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Ton pantoum dans mon haïku - Page 43

  • Dieue

    Catégories : Octosyllabes (8)

    À la fin du bout du chemin
    Je me vois bien terre de Sienne
    Poudre d’os au creux de Ses mains
    Car Dieue reconnaîtra les siennes

    J’aurai beau avoir léché bas
    Et au mépris de toute hygiène
    Des levrettes singé l’ébat
    Dieue ne voue pas de haine aux chiennes

    Non plus je n’ai de repentir
    À m’être à la source pubienne
    Abreuvée avant de partir
    Dieue est amour pour les lesbiennes

    Au bout du circuit bourlingueur
    Selon une légende ancienne
    Dieue nous accueille dans Son cœur
    Et toutes nous devenons siennes

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  • Sans ma foutée

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Que voulez-vous que je vous dise
    Je prise le cul le cul seul
    Je ferai encor des bêtises
    Même couchée dans mon linceul

    Non je n’ai pas la moindre excuse
    Je ne crois qu’aux bonheurs charnels
    Qu’on ne s’en serve pas ils s’usent
    N’en déplaise au père éternel

    L’amitié l’amour ô foutaises
    La vertu ne m’en parlez pas
    Je l’ai perdue lors d’une baise
    Torride il y a cent ans de ça

    Je meurs je rue je fais ma crise
    Sans ma foutée je m’amollis
    Que voulez-vous que je vous dise
    Bouche pleine… c’est pas poli

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  • Au trou !

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Je voudrais être traînée
    — Ah ! pas de mais, pas de cris !
    Du reste, c’était écrit —
    En justice et condamnée.

    Oui, car je me dis : Putain,
    Que de luxurieux délits
    J’ai commis dans tant de lits !
    ... Et le feu n’est pas éteint.

    Je vécus à ma décharge
    (Ou est-ce aggraver mon cas ?)
    Sous la loi d’un avocat
    Au barreau mielleux et large.

    Ses solides arguments,
    Ses profonds effets de manche
    Furent de ceux qui déclenchent
    Le remords éperdument.

    Tant j’entends prêter le flanc
    Aux plaintes, aux blâmes comme
    Aux bâtons si droits de l’homme
    Et à leurs fermes élans,

    Que je me verrais fourrée
    Par tout juge ou procureur
    Rempli de juste fureur
    Au trou (et dans la durée).

    Tout plutôt qu’être traînée,
    Menottée devant les flics,
    Vendue par arrêt public
    Au bagne de l’hyménée.

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  • Le vide

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Si je me mets à genoux
    Entendrez-vous ma prière
    Comme en juin l’année dernière

    Et si je baise vos mains
    Saisirez-vous le message
    Reprendez-vous le dressage

          Je me suis soumise à tous
          Mais aucun ne fut mon maître
          Leurs yeux ne font que promettre
          Leurs gifles — maigres secousses

    Si je me jette à vos pieds
    Léchant le cuir de vos bottes
    Sortirez-vous les menottes

    Je pourrais ramper ici
    Plus ouverte que la pute
    Plus nue que la chienne en rut

          Par pitié recommençons
          Je serai bien à l’écoute
          Et si vos amis me foutent
          Douce sera la leçon

    Si je me mets à genoux
    Entendrez-vous ma prière
    Mon vide a besoin de vous

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  • C'est mort

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Prise cent fois pillant le tronc
    Rugueux des églises charnelles
    J’ai bu le chrême et le litron
    Goûtu de sous la soutanelle
    De toute façon c’est foutu
    La dolce vita éternelle
    J’ai trop de taches à mon tutu

    Femme épinglée d’un lit à l’autre
    Maîtresse au clou des collections
    Sourde aux sirènes des apôtres
    J’ai trop pipé les érections
    Poussé trop loin l’amour du râle
    Faudrait toujours faire attention
    J’en ai vidé des cathédrales

    Jésus même m’a prise en flag
    À lui siphonner les vicaires
    À moi l’enfer et le goulag
    Et honte à ceux qui me niquèrent
    J’ai pas non plus trop de remords
    On me remettra pas d’équerre
    Non de ce côté-là c’est mort

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  • La daronne

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Pentasyllabes (5)

    J’arbore le bouc postiche des pharaonnes
    Et la couille en or de celle qui sait rugir
    J’ai de beaux fellahs mourant d’amour et d’agir
    Pour satisfaire à mes fringales de lionne
          C’est moi la daronne

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  • Même tes fuites

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je baise même encor ta chatte
    Qui m’a mordu la langue à sang
    Tant pis si l’or iridescent
    De nos amours se carapate

    Tu peux me dire adieu cent fois
    Je me reposerai revêche
    Sur tes plaines à coups de lèche
    Cent fois te dévorant le foie

    J’ai toutes les dents qui s’accrochent
    À chaque poil de ton beau cul
    Après tout ce qu’on a vécu
    Qu’ai-je à foutre de tes reproches

    Je garde sans discernement
    Jusqu’à tes crises tes malaises
    Même tes fuites je les baise
    Qui m’ont mordu le cœur à sang

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  • Le ver galant

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Il faut avoir un ver à soi
    Un tout petit ver à capuche
    Quand on le palpe et qu’on l’épluche
    Son œil bridé vous aperçoit

    Veillons à ce que ce ver dure
    Se montrant vert et vigoureux
    C’est en somme un ver amoureux
    Que nous voulons pour créature

    Un adorable ver missel
    Dont les cantiques sous la gangue
    Connus sur le bout de la langue
    Mêlent ferveur et goût de sel

    Il convient de prendre un ver tige
    Se voulant droit comme un cyprès
    Qu’on frôle et regarde de près
    Et qui toujours plus long s’érige

    On choisira un ver semant
    À pleines poignées ses dragées
    Que la bête soit enragée
    Dans ses moments de sentiment

    Ver de la pomme et d’espérance
    Ver de l’envie qui nous étreint
    Comme au tunnel fonce le train
    En moi le ver entre et s’élance

    Optez donc pour un ver coquin
    Aimant le champagne et la fête
    Qui tout en vous tournant la tête
    Vous remplira le troussequin

    Un gentil ver mi-sot mi-diable
    Dressé à se lever matin
    Pour fourrager dans vos satins
    Ô désordres irrémédiables

    Ça ver j’en rêve je t’ai vu
    Danser pour moi des sarabandes
    Avant qu’enfin tu te répandes
    En pluie de chauds magmas prévus

    Beau ver à citer en exemple
    Ver amitié auquel je bois
    Un ver à joie un ver à soi
    Prêtre nu de nos petits temples

    Je l’ai là mon ver ça y est
    Rose et charmant il se tortille
    Je ne le montre pas aux filles
    Moi seule l'aide à frétiller

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  • À boire !

    Catégories : Jocelyn Witz

    Jocelyn Witz - A boire !.png

    Nouveau récit cochon (et drôlement salé) en lecture libre :

    https://www.atramenta.net/lire/a-boire/92371

     

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  • Comptine pour les tout petits

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5)

    (N.B. : Penser à mettre au point une gestuelle simple et amusante, comme pour "Dans sa maison un grand cerf"…)

     

    Vagin vagin petit lapin
    Vagin vagin mon vieux copain
          Ôte ta culotte
          Les idées me trottent

    Vagin vagin mon bel engin
    Vagin vagin mon cher frangin
          Lisse ta pelisse
          Et ton trou à pisse

    Vagin vagin mon gros machin
    Vagin vagin soleil éteint
          Lave ta blessure
          De salive pure

    Vagin vagin pruneau d’Agen
    Vagin vagin jus de raisin
          Range ta pelote
          Remets ta culotte

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  • Feux invaincus

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)

    À chaque instant baiser tes lèvres assassines
    Et lécher du regard ton œil inapaisé
    Te refermer le con pour mieux le déniaiser
    D’un doigt plein de doigté que tes moiteurs calcinent
          À chaque instant baiser

    À chaque heure te prendre un peu de ce soleil
    Que tu détiens caché sous tes cheveux de cendre
    Et qui te fait briller sans bruit et sans esclandre
    Même à la nuit tombée aux portes du sommeil
          À chaque heure te prendre

    À perdre haleine jouir des jours et des semaines
    Qu’il nous reste à ramper et vivre et s’éblouir
    Avant que le futur s’en vienne nous enfouir
    Dans son sac et sans haine aussitôt nous emmène
          À perdre haleine jouir

    À tout moment se foutre et de tout et du rien
    Me gorger de toi tant que nos corps seront outres
    À reluire aux éclats comme la peau des loutres
    Qui fondent le silence en ébats aériens
          À tout moment se foutre

    Rien d’autre que nos culs entre soir et aurore
    Enlaçant sans faiblir leurs deux feux invaincus
    Aux cuivres encore verts ô brûlants seppukus
    Blêmes et innocents où l’on entredévore
          Rien d’autre que nos culs

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  • À ta santé

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Respirer l’avide Léthé
    Dans le brûle-parfum des filles
    Le nez dedans pour y téter
          L’éternité

    Dans leur cul rose où le jus brille
    Pousser la flamme au brasero
    Calciner nos vieilles guenilles
          À la vanille

    Le reste du monde est zéro
    Le reste du monde est foutaise
    À l’heure de nos apéros
          Plus de héros

    Rendre les coups baise pour baise
    Langue pour langue et déguster
    L’humeur salée et le lait-fraise
          Qui nous apaisent

    Plonger là le nez tout l’été
    Dans le brûle-parfum des filles
    Ciboire où source le Léthé
          À ta santé

     

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  • Étreintes imprévues

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    On les tire du sommeil
    Pour les attirer à vue
    Les tirant sous le soleil
    Ô étreintes imprévues
    Étirant leurs membres sains
    Chacun cherche leur enfance
    La presse pour à dessein
    Lui soutirer ses silences

    La civière est de brocart
    Où l’on baise à l’étouffée
    Aux fraises le grand écart
    L’air à petites bouffées
    On leur palpe à pleines dents
    Le poil et les veines roses
    À paresser là-dedans
    On leur découvre les choses

    On les force c’est certain
    On devient plus mûr à force
    L’inceste est ce fruit châtain
    Que sans effort on écorce
    Puis l’on se pare au réveil
    Lentement on meurt à vue
    Ô étreintes imprévues
    Des tyrans sous le soleil

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  • La nuit a toujours tort

    Catégories : Décasyllabes (10), Hexasyllabes (6)

    Que faire d’autre il pleut le jour approche
          Viens-t’en me caresser
    Ranime-moi au cœur au cœur glacé
          Une anguille sous roche

    Nous n’avons plus connu de signes noirs
          Depuis bien des automnes
    Je voudrais qu’à nouveau ma peau se donne
          Ta main nue pour miroir

    Hier j’étais la sphinge et le feuillage
          Mort des élans anciens
    Hier nos mensonges chacun le sien
          Crachaient jusqu’aux nuages

    Pourquoi ne pas s’offrir un autre éveil
          Faute de vraie lumière
    Caresse-moi va ne fais plus la fière
          Simulons le soleil

    Dans l’effort d’ébranler nos deux fatigues
          La nuit a toujours tort
    Je t’en supplie caresse-moi plus fort
          À nous rompre les digues

    Que faire d’autre il pleut sous l’astre gris
          Il reste un peu de place
    Pour nous aimer pour que le geste efface
          Ce qui semblait écrit

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  • Plantée là

    Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

                 1

    Ne croyez pas que les types
           Tombent tout rôtis
    Dans mon lit quand je les bipe
           Et sortent l’outil

    Certains soirs mon charme dingue
           Connaît le fiasco
    Et c’est pas vraiment la bringue
           Dans mon abricot

    Je mouillais pour Jean-Marie
           Depuis plus d’un mois
    N’y tenant plus je le prie
           De monter chez moi

    Enjôleuse et élégante
           Riant aux éclats
    J’espérais qu’il me la plante
           Il m’a plantée là

                 2

    Parfois durant des semaines
           Bouffant du chou blanc
    Je vis comme une âme en peine
           En manque de gland

    Armando mon beau collègue
           M’a tant fait rêver
    Que je croyais voir son zguègue
           Même à la TV

    Je lui offre une orchidée
           Garnie de clins d’yeux
    J’étais vraiment décidée
           À l’avoir au pieu

    Il me dit la belle plante
           Ah c’est vous Bella
    J’espérais qu’il me la plante
           Il m’a plantée là

                 3

    J’ai chié plus d’une pendule
           À courir les mecs
    Tombant souvent incrédule
           Sur de fameux becs

    J’en pinçais pour un Antoine
           Doux comme Jésus
    Quant à son état de moine
           D’où l’aurais-je su ?

    Exquise sa gentillesse
           Me rendait marteau
    Pour le croiser à la messe
           Je me levais tôt

    M’invitant dans sa soupente
           Je lui fis du plat
    J’espérais qu’il me la plante
           Il m’a plantée là

     

    D'après "Je suis un voyou" (Georges Brassens)
    https://www.youtube.com/watch?v=prdS6mw9s40
    https://www.youtube.com/watch?v=a8mMqItxvHw

     

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  • Ballade d'Ulla

    Catégories : Ballade, Chanson, Octosyllabes (8)

    Tirée d’un vieux recueil de chansons moldaves sur lequel j’ai mis la main tout à fait fortuitement lors d’une mission d’intérim (rapidement interrompue pour cause d’état éthylique caractérisé) aux archives municipales de La Trimouille (Haute-Vienne). Je vous donne ma traduction pour ce qu’elle vaut. J’ai essayé de restituer l’atmosphère bucolique et la mélancolie de cette tendre complainte.

    Pour la mélodie, on calquera sans difficulté la Ballade des dames du temps jadis de Villon, telle que Brassens la mit divinement en musique.

     

    Au temps des tsars, au temps du knout,
    Vivait une jeune fille entre
    Le digne Danube et le Prout
    Rieur que les poètes chantent ;
    Jamais pucelle plus charmante
    Que notre Ulla ne vécut là ;
    Et, au surplus, fort accueillante,
    Elle aimait tant qu’on l’enculât.

    Tout le village s’affolait
    De l’ample et solide charpente
    De son boule, et plébiscitait
    Son goût des amours violentes ;
    Or, de sa vertu, la prudente
    Eut le souci et spécula ;
    Pourvu qu’on évitât sa fente,
    Elle aimait tant qu’on l’enculât.

    Au pinacle de son succès
    — que la vie est parfois méchante ! —,
    Un cruel boyard qui passait
    Fit bientôt d’elle sa servante ;
    L’ayant prise vingt fois ou trente
    D’affilée, ce Caligula
    L’abandonna toute sanglante…
    Elle aimait tant qu’on l’enculât.

    Adieu, poétesse de l’antre,
    Fleur du pays de Dracula !
    On l’ensevelit sur le ventre :
    Elle aimait tant qu’on l’enculât.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=6xOuUSv4ffI

    https://www.youtube.com/watch?v=y7ZeKSoeVAY

     

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  • Désirs

    Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)

    C’est moi la plus sévère
           Quand vient le soir
    La fille au cœur de verre
           Aux désirs noirs

    Désir de rendre un mâle
           À demi fou
    D’en faire ma vestale
           Ou mon toutou

    Désir de le soumettre
           À mes désirs
    De le voir se commettre
           Et en rosir

    Désir que son œil tremble
           Plein de frayeurs
    Quand nous serons ensemble
           Dans mon ailleurs

    Désir qu’il me désire
           En déité
    Qui brûlera de cire
           Sa nudité

    Désir d’être adorée
           Et prise enfin
    Reine de la soirée
           Aux âpres faims

    Désirs parfois limites
           Et inquiétants
    Mais qui pourtant m’excitent
           En me tentant

    Désirs tellement graves
           Tellement noirs
    Que j’en deviens l’esclave
           Quand vient le soir

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  • Le sac à l'aube

    Catégories : Décasyllabes (10), Pentasyllabes (5)

           Pétrin de tes hanches
    J’arraisonne un cul dont j’avais visé
           La raie aux nuits blanches
    Te perçant de cris pour te diviser
    À moi tes trésors si civilisés
           Je suis l’avalanche

           La raison n’est plus
    De mise en cette heure étranglée cette aube
           Où règnent les flux
    Fouille pille tue sous l’or de ta robe
    Et que tu te rendes à qui te dérobe
           Ça n’est pas exclu

           Pétrin de tes hanches
    Moiteur de nos clashs matin le dimanche

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  • Le problème de Pat

    Catégories : Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)

    Au faîte de nos galipettes
    Pat se détend si foutrement
    Que (Dieu m’enfile si je mens)
           Il pète

    Aussitôt c’est une infection
    Remugle de vomi de hyène
    Qui prompt nous désarçonne en pleine
           Action

    Ça doit venir de ce qu’il bouffe
    Ou d’un tuyau à l’intérieur
    Quoi qu’il en soit à contrecœur
           Il loufe

    Au plus palpitant du boum-boum
    Il se tord, balise et s’agite
    J’ai beau visser ferme sa bite
           Et poum !

    Que s’annoncent nos joies divines
    L’œil nerveux, l’air couci-couça
    En toussant il y va de sa
           Praline

    J’ai tenté de boucher le trou
    De fermer l’impasse à la caisse
    Au moyen d’un doigt dans les fesses
           J’t’en fous

    Chienne de vie ô triste époque
    Où même en nos moments heureux
    Les vents du vertige amoureux
           Nous poquent

    Mais je n’en veux guère à mon Pat
    Car il repart à l’accouplée
    Avec une ardeur décuplée
           Vivat !

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  • L’œil rivé

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Dans le matin précoce
    Je m’éveille en secret
    Pour voir rouler ta bosse

    Grimpant tous les degrés
    Ta chair enfle et se bande
    Ça devient du concret

    Que le diable me pende
    À l’entour de la tour
    Mes cheveux se répandent

    Je lui ferais la cour
    Si j’avais le courage
    Je lui ferais l’amour

    Vagues d’odeurs sauvages
    Et discrètes moiteurs
    Déjà je suis en nage

    Ce membre corrupteur
    M’enchante et me soulève
    La houle à l’intérieur

    Comme au-dedans d’un rêve
    Je le sens me farcir
    Ô doigt prends la relève !

    Comme il a su durcir !
    Sans même avoir conscience
    Il invite au plaisir

    Dans le matin silence
    Branlette à l’œil rivé
    Sur ta longue indécence

    Je jouis à en baver
    Toi depuis dix minutes
    En coin tu m’observais

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