Frotti-frotta de nos peaux rousses
Leur alliance dénoue la nuit
Détricote aux ventres la mousse
Cure le puits
Au désir de l’autre on aiguise
Son propre sentiment lesbien
Couchant dans la ténèbre exquise
Nos corps et biens
Frotti-frotta d’âmes muqueuses
Dont jamais ne s’use l’archet
Car c’est sans beat que les rockeuses
Vont se torcher
On délire on pleure on halète
S’affine le plaisir mutuel
Crie le soufre des allumettes
Noie les ruelles
Frotti-frotta des plus intimes
Rives jusqu’à l’écorcement
On chute ensemble dans l’abîme
Tout doucement
Tu jouis ! cet amour nous lessive
Que ma langue déculotta
Puis on repart à l’offensive
Frotti-frotta
Quadrisyllabes (4)
-
Sans beat
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4) -
Envies printanières
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)L’arbre refais ton plein de sève
L’amant refais ton plein de sang
L’hiver est mort et moi je crève
D’envies je rêve
D’une saison s’épaississant
D’une année d’andouillers poussant
D’un siècle à lécher l’aftershave
D’éons peuplés d’Adam et Ève
Infinissant -
L’été du ventre
Catégories : Quadrisyllabes (4)Porte émeraude
D’un cœur ornée
Je mets le nez
Aux forêts d’Aude
Bordées d’eaux chaudes
Je bois le ciel
L’été du ventre
Où ma langue entre
Arbre pluriel
Rayon de miel
Nimbé de glauque
S’ouvre un palais
Que je balaie
Happant ma coke
Sous les cris rauques
Aude mon sang
Aude mon centre
Été du ventre
Où je descends
En paressant -
Au charbon
Catégories : Quadrisyllabes (4)Lâche ta rosée
Du fond du cœur
Lâche ta liqueur
Viens m’arroser
Lâche tes pudeurs
Enfantillages
Suis mon sillage
Jusqu’à point d’heure
Lâche donc la bride
Va au charbon
Franchis d’un bond
Ma ligne Siegfried
Lâche la morale
Sois indécent
Lâche le pur-sang
Hors du corral
Va sois pas lâche
Crache le morceau
Déverse à seaux
Les mots qui fâchent
Les secrets louches
Qu’on nous cachait
Faut tout lâcher
De bouche à bouche
Lâche une bastos
Sur mes velours
Envoie du lourd
Envoie la sauce
Le blanc qui tache
Sois fou lâche-toi
Sans ça ma foi
Moi je te lâche -
La parole est à la défonce
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Je l’ai vu ton vit en besogne
Prête-le-moi d’amour battant
Dard dardé sans perdre un instant
Qu’il me rencogne
À la tâche je l’ai vu dur
Peu pressé de purger sa pine
Prisonnier du cul des copines
Sodo au mur
Je l’ai vu niqueur à l’ouvrage
Ta belle aiguille à fricoter
Pompe à bourgogne aligoté
De blanc cépage
Je veux me chauffer de ce bois
À mon tour au gros nœud de ronce
La parole est à la défonce
Prête-le-moi -
Entre chienne et loup
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Le soir venu dans le tramway
Je me faufile
Culotte ôtée fille facile
Ventre noué
Jupe mini dans la cohue
Baignée de sueur
Cherchant la main du caresseur
Sur ma peau nue
Je dois arriver jusqu’à lui
À fond de rame
Poussez-vous donc messieurs mesdames
Son regard luit
Peu de stations faut allez vite
Se retrouver
Déjà j’ai le dedans crevé
Déjà je fuite
C’est le soir entre chienne et loup
Que ça se passe
Le tram nous étreint face à face
Et nous secoue
Les freins hurlent je suis partie
Dans le décor
Titube au sein des autres corps
Vers la sortie
Le soir venu dans le tramway
J’aime cet homme
Mon ventre s’accroche à lui comme
À une bouée -
Moi la dryade
Catégories : Quadrisyllabes (4), Trisyllabes (3)Je vis de dons
Et d’abandons
En liquide
Nymphe des eaux
J’ai mes réseaux
D’ambre humide
La dent venin
Je me donne un
Coup de peigne
En attendant
Qu’un fils d’Adam
Là se baigne
Nageons nageons
Jamais les joncs
Ne m’étouffent
J’happe mon dû
Leur résidu
Par la touffe
D’une âpre œillade
Moi la dryade
Je les tiens
Puis ventre avide
J’épuise et vide
Mes chrétiens -
Un chic type
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Que voulez-vous j’ai des principes
Jamais de pipe
Avant la messe et le repas
Ensuite oh Dieu je participe
N’en doutez pas
À mainte autre forme d’ébats
Puisque vous me tendez la bite
Je ferai vite
Bâclant s’il faut la communion
Car votre œil de démon m’habite
Soyez mignon
Ah le dilemme où nous baignons
Pour un instant je vous l’effleure
Quand sonne l’heure
À l’église où Jésus m’attend
Telle est mon envie que j’en pleure
Mais pas le temps
De vous branler le cœur battant
Rien qu’un baiser et son bout lisse
Déjà se glisse
Entre mes lèvres sans retard
Quel goût divin c’est du réglisse
Onze heures un quart
Mon curé va être en pétard
Tant pis je prends cette autre idole
Sans nulle étole
Pour diriger mon âme aux cieux
Toi me l’enfournant tu rigoles
Ô malicieux
J’aime tant sucer les messieurs
Jésus d’ailleurs est un chic type
Pour une pipe
Il ne dira trop rien je crois
Sachant combien j’ai des principes
Et de surcroît
Je me finirai sous sa croix -
Alléluia !
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Ah ! l’heureux jour que celui-là
Quand surgi de la grise église
Alléluia ! Alléluia !
Dans l’ombre que les vitraux brisent
Son vit m’a prise
J’avais le cœur froid le corps las
Mais voilà qu’il paraît la verge
Alléluia ! Alléluia !
Longue et plus raide qu’une asperge
Ou qu’un gros cierge
Sans crier gare il m’encula
Décrassant mes langueurs têtues
Alléluia ! Alléluia !
Et je criais sous les statues
Pine et me tue !
Quoique craignant que le prélat
Vînt attiré par le vacarme
Alléluia ! Alléluia !
Je me voyais léchant des Carmes
La figue parme
Si bien et tant il m’enfila
Que prosternée selon l’usage
Alléluia ! Alléluia !
Sans chercher à voir son visage
Je restai sage
Puis depuis ce jour béni-là
Soudain dévote ô régulière
Alléluia ! Alléluia !
J’offre nu pendant la prière
Mon pieux derrière -
À la baguette
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Que la verge là me fustige
Me traçant de nouveaux sillons
D’un rouge ardent de vermillon
Et de vertige
Qu’on me batte et me fouette à sang
Qu’on zèbre partout la candide
Des lèvres aux larmes humides
Se déversant
J’attends nue près de la margelle
Que vienne un jonc pour me mater
Serrant le vice à la beauté
Qu’on me flagelle -
Les dessous d’une rose
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Rose tes soies je les effleure
Seule dans l’allée où tu croîs
Parfois même une rosée pleure
Au plus étroit
Rose on t’écarte les pétales
Et aussitôt dans le matin
Un bouquet de senteurs s’étale
Qui vous atteint
Rose ton bouton m’exaspère
Qui renferme tant d’appétits
Chauve et dodu comme un bon père
En plus petit
Rose ta fine chair éclose
Drague des bourdons qu’on voit saouls
En ressortant tout trempés rose
De tes dessous
Rose oh mais où sont tes épines
Je ne vois qu’un cœur allumé
Que déjà des gueules mutines
Viennent humer -
Un paillasson à escalopes
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Tords ton cul merde remue toutes
Tes agaceries sur ma gueule
Sois pas si coincée si bégueule
Jolie louloute
Branle ta chatte à en miauler
Sur l’autre moitié de ton couple
Dont la langue déploie de souples
Satins violets
Décrasse et crève à fond salope
Ton foutu fruit de la passion
Ce soir je suis un paillasson
À escalopes
Danse du ventre ô je t’atteins
À l’orgasme en suçant ta grotte
Remue du cul envoie la flotte
Et sois putain -
Là où le vit blesse
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Je les regarde tous en douce
En m’imaginant leur engin
Déjà je geins
De le sentir qui pousse et pousse
Pour me modeler le vagin
Je les regarde au bas du ventre
Voir si y a du monde au balcon
Hors de mes gonds
Je rêve que ça entre et entre
En me recalibrant le con
C’est mon vice ô c’est ma faiblesse
Mater les mecs les supputant
Déjà dedans
Je coule là où le vit blesse
À l’envisager me foutant -
Odelette aux branleurs
Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)L’apéro onanisé
Chauffe sous la chemise et
Secoue le sucre anisé
De vos sucettes
À vos stupres j’applaudis
Transpirant dans mon body
Rêvant aux câlins maudits
Que vous vous faites
Bande de bandants branleurs
Que j’imagine en couleurs
Le Popaul qui perle en pleurs
Et qui en jette
Plus bas votre caleçon
Boit l’averse avec frisson
Puis la chose ô polissons
Redevient blette
Ô garçons que les tourments
Du foutre si fréquemment
Font s’improviser l’amant
De leur menotte
J’égrène mes chants lascifs
Afin que vos beaux rosbifs
Ne restent pas inactifs
Dans les culottes -
Ouvre tes lèvres
Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)Rhombe tombe avers des lombes
Mouillé du sang des palombes
Ouvre tes lèvres et sens
Combien je tombe
Croissant versant rougissant
Sens unique et indécent
Ouvre et qu’éclate la bombe
Quand j’y descends
Cive lys lit de salive
Pourpre olive O des eaux vives
Ouvre encore ouvre il faut bien
Que je décrive
L’entrée dans l’antre pubien
Grotte où prient nus les Nubiens
Ouvre tes lèvres j’arrive
Raide ô combien -
Aux plans torrides de l’écliptique
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Ce soir, ça mouille en mon décan
Plein de soleils aphrodisiaques ;
Tout le zodiaque
Me fait de l’œil en forniquant.
Sous ta rudesse âpre et têtue,
Je me sens les pieds et poings liés,
Fougueux Bélier,
Dont chaque élan m’ouvre et me tue.
Est-il exact qu’une Crétoise
Jouit avant moi de ton barreau,
Brave Taureau,
Qui bande presque d’une toise ?
Il fallut bien que je gémisse
Tant vos phallus m’ôtaient les mots,
Frères Gémeaux,
En emplissant mes orifices.
Pince mes chairs roses, mes plages
De vice heureux si l’on s’en sert,
Ami Cancer,
Qui me rends humide et volage.
D’or sont ton œil et ta crinière,
Ta peau vaut peut-être un million,
Pourtant, mon Lion,
Ta queue je la vis la première.
Tu peux serrer fort les genoux
Pour te préserver de la verge
Des mâles, Vierge,
Mais là nous sommes entre nous.
Mes équilibres se défont
Quand ton gode force et s’élance,
Jolie Balance,
Épais et raide jusqu’au fond.
Ton dard nous blesse et nous infecte
Comme autrefois quand nous lapions,
Vilain Scorpion,
Le venin d’une pine infecte.
Viens d’une flèche me percer
Là où tant d’hommes s’agitèrent,
Ô Sagittaire,
Toi qui t’es longtemps exercé.
Faux bouc ! Chimérique animal !
Ensemble dépassons la borne,
Mon Capricorne,
Qui marque où commence le mal.
Ma nature ayant peur du vide
Que le ciel m’offrit au berceau,
Gentil Verseau,
Pour toi je mouille et pompe, avide.
Ah ! les nanas sont des chiennasses :
Toutes au ventre nous poissons
Quand les Poissons
Glissent leurs flancs là dans la nasse.
Astres, reluisez sous ma voûte
Et menez-moi au firmament
Infiniment,
Car le destin veut qu’on me foute ! -
Gorgée d’amour
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Je les avalais par la nouille
J’étais celle qui s’agenouille
Plus d’un n’en est pas revenu
J’ai fait des fouilles
Forte de faux airs ingénus
Je les bouffais tout crus tout nus
Et de perspective de fuite
Aucun n’en eut
Je les invitais où j’habite
Afin d’en boulotter la bite
Combien appelèrent au secours
Pas assez vite
Ainsi en leur faisant la cour
Je mettais les pendules à jour
En les avalant par la nouille
Gorgée d’amour -
Réceptacle
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Rose est ma porcelaine insondable mon urne
Que creuse encore et que repolit tout garçon
Lorsqu’il me force l’aine et s’y vide les burnes
Sans y mettre trop de façons
Étant moi-même assez vilaine
Chaude et rose ma porcelaine
N’aime rien tant que d’être pleine
D’un polisson
Moiteur du graal un vase au fini de faïence
Prêt à lui recueillir le miel blanc des roustons
Ce ventre qu’il invase et pine avec vaillance
Lourd de replis et de festons
Dont d’un coup le revers s’embrase
Puisqu’il brûle le graal ô vase
Lui comme moi les périphrases
Nous détestons
Cette argile qui s’ouvre afin qu’un mâle y chute
S’engloutisse à jamais dis maman quel bon tour
Nous lui avons joué quelle avalée de jute
Vit ce vit sevré sans retour
Tombé des falaises de Douvres
C’est la mer avide qui s’ouvre
Mes super chéris se découvrent
Au pied des tours -
Joies domestiques
Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)À moi mes jolis larbins !
Massez-moi les seins les cuisses
Pelotez-moi dans mon bain
Pour que je jouisse
Après j’en veux un cochon
Qui baisera sans aucune
Inhibition mes manchons
Blindés de thune
Sus ! mes obéissants boys !
À coup de testostérone
Faites fête humbles sextoys
À la patronne
Possédez-moi par devant
Ou derrière et pas de triche
Pas d’orgasme en me servant
C’est moi la riche
À moi mes velus valets !
Tâtons des joies domestiques
Ce soir je vous avale et
Je vous astique
Puis vous me foutrez debout
Et au plus viril athlète
J’offrirai peut-être un bout
De ma galette
Sus ! sus à moi mes laquais !
Contre mon cul qu’on affouille
Je veux entendre claquer
Vos grosses couilles
Vous êtes ô serviteurs
Au service de mes baises
Moi qui n’ai nulle pudeur
Mais plein de pèze -
Le premier sang
Catégories : Quadrisyllabes (4)Tristes tendrons
Plus n’attendront
Que le vit raide
Vienne à leur aide
Se branleront
La bouche en rond
Dessous le plaid
Pucelles sans
Mâts indécents
Boiront l’eau douce
De leurs secousses
Le premier sang
Quand il descend
Les éclabousse
Pleurez boutons
Chut ! écoutons
Leurs nuits d’ivresse
Au jus de fesse
Jouir à tâtons
Sous le coton
À fond la caisse
Foutus queutards
Il est trop tard
Trop à la bourre
Pour aller courre
L’œil en pétard
Sans vous bâtards
On fait l’amour