Toinon, le ventre m’ard
Depuis qu’à la rivière
Je vis ton braquemart
De cambrure si fière.
Veux-tu de moi, Toinon ?
J’en meurs d’envie — toi non ?
Le con, Toinon, me pleure
D’avoir entr’aperçu
Ton vit faisant son beurre
Et te jouissant dessus,
Couché sur la pelouse ;
Ma fente en fut jalouse.
Toinon, à te branler
Seul tu me rends démente.
Mes gros tétins, prends-les !
Fais de moi ton amante !
M’entre ton saucisson
Brioché sans façon !
Tardes-tu à m’entendre,
Je trancherai ce dard
Puis m’en irai le vendre
Parmi mes bouts de lard.
Crains, Toinon, la bouchère
À qui ta chair est chère !
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Catégories : Hexasyllabes (6)
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Trois louches (minimum)
Catégories : Octosyllabes (8)Où tu vas je te suis bel elfe
Qui verses la purée au self
Le soleil remplit ton visage
Le feu sur tes lèvres m’attend
Je n’ai plus d’autre paysage
Que tes longs membres excitants
Ange ou démon j’ai ta lumière
En moi chassant la nuit d’hier
Ton seul sourire m’écartèle
Ton œil me perce mille trous
Ton ventre est une caravelle
Je suis sa figure de proue
Emporte-moi au bout du vivre
Que ta langue entre et me délivre
Des parlotes du gris du froid
J’abandonnerai la fumette
Mon elfe mais j’ai droit je crois
À trois louches dans mon assiette -
Instant d’inattention
Catégories : Octosyllabes (8)Je ne suis qu’un éjaculat
D’amour d’étoile et de poussière
Goutte échappée des couscoussières
D’un autre humain qui vécut là
Je suis l’oubli d’une capote
Un pur instant d’inattention
Un vit qui fuite et ô passion
Soudain dans un ventre clapote
Je suis l’écho vague et lointain
D’un désir dépourvu d’histoire
Lui ne prisait que foutre et boire
Elle avait un cœur de putain
Flaque s’agitant solitaire
Je ne suis que l’éjaculat
D’un pâle humain qui vécut là
Souillant pour quelques temps la terre