour qu’on me rompe
    Qu’on me défripe
    Le fond des tripes

    Ventre fichu
    Ventre déchu
    Ventre déchet
    Par trop léché
    Mais pas méchant
    Vilain penchant

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  • Putain du diable

    Catégories : Quadrisyllabes (4)

    Laissez-moi faire
    J’suis Lucie Fer
    Si j’vous travaille
    Tout l’attirail
    C’est pour parfaire
    Vos p’tits enfers
    Il faut qu’ça braille
    Et qu’ça déraille

    Laissez couler
    Tout maculé
    Le fleuve impur
    De vos ordures
    Laissez violer
    Vos p’tits piolets
    J’suis la plus dure
    Pour la torture

    J’ai l’cœur haineux
    Le r’gard vineux
    L’âme interlope
    Cherchant sa dope
    J’mords à vos nœuds
    L’corps caverneux
    J’y cloue mes clopes
    Hurlez ô lopes

    Laissez-vous faire
    Au papier d’verre
    En gueule et sable
    L’irrémédiable
    D’vos p’tits enfers
    Quand Lucie Fer
    Putain du diable
    Vous saute au râble

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  • Le retour

    Catégories : Monosyllabes, Quadrisyllabes (4)

    Dieu ! qu’il fait lourd
    Même sans robe
    Pour ton retour
          Entre...

    Je suis émue
    Tu vois je touche
    Mon ventre nu
          Entre...

    As-tu trouvé
    Mon petit slip
    Dans l’escalier ?
          Entre...

    Te mettre à l’aise
    Pourvu qu’encore
    Mon corps te plaise
          Entre...

    Mes seins mes doigts
    Te les durcissent
    Ils sont à toi
          Entre...

    Quant à mes cuisses
    Sais-tu combien
    Elles languissent ?
          Entre...

    Oh ! je m’épile
    Matin et soir
    Tu tombes pile
          Entre...

    Étends tes membres
    Beau voyageur
    Souillant la chambre
          Entre...

    J’ai préparé
    Ceci pour te
    Désaltérer
          Entre...

    Des jours durant
    J’ai attendu
    En m’effleurant
          Entre...

    Monte enfin celle
    Au sexe ouvert
    Presque pucelle
          Entre, entre !

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  • Puisque nos désirs se ressemblent (remix)

    Posté jeudi, mis en musique et en images dimanche : mon compère poète Alain a visiblement flashé sur ce texte, et bien entendu je l’en remercie une fois de plus. De surcroît, si pour moi il s’agissait d’un poème parmi le flot que je diffuse quotidiennement, sa réactivité et son travail étonnant ont attiré mon attention et m’ont poussée à revenir un instant sur ces quelques vers. C’est pourquoi j’aimerais ici, contrairement à mes habitudes, vous livrer un certain nombre d’éléments qui ont présidé à son écriture.

    Au plan formel, il est formé de quatre strophes identiques composées chacune de quatre octosyllabes et d’un quadrisyllabe final qui constitue le refrain.

    Mon point de départ était précisément ce refrain : « Endors-toi donc ». Par conséquent, j’ai cherché des rimes en « don » : gardons, pardon, don, bidon. Au passage, signalons que j’essaie toujours de varier la catégorie lexicale de mes rimes. Rimer deux adjectifs entre eux (ex. : navré, délivré) me semble trop facile. Ici, nous avons un verbe, deux noms et un adjectif.

    Pour alterner avec cette rime sourde et masculine en « don », j’ai choisi des rimes féminines tout aussi nasales (cette nasalité crée une sorte de ronflement qui s’accorde bien avec le sujet) mais plus amples et sonores : -ontre, -emble, -ense, -entre. Par ailleurs, partout dans le poème, les sons « ronflants » prédominent : chérie, chair, éternité, notre rencontre, rêve, étreinte, tirer l’or, etc., etc.

    Comme souvent, j’ai éliminé au maximum les « e » muets à l’intérieur du vers, ce qui à mon avis améliore la fluidité des poèmes.

    Voilà pour la sonorité. Sur le plan du sens, rien de compliqué à saisir. Au contraire, les termes employés sont des mots de tous les jours. De plus, chaque strophe est semée de notions fortes, cardinales, essentielles : vie, éternité, or, substance, amour, ensemble, baisers, désir, etc., qui soulignent de façon diffuse le caractère authentique de cet amour. Baudelaire, entre autres, utilisait beaucoup cette combinaison de notions essentielles et de musicalité.

    La chute, avec ce « moi » au lieu du « toi » des refrains précédents, signifie bien sûr la réciprocité de l’amour. Quant à l’antre du vers précédent, il est à la fois un refuge contre tout le reste (ce qui est bidon, le monde extérieur) et le symbole de la passion dévorante unissant ces deux femmes.

     

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  • Puisque nos désirs se ressemblent

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Endors-toi donc chérie tout contre
    Ma chair contente aussi gardons
    Éternité contre la montre
    Le feu né de notre rencontre
          Endors-toi donc

    Endors-toi que l’on rêve ensemble
    De cent étreintes sans pardon
    Baisers tropicaux sous les trembles
    Puisque nos désirs se ressemblent
           Endors-toi donc

    Endors-toi nue femelle intense
    Toi qui de nos corps as le don
    De tirer l’or et la substance
    Le reste n’a pas d’importance
           Endors-toi donc

    Endors-toi donc ma vie mon centre
    Seul notre amour n’est pas bidon
    Endors-toi tout contre mon ventre
    Et bouche ouverte comme un antre
           Endors-moi donc


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