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Heptasyllabes (7)

  • On n’a rien pu retenir

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Dans le détour des vallées
    Un vent d’hiver est venu
    Quand l’envie s’en est allée
    D’effleurer ton ventre nu
    Dans le détour des vallées

    Tout est blanc Même les poils
    Dorment Nul sang ne frissonne
    Au flanc des monts L’animal
    Ne sent passer plus personne
    Tout est blanc même les poils

    De ces fleurs sous les congères
    On n’a rien pu retenir
    Seuls tes regards froids digèrent
    Et bercent le souvenir
    De ces fleurs sous les congères

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  • La gauloise

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Elle dégoise et dégoise
    Des tissus d’obscénités
    L’immorale la gauloise
    Il fallait pas l’inviter

    En plein dîner elle expose
    Sans surseoir à son repas
    Des choses mon Dieu des choses
    Qu’en principe on ne dit pas

    À qui veut l’ouïr elle inflige
    (À qui ne veut pas aussi)
    La liste entière des tiges
    Que son ventre s’est farcies

    Tranquille elle vous déballe
    Ses récits glaçant le sang
    Tels de grands coups de cymbales
    À table c’est indécent

    Sans y penser elle épanche
    Quand même nous nous fâchons
    Son goût pour la sauce blanche
    Bue au membre des cochons

    Combien de fois par semaine
    Les prénoms de ses amis
    Et le détail (inhumaine !)
    De ses moindres sodomies

    L’œil luisant elle débite
    Ses frasques où les garçons
    Tous dotés d’énormes bites
    La lui foutent sans façon

    Cette nana débagoule
    Ce qu’on préférerait tu
    Suçant un pilon de poule
    S’enquérant Que ferais-tu ?

    Mille horreurs elle confesse
    En sifflant son muscadet
    Tant qu’à la fin on la fesse
    … Pile ce qu’elle attendait

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  • Il suffit d’ouvrir les yeux

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    La ville ôte sa chemise
    Filles et garçons tout nus
    Embrassés enfin se disent
    Que les temps sont revenus
    Temps des joues rouge cerise
    Temps de la nouvelle église

    Il suffit d’ouvrir les yeux
    Partout des bras de lavande
    Des membres jeunes ou vieux
    Durs ou tendres vous attendent
    Ô royaume merveilleux
    Ô règne des corps soyeux

    La ville ouvre mille fentes
    Érigeant autant de tours
    Qui deviennent leurs amantes
    En les foutant tour à tour
    L’époque ivre est triomphante
    Où l’humain se réenfante

    J’ai fait fuser tous les nœuds
    Pourléché toutes les mottes
    Mais driiiiing !... Flûte il est moins deux
    Vite il faut que je me trotte
    Au boulot le ventre en feu
    La ville a le nez morveux

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  • Un pro sinon rien

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Qu’un clinicien me dissèque !
    Que me tire un artilleur !
    Qu’un imam me croie sa Mecque !
    Que me découse un tailleur !

    Que me fouille un gars des douanes !
    Que m’asperge un beau pompier !
    Qu’un boucher goûte à ma couenne !
    Qu’un chausseur soit à mes pieds !

    Qu’un ex-sapeur me désape !
    Qu’un psy tète à mes deux seins !
    Que me palpe et lape un pape !
    Que m’éventre un assassin !

    Qu’un huissier de sa clé m’ouvre !
    Que me fore un tunnelier !
    Qu’un inventeur me découvre !
    Qu’un costaud me voie plier !

    Qu’un vieux fourreur me fourrage !
    Que me rudoient deux doyens !
    Qu’un soutier saoul me soulage
    De ces ruts qui sont les miens
    Dès que je suis au chômage !

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  • Telle une fille

    Catégories : Heptasyllabes (7)

          Pour Alain

    C’était un soir au milk-bar
    Mon ventre perdit l’haleine
    Quand jaillis du boulevard
    Aux yeux brillants de phalènes
    Ont déboulé deux loubards

    Lors mes membres se crispèrent
    Sur le drink je voulus fuir
    Mais voici qu’ils me repèrent
    Piaulaient leurs blousons de cuir
    L’un se tripotait la paire

    Salut baby tu nous r’mets
    Moi j’avalai ma salive
    L’autre paraissait camé
    Ô mon cœur à la dérive
    C’était celui que j’aimais

    Très vite le feu m’emporte
    J’aspire à des rocks barbares
    Vacillant sous bonne escorte
    On traversa le milk-bar
    Mon camé m’ouvrait la porte

    Cette nuit-là dans les ors
    Les soieries de mon hôtel
    Voyous épuisants trésors
    Vous m’avez pris tiré telle
    Une fille en jarretelles
    Et lopé jusqu’aux aurores

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  • Aux profondes Brocéliandes

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    J’aime les filles d’ailleurs
    Leur regard bardé de khôl
    La lèvre au pli batailleur
    D’où leurs baisers dégringolent

    Les nanas venues de loin
    Qui dévoilent au hammam
    Un ventre sentant le foin
    Une chaude odeur de femme

    J’aime les filles d’ailleurs
    Dont les mains vous parlent vite
    Usant d’idiomes meilleurs
    Et pressés de néophytes

    Le miel jusqu’à leurs pieds nus
    Coule coule et les rend suaves
    Leurs seins corsent le menu
    D’un fruit noir comme la lave

    J’aime les filles d’ailleurs
    Aux profondes Brocéliandes
    Où vit avide et bâilleur
    Leur sexe aux rebords de viande

    Contre leur peau je deviens
    L’animale aux sueurs premières
    Reptile antédiluvien
    Créature à la charnière

    J’aime ces femmes d’ailleurs
    Aux spasmes si réussis
    Si passionnés et d’ailleurs
    J’aime leurs maris aussi

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  • Après ça tout avaler

    Catégories : Heptasyllabes (7), Tétradécasyllabes (14)

    Mon œil brille de luxure et de foutre mon visage
    Quoiqu’affichant une moue aguichante d’enfant sage
          Ai-je assez bu de saké

    Béante ma bouche est pleine où ma langue gesticule
    Comme noyée dans un blanc lac de jus de testicules
          Les gars ont mis le paquet

    À genoux je m’offre pute en rut nue enfermée toute
    Entre trente hommes frottant leur pine afin qu’elle ajoute
          Sa gougoutte à ma becquée

    Les nanas font bande à part Une jalouse sanglote
    Mais je vois d’ici qu’elle a aussi mouillé sa culotte
          Y a de quoi s’estomaquer

    Je m’astique en douce car que voulez-vous ça m’excite
    D’être au centre d’une sarabande de raides bites
          Jouant à ne pas me niquer

    Mais le jeu s’achève et les burettes sont quasi sèches
    Après ça tout avaler Oh pourvu qu’ils se dépêchent
          Je commence à suffoquer

    On me tire le portrait en couleur On m’encourage
    Mon œil brille de luxure et de foutre mon visage
          C’est la soirée bukkake

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  • Connexion illimitée

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Qu’il se nomme Ali ou Sam
    Kurt ou Caleb que m’importe
    D’un clic il ouvre ma porte
    L’inconnu de la webcam

    Souvent je suis déjà nue
    On se regarde haut débit
    Puis il tombe les habits
    Dresse une tige charnue

    Je lui lance Hello I am
    Cute isn’t it et l’aimante
    Par mes façons infamantes
    L’inconnu de la webcam

    On se touche afin que puissent
    Monter du bonheur les crans
    Je fixe des yeux l’écran
    En écartant bien les cuisses

    Il me dit toujours Madame
    Seul mot de français qu’il sache
    À mon gémir il se lâche
    L’inconnu de la webcam

    Aucun risque d’amour Notre
    Jouir est sans désillusion
    Chaque fois la connexion
    Zappe et m’en propose un autre

    Qu’il habite à Amsterdam
    Ou même au bout de la terre
    Il me rend moins solitaire
    L’inconnu de la webcam

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  • Les rêves sont inutiles

    Catégories : Heptasyllabes (7), Sonnet

    Chaque chaleur humaine il
    Faut l’alimenter l’étendre
    L’embraser de gestes tendres
    Foin des cœurs déjà séniles

    Chaque peau prompte à se fendre
    Couche-la dans le fenil
    Cherche les sources du Nil
    Perds-toi parmi ses méandres

    Les rêves sont inutiles
    Ils ont tous un goût de cendre
    Ô apprends à redescendre

    Chaque chaleur humaine il
    Faut s’y brûler sans attendre
    Tant le temps est volatil

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  • Gris sans toi

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Où avais-je avant les yeux
    Étais-je aveugle ou prêtresse
    Avais-je égaré mes fesses
    Avant que m’ouvrît ton pieu
    Où avais-je avant les yeux

    Où avais-je avant la tête
    Pour ignorer que l’on pût
    Me remplir d’un fût trapu
    Tout à coup la mignonnette
    Où avais-je avant la tête

    Où avais-je avant les seins
    Étais-je encore en mes langes
    Avant tes mains de boulange
    Qui en dressent le dessin
    Où avais-je avant les seins

    Où avais-je avant la bouche
    Je n’avais jamais crié
    Quand soudain à m’étriller
    Le premier tu me débouches
    Où avais-je avant la bouche

    Où ai-je fourré l’esprit
    L’as-tu mis dans ta valise
    Je stresse et m’animalise
    Gris sans toi le monde est gris
    En partant tu m’as tout pris

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  • À fond le feu

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Fais-la fais la fellation
    Cueille la queue lactifère
    Mords au fruit de la passion
    La quenouille se veut faire
    Tel un bœuf en sudation
    Pas moyen que tu diffères

    Fais-la fais la fellation
    Tète et pompe après la pipe
    Pour que grimpe la pression
    Que se tortille le type
    Objet de tes attentions
    Branche où tes lèvres s’agrippent

    Fais-la fais la fellation
    Lèche embouche aspire et suce
    Faut que ce grand polisson
    Vibre depuis le prépuce
    Jusqu’au cœur de l’émotion
    Jusqu’aux cris et sauts de puce

    Fais-la fais la fellation
    Turlutte et pousse au délire
    À fond le feu de l’action
    Sache ô pompière conduire
    Lampe avec délectation
    Fais-le fais-le fais-le jouir

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  • Mille et cent bêtises

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    La fillette que je fus
    Disait oui à tous les êtres
    N’opposait point de refus
    N’envoyait personne paître
    Qui désirât la connaître

    L’accorte ado que j’étais
    Prisait les mises légères
    Et les touffeurs de l’été
    Découvrant ses jeunes chairs
    Aux gens comme à l’atmosphère

    La bimbo que je devins
    Se mourait pour les dimanches
    Y assouvissait sa faim
    Grappillant de branche en branche
    Les fruits lourds de sève blanche

    La femme eut plus d’un mari
    Téta plus d’une autre fille
    Elle sillonnait Paris
    Quêtant le slip aux chevilles
    Un autre sexe qui brille

    La vieillarde se souvient
    Et se branlant poétise
    Au chaud de ses poils pubiens
    Rêve à mille et cent bêtises
    Tant pis si peu la courtisent

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  • Quand nos désirs s’escaladent

    Catégories : Heptasyllabes (7), Terza rima

    Si saccadés nos élans
    Sautant du tendre à l’inique
    Des fureurs lapines au lent

    Variant sans arrêt nos niques
    Nous procurent un sport divers
    Sans remontées mécaniques

    Quand se ramollit le ver
    S’attrapant par la tignasse
    On se remet le couvert

    Nul ennui pas de feignasse
    Entre nos secousses et nous
    Jamais les bougies s’encrassent

    Assis debout à genoux
    Baises peinardes ou violentes
    Tout me ravit le minou

    Sans trêve on expérimente
    Se pinte aux cocktails salés
    Dénués de vertus calmantes

    Sans cesse on se laisse aller
    Passant des mamours au crade
    De la pisse au petit-lait

    Que d’à-coups que de saccades
    Au sommier que de rebonds
    Quand nos désirs s’escaladent
          C’est si bon

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  • Au temps des grandes découvertes

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    L’âge d’aimer quand nous l’eûmes
    Nous fit scintiller les dents
    Tel un néon qui s’allume
    On se voyait le dedans

    L’âge d’aimer quand nous l’eûmes
    Nous jeta sur les bouquins
    Interdits et nous les lûmes
    En frottant nos saint-frusquins

    L’âge d’aimer quand nous l’eûmes
    Nous démangea tant et tant
    Que des garçons nous voulûmes
    Tâter le truc épatant

    L’âge d’aimer quand nous l’eûmes
    Nous rendit les habits lourds
    Glissant plus que des enclumes
    Sur nos ventres de velours

    L’âge d’aimer quand nous l’eûmes
    Fit si légères nos chairs
    Que nous pûmes jolies plumes
    Tôt nous envoyer en l’air

    L’âge d’aimer quand nous l’eûmes
    Ah pour en rendre le sel
    Il me faudrait vingt volumes
    Plus épais que des missels

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  • Un seul individu

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Sonne sonne ta soubrette
    Elle attend dans le couloir
    Comme ta bite elle est prête
    Mouillée de tant te vouloir

    Mate mate ta soubrette
    Plantée devant toi sexy
    Que l’œil du maître s’arrête
    Sur chaque détail exquis

    Tâte tâte ta soubrette
    Sous le linon empesé
    Vérifie qu’elle est proprette
    Là où tu vas la baiser

    Lance lance à ta soubrette
    Des ordres succincts nerveux
    À poil et vite en levrette
    Bouche ouverte je le veux

    Gifle gifle ta soubrette
    Qui rougit mais ne se plaint
    Pas qui plutôt se cambre et t’
    Offre un cul vibrant et plein

    Doigte doigte ta soubrette
    De tes doigts de dominant
    Déjà son ventre sécrète
    Des fleuves incontinent

    Punis punis ta soubrette
    Pour n’avoir pas assez bien
    Dépoussiéré la chambrette
    Sa besogne au quotidien

    Souple et soumise soubrette
    Tu peux mordre à ses seins blancs
    Fière au fond qu’on la maltraite
    Elle te sert en tremblant

    Branle branle ta soubrette
    Que ta langue de satin
    Lui lustrant bien la gaufrette
    La rende un peu plus putain

    Sabre sabre ta soubrette
    À genoux sur le tapis
    Elle pleurniche et se prête
    À tes désirs sans répit

    Tire tire ta soubrette
    Tire un plaisir sans égal
    De cette accorte pauvrette
    Embauchée pour ton régal

    Et tant pis si ta soubrette
    En égarant sa raison
    Braille un brame une opérette
    À ameuter la maison

    Oui tant pis si l’indiscrète
    Pousse un cri à corps perdu
    Car ta femme et ta soubrette
    Sont un seul individu

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  • Reflets dans un œil qui s’adore

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Surprenant dans la psyché
    Le pâle orbe des mamelles
    Lourdes voluptés jumelles
    Mon œil plus bas s’est penché

    Il flottait dans la psyché
    Des fragrances d’amoureuse
    Là où les cuisses se creusent
    Où l’homme s’en vient nicher

    Et j’ai su dans la psyché
    Écartant les poils du ventre
    Que parfois le désir entre
    Jusqu’aux rivages cachés

    Caressant dans la psyché
    Ces vénustés des coulisses
    Mon œil ivre de délices
    Buvait sans se dépêcher

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  • Derniers outrages

    Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)

    Que gros, gras, gonfle le gland
          Épinglant
    Mes mouillures et mes failles !
    Qu’il trifouille, ô l’indiscret,
          Mes secrets,
    Quêtant là sa boustifaille !

    Que la crépine rubis
          Du zobi
    Tremble et branle et rue de zèle,
    En plongeant sonder l’étang
          Qui s’étend
    Sous mon con de demoiselle !

    Qu’il force ce qu’il atteint,
          Les satins
    Moites, d’une aveugle rage !
    Qu’il écarte à jamais l’huis
          Tout à lui
    Voulant les derniers outrages !

    Qu’il me comble le vallon
          D’un si long
    Dard que j’en perdrai la tête !
    Que gros, gras, gonfle le gland
          Me cinglant
    Telle une pluie de tempête !

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  • L’autre légende de la nonne

    Catégories : Heptasyllabes (7), Octosyllabes (8)

    Voici l’histoire d’une nonne
          Si mignonne, si mignonne
    Que trente sœurs l’aimaient d’amour
    Et le lui prouvaient tous les jours

    Elle avait la peau qui frissonne
          Cette accorte et douce nonne
    Dès qu’on prononçait le mot trou
    Elle tremblait d’un peu partout

    Les sœurs Yvonne et Anémone
          Deux friponnes, gaies luronnes
    La coinçaient dans les cabinets
    Du couvent pour la lutiner

    Quant à Simone et Desdémone
          Ces garçonnes fanfaronnes
    Lui enfilaient dans les conduits
    De longs cierges de miel enduit

    Bref ces garces de Babylone
          Tribades au cœur de lionne
    N’avaient pas la moindre pitié
    Pour la nonne et son bénitier

    La supérieure, une Bretonne
          Sale, vicieuse et gloutonne
    N’y voyant rien d’irréligieux
    Se branlait en roulant des yeux

    Malheureuse comme Antigone
          Notre pieuse et chaste nonne
    Couvrait de larmes ses beaux seins
    En implorant saintes et saints

    Un jour tandis qu’on la ramone
          Sonne au loin le téléphone
    Elle y courut le cul en feu
    Et passa de suite aux aveux

    Or c’était le pape en personne
          Qui s’étonne, qui questionne
    Veut des détails (qui ? quoi ? souvent ?)
    Sur la règle de ce couvent

    Puis dit, rieur : Petite conne
          Sois une bonne larronne
    Je viendrai te piner mardi
    Et tu iras au paradis

    Cela changeait toute la donne
          Pour notre humble et jolie nonne
    Que le Saint Père eut mis son zob
    En elle la rendit moins snob

    Désormais toutes la tamponnent
          Sitôt que la belle ânonne
    Quelque pater le fessier nu
    Pour le pape et pour son salut

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  • Après l’averse

    Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

          Seule à l’internat
    La nuit s’étire et je cède
          À mon cinéma
    Après les averses tièdes
          Tombées des nanas

          J’épie les pisseuses
    Occupées à fendre l’air
          D’un jet d’eau crémeuse
    Qui leur fait vibrer les chairs
          Et me rend rêveuse

          Car je guigne au trou
    Des gogues les accroupies
          Se vidant l’écrou
    Dont le ventre blanc s’oublie
          À l’odeur de brou

          Je leur vois la gousse
    Entre les doigts écarteurs
          Et l’urine rousse
    Roucoulant tel un chanteur
          Lueurs et secousses

          Ou bien c’est venu
    Jaillissant des épidermes
          À jet continu
    Puis la belle se referme
          Un moite con nu

          Oui je le confesse
    J’épie les pisseuses là
          Qui s’essuient les fesses
    Et je me caresse la
          Chatte après l’averse

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  • Dimanche et fêtes

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Découvert l’habit ôté
    Se branlant au presbytère
    Le prêtre décalotté
    Nous embarqua pour Cythère
    Voyage assez culotté

    Moi qui n’y comprenais goutte
    Il m’a prise au débotté
    Sans la moindre sœur écoute
    Pour gémir à mes côtés
    Il disait s’il te dégoûte
    Mon pis tant pis viens beauté
    Couche ici ce pucelage
    Que j’aurai tôt fait sauter
    En t’ouvrant l’ardente plage
    Où tant d’enfants ont fauté

    Découvert sans sa jupette
    Ce curé si mal coté
    Aux ouailles insatisfaites
    Se permit des privautés
    Je revins dimanche et fêtes

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