Voici l’anneau de métal
Le disque orné d’un triskel
À l’autre côté duquel
Ma preuve d’amour total
S’étalera sans remords
Être à lui jusqu’à la mort
Voici le définitif
Fer gris me devant percer
À sang l’avant reversé
Semblable au coup de canif
Au cœur d’un amour dément
Être à lui infiniment
Voici le cercle d’inox
Où l’on gravera demain
Le nom qui me lie les mains
Il fera de moi le fox
Du maître un toutou privé
Tout à lui d’amour rivé
Heptasyllabes (7)
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Perle d’O n° 181
Catégories : Heptasyllabes (7), Perles d’O -
Moul’-burnes
Catégories : Heptasyllabes (7)Le futal copie ta peau
Tous tes attributs s’étalent
Moul’-burnes ô vision fatale
M’attirant tel un appeau
Mon vagin se la joue gueuse
En miroir du presque à poil
Moul’-burnes ô ton os sacral
Me rend direct amoureuse
Ça devrait être interdit
Se la balader royale
Sauf les anges en paradis
Moul’-burnes ô je me régale
À te regarder pardi ! -
Ça urge !
Catégories : Heptasyllabes (7)Par ma gaufrette à fourrer
Par mes grognes et mes mouilles
Mon bide où les désirs grouillent
Me v’là chaude énamourée
Ô vite une bête à couilles !
Pitié pour l’amour du miel
Le sang gronde et m’engredine
J’ai l’sirop plein la tartine
Mon bloc-moteur coule un’ bielle
Vite un animal à pine !
Ça s’enfle ça rue ça bout
J’ai beau colmater d’un gode
Ça fuite et j’en mets partout
Qu’on me plante une électrode
Voire un colosse de Rhodes
Ça urge ô dépêchez-vous ! -
Pas d’histoire
Catégories : Heptasyllabes (7)Vox populi vox dei
On jugeait obligatoire
Un beau mariage au pays
Moi je n’ai pas fait d’histoire
Vox populi vox dei
Fi de tes élans sapphiques
Me dit-on à l’abbaye
Être homo voilà le hic
Vox populi vox dei
Enseveli sous la cendre
Mon cœur se fit Pompéi
Infichu de se défendre
Vox populi vox dei
Du monde écoutant le son
Tristement j’ai obéi
En épousant un garçon -
Sur la plage
Catégories : Heptasyllabes (7)Fille encor mouillée des ondes
Sous la lune et le levant
Fille léchée par le vent
À l’instant venue au monde
Fille émergée de la mer
Souple comme une algue noire
Fille or-argent fille moire
Corps nu de beauté primaire
Fille avançant ruisselante
Vers mon ventre ensorcelé
Fille au sein vierge de lait
Aux poils d’étoiles filantes
Fille harem ogre incendie
Qui m’avale et m’électrise
Fille écueil où se sent prise
Ma chair ô fille bandit
Fille aux frôlements baroques
De ses doigts d’encre enfoncés
Fille à stupre ou fiancée
Dont les baisers me disloquent
Fille espérée tant et tant
Mon noir désir en brasille
Fille où mes replis de fille
S’étrillent en sécrétant
Fille floue traître mirage
Au fond rien qu’un peu de boue
Humide rêve debout
De fille errant sur la plage -
Perle d’O n° 225
Catégories : Heptasyllabes (7), Perles d’OPar mon ventre et ses anneaux
Me voici menée en laisse
Sous l’œil de son tyranneau
Défile et se pavane O
Belle et dévoilée topless
Par mon ventre obéissant
Je piaffe en joli rapace
Au regard de verre absent
Aux lèvres rosies d’encens
Où l’acier des chaînons passe
Par mon ventre à gros maillons
Nous le zoziau qu’on promène
Zébré d’ocre et vermillon
Pile à poil appareillons
La frimousse à peine humaine
J’effectuerai bien des tours
De par mon ventre engrainée
Tournée longue ou circuit court
Voici les plumes d’atours
D’O l’offerte la traînée -
Perle d’O n° 46
Catégories : Heptasyllabes (7), Perles d’OJe suis n’importe laquelle
Tout aussi tourmentée qu’elles
Une humble putain sans nom
Sexe ouvert sous le linon
Je suis n’importe quel autre
Ventre anonyme où se vautrent
Les cruels gardiens des clés
Croupe en leur coupe réglée
Ô mon amour je m’absente
Et mes lèvres impuissantes
Ne leur diront jamais non
Je suis ta putain sans nom -
Encore un tour de piste !
Catégories : Heptasyllabes (7)Sitôt décochée sa goutte
La bielle encore enfoncée
Il me gicle sur la route
Fonçant vers d’autres pensées
En voulant toujours je rampe
Tète un blanc reste de pluie
Mais il a tiré sa crampe
Se retourne et bonne nuit
Moi farouche à l’improviste
Je me branle en espérant
Que refasse un tour de piste
Ce Priape indifférent
Le sommeil déjà l’emporte
Vers qui sait quel autre con
Pour lui bien sûr peu importe
La nénette et le flacon
Blottie contre son épaule
J’ai ce manche imaginé
Mes doigts se croyant Popaul
Revenu pour me piner
Lui ronfle et je nous caresse
Des rêves de longs désirs
De vits rendurcis sans cesse
D’épiderme à retransir
Ses poils odorants chatouillent
Mes sens m’ôtant la raison
Au point de lécher ses couilles
En plongée sous l’horizon
Je fripe à fond son prépuce
Brave tous les interdits
L’aspire en bouche et le suce
Il marmonne il se raidit
Ô pourvu qu’il me refoute
Ô l’heure est de miel et d’or
Mais soudain je bois sa goutte
Et ce salaud se rendort -
Avant
Catégories : Heptasyllabes (7)Sa ceinture est le pinceau
Crayonnant mes flancs rebelles
Je me soumets à l’appel
D’une pourtant pas très belle
Avant j’étais pas maso
Elle me prend pour royaume
Offert à ses jeux malsains
Ses pieds marchent sur mes seins
Ses crocs me font des dessins
Avant j’aimais que les hommes
Ô ses plaisirs énervants
Ses dix doigts dans ma culotte
Stylets durs qui m’asticotent
Avant j’étais pas si sotte
Mais avant c’était avant -
Je m’investis
Catégories : Heptasyllabes (7)Nos rapports ? Fifty-fifty
Des pièces uniques et main-d’œuvre
J’offre aux cent vits de la pieuvre
Mes bijoux sous garantie
Je lève les hypothèques
Avalise les paiements
En liquide évidemment
Je ne connais pas l’échec
On contracte par-devant
Raide notaire à cravate
On souscrit à quatre pattes
À des emprunts motivants
Je m’investis je me donne
À fond pour vous mes trésors
Dès que l’actif entre et sort
Le reste je m’en tamponne -
Un bon garçon
Catégories : Heptasyllabes (7)Ah ! sa maman la putain
Ce mec vit à bon école
Des mille oncles qui lui collent
Au cul du soir au matin
Attentif le fils de pute
Sait par cœur tous les tarifs
Et si besoin au débrief
Il peut régler les disputes
Il a toujours été là
Témoin veillant sur sa mère
L’érotisme est sans mystère
Pour ce fidèle échalas
Dissimulé dans l’armoire
Il voit comment les clients
Se plantent en oubliant
Dans maman leurs idées noires
Puis sitôt que sont éteints
Les becs de gaz dans la rue
Il se désape et se rue
Sur sa maman la putain -
Culinaire préparation
Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)Amis d’la gent charcutière
V’nez donc par ici
Que j’vous montre mes soucis
Dans l’échoppe arrière
Fourrez-y mon p’tit boyau
De chair et d’épices
Élargissez l’orifice
Et mouillez l’maillot
Les v’là bien rouges et bien grasses
Vos chipolatas
Mais j’suis dans un sale état
Que quelqu’un m’décrasse
Remplissez mon p’tit panier
Avec ces saucisses
Des fois qu’mon époux surgisse
Vaut mieux vous manier -
On n’a rien pu retenir
Catégories : Heptasyllabes (7)Dans le détour des vallées
Un vent d’hiver est venu
Quand l’envie s’en est allée
D’effleurer ton ventre nu
Dans le détour des vallées
Tout est blanc Même les poils
Dorment Nul sang ne frissonne
Au flanc des monts L’animal
Ne sent passer plus personne
Tout est blanc même les poils
De ces fleurs sous les congères
On n’a rien pu retenir
Seuls tes regards froids digèrent
Et bercent le souvenir
De ces fleurs sous les congères -
La gauloise
Catégories : Heptasyllabes (7)Elle dégoise et dégoise
Des tissus d’obscénités
L’immorale la gauloise
Il fallait pas l’inviter
En plein dîner elle expose
Sans surseoir à son repas
Des choses mon Dieu des choses
Qu’en principe on ne dit pas
À qui veut l’ouïr elle inflige
(À qui ne veut pas aussi)
La liste entière des tiges
Que son ventre s’est farcies
Tranquille elle vous déballe
Ses récits glaçant le sang
Tels de grands coups de cymbales
À table c’est indécent
Sans y penser elle épanche
Quand même nous nous fâchons
Son goût pour la sauce blanche
Bue au membre des cochons
Combien de fois par semaine
Les prénoms de ses amis
Et le détail (inhumaine !)
De ses moindres sodomies
L’œil luisant elle débite
Ses frasques où les garçons
Tous dotés d’énormes bites
La lui foutent sans façon
Cette nana débagoule
Ce qu’on préférerait tu
Suçant un pilon de poule
S’enquérant Que ferais-tu ?
Mille horreurs elle confesse
En sifflant son muscadet
Tant qu’à la fin on la fesse
… Pile ce qu’elle attendait -
Il suffit d’ouvrir les yeux
Catégories : Heptasyllabes (7)La ville ôte sa chemise
Filles et garçons tout nus
Embrassés enfin se disent
Que les temps sont revenus
Temps des joues rouge cerise
Temps de la nouvelle église
Il suffit d’ouvrir les yeux
Partout des bras de lavande
Des membres jeunes ou vieux
Durs ou tendres vous attendent
Ô royaume merveilleux
Ô règne des corps soyeux
La ville ouvre mille fentes
Érigeant autant de tours
Qui deviennent leurs amantes
En les foutant tour à tour
L’époque ivre est triomphante
Où l’humain se réenfante
J’ai fait fuser tous les nœuds
Pourléché toutes les mottes
Mais driiiiing !... Flûte il est moins deux
Vite il faut que je me trotte
Au boulot le ventre en feu
La ville a le nez morveux -
Un pro sinon rien
Catégories : Heptasyllabes (7)Qu’un clinicien me dissèque !
Que me tire un artilleur !
Qu’un imam me croie sa Mecque !
Que me découse un tailleur !
Que me fouille un gars des douanes !
Que m’asperge un beau pompier !
Qu’un boucher goûte à ma couenne !
Qu’un chausseur soit à mes pieds !
Qu’un ex-sapeur me désape !
Qu’un psy tète à mes deux seins !
Que me palpe et lape un pape !
Que m’éventre un assassin !
Qu’un huissier de sa clé m’ouvre !
Que me fore un tunnelier !
Qu’un inventeur me découvre !
Qu’un costaud me voie plier !
Qu’un vieux fourreur me fourrage !
Que me rudoient deux doyens !
Qu’un soutier saoul me soulage
De ces ruts qui sont les miens
Dès que je suis au chômage ! -
Telle une fille
Catégories : Heptasyllabes (7)Pour Alain
C’était un soir au milk-bar
Mon ventre perdit l’haleine
Quand jaillis du boulevard
Aux yeux brillants de phalènes
Ont déboulé deux loubards
Lors mes membres se crispèrent
Sur le drink je voulus fuir
Mais voici qu’ils me repèrent
Piaulaient leurs blousons de cuir
L’un se tripotait la paire
Salut baby tu nous r’mets
Moi j’avalai ma salive
L’autre paraissait camé
Ô mon cœur à la dérive
C’était celui que j’aimais
Très vite le feu m’emporte
J’aspire à des rocks barbares
Vacillant sous bonne escorte
On traversa le milk-bar
Mon camé m’ouvrait la porte
Cette nuit-là dans les ors
Les soieries de mon hôtel
Voyous épuisants trésors
Vous m’avez pris tiré telle
Une fille en jarretelles
Et lopé jusqu’aux aurores -
Aux profondes Brocéliandes
Catégories : Heptasyllabes (7)J’aime les filles d’ailleurs
Leur regard bardé de khôl
La lèvre au pli batailleur
D’où leurs baisers dégringolent
Les nanas venues de loin
Qui dévoilent au hammam
Un ventre sentant le foin
Une chaude odeur de femme
J’aime les filles d’ailleurs
Dont les mains vous parlent vite
Usant d’idiomes meilleurs
Et pressés de néophytes
Le miel jusqu’à leurs pieds nus
Coule coule et les rend suaves
Leurs seins corsent le menu
D’un fruit noir comme la lave
J’aime les filles d’ailleurs
Aux profondes Brocéliandes
Où vit avide et bâilleur
Leur sexe aux rebords de viande
Contre leur peau je deviens
L’animale aux sueurs premières
Reptile antédiluvien
Créature à la charnière
J’aime ces femmes d’ailleurs
Aux spasmes si réussis
Si passionnés et d’ailleurs
J’aime leurs maris aussi -
Après ça tout avaler
Catégories : Heptasyllabes (7), Tétradécasyllabes (14)Mon œil brille de luxure et de foutre mon visage
Quoiqu’affichant une moue aguichante d’enfant sage
Ai-je assez bu de saké
Béante ma bouche est pleine où ma langue gesticule
Comme noyée dans un blanc lac de jus de testicules
Les gars ont mis le paquet
À genoux je m’offre pute en rut nue enfermée toute
Entre trente hommes frottant leur pine afin qu’elle ajoute
Sa gougoutte à ma becquée
Les nanas font bande à part Une jalouse sanglote
Mais je vois d’ici qu’elle a aussi mouillé sa culotte
Y a de quoi s’estomaquer
Je m’astique en douce car que voulez-vous ça m’excite
D’être au centre d’une sarabande de raides bites
Jouant à ne pas me niquer
Mais le jeu s’achève et les burettes sont quasi sèches
Après ça tout avaler Oh pourvu qu’ils se dépêchent
Je commence à suffoquer
On me tire le portrait en couleur On m’encourage
Mon œil brille de luxure et de foutre mon visage
C’est la soirée bukkake -
Connexion illimitée
Catégories : Heptasyllabes (7)Qu’il se nomme Ali ou Sam
Kurt ou Caleb que m’importe
D’un clic il ouvre ma porte
L’inconnu de la webcam
Souvent je suis déjà nue
On se regarde haut débit
Puis il tombe les habits
Dresse une tige charnue
Je lui lance Hello I am
Cute isn’t it et l’aimante
Par mes façons infamantes
L’inconnu de la webcam
On se touche afin que puissent
Monter du bonheur les crans
Je fixe des yeux l’écran
En écartant bien les cuisses
Il me dit toujours Madame
Seul mot de français qu’il sache
À mon gémir il se lâche
L’inconnu de la webcam
Aucun risque d’amour Notre
Jouir est sans désillusion
Chaque fois la connexion
Zappe et m’en propose un autre
Qu’il habite à Amsterdam
Ou même au bout de la terre
Il me rend moins solitaire
L’inconnu de la webcam
