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  • La fille dans le miroir

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Halloween oblige, ma nouvelle petite histoire est une histoire de sorcière

    une histoire de famille et d’héritage

    d’adolescence, de découverte, de transgression

    de fuite et de repli sur soi

    d’image, de reflet, d’identité, de différence et de solitude

    de malédiction

    d’amour…

    En lecture libre ici :
    https://www.atramenta.net/lire/la-fille-dans-le-miroir/101748

     

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  • Perle d’O n° 140

    Catégories : Octosyllabes (8), Perles d’O, Terza rima

    Plus de révoltes de salon
    Quelque aspiration qu’il caresse
    Je fraierai fente et mamelons

    Sans réticence et sans paresse
    M’ébranlant sans peur des remous
    En dressée fille à la redresse

    J’écarterai tous mes genoux
    Je me lutinerai pour lui
    Je m’encâlinerai pour nous

    Demain soir ou bien cette nuit
    Call-girl j’aurai ce qu’il réclame
    Le sexe de perle relui

    Zélée je bouterai la flamme
    Tisonnerai des doigts le four
    Vagirai du fervent de l’âme

    Ce soir et tous les autres jours
    Pour lui je me le fourbirai
    Pour nous je me ferai l’amour

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  • Avant

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Sa ceinture est le pinceau
    Crayonnant mes flancs rebelles
    Je me soumets à l’appel
    D’une pourtant pas très belle
    Avant j’étais pas maso

    Elle me prend pour royaume
    Offert à ses jeux malsains
    Ses pieds marchent sur mes seins
    Ses crocs me font des dessins
    Avant j’aimais que les hommes

    Ô ses plaisirs énervants
    Ses dix doigts dans ma culotte
    Stylets durs qui m’asticotent
    Avant j’étais pas si sotte
    Mais avant c’était avant

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  • Une sacrée cochonne

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Certains l’aiment chaude et goûtue
    Assez pour leur dresser la pine
    Ils se croient la journée foutue
    Quand elle est pas là ma copine

    Certains l’aiment brute et vulgaire
    Débitant les mots les plus sales
    N’hésitant pas à ne pas taire
    Ses obscénités abyssales

    Certains en l’écoutant s’étrillent
    Et sur ses beaux pieds éjaculent
    Ou la commentent en famille
    Soucieux de la moindre virgule

    Certains l’aiment chaude et frissonnent
    Lorsqu’elle rend l’air électrique
    C’est certes une sacrée cochonne
    La poésie que je pratique

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  • Perle d’O n° 176

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8), Perles d’O

    Quatre femmes quatre jetons
    Celle au plus petit chiffre aura le privilège
    De me cingler lolos fourreau cuissots que sais-je
    Aux quatre vents d’amour fétus nous nous jetons
    Aux quatre vents de tous les appétits gloutons
    Livrant à corps perdu le doux de nos soies grèges

    Quatre femmes tirant au sort
    Dont l’une après me fermera les bracelets
    Me conduira dedans pour m’entendre hurler
    Sous la règle me voir vibrer comme un ressort
    Aux quatre vents nous nous effeuillons sans effort
    Aux quatre vents d’amour nos cœurs manipulés

    Quatre femmes s’abandonnant
    Au hasard au bonheur à la fortune au risque
    De se retrouver vase urne trou d’amphorisque
    Un simple contenant
    Offert aux faims du chef et de ses lieutenants
    Aux quatre vents d’amour nos corps que l’on confisque

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  • Soldat du feu (au cul)

    Catégories : Ennéasyllabes (9)

    Démarrer la journée d’un pompier
    Ça vous donne le goût d’en reprendre
    Les secours accourant se font tendres
    La maison pourrait tomber en cendres
    Pas moyen que vous vous échappiez
    Ah !

    Démarrer la journée d’un pompier
    Le sentir raide comme un gendarme
    C’est des coups à vous tirer des larmes
    Quelque part sonne et sonne une alarme
    Bah qu’importe puisqu’on prend son pied
    Ah !

    Démarrer la journée d’un pompier
    Écoutant son devoir il s’élance
    Déroule une interminable lance
    Et vous flanque la sauce où je pense
    Sous l’œil bleu de ses coéquipiers
    Ah !

    Démarrer la journée d’un pompier
    Ça mérite une foutue médaille
    Contre le feu au cul la bataille
    Se gagne à coups de pipes qu’on taille
    En s’embrasant comme du papier
    Ah !

    Mais finir la journée d’un pompier…

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  • La nana facile

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Combien de fois j’ai voulu prendre
    Ta bouche et tu tournais le dos
    Combien de fois j’ai voulu tendre
    Tendre la main vers toi me rendre
    Mais j’ai toujours pris des râteaux

    Combien de fois en ta présence
    Sous ton regard j’ai manqué d’air
    Et solo me suis mise en transe
    Sans arrêt ton indifférence
    Me pousse à des jeux suicidaires

    À combien de bras inutiles
    Je me donne en rêvant des tiens
    Combien de fois pauvre imbécile
    J’ai mimé la nana facile
    Quand c’est à toi qu’au fond je tiens

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  • Perle d’O n° 146

    Catégories : Octosyllabes (8), Perles d’O

    L’aider à brosser ses cheveux
    Les yeux dans les yeux me permettre
    De mettre la main où je veux
    Le soir tout redire à mon maître

    Choyer sous le chandail un sein
    En sentir le bourgeon renaître
    Me déployer en fantassin
    Le soir tout redire à mon maître

    Enlacer son corps soudain lourd
    Comme mourant d’amour peut-être
    Rouvrir ses lèvres de velours
    Le soir tout redire à mon maître

    Lamper les parfums de sa sueur
    Rafler sa bouche et m’en repaître
    Boire au geyser ensorceleur
    Pour le soir redire à mon maître
    Tout d’elle et tout de mes chaleurs

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  • Comme autrefois (chanson paillarde)

    Catégories : Chanson

    Nom de Dieu curé
    Mon vieux curé
    Mon vieux cul ressuscite
    Quand j’te vois surfer
    Queue décoiffée
    Sur des sites illicites

    Ôte le froc et viens m’récurer
    Comme autrefois mon vieux curé

    Ah bon Dieu mon père
    Mon vieux compère
    Mon vieux con perd d’la mouille
    À t’regarder faire
    À découvert
    Des papouilles à tes couilles

    Laisse-moi donc un peu que j’t’opère
    J’crois toujours dur au pieu mon père

    T’es qu’un vieux cochon
    Un vieux ronchon
    Mais j’ai l’nichon qui frise
    Quand ton cornichon
    Sans capuchon
    S’approche de mon église

    Viens-t’en qu’on s’monte le bourrichon
    Ainsi qu’dans l’temps mon vieux couchons

    Nom de Dieu curé
    ad lib.

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  • Vers l’aventure

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Louve ô louvoie vers l’avenir
    Hèle tous tes membres fantômes
    Reverdis ton vieux cœur de môme
    Grimpe aux promesses à tenir

    Louve entre tes lèvres nervées
    Livre passage à l’immortel
    Dormant au marc de tes cocktails
    Reste de ruts bonne cuvée

    Ouvre le ban louve et défie
    La mousse envahissant les fûts
    Bat le rappel de ce qui fut
    Et dont les heures s’atrophient

    Vers l’aventure ô va louvoie
    Écartant l’âge et les dangers
    Viens louve reviens t’allonger
    Chercher le ciel trouver la voie

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  • Je m’investis

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Nos rapports ? Fifty-fifty
    Des pièces uniques et main-d’œuvre
    J’offre aux cent vits de la pieuvre
    Mes bijoux sous garantie

    Je lève les hypothèques
    Avalise les paiements
    En liquide évidemment
    Je ne connais pas l’échec

    On contracte par-devant
    Raide notaire à cravate
    On souscrit à quatre pattes
    À des emprunts motivants

    Je m’investis je me donne
    À fond pour vous mes trésors
    Dès que l’actif entre et sort
    Le reste je m’en tamponne

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  • Teupu dservice

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Jsuis comme un animal traqué
    La meuf à cave qui va nulle part
    Avec sa valise sur le quai
    Qui scherche une cité moins barbare
    Rêve de prendre un nouveau départ

    Jsuis comme une femelle aux abois
    L’Alice au pays des caïds
    Qui fume le spliff et pis qui bois
    Histoire de sgarder la tête vide
    La fille qu’on claque et dilapide

    Jsuis comme une bête qu’on chasse à courre
    La teupu dservice qu’on appelle
    Sur ses épaules le ciel est lourd
    Son cœur est bon pour la poubelle
    Personne lui fait la courte échelle

    Jsuis comme un joint qu’on fait tourner
    Pis qu’on écrase sous ses godasses
    Raclure à béton incarnée
    Jsuis la violée jsuis la pouffiasse
    La salope à la peau coriace

    Jsuis comme un chien qui rvient honteux
    Lécher la pipine à ses maîtres
    Qui slaisse attraper par les chveux
    Qui fournit lgel pour se faire mettre
    Qui s’éloignra jamais d’un mètre

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  • Rose puits de lubricité

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Tu me chavires en virtuose
    Toi la plus vive et douée du duo
    Ventouse ô tes lèvres du haut
    Qui de son sang vident ma rose

    Je brille de tant de brio
    À lécher mon con qui rutile
    Et tiens pour toujours inutile
    La perspective d’un trio

    Quelle maestria ! les anges
    Ne savent pas plus pur émoi
    Que le mien quand rampe sur moi
    Ta bouche qui bave et me mange

    Rose puits de lubricité
    Tu me ravies lorsque tu oses
    À coups de langue virtuose
    Chavirer mon ventre excité

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  • Les plaisirs du notaire

    Entre mes seins bercée ta cravate enfle en coulissant
                Crachant bavant sur sa lancée
          Son plaisir étrilleur où s’entube insensée
                Ta verve à nos souffles puissants

    Entre mes seins si blancs si ronds qu’on jurerait des fesses
                Notaire entre foutre en gros plan
          Te recueillir et vivre entre mes seins troublants
                Comme d’autres vont à confesse

    Entre mes seins qu’étreint la passion nue qui nous anime
                Ton mandrin perce et va bon train
          Un tunnel espagnol entre mes seins empreints
                De la même joie unanime

    Entre mes seins materne encore ô poupon doux bandit
                Ta soif d’amour jamais en berne
          Cherche la faille interstice étroite poterne
                Pour ce vit qui tant a grandi

    Entre mes seins baratte et pour finir gicle le lait
                D’homme que celait ta cravate
          Beurre de ta cuiller au long manche écarlate
                Ces seins rêvant de t’avaler

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  • Un bon garçon

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Ah ! sa maman la putain
    Ce mec vit à bon école
    Des mille oncles qui lui collent
    Au cul du soir au matin

    Attentif le fils de pute
    Sait par cœur tous les tarifs
    Et si besoin au débrief
    Il peut régler les disputes

    Il a toujours été là
    Témoin veillant sur sa mère
    L’érotisme est sans mystère
    Pour ce fidèle échalas

    Dissimulé dans l’armoire
    Il voit comment les clients
    Se plantent en oubliant
    Dans maman leurs idées noires

    Puis sitôt que sont éteints
    Les becs de gaz dans la rue
    Il se désape et se rue
    Sur sa maman la putain

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  • Rex

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Enfin la société parfaite !

    Les machines contrôlent tout, produisent tous les biens nécessaires, se creusent la cybercervelle pour pallier jour après jour tous les petits soucis de l’existence... et pendant ce temps l’homme, en bon animal domestique, vit heureux.

    Quoique...

    S’il y avait une lézarde à la façade lisse et immuable de ce paradis sur terre ?...

    Première publication dans mon recueil de nouvelles intitulé Futur(e/s), N’co éditions, 2022. (Mais entre-temps j’ai modifié la fin.)

    En lecture libre ici : https://www.atramenta.net/lire/rex/101246

     

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  • Fille de l’air

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    C’est toi mon promontoire
    Mon tremplin vers le bleu
    Mon but ma trajectoire
    Mon soleil quand il pleut

    C’est toi ma pyramide
    À effacer le temps
    À peupler le ciel vide
    De châteaux haletants

    C’est toi l’œil qui m’éveille
    Le ventre à le transir
    Mon pays des merveilles
    Accouchant du plaisir

    C’est toi le cap la pointe
    Qui perce mes abcès
    Sitôt nos lèvres jointes
    Le mâle est dépassé

    C’est toi l’à pic aiguille
    Toi la fille de l’air
    Mon sommet qui scintille
    Et mon temple solaire

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  • Sans beat

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Frotti-frotta de nos peaux rousses
    Leur alliance dénoue la nuit
    Détricote aux ventres la mousse
          Cure le puits

    Au désir de l’autre on aiguise
    Son propre sentiment lesbien
    Couchant dans la ténèbre exquise
          Nos corps et biens

    Frotti-frotta d’âmes muqueuses
    Dont jamais ne s’use l’archet
    Car c’est sans beat que les rockeuses
          Vont se torcher

    On délire on pleure on halète
    S’affine le plaisir mutuel
    Crie le soufre des allumettes
          Noie les ruelles

    Frotti-frotta des plus intimes
    Rives jusqu’à l’écorcement
    On chute ensemble dans l’abîme
          Tout doucement

    Tu jouis ! cet amour nous lessive
    Que ma langue déculotta
    Puis on repart à l’offensive
          Frotti-frotta

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  • Tu dors à mes côtés

    Catégories : Décasyllabes (10), Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Enracinée de toi rien ne m’atteint
          Plus même les éclats de foule
                La fièvre du matin
    Les arbres ont pleuré le ciel s’écoule
          Polit le temps comme un miroir
                D’ennui que tu refoules

    Enracinée de toi marbrée de noir
          Au ventre est le feu la lumière
                Nous deux dans l’isoloir
    Nous deux le fantôme et sa prisonnière
          Serpente amie de ta beauté
                Frisson reflet d’hier

    Enracinée de toi qu’on m’a ôté
          Mais rien ne m’atteint tout repousse
                Tu dors à mes côtés
    Je porte ta présence et tes secousses
          Et ton amour au bout des doigts
                Enraciné en moi

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  • Envies printanières

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    L’arbre refais ton plein de sève
    L’amant refais ton plein de sang
    L’hiver est mort et moi je crève
          D’envies je rêve
    D’une saison s’épaississant
    D’une année d’andouillers poussant
    D’un siècle à lécher l’aftershave
    D’éons peuplés d’Adam et Ève
          Infinissant

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