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Alexandrins (12 pieds)

  • Ma légionnaire

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Toi qui buvais, gueulant des chants de corps de garde,
          Quelque alcool fort à pleins barils,
    Il fallut qu’en ce bar tes dehors si virils
          Je les perce et mieux les regarde.

    Mal féminin, s’il faut écouter les ragots,
          Ta carrure rude et hommasse
    Me plut assez pour que nos conques nues s’aimassent,
          Quoiqu’on t’appelât virago.

    Ton baryton, tes muscles de déménageuse,
          Loin d’être à mes yeux un défaut,
    M’attirèrent, soudaine émule de Sappho,
          Vers ton épaule avantageuse.

    Qu’importait des messieurs l’imbécile dédain ?
          Tu restais femme tout entière ;
    De leurs labels machos nous nous faisions litière,
          Couchées boudin contre boudin.

    Tu t’en allas où tes 46 fillette
          Et ta moustache t’emmenaient,
    Ô légionnaire en perm aux baisers forcenés,
          Androgyne sans andouillette !

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  • À consommer sur place

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

          À ma belle auberge espagnole
    Tu trouveras le bon vivre et le cul ouvert
          On remet souvent le couvert
    Picolant comme un trou plus d’un se la pignole

          À mon bel hôtel de passion
    On entre faire un saut dès qu’on la sent tendue
          Salle des pines pas perdues
    Se mélangent les gens et les générations

          Ô palace ô pension salace
    Tu prendras une suite et la taulière avec
          Range donc ton traveller’s check
    Tous les cons sont compris à consommer sur place

          Le bon vivre et le cul ouvert
    T’attendent la soubrette et ses nymphes menues
          Te souhaiteront la bienvenue
    Après l’amour souvent on remet le couvert

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  • Monologue du pauvre pantin

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)

    Et dire que je rêve après ce bout de chair,
          Ce hideux caroncule...
    On jurerait qu’il m’est précieux, qu’il m’est cher...
          Enfin, c’est ridicule !

    Et dire que j’aspire à goûter, à sentir
          Comme il enfle et parade,
    Que j’en suis bouche bée lorsque, sans repentir,
          Il lance sa tirade...

    Et dire que je suis douce et tendre à l’endroit
          Du vit qui me renverse,
    Qu’en moi gît ce secret, un vide, un pli étroit
          Qui espérait l’averse...

    Et dire qu’il remplit de feu, d’amour, de cris
          Mes gouffres qui grandissent,
    Lui qui n’est rien du tout : un petit machin gris,
          Un vulgaire appendice...

    Et dire que, sitôt qu’il a quitté mon corps
          Après m’avoir foutue,
    Et dire que, pantin, moi je réclame encor
          Sa raideur qui me tue...

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  • Réceptacle

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Rose est ma porcelaine insondable mon urne
    Que creuse encore et que repolit tout garçon
    Lorsqu’il me force l’aine et s’y vide les burnes
    Sans y mettre trop de façons
    Étant moi-même assez vilaine
    Chaude et rose ma porcelaine
    N’aime rien tant que d’être pleine
    D’un polisson

    Moiteur du graal un vase au fini de faïence
    Prêt à lui recueillir le miel blanc des roustons
    Ce ventre qu’il invase et pine avec vaillance
    Lourd de replis et de festons
    Dont d’un coup le revers s’embrase
    Puisqu’il brûle le graal ô vase
    Lui comme moi les périphrases
    Nous détestons

    Cette argile qui s’ouvre afin qu’un mâle y chute
    S’engloutisse à jamais dis maman quel bon tour
    Nous lui avons joué quelle avalée de jute
    Vit ce vit sevré sans retour
    Tombé des falaises de Douvres
    C’est la mer avide qui s’ouvre
     Mes super chéris se découvrent
    Au pied des tours

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  • Sitôt seule avec moi

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Je me branlais partout, dans mon lit, dans les chiottes
    À la messe écoutant le sermon du curé
    Ce vice je l’avais déjà toute petiote
    Loin de me le crever en besognes idiotes
    Mon cul rose d’enfant je me le récurais

    Je me branlais de tout : d’un crâne de poupée
    Des outils de papa, des flacons de maman
    D’un pied sculpté de chaise ou de branches coupées
    Ou rien que de mes doigts promenant, chaloupée
    Leur griserie d’amour sur mes chairs longuement

    Je me branlais le soir, je me branlais à l’aube
    Je ne m’en lassais pas : sitôt seule avec moi
    Les yeux clos, je suivais de mémoire les lobes
    Et les moindres vallons du Tendre sous ma robe
    Pays de miel doux comme une peau de chamois

    Je me branlais pourtant sans vivre solitaire
    Me caressant avant mes rendez-vous galants
    Puis après, ou pendant, je n’en fais pas mystère
    J’avais la tête à ça même les pieds en l’air
    Surtout lorsque l’amant se révélait trop lent

    Je me branlais songeant à Pierre, à Paul, à Jeanne
    Au marchand de bonbons, à mon instituteur
    À ma sœur qui, jugeant ce passe-temps insane
    Me conseillait le sport, l’étude ou la tisane
    Je souriais en m’asticotant les moiteurs

    Je me branlais jadis et me branle de même
    Aujourd’hui, je n’ai jamais cessé de polir
    Ce joyau qui reluit fidèlement, je m’aime
    À longueur de journée sans y voir un problème
    Je me branle à toute heure et sans jamais mollir

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  • Tout au bout de la nuit

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Décasyllabes (10)

          Vite ! à présent lève-toi que s’écoule
    Au-dedans de ta cuisse un sperme paresseux
          Dont t’ont bondée avec élan tous ceux
    Qui te baisent pour moi pour mes lèvres de goule

          Vite ! j’ai faim de ce dessert que mon
    Ignoble envie réclame et t’oblige à me rendre
          Sauce blanche mêlée de mouille tendre
    Dont se régaleront mes lèvres de démon

          Vite ! il y a des punitions bien pires
    Que d’être sucée où ton plaisir a crevé
          Écarte un peu et laisse s’abreuver
    Tout au bout de la nuit mes lèvres de vampire

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  • Le cœur en laisse

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    Je boirai de ton lait si cet enfant m’en laisse,
    Moi qui n’ai, comme lui, aucun autre dessein
    Que de vivre appendue au nourricier coussin,
    Tandis que ta main tendre et chaude me caresse.

    Je boirai de ton lait : mon cœur est assassin,
    Mais c’est ta faute aussi, toi qui le tiens en laisse
    Et soupires au fur que je renifle et presse
    En mordillant, avide, un de tes bouts de sein.

    Je boirais de ton lait, je t’avalerais toute
    Si tu me laissais faire, oh ! je t’aime au point de
    Vouloir téter ce corps jusqu’à l’ultime goutte.

    Je boirais de ton lait, blottie sur tes genoux,
    Chaque jour, comme avant, si nous n’étions que deux...
    Ce bébé prend beaucoup trop de place entre nous.

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  • Une belle à Babel

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Ô déboires sans fin de la chaude Espagnole
    Qui vivait à Paris et s’y plaisait beaucoup !
    En vain fantasmait-elle en cul qu’on la pignole,
    Ses amants les plus fins ne comprenaient pas tout.

          Por favor, baisez-moi lé coul !

    Lorsqu’elle en dénichait un dont l’âme érudite
    Laissait augurer qu’il réussirait son coup,
    Elle tendait l’œillet mais, hélas ! cette bite
    Non plus ne visait pas assez bien à son goût.

          Madre de Dios, j’ai dit lé coul !

    Le jour qu’elle connut un beau compatriote,
    Elle roula des yeux, chanta Couroucoucou
    À ce Pedro qui, au surplus, paraissait fiotte...
    Par malheur, il était plus con qu’un caribou.

          Hijo de puta, par lé coul !

    Abandonnant le stupre et désormais fort vieille,
    Elle erra, chaste et triste, au bras d’un vieux grigou
    Galant auquel, un soir, elle dit à l’oreille :
    Querido amigo, prénez-moi par lé cou !

          Sur quoi il l’encula debout.

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  • Un soir au village

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Heptasyllabes (7)

    La fille nue s’en vient d’un long pas déhanché
          Ma tête éclate une ruche
          Ô chemins semés d’embûches
    Qui mêlent au divin blé les fleurs du péché

    Le bourg est loin voici ses toits noirs qui se couchent
          La fille a l’or aux cheveux
          Aimons-nous si tu le veux
    Si tu le veux tu pourras gémir dans ma bouche

    J’entends le coq j’entends la cloche un chien aboie
          Qui nie ma foi mes prières
          Elle m’ouvre son derrière
    Ô cherche ton foutu rêve ma bite en bois

    Là c’est fini une mouche passe et s’étonne
          Le village aussi s’endort
          Car la fille à cheveux d’or
    A fermé les yeux... Que la vie est monotone !

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  • Parfums de pute

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Oui !
                    ce relent de jouir sur tes lèvres trempées
    de mouille et de soleil, senteur de canopée,
    de joncs fleuris aux mains pieuses,
                                                                                  viens ! fuyons
    les hameaux noirs !
                                                 aura de fougère coupée
    au soir d’un jour torride où les inflexions
    des chants savent de joie gémir, et que mon âme
    a peur de trop t’aimer, brise de ton jardin,
    fumet de tes plaisirs velus de lys en flamme,
    souffle d’encensoir,
                                                 ô, dès l’aube il est plus d’un
    parfum sur ton con moite ouvert aux citadins...

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  • Jusqu’au jaillissement

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Trisyllabes (3)

          Coécrit avec Velvet Kiss, poétesse érotique

    J’ai brûlé mes fantasmes avec les démons
           De la terre
    En buvant les nectars et goûtant aux poisons
           De l’enfer

    J’ai rêvé de combats, de plaintes, de séismes
           Caressants
    De longs gémissements au sein d’un cataclysme
           Noir de sang

    Ma langue a recueilli la lave au plus profond
           De cratères
    Après s’être embrasée à des ardents buissons
           Éphémères

    Mon désir a percé des secrets telluriques
           Et foré
    La soie d’un utérus qu’épuisaient cents derricks
           Abhorrés

    Mes doigts ont mis le feu à des vaux et de ronds
           Hémisphères
    Jusqu’au jaillissement des sucs de la passion
           En geyser

    Oui, j’ai prêté l’oreille à tous les mauvais anges
           De nos corps
    Pour, te rongeant la peau, arracher à la fange
           Un peu d’or…

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  • Tant d’hommes

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    J’aimais un millier d’hommes, tous très différents :
    Celui qui me suçait longtemps le miel brûlant,
    Celui qui, me prenant la main, se faisait jouir,
    Celui que mon plaisir suffisait à nourrir,
    Celui qui me matait prise par ses amis,
    Celui des gifles, des viols, des jeux interdits,
    Celui qui suppliait que je le boive en bouche,
    Celui qui me lavait la chatte sous la douche,
    Celui, un jour, qui m’a mordu la fesse à sang,
    Celui qui m’écrivait des billets indécents,
    Celui qui s’habilla en femme et se fit mettre
    Par deux gars inconnus, celui qui fut mon Maître,
    Celui dont plus d’un mois vécut le vit en cage,
    Celui qui me jeta dehors et sans bagage,
    Celui qui, de remords, s’affirma radouci
    Puis m’encula si fort que j’implorai merci,
    Celui avec qui j’ai ri, pour qui j’ai pleuré,
    Celui des cafés noirs, celui du thé léger,
    D’autres encor, les doux, les cons, les platoniques,
    Le brutal qui me prit en clamant : « Je te nique ! »,
    Ceux des fleurs, ceux des bons livres, ceux du silence,
    Ceux qui ne me baisaient que du bout de la lance,
    Les farfelus voulant me foutre sur le toit...
    J’aimais tant d’hommes, mille et plus à travers toi !

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  • Mâle d'un soir (remix)

    Eh oui !

    Encore un de mes poèmes mis en musique et en images (sensuelles !) par ce cher Alain Cabello-Mosnier !

    D’où ce distique holorime ruisselant de gratitude et d’admiration :

    Aaah ! Sons ! Muse ! Ô ! Pour les chansons du mec Alain,
    À son museau, pourléchants, sont dus mes câlins.

     

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  • S’offrir d’amour

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

          Oui, je me branle à tes genoux,
          Puisque c’est pute et sensuelle
    Que tu me veux — tu me l’as dit dans la ruelle,
          Lorsque je t’ai parlé de nous.

          Sans vergogne et d’un cœur salace,
          Je deviendrai celle dont tes
    Fantasmes voient l’image : un animal dompté,
          Et s’il faut, même, une radasse.

          Ô jouir ! je foule aux pieds l’orgueil
          Qui faisait que je me refuse
    À t’offrir d’amour ces modestes joies infuses,
          Afin d’émoustiller ton œil.

          Que tous mes plaisirs t’appartiennent,
          Puisque luxurieuse et catin
    Doit se montrer — ne l’as-tu pas dit ce matin ? —
          Celle, heureuse, qui sera tienne !

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  • Emballer la machine

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Graisse, mécanicienne, ô presse les burettes
    Lubriques, lubrifie et jamais ne t’arrête
    Fonce, trace, le temps file et te colle au train
          Déjà grippée le froid t’étreint
    Tu fais (qui sait ?) partie des prochaines charrettes

    N’importe ! tu t’en fous, pompe l’air et l’enduit
    Aux membres debout dans l’encor bel aujourd’hui
    Cours d’un homme au suivant, suis le vent où qu’il aille
          Tant pis si ton sexe déraille
    Dont les créneaux de tir flottant se sont réduits

    Verse les saintes blanches huiles qui te l’oignent
    Et font qu’un court instant l’horizon se réloigne
    Graisse patte et fous tige à qui t’offre l’âffre, un
          Appui à fond, lâche les freins
    Emballe la machine, ô nympho, qu’on te soigne

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  • Sombre attitude

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)

          Coécrit avec Velvet Kiss, poétesse érotique

    J’ai confié mes désirs aux vagues de la mer
          Sans craindre les marées
    Pour que les vents salés de face ou bien arrière
          M’emportent à leur gré.

    Dans l’ouragan naissant tout au fond de mon lit
          Son ancre ai agrippé
    Pour essuyer l’inévitable tsunami
          Allant me submerger.

    Car son nom n’est plus qu’un vaisseau fantôme, hélas !
          Depuis longtemps nos eaux
    Se pleurent l’une l’autre — et se désentrelacent
          Nos surfs d’hier sur les réseaux…

    Roulez, lames glacées ! Fosse, ouvre tes délires !
          Me gorgeant d’amour malséant,
    J’irai toute écumeuse y sombrer, m’abolir
          Seule en ces antres d’océan !

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  • Savoir percer la neige

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Quadrisyllabes (4)

    Son ventre nu soupire à peine un souvenir
          Pèse sur elle
    Et le ciel recule elle saute à la marelle
          Sans en finir
    D’un homme à l’autre nul envol plus rien ne vibre
          Qu’il a touché
    Son corps sommeille et se replie même couché
          Dessous les chibres

    Là ce sont des femmes pareilles mais jouissant
          Du privilège
    De savoir exiler l’hier percer la neige
          D’un cri puissant
    Prêtez-moi cet éclair ce feu mesdemoiselles
          Emportez-moi
    Sur votre aile humide où s’en est allé le roi
          De la marelle

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  • Sous la loi mâle

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Plus tendre qu’un galet, polie par le remous
    De cent trop brefs regards sur sa chair trop ancienne,
    Ceux des hommes indifférents qui vont et viennent,
          Une femme s’offre à genoux.

    Si l’aube la voit là, sans qu’aucun ne la veuille,
    Sans que nul ne désire encore aimer ce corps,
    Elle connaît le sort qui l’attend — c’est la mort —
          Et en tremble comme une feuille.

    Ô loi mâle, cruel oukase des miroirs !
    Après avoir servi le vit bien des années,
    Sentant combien ses pauvres beautés sont fanées,
          Une femme nue perd espoir.

    Mais voici qu’on lui passe autour du cou la chaîne
    Et l’entraîne — elle renaît ! son cœur fait des bonds :
    Elle vivra peut-être, aux pieds de ce barbon,
          Jusqu’à la semaine prochaine...

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  • Oraison de la putain sacrée

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)

    Aux fellations accourez, solides fellahs !
    Que la soie de ma bouche en tétant soit le sas
    Vous menant aux fumées d’un céleste au-delà
          Trop éphémère, hélas !

    Jouir ! splendide don de toutes les Astartés,
    Terrassant la douleur mieux que le népenthès !
    Je suis celle vivant de membres accouplés,
          L’antivierge topless.

    Aphrodite sait quels assauts fous je subis,
    Combien m’ont retournée, raviné le pubis ;
    Mes plis d’intimité luisant tel un rubis,
          Je réclame des bis.

    Ce soir, garce déesse, il me faut cent héros
    Au vit tendu de corne de rhinocéros
    Et dans l’œil desquels un seul désir est éclos :
          Me forer jusqu’à l’os.

    Comment dire non lorsque de beaux garçons nus
    Me troussent, ronronnant, et me flairent l’anus ?
    Aux stupres nonpareils ces charmes sont tenus
          Que je tiens de Vénus.

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  • Système D

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)

    En attendant tu vois je me suis dépouillée
    De tout ombre de gêne ou soie selon tes vœux
    Je ne me drape plus que d’un flou de cheveux
          Et j’ai la vue brouillée

    Car je songeais à toi à nous deux je savais
    Que ma chair n’a plus qu’un désir être affouillée
    Creuse et me sentir ouverte déverrouillée
          Ça me faisait baver

    Mais tu n’arrivais pas ! seule et toute mouillée
    Pouvais-je refuser du pouce caressant
    La brûlure et le cri le corps à feu à sang
          Je me suis débrouillée

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