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Heptasyllabes (7)

  • L’effet raie

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Il était une fois raie
    Un amour si vrai si blanc
    Que je cours ma vie foirée
    Après ce rond le ciblant

    Pardonne si j’ose raie
    T’avouer mon vœu le plus cher
    À savoir ta roseraie
    Respirer à pleine chair

    Te mordre à belles dents raie
    Ô rêve exquisément fou
    Faire de toi ma denrée
    Et le restant je m’en fous

    Tout me met en émoi raie
    De tes globes jusqu’à ta
    Truffe pétante et moirée
    J’en tremble oh c’est la cata

    Quel effet tu me fais raie
    Luisant sur mes horizons
    Ainsi qu’une voie ferrée
    Qui conduit à la maison

    Ce trou par où tu chies raie
    M’attire tant que j’en geins
    L’âme toute déchirée
    Et de la mouille au vagin

    Certes parfois ça pue raie
    Lorsque tu démoules chaud
    Ta brune et molle purée
    Mais quant à moi peu me chaut

    Un jour j’aurai ce cul raie
    N’écoutant que mes désirs
    Je viendrai pour la curée
    Te tarauder à loisir

    J’ai tout ce qu’il me faut raie
    Pour te sentir à l’étroit
    Par l’un de mes doigts forée
    Ou deux ou peut-être trois

    Merde je suis un cas raie
    Nul doute je l’ai déduit
    Moi qui me verrais carrée
    Jusqu’au fond de ton conduit

    Étant encore ado raie
    J’ai prié pour que le dieu
    Tapi là mon adorée
    M’adresse un ou deux clins d’yeux

    Je chantais des ave raie
    Pleine d’un espoir bouillant
    Leur portée est avérée
    Si l’on en croit les croyants

    J’en deviendrais gaga raie
    Si tu me laissais venir
    Et d’une langue égarée
    Te conter notre avenir

    Je suis tombée si bas raie
    Que ma seule volonté
    Est de filer mal barrée
    Le train au vice éhonté

    Mon cœur est un salaud raie
    On dirait qu’il veut ma peau
    Me laissant seule à l’orée
    De tes fesses sans repos

    J’ai tout envisagé raie
    Pour te séduire et t’avoir
    Combines exagérées
    Mais tu assoies ton pouvoir

    Qu’as-tu fait de ma vie raie
    Je n’ai plus ni mec ni toit
    De mon job on m’a virée
    Je n’y parlais que de toi

    Non ne te ferme pas raie
    M’ouvre ton anus amer
    À défaut désemparée
    Je me noierai dans la mer

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  • Monsieur de silicone

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Ô visse à ton mont pubien
    Ce monsieur de silicone
    Grue sapine hardi pylône
    Poteau de torture indien
    Ô visse et l’enfonce bien

    C’est le bon dieu c’est l’icône
    C’est le talisman lesbien
    C’est la madone ô combien
    Ce monsieur de silicone
    Qui tour à tour nous enconne

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  • Tu deviens béton armé

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Raide comme un réverbère
    Bandé tel un arc-en-ciel
    Le bout dégouttant de miel
    C’est à ta gosse impubère
    Que tu rêves mon salaud
    Je devrais te foutre à l’eau

    Mais bah rêvasse rêvasse
    Quand tu pars à fantasmer
    Tu deviens béton armé
    Qui me remplit la crevasse
    Plus tu rêves mon pervers
    Et plus tu m’envoies en l’air

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  • Odelette aux branleurs

    Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)

    L’apéro onanisé
    Chauffe sous la chemise et
    Secoue le sucre anisé
          De vos sucettes
    À vos stupres j’applaudis
    Transpirant dans mon body
    Rêvant aux câlins maudits
          Que vous vous faites

    Bande de bandants branleurs
    Que j’imagine en couleurs
    Le Popaul qui perle en pleurs
          Et qui en jette
    Plus bas votre caleçon
    Boit l’averse avec frisson
    Puis la chose ô polissons
          Redevient blette

    Ô garçons que les tourments
    Du foutre si fréquemment
    Font s’improviser l’amant
          De leur menotte
    J’égrène mes chants lascifs
    Afin que vos beaux rosbifs
    Ne restent pas inactifs
          Dans les culottes

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  • Ouvre tes lèvres

    Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)

    Rhombe tombe avers des lombes
    Mouillé du sang des palombes
    Ouvre tes lèvres et sens
          Combien je tombe

    Croissant versant rougissant
    Sens unique et indécent
    Ouvre et qu’éclate la bombe
          Quand j’y descends

    Cive lys lit de salive
    Pourpre olive O des eaux vives
    Ouvre encore ouvre il faut bien
          Que je décrive

    L’entrée dans l’antre pubien
    Grotte où prient nus les Nubiens
    Ouvre tes lèvres j’arrive
          Raide ô combien

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  • Joies domestiques

    Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)

    À moi mes jolis larbins !
    Massez-moi les seins les cuisses
    Pelotez-moi dans mon bain
          Pour que je jouisse
    Après j’en veux un cochon
    Qui baisera sans aucune
    Inhibition mes manchons
          Blindés de thune

    Sus ! mes obéissants boys !
    À coup de testostérone
    Faites fête humbles sextoys
          À la patronne
    Possédez-moi par devant
    Ou derrière et pas de triche
    Pas d’orgasme en me servant
          C’est moi la riche

    À moi mes velus valets !
    Tâtons des joies domestiques
    Ce soir je vous avale et
          Je vous astique
    Puis vous me foutrez debout
    Et au plus viril athlète
    J’offrirai peut-être un bout
          De ma galette

    Sus ! sus à moi mes laquais !
    Contre mon cul qu’on affouille
    Je veux entendre claquer
          Vos grosses couilles
    Vous êtes ô serviteurs
    Au service de mes baises
    Moi qui n’ai nulle pudeur
          Mais plein de pèze

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  • Au seuil de la porte de jade

    Catégories : Heptasyllabes (7), Octosyllabes (8)

          Ma vulve je l’ai voulue
    Frottée de rose et de jasmin
    Pour qu’embaumant jusqu’à demain
    Elle soit la fleur impollue

    Plante en son cœur ton dard humain

          Ma vulve se fait glissade
    Poli de coquillage aux doigts
    Depuis que j’épile pour toi
    Le seuil de la porte de jade

    Lance-toi dans ce ventre étroit

          Ma vulve je l’aime et brise
    Et perce d’ivoire entêtant
    Lorsque dans l’ombre je t’attends
    Vois-la briller rouge cerise

    Et tranche de feu ce mitan

          Ma vulve aspire et referme
    Quatre lèvres d’humidité
    Pénètre au fond sais m’habiter
    Enracinant tes épidermes

    Plante mâle ô virilité !

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  • Quel autre dieu ?

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Hors le con point de salut !
    C’est par ce canal, qu’inondent
    Cent fleuves, qu’on entre au monde —
    À moins que j’aie des hallus.

    Sans vagin ? Ni jolies filles,
    Ni l’ombre du bout d’un mec
    Pour, à l’heure tendre, avec
    L’un d’eux se mettre en cheville.

    Et quel autre dieu prier
    Que cette vulve velue ?
    Ô trinité farfelue,
    Vous pouvez vous rhabiller !

    En la fendasse est la grâce !
    En la chatte, le rachat !
    Qui en emprunte le chas
    Voit l’Éden en face à face.

    Frères et sœurs, je veux qu’on
    Fasse, à genoux, bel hommage
    Au féminin apanage :
    Point de salut hors le con !

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  • La vie d’ange

    Catégories : Heptasyllabes (7), Octosyllabes (8)

          Chérie viens j’ai du liquide
    Tu pourras palper mes gicleurs
    Boire à mes océans turpides
    Même y surfer à l’intérieur

          Chérie fais-moi la vie d’ange
    Roucoulons des jours et des nuits
    D’ivres bonheurs qui se mélangent
    On verra où ça nous conduit

          Chérie fais-moi les joues roses
    Vérifie mon niveau des sens
    Allons partout au fond des choses
    Forant creusant nos évidences

          Chérie fais-moi la vie d’ange
    Quand nos babas sont réunis
    Il nous arrive un truc étrange
    Ça part en live et en cunni

          Chérie fais-moi l’œil qui tremble
    Fais-moi le cœur lascif on est
    Si bien toutes les deux ensemble
    Sans cesse à s’entresiphonner

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  • Nous sommes légers

    Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

          Amour sans amour
    L’envol au gré des envies
          Ensemble on défie
    La grave loi des corps lourds

          Presse sans tendresse
    Juste pour vider la nuit
          Des heures d’ennui
    Où trop seule on se caresse

          Mains sans lendemain
    Jouissant de la découverte
          D’une peau offerte
    Au même désir humain

          Arrière pensée !
    Connes machines projets
          Nous sommes légers
    Sans cette écharde enfoncée

          Baise sans bonjour
    Où ne parlent que nos fentes
          Tu me réenchantes
    Feu de l’amour sans amour

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  • Une faim de louve

    Catégories : Heptasyllabes (7), Octosyllabes (8)

          Ah j’ai le ventre si creux
    Je pourrais m’envoyer un type
    Entier prétextant d’une pipe
    Pour croquer son vit liquoreux
    J’ai la dalle oh c’est malheureux

          Mon boyau bâillant si vide
    Je le voudrais fourré d’Adams
    Qu’y puis-je moi si j’ai la dent
    Plus acérée qu’une sylphide
    Et la salive plus humide

          Ô connin claquant du bec
    Pauvre chatte à la faim de louve
    Farcis-toi donc si tu en trouves
    La knack charnue d’un tendre mec
    Arrosée d’un petit blanc sec

          Un conseil dans ta fringale
    Garde un bon bout pour les jours sans
    Autrement dit te nourrissant
    Joue auprès de qui te la cale
    Tant les fourmis que les cigales

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  • Nos envies d’elle

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Elle et moi dans l’ascenseur
    Qu’il monte ou bien redescende
    Exhibons nos cons l’amande
    Fendue pareille deux sœurs

    Elle et moi d’un même geste
    Appuyons sur le bouton
    Pour nous lever à tâtons
    Des désirs toujours plus lestes

    Elle et moi nous ébranlons
    En baisant du bout des lèvres
    Nos bouches brûlant de fièvre
    Effleurant nos mamelons

    Elle et moi mariées fidèles
    À deux cons sans épaisseur
    Mais ici dans l’ascenseur
    Buvons à nos envies d’elle

    Elle et moi souffle coupé
    Savons qu’une fusée passe
    Lorsqu’on voit s’ouvrir l’espace
    Nos ventres se découper

    Elle et moi dont la culotte
    A glissé sur nos genoux
    À s’entreregarder nous
    Sentons que nos deux corps flottent

    Elle et moi quand ralentit
    La cabine on se rhabille
    Pour s’offrir le jus de fille
    À lécher d’un doigt gentil


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  • Que les habits sont vils !

    Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

    C’est seulement à loilpé
          Que je suis heureuse
    Ève oui me laisse envieuse
    Dommage elle a dérapé

    C’est tuniquement tout nue
          Que je me sens bien
    Lorsque sous mes ors pubiens
    Mille yeux cherchent l’avenue

                J’invite chez moi qui veut
                Afin qu’elle ou il me mate
                Debout ou à quatre pattes
                Riant brossant mes cheveux

    C’est seulement dans l’exhib
          Que je prends mon fade
    Au reste la vie est fade
    Et moi j’y comprends que nib

    C’est tuniquement nudiste
          Que je peux brandir
    Le rêve et vous voir raidir
    Pour bientôt tracer la piste

                J’invite qui veut chez moi
                Afin qu’à leur gré me sautent
                Ceux ravis d’entre mes hôtes
                Que ma vue met en émoi

    C’est seulement dévêtu
          Que mon corps existe
    Inventeur des nippes ô triste
    Bonhomme à quoi pensais-tu

    C’est tuniquement sans fil
          Que revit ma vie
    Ève en avait eu envie
    Ah que les habits sont vils

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  • Le déjeuner des ogresses

    Catégories : Heptasyllabes (7), Terza rima

    Maintenant qu’il m’a niquée
    Je peux m’occuper de toi
    Et te donner la becquée

    Ouvre la bouche étends-toi
    Ici nue je te caresse
    Ce faisant du bout des doigts

    Un flot de vin pour l’ivresse
    Il en coule à ton menton
    Avale ô ma belle ogresse

    La bouchée de miroton
    Que j’ai mêlée de mes baves
    Moins vite gourmande a-t-on

    Encor faim viens je te gave
    D’abricot de lait de miel
    Tu manges tout quelle brave

    Fille quel ventre sensuel
    Jouissant sitôt que l’on touche
    Aux appétits essentiels

    Poursuivons le bouche-à-bouche
    Savoure et moi je te sers
    Des fruits de plus en plus louches

    Chocolat lambeaux de chair
    Et t’ai gardé ma goulue
    Son foutre pour le dessert

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  • Un soir au village

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Heptasyllabes (7)

    La fille nue s’en vient d’un long pas déhanché
          Ma tête éclate une ruche
          Ô chemins semés d’embûches
    Qui mêlent au divin blé les fleurs du péché

    Le bourg est loin voici ses toits noirs qui se couchent
          La fille a l’or aux cheveux
          Aimons-nous si tu le veux
    Si tu le veux tu pourras gémir dans ma bouche

    J’entends le coq j’entends la cloche un chien aboie
          Qui nie ma foi mes prières
          Elle m’ouvre son derrière
    Ô cherche ton foutu rêve ma bite en bois

    Là c’est fini une mouche passe et s’étonne
          Le village aussi s’endort
          Car la fille à cheveux d’or
    A fermé les yeux... Que la vie est monotone !

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  • À suce-tétin

    Catégories : Dissyllabe (2), Heptasyllabes (7)

    Oh ! tes putains d’appui-tête...
    Je m’en sens le sang qui bout
    Quand j’en tète, tète, tète
          Les bouts.

    Rien à voir (ça me rend folle)
    Avec mes laids œufs au plat :
    Tes seins volent, volent, volent...
          Hop là !

    Sachant combien c’est pas juste
    Que, toi, t’aies tous les appâts,
    Tarabuste, buste, buste-
           Moi pas !

    Je les clouerais bien de flèches
    Par dépit, ces rotoplots
    Que je lèche, lèche, lèche
           À flots.

    Les montagnes qu’on dit russes,
    À côté ? Menu fretin !
    Jouons à suce, suce, suce-
           Tétin.

    À t’aduler la mamelle
    — En mouillant, comme il se doit —,
    Je m’emmêle, mêle, mêle
           Les doigts.

    Ça me donne envie de baise
    Quand, mon chou, tes beaux lolos
    Tu soupèses, pèses, pèses
           Dans l’eau.

    Pas besoin de trop d’étoffes
    Puisqu’on a tous ces roberts
    Qui nous chauffent, chauffent, chauffent
           L’hiver.

    Que nos amours soient pas brèves !
    Tu sais, tes nénés m’ennuient
    Pas : j’en rêve, rêve, rêve
           La nuit !

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  • Une de retrouvée

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Mademoiselle Solange
    En allée plumer les anges
    Du bon Dieu, s’il en est un,
    Les jours toujours recommencent
    Au monde, mais son immense
    Souvenir n’est pas éteint.

    Mademoiselle Isabelle
    Ne donne plus de nouvelles,
    Qui s’alanguissait jadis ;
    Une pendule balance
    Les années de son silence,
    Comptant déjà jusqu’à dix.

    Mademoiselle Sophie
    N’a point, je vous en défie,
    Trouvé d’égale ici-bas ;
    Sans cesse, en vain, je repense
    Aux luxurieuses dépenses
    Qui distinguaient ses ébats.

    Mademoiselle Aurélienne,
    Ma pénultième vaurienne,
    Je la cherche encor partout,
    Qui s’est enfuie par avance,
    Me laissant nue, sans défense,
    Plus bourrue qu’un vieux toutou.

    Tiens ! mais mademoiselle Anne
    Se présente, et mon cœur plane
    Lorsque, humide à son côté,
    Il me vient des airs de danse
    Et de troubles désirances...
    Ô goûter à ses beautés !

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  • Pavane pour les filles de miel

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Nous les filles on se pavane
    Depuis que le monde est monde
    Rousse ou grise, brune ou blonde
    Entrez entrez dans la ronde
    Et suivez la caravane
    Des filles qui se pavanent

    Que d’aventure réponde
    À vos ouvertures l’une
    Enlacez-la sous la lune
    Blonde ou rousse, grise ou brune
    Pour mordre à sa bouche ronde
    Pourvu que l’une réponde

    Nous les filles au goût de prune
    Vos mains nous rendent si douces
    Qu’un rire vous éclabousse
    Grise, blonde, brune ou rousse
    Quand vous couchez dans les dunes
    Nos gorges aux mamelons prune

    Si vous n’avez pas la frousse
    Sentez nos ventres qui grondent
    Tels des fours à micro-ondes
    Brune ou rousse ou grise ou blonde
    Rêvant d’éclairs, de secousses
    N’en avez-vous pas la frousse ?

    Venez enfoncer la bonde
    De votre désir profane
    Venez vite ouvrir les vannes
    Aux filles qui se pavanent
    Depuis que le monde est monde
    Rousse ou grise, brune ou blonde
    En toutes le miel abonde

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  • Moi qui peine à être sage

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Lui léchant le talon nu
    Du pied les doigts et la plante
    Pour prix de cela je n’eus
    D’autre dessert au menu
    Qu’un blanc jet de sève lente
    Sur mon ventre maintenu

    Il jouit fort mais ces congères
    Maculant l’espace ailleurs
    Jamais de loin n’asséchèrent
    Ma faim cela désespère
    Quand mes envies sont tailleur
    D’ingérer l’eau de sa paire

    Songes vains vous me saoulez
    Moi qui peine à être sage
    Sage telle qu’il voulait
    Pour qu’admise enfin sous les
    Flux et m’ouvrant le visage
    J’avalasse l’écoulé

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  • Celui-là

    Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)

    Celui qui me visse et râle
    Celui que j’ai dans la peau
          Le tant beau
    Qui me larde l’étambot
    M’éjecte comblées les cales
          Sidérale
    Hissée haut flottant drapeau

    Celui qui d’amour me saigne
    M’écorce et m’approfondit
          Le bandit
    Rapineur dont chaque édit
    Me saisit toute et m’enseigne
          Sous son règne
    Que minuit devient midi

    Celui-là le roi le maître
    Souillant mes fonts baptismaux
          Le chameau
    Me délivrant de mes maux
    D’un remède qui pénètre
          Tout mon être
    Je n’en dirai pas un mot

     

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