J’aimais un millier d’hommes, tous très différents :
Celui qui me suçait longtemps le miel brûlant,
Celui qui, me prenant la main, se faisait jouir,
Celui que mon plaisir suffisait à nourrir,
Celui qui me matait prise par ses amis,
Celui des gifles, des viols, des jeux interdits,
Celui qui suppliait que je le boive en bouche,
Celui qui me lavait la chatte sous la douche,
Celui, un jour, qui m’a mordu la fesse à sang,
Celui qui m’écrivait des billets indécents,
Celui qui s’habilla en femme et se fit mettre
Par deux gars inconnus, celui qui fut mon Maître,
Celui dont plus d’un mois vécut le vit en cage,
Celui qui me jeta dehors et sans bagage,
Celui qui, de remords, s’affirma radouci
Puis m’encula si fort que j’implorai merci,
Celui avec qui j’ai ri, pour qui j’ai pleuré,
Celui des cafés noirs, celui du thé léger,
D’autres encor, les doux, les cons, les platoniques,
Le brutal qui me prit en clamant : « Je te nique ! »,
Ceux des fleurs, ceux des bons livres, ceux du silence,
Ceux qui ne me baisaient que du bout de la lance,
Les farfelus voulant me foutre sur le toit...
J’aimais tant d’hommes, mille et plus à travers toi !
Alexandrins (12 pieds)
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Tant d’hommes
Catégories : Alexandrins (12 pieds) -
Mâle d'un soir (remix)
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Jocelyn WitzEh oui !
Encore un de mes poèmes mis en musique et en images (sensuelles !) par ce cher Alain Cabello-Mosnier !
D’où ce distique holorime ruisselant de gratitude et d’admiration :
Aaah ! Sons ! Muse ! Ô ! Pour les chansons du mec Alain,
À son museau, pourléchants, sont dus mes câlins.♥
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S’offrir d’amour
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Oui, je me branle à tes genoux,
Puisque c’est pute et sensuelle
Que tu me veux — tu me l’as dit dans la ruelle,
Lorsque je t’ai parlé de nous.
Sans vergogne et d’un cœur salace,
Je deviendrai celle dont tes
Fantasmes voient l’image : un animal dompté,
Et s’il faut, même, une radasse.
Ô jouir ! je foule aux pieds l’orgueil
Qui faisait que je me refuse
À t’offrir d’amour ces modestes joies infuses,
Afin d’émoustiller ton œil.
Que tous mes plaisirs t’appartiennent,
Puisque luxurieuse et catin
Doit se montrer — ne l’as-tu pas dit ce matin ? —
Celle, heureuse, qui sera tienne ! -
Emballer la machine
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Graisse, mécanicienne, ô presse les burettes
Lubriques, lubrifie et jamais ne t’arrête
Fonce, trace, le temps file et te colle au train
Déjà grippée le froid t’étreint
Tu fais (qui sait ?) partie des prochaines charrettes
N’importe ! tu t’en fous, pompe l’air et l’enduit
Aux membres debout dans l’encor bel aujourd’hui
Cours d’un homme au suivant, suis le vent où qu’il aille
Tant pis si ton sexe déraille
Dont les créneaux de tir flottant se sont réduits
Verse les saintes blanches huiles qui te l’oignent
Et font qu’un court instant l’horizon se réloigne
Graisse patte et fous tige à qui t’offre l’âffre, un
Appui à fond, lâche les freins
Emballe la machine, ô nympho, qu’on te soigne -
Sombre attitude
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)Coécrit avec Velvet Kiss, poétesse érotique
J’ai confié mes désirs aux vagues de la mer
Sans craindre les marées
Pour que les vents salés de face ou bien arrière
M’emportent à leur gré.
Dans l’ouragan naissant tout au fond de mon lit
Son ancre ai agrippé
Pour essuyer l’inévitable tsunami
Allant me submerger.
Car son nom n’est plus qu’un vaisseau fantôme, hélas !
Depuis longtemps nos eaux
Se pleurent l’une l’autre — et se désentrelacent
Nos surfs d’hier sur les réseaux…
Roulez, lames glacées ! Fosse, ouvre tes délires !
Me gorgeant d’amour malséant,
J’irai toute écumeuse y sombrer, m’abolir
Seule en ces antres d’océan ! -
Savoir percer la neige
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Quadrisyllabes (4)Son ventre nu soupire à peine un souvenir
Pèse sur elle
Et le ciel recule elle saute à la marelle
Sans en finir
D’un homme à l’autre nul envol plus rien ne vibre
Qu’il a touché
Son corps sommeille et se replie même couché
Dessous les chibres
Là ce sont des femmes pareilles mais jouissant
Du privilège
De savoir exiler l’hier percer la neige
D’un cri puissant
Prêtez-moi cet éclair ce feu mesdemoiselles
Emportez-moi
Sur votre aile humide où s’en est allé le roi
De la marelle -
Sous la loi mâle
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Plus tendre qu’un galet, polie par le remous
De cent trop brefs regards sur sa chair trop ancienne,
Ceux des hommes indifférents qui vont et viennent,
Une femme s’offre à genoux.
Si l’aube la voit là, sans qu’aucun ne la veuille,
Sans que nul ne désire encore aimer ce corps,
Elle connaît le sort qui l’attend — c’est la mort —
Et en tremble comme une feuille.
Ô loi mâle, cruel oukase des miroirs !
Après avoir servi le vit bien des années,
Sentant combien ses pauvres beautés sont fanées,
Une femme nue perd espoir.
Mais voici qu’on lui passe autour du cou la chaîne
Et l’entraîne — elle renaît ! son cœur fait des bonds :
Elle vivra peut-être, aux pieds de ce barbon,
Jusqu’à la semaine prochaine... -
Oraison de la putain sacrée
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)Aux fellations accourez, solides fellahs !
Que la soie de ma bouche en tétant soit le sas
Vous menant aux fumées d’un céleste au-delà
Trop éphémère, hélas !
Jouir ! splendide don de toutes les Astartés,
Terrassant la douleur mieux que le népenthès !
Je suis celle vivant de membres accouplés,
L’antivierge topless.
Aphrodite sait quels assauts fous je subis,
Combien m’ont retournée, raviné le pubis ;
Mes plis d’intimité luisant tel un rubis,
Je réclame des bis.
Ce soir, garce déesse, il me faut cent héros
Au vit tendu de corne de rhinocéros
Et dans l’œil desquels un seul désir est éclos :
Me forer jusqu’à l’os.
Comment dire non lorsque de beaux garçons nus
Me troussent, ronronnant, et me flairent l’anus ?
Aux stupres nonpareils ces charmes sont tenus
Que je tiens de Vénus. -
Système D
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)En attendant tu vois je me suis dépouillée
De tout ombre de gêne ou soie selon tes vœux
Je ne me drape plus que d’un flou de cheveux
Et j’ai la vue brouillée
Car je songeais à toi à nous deux je savais
Que ma chair n’a plus qu’un désir être affouillée
Creuse et me sentir ouverte déverrouillée
Ça me faisait baver
Mais tu n’arrivais pas ! seule et toute mouillée
Pouvais-je refuser du pouce caressant
La brûlure et le cri le corps à feu à sang
Je me suis débrouillée -
Si vous m’aimez
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)De ma robe de chair écartez l’insolence
Pour que sous la moiteur votre œil ému s’élance
Et fasse entrer une aube aux gouffres maculés
Sans jamais reculer
Devant ces parfums mûrs de roses vieillissantes
Car il convient si vous m’aimez que je vous sente
Plonger au pâle orient de mon joyau natal
Creuset pour le métal
D’où jaillira bientôt l’étincelle et la fièvre
Nous mordant la peau nous déchiquetant les lèvres
Mouillant ma chevelure et chassant les hivers
De ma robe de chair -
Après-midi d’une foune
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Ô nymphes, regonflons nos souvenirs de l’heure
Où vous fûtes de lui le frisson : con qu’effleure
Son doigt de braise ardente, à la fois conque et fleur,
Repli heureux versant d’ivres et secrets pleurs,
Marécage, point d’eau où s’abreuva sa flûte,
Toison d’or, fauve doux mal armé pour ces luttes...
Aimais-je un rêve ?
Oh ! non, votre roseur s’offrait
Et, si bois vous fendit, ce fut de l’élan vrai
Qui, triomphant gaiement des sommeils de la touffe,
Vous ouvre et vous irrigue et plante et pine et pouffe
Au vu du soupir qui se fait jour dans l’œil bleu
De la femme éplorée —
Ah ! c’était fabuleux !...
Suffoquant de chaleurs, quêtant la pluie, avides
Nymphes, tout chante et bruit tandis qu’il vous évide
De son tuyau, roseau, pipeau, rameau subtil,
Le souffle enfle et halète et...
Bast ! comment fait-il
Pour si vite roussir votre fente écartée
Et, d’un sifflet joyeux, jeter sur la portée
Nos solos, nos baisers, nos folles pâmoisons
Et les fuites, les lacs, le soleil à foison,
Nos lumineuses peaux buvant la chair si mûre
D’un bélier pris de vin ?
Un plein essaim murmure
Qu’il nous remplit, qu’il puise à des sables sacrés,
Qu’il ruine, ô lèvres sœurs, vos rebords échancrés,
Et nous baisera tant que mourra le matin,
Nymphes, mais le désir, lui, jamais ne s’éteint,
Alors tant pis s’il vient, tant pis si c’est blasphème :
Je vais vous séparer afin que mes doigts m’aiment
En souvenir de lui !
Nymphes, rerougissez !
Mords, foufoune, à l’appât que je fais là glisser !
La motte échevelée, nos émois se rallument
Et rejouent le splendide incendie dont nous fûmes
À l’aube dévastées sous son corps nonpareil —
C’était ce matin même, au sortir du sommeil... -
Qu’en ferais-tu ?
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Je goûterai le suc pleuré par cette drupe
Et mordrai le charnu de tes pulpes lilas
Pillant l’arbre fruitier qui dore et mûrit là
Sous le lourd azur de ta jupe
Tu n’auras rien à faire outre t’ouvrir à temps
Mon larcin aura lieu pendant que tu t’occupes
Et si tu m’aperçois ou si tu n’es pas dupe
Tu ne piperas mot pourtant
Ce sirop ce nectar qu’en ferais-tu du reste
Qui à mes yeux seuls est un médoc entêtant
Laisse-le m’abreuver ne me dis pas va-t’en
J’ai tant besoin de nos incestes
Il se peut qu’un plaisir te vienne sur la fin
De ce forfait que ton cœur trop vierge déteste
Alors tu me battras mais ma sœur ô ma peste
Ne me laisse pas sur ma faim -
Nos lèvres l’ont su
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Pour la première fois nue devant l’autre nu
Plus de secret, plus de mystère
Fini le temps de feindre et le temps de se taire
Pour la première fois un garçon est venu
Au rendez-vous de mes tendresses
L’œil rieur, la main longue, un rocher qui se dresse
J’ai plongé dans le vaste océan de sa peau
De ses dents portant la lumière
Sans la moindre frayeur, la bouche la première
J’ai plongé tout entière et mon ventre zippo
Ruisselait l’or des incendies
Écumes de la vague entre nous deux brandie
Lorsqu’elle m’a fendue emportant le passé
Crevant les souvenirs d’enfance
Dure et cruelle ainsi que le temps qui s’élance
Lorsqu’elle m’a fendu le cœur elle annonçait
Des siècles de fièvres exquises
Et nos lèvres l’ont su qui toujours le redisent
Te souvient-il aussi, amour, sang de mon sang
De cette aube d’ambre lointaine
Sur la plage, ô nos corps l’un pour l’autre fontaines
Te souvient-il de nos lèvres d’adolescents
Et de cette presqu’inconnue
Pour la première fois devant toi toute nue ? -
Tais-toi !
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Je ne veux rien savoir de tes autres amantes,
De leur beauté ni de leur nom
Ni des choses qu’avec elles tu fais — ah ! non,
Ne me dis rien : j’aime encor mieux que tu me mentes,
J’aime encor mieux rêver que tu travailles trop,
Trouver un sens à tes absences,
Imaginer ton corps tout seul dans le silence
D’un autre univers ou d’un wagon de métro,
Mais pas en compagnie de ces garces lubriques
Rôdant sempiternellement
Dans la nuit agité de mes vrais sentiments…
Tais-toi ! Qu’importe ce qu’hors d’ici tu fabriques,
Tant que tu reviens me foutre, entre les miroirs,
La chair et le cœur en lumière ;
Tant que tu n’oublies pas que je fus la première,
De tes autres putains je ne veux rien savoir. -
Après le match
Catégories : Alexandrins (12 pieds), SonnetIl fait bon voir, m’amie, ces couillons mirifiques
Jouant à se cacher sous le gant savonneux,
Dégoulinants de mousse et d’eau qui perle au nœud,
Et reluquer la main qui passe et les astique.
Il y a grande joie, plaisir ignominieux
À mater tant de mecs, plus muette que brique ;
On a beau être gousse, une faim atavique
Vous saisit chaque fois, et chaque fois c’est mieux.
Quand me rejoindras-tu, toi, mon amour sur terre,
Pour river ton œil bleu au trou de la cloison
Et jouir comme je jouis, espionne solitaire ?
Viens ! Voici que débute à nouveau la saison,
Nous pourrons nous repaître à perdre la raison
Des membres de l’équipe occupant les vestiaires. -
Considérons le pire
Catégories : Alexandrins (12 pieds), SonnetJe besogne mon corps d’un indigne exercice
Dont le pape éructa des bulles, condamnant
En termes vigoureux l’abominable Onan
Afin qu’aux enfers il se repente et moisisse.
Je me frotte au péché de chair incontinent,
Quêtant, bien plus que la pourpre cardinalice,
Celle du feu qui me démange entre les cuisses
Au niveau du vécu et du sous-continent.
Ô, ne sois pas sévère avec moi, gentil pape,
Si ma main s’émancipant parfois me décape !
Retiens l’auguste tienne à l’âpre couperet !
Considérons le pire : après tout, je pourrais
Païennement m’ouvrir à ce bon vieux Priape
Pour qu’il forcisse et m’entre un soc à labourer... -
Après tant et tant de saisons
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)C’est grand’félicité d’être celle-là qu’use
Ton membre pour s’éjouir et décharger le feu,
De me savoir toujours la fille que tu veux
Pour tes envies jamais intruses.
Chaque fois que — bonheur ! — ton désir rechoisit,
De s’y frotter l’âme et le fût jusqu’au supplice,
Chaque fois, ce con redevenant ton complice,
Je bois le miel et l’ambroisie.
Nul ne peut nous disjoindre — ô l’orbe de tes couilles
M’est plus précieux que la voûte de l’univers !
Je suis celle qui mouille et gît, le corps ouvert,
Arrosé, mais jamais ne rouille.
Prends ! m’écarte le slip ! je n’ai plus ma raison,
Et mon ventre à ton ventre a sa colle et s’aimante !
C’est grand’félicité qu’être encor ton amante
Après tant et tant de saisons. -
Cons sensuels
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Co-écrit avec Audrey Deroze
https://www.lapassiondespoemes.com/Audrey Deroze
https://www.instagram.com/audrey_deroze_ecrits/
Nul besoin, sachez-le, d’être intellectuel
Pour séduire et charmer. Nous autres poétesses
Préférons les nigauds lorsqu’il s’agit de fesses,
La rime est étrangère au rite sexuel.
Quelque beau paysan, fût-il analphabète,
Dont musèrent les doigts souvent au doux des nids
Saura nous émouvoir sans verser un penny
Ouvrant notre appétit patent de galipette.
On traite les cons mal : ils ont de vrais talents
Mêlant sens animal et brute intelligence.
Par ingénuité (imbécile obligeance ?)
Ils oublient leur plaisir et deviennent galants.
Tel balourd bas du front à l’âme inérudite
Nous ravira par sa santé d’âpre égipan
Dont la pensée chancelle et va clopin-clopant,
Mais aux membres duquel l’instinct d’amour habite.
Car il est superflu, pour réussir au lit,
De s’annoncer docteur, tout bardé de science :
Avec les plus obtus la madrée se fiance
Pour peu qu’ils aient l’ardeur qui jamais ne mollit.
Sans tourmenter en vain la grammaire française,
Leur langue retenue toute en suavité
Convergeant sans un mot vers notre cavité,
Qu’ils évitent les phrases et seulement se taisent.
Aussi, si par hasard, en vous introspectant,
Vous étiez de ces cons, allons prenez courage !
Vous pouvez contenter les femmes de tout âge
Dont les cons, grâce à vous, s’ouvrent en s’humectant. -
J’ai tout inventé
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Y a des jours où j’me dis putain
Des jours où j’me prétends salope
Pourtant ces temps derniers mon triangle châtain
Ne baise pas bézef de vits de philanthropes
En dépit d’mon côté catin
Au franc-parler de libertine
Trop souvent j’me morfonds dans mes draps de satin
Sans aucun bon sauveur pour me tendre la pine
Y a des jours où j’me dis putain
Des jours où je joue les traînées
Mais ne vous fiez donc pas à mon p’tit air mutin
J’ai tout inventé — tout ! — les orgies effrénées
Les trips cochons jusqu’au matin
Et le foutre à la régalade
Faut r’connaître pourtant (ah ! j’en perds mon latin)
Que plus grand monde au vrai ne m’saute ou m’escalade
Y a des jours où j’me dis : Putain
T’es plus dans l’coup ma pauv’ cocotte
Mais j’me f’rais à mon sort en pensant : Oh zut hein !
Si j’avais pas le feu sans cesse à la culotte... -
Tant à lui déjà
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)Il m’ouvre les genoux pour y bouter sa flamme
Mais je brûle déjà
Depuis que son œil bleu l’autre jour me jaugea
Parmi tout un essaim de plus suprêmes femmes
Il glisse un doigt trouvant mon ventre un peu étroit
Je m’écarte au possible
Ses phalanges vont loin presque au fond de la cible
Le nombre de ses doigts s’enfle de deux ou trois
Me désirant humide en abondance il crache
Mais je coule pourtant
Coule coule depuis qu’avant-hier en partant
Il me souffla Bientôt à ces cons je t’arrache
Il me renverse et dresse à ce point haut mes pieds
Que mes joues en rougissent
Puis fait jouer son vit sur le doux de mes cuisses
Tout en ne cessant pas un instant de m’épier
Enfin il me prend me pénètre me possède
Moi tant à lui déjà
Depuis qu’un certain soir mon regard se figea
Tremblant comme une porte au moment qu’elle cède
Sur sa bouche là qui m’obsède