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Pentasyllabes (5)

  • Corps à crédit

    Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

    Fais-moi mal daddy
    Fais-moi la totale
    Flétris mes pétales
    Dans tes jeux maudits

          Je saurai le prix de vivre
          En devenant ton toutou
          J’avale et je comprends tout
          Quand ton membre touche-à-tout
          M’arrache au pâlot des livres

    Fais-moi mal daddy
    Fais-moi minuscule
    Ébranle et bouscule
    Ce corps à crédit

          À heurter les fonds de l’être
          J’apprendrai à apprécier
          Le ciel de tes yeux acier
          Lorsque le fouet m’aura scié
          Le cul loin de la fenêtre

    Fais-moi mal daddy
    Rends-moi ce service
    Comble l’orifice
    De mes interdits

          Ô redécouvrir le monde
          Avec ce regard d’antan
          Quand tout était excitant
          Fais-moi remonter le temps
          À coups de désirs immondes

    Fais-moi mal daddy
    Pousser des hurlantes
    Fais-moi la mort lente
    Tous les mercredis

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  • La moule et l’oiseau

    Catégories : Décasyllabes (10), Fable, Pentasyllabes (5)

    Mimi la moule errait entre deux eaux,
    Quand la héla de là-haut un oiseau
    Dont jolis mots et paroles choisies
    Pleuvaient du bec, empreints de poésie :

    « Que tu me plais, belle bivalve, avec
    Ta chevelure hérissée de varech,
    Le satiné de ta chair frémissante,
    L’ocre moelleux de tes lèvres qui sentent
    Bon la marée, et tes frisants ourlets…
    Oh ! ne te ferme pas, non, montre-les !
    Ouvre plus grand ces pans de nacre noire
    Où je contemple à perdre la mémoire
    Ton être nu, ton corps invertébré,
    Si gracieux qu’il m’en faut célébrer
    Chaque détail ! Approche encor, mollusque,
    Et si je tâte un peu, va, ne t’offusque
    Pas pour autant !

                                — Bon, d’accord », dit Mimi,
    Qui était simple et avait plein d’amis.
    Elle monta, confiante, à la surface
    Pour exhiber mieux ses tendres crevasses.
    Le traître piaf se la farcit d’un coup
    De son long bec emmanché d’un long cou.

          Moralité :
    Méfiez-vous, fillette,
    Lorsqu’un empenné
    Vous conte fleurette :
    Il veut vous piner.

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  • Des gars profonds

    La motte en feu sous l’œil des motards
    Cave nue mal éclairée
    Et la nuit sans fard
    M’a violée

    Un vieux plaid sale et puant le chien
    Muscles dragons électriques
    Leur cran sur un sein
    Qui me pique

    J’ai hurlé dans le sang du chiffon
    Ce plaisir-là m’épouvante
    Plaie des gars profonds
    Plein la fente

    Mais chair vomie déchirée d’odeurs
    Ne fuit pas dans l’aube grise
    Reveut le bonheur
    D’être prise

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  • Dura sex, med lex

    Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

          Dur, dur à la peine
    T’as encor pris des cachets
    Le stylet que tu dégaines
    C’est pas du papier mâché

          Dur, dur à la tâche
    Plus tu te shootes aux poppers
    Plus mon corps fuite et s’attache
    À ta béquille perverse

          Dur, dur, ô tu dures !
    Je chante des mélopées
    Et tu me fous l’échaudure
    Avec ta pharmacopée

          Dura sex, med lex
    L’idole à dilatation
    Dresse un marteau de silex
    Dans ma grotte sous pression
    Aimons-nous sans concession
    À en crever les Durex

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  • Retour de bâton ?

    Catégories : Décasyllabes (10), Pentasyllabes (5)

    J’ai prêté la main à tant de branlettes
          Que le souvenir
    M’en poursuit, farouche, et, pour me punir,
          Me monte à la tête.

    Trop souvent je vois des doigts caressant
          Mon rivage intime,
    Qui frôlent, qui vont, qui viennent, qui liment,
          Me brûlant les sangs.

    Je les sens entrer, fendre mes muqueuses
          Et me les violer ;
    Mes miaulements ne font qu’accélérer
          Leur gigue moqueuse.

    Ô doigts de fantôme, à me masturber
          Vous me rendez folle !
    J’en perds appétit, sommeil et boussole :
          Vous me perturbez !

    Si jamais je me tapis sous la couette,
          C’est bien pis encor,
    Dix spectrales mains m’arrachant du corps
          De longs cris de mouette.

    J’ai prêté la main jadis, à tâtons,
          À tant de caresses
    Qu’aujourd’hui je jouis sans cesse et je stresse…
          Retour de bâton ?

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  • Oraison sexuelle

    Catégories : Décasyllabes (10), Pentasyllabes (5)

    Minette ô habile à m’ouvrir en deux
    Minette ubiquiste, en voiture, en ville
    Au creux des draps ou d’un bois hasardeux
    Trompe toujours là qui suce et m’enfile
          Minette ô habile !

    Minette ô amante au cœur sans pitié
    Dont le mufle m’éventre et me tourmente
    Qui remet cent fois l’aiguille au métier
    Glisse la navette, élargit la fente
          Minette ô amante !

    Minette ô buveuse happant les sirops
    Léchant l’écume et la vague mielleuse
    Hissant l’eau du puits jusqu’au désir haut
    Et dévorant l’omelette baveuse
          Minette ô buveuse !

    Minette ô cruelle appuyant sur les
    Plis de l’ineffable oraison sexuelle
    Dont tu épaissis sans fin les ourlets
    Avant d’errer à travers la ruelle
          Minette ô cruelle !

    Minette ô baliste, ô engin super
    Auquel pas une excitée ne résiste
    Machine fourbe à envoyer en l’air
    Qui sape et affouille, ébranle et insiste
          Minette ô baliste !

    Minette ô remède à tes propres maux
    De nos jours banals sublime intermède
    Guérir inventé par les animaux
    Minette dont le divin baume m’aide
          Minette ô remède !

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  • Rééducation sentimentale

    Catégories : Chanson, Pentasyllabes (5)

    Ce soir à la brune
    J’irai sans rancune
    Piner grand-maman
    Cette fleur sauvage
    Qui malgré son âge
    Mouille abondamment

          Je mettrai la liesse
          En ses vieilles fesses
          Et dans ses cheveux
          Des flocons de jute
          Car elle était pute
          En mil neuf cent deux

    C’est au crépuscule
    Que souvent j’encule
    Cette aïeule à cash
    Espérant en douce
    Qu’à trop de secousses
    Son cœur usé lâche

          Crevant pour la thune
          Sa rondelle brune
          Je songe à demain
          Mémé dans sa tombe
          Je ferai la bombe
          Du soir au matin

    Demain à l’aurore
    Je foutrai encore
    Son con tendrement
    Baiserai sa bouche
    Pour qu’elle me couche
    Sur son testament

          Dès lors riche à bloc
          Oubliant la vioque
          J’irai m’abreuver
          À ces minaudantes
          Juste adolescentes
          Qui me font rêver


    Sur l’air de « Éducation sentimentale » (Maxime Leforestier)
    Paroles de Jean-Pierre Kernoa

    https://www.youtube.com/watch?v=e3yTu7AFxnI

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  • La belle aux abois foutant

    Catégories : Pentasyllabes (5)

    À qui la queue fauve
    Le museau pressant
    Cette fois je sens
    Mon sang qui se sauve

    Ils sont au moins trois
    La langue pendue
    À mes étendues
    Mouillant mes détroits

    Je tremble et me terre
    Au mitan du lit
    Ils ont tout sali
    Me couvrant de terre

    Ô biche aux abois
    Ô traquée renarde
    Qu’on lèche et qu’on larde
    Hallali je bois

    Cent baves me trouvent
    Laie de sanglier
    Je veux oublier
    Ceux qui me réprouvent

    La maîtresse-chien
    Aimant qu’on la monte
    Geint et jouit de honte
    À leurs va-et-vient

    Des griffes lacèrent
    Ma croupe et mes flancs
    Des boyaux s’enflant
    Forcent ma tanière

    J’ai eu beau courir
    Nue et affolée
    Ils m’ont acculée
    Là sans coup férir

    Maîtresse faillie
    Nouvel animal
    Ignorant le mal
    Voulant la saillie

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  • Petit écureuil

    Catégories : Chanson, Pentasyllabes (5)

          Petit écureuil
          Viens sur mes genoux
          Que je voie ton œil
          Quand tu entres en nous

          Petit écureuil
          Toi qui fais le fou
          Je le sens ton œil
          Lorsque tu nous fous

    Je sens le panache
    Du gland polisson
    Qui fait cache-cache
    Dans nos calissons

          Petit écureuil etc.

    Je vois ton prépuce
    Qui frotte partout
    Et tes sauts de puce
    Nous piquent beaucoup

          Petit écureuil etc.

    Je sens tes noisettes
    Qui pour nous défier
    Mordent à la touchette
    Nos cons tuméfiés

          Petit écureuil etc.

    Plus haut dans les cimes
    Tu nous fais grimper
    Quand ravie ta lime
    Vient nous ramoner

          Petit écureuil
          Toi qui fais le fou
          Je le sens ton œil
          Lorsque tu nous fous

          Petit écureuil
          Ne fait plus le fou
          Il a fermé l’œil
          Et pleuré en nous

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  • En mode macro

    Catégories : Pentasyllabes (5)

    Séduite en visite
    Clartés déconstruites
    Nos corps dévêtus
    J’ai de tes vertus
    Une vue réduite

    Vouloir obstiné
    Désir effréné
    Voyons où ensuite
    En avant la fuite
    Va nous emmener

    Sous la mousse grise
    Frissonnante frise
    Chatouillons du nez
    La grume qui naît
    Et s’enfle indécise

    L’aile éparpillons
    Du doux papillon
    Et lapons l’exquise
    Eau-de-vie qu’on puise
    Rosée vermillon

    Enfonçons-nous toute
    Au pourpré des voûtes
    Suivons le sillon
    Patiente essayons
    D’ouvrir une route

    Tâtant leurs vertus
    Il faut dévêtus
    Qu’à la fin sans doute
    Nos deux corps se foutent
    Amie que veux-tu

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  • Dame Câline

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5)

    Vivait une dame Câline
    À la motte de beurre frais
    Se branlant souvent la praline
    Sans cesser pourtant d’engouffrer
    Ce qui l’enivrait
    Les vits vrais de vrais
    L’exquis salami
    De ses bons amis

    Elle épousa monsieur Crampette
    Dont le nœud coiffé d’un beau gland
    Mince et long comme une pipette
    Dégouttait ce fromage blanc
    Ce gloubiboulga
    Cet alcool de gars
    Ce savoureux miel
    Acide essentiel

    Leur fille, une belle gougnotte
    D’âme libre et de cul poupin
    Avait au fond de la culotte
    Un volcan pas pour les copains
    Elle aimait Elvire
    Aude et Déjanire
    Leur tendre abricot
    Au goût tabasco

    Le fluet prince Débandade
    Mollement lui faisait la cour
    Et reluquait en embuscade
    La gouine aux violentes amours
    Son petit oiseau
    Faisait quelques sauts
    Puis se rendormait
    Oisif à jamais

    Fou de rage il envoie sa troupe
    De soudards et de cornichons
    À l’assaut de toutes ces croupes
    Rebondies et ces beaux nichons
    Qu’elles soient violées
    Et roulées-boulées
    À coups de boutoirs
    Au sein du boudoir

    Mais voici que la fée Lesbosse
    Déboulant de l’aéroport
    Saute sur les reitres féroces
    Et illico les change en porcs
    On fit du boudin
    De tous ces gredins
    Et le prince aigri
    S’enfuit en Hongrie

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  • Comment dire ?

    Catégories : Pentasyllabes (5)

    Son membre là c’est…

    Un peu un lacet
    Lasso qui m’étrangle
    Ou filet à sangles
    C’est jamais assez

    Plutôt c’est la barre
    Où je dois sauter
    Me détricoter
    Rien ne se compare

    S’il entre en moi c’est…

    Tout s’est effacé
    Les mots et les phrases
    Mes idées s’écrasent
    Peux pas m’en passer

    Je saurais pas dire
    Comment il me prend
    Juste que c’est grand
    Et que je désire
    Son corps enfoncé
    Et que je chavire
    Quand il est là c’est…
    Quand il est là c’est…

    Non jamais assez

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  • Sans-culotte

    Catégories : Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5), Sonnet

          Jardin des torpeurs
    Frêle fontaine où l’on complote
    Palais des nocturnes bonheurs

          Langues de dévotes
    Poussant nos passés violacés
    Quitte à s’entr’arracher la motte
    D’autres pollens vont s’entasser

          Têtes de linotte
    Entrez mieux ça n’est pas assez
    Glissez doux bulletins de vote
    Et nos urnes les embrassez

          Bouches sans-culotte
    Ô levez-vous fauves odeurs
    Émeute au jardin des torpeurs

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  • Mise en perce

    Catégories : Pentasyllabes (5)

    Deux petites miss
    Quittent le chemin
    Et dans l’ombre pissent

    En posant la main
    Sur leur vulve nue
    Leur fleur de satin

    Ouvrant l’avenue
    Et piquant un fard
    À se voir fendues

    De leur nénuphar
    Perlent quelques gouttes
    D’ambigu nectar

    D’émotion sans doute
    L’une a un soupir
    Que sa sœur écoute

    Puis on voit jaillir
    De leurs cons l’averse
    Qui les fait bien rire

    Je suis mise en perce
    Murmure Manon
    La joie les traverse

    De gros champignons
    Éclaboussés luisent
    Tels des lumignons

    Le bois sous la brise
    Frissonne et répand
    Des senteurs exquises

    Si tu vas dedans
    Dit soudain Angèle
    J’en ferai autant

    Et nos deux pucelles
    Le souffle coupé
    Fouillent la margelle

    De leurs doigts trempés
    Creusant l’orifice
    Les pieds bien campés

    Deux petites miss
    La main dans la main
    Cherchant le chemin

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  • Exigeante

    Catégories : Pentasyllabes (5), Trisyllabes (3)

    Sautez-moi
    Vite dans vos bottes
    Tirez-moi
    De mon triste ennui
    Mettez-moi
    Des disques la nuit
    Prenez-moi
    Pas pour une idiote

    Couvrez-moi
    De fleurs, de parfums
    Montez-moi
    Plutôt des oranges
    Baisez-moi
    Le bout des phalanges
    Foutez-moi
    La paix à la fin !

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  • L’ombre de Sappho

    Catégories : Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5)

          Ta bouche mouillée
    Du con d’une autre je la veux
    Contre ma lèvre et mes cheveux
    Oh ! fais-moi chaude, barbouillée

          Ton pubis emprunt
    De suspectes sueurs il me faut
    Y lécher l’ombre de Sappho
    Au long des berges ourlées de brun

          Je te les dispute
    Ces embruns furtifs si lesbiens
    Garde-les-moi, garde-les bien
    Les traces de tes jeux de pute !

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  • Par le feu, la croix, le fer

    Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

          Marie-Madeleine
    Branle encor dans tes cheveux
    Odorants mon divin nœud
          Ah la coupe est pleine
    Ces cons-là veulent ma peau
    Me faire porter le chapeau

          Marie-Madeleine
    Mignonne oh viens me sucer
    Quand ils m’auront crucifié
          Ce s’rait une aubaine
    Sur ta bouche au goût de miel
    J’mont’rai bien plus vite au ciel

          Marie-Madeleine
    Toi seule a pitié de moi
    Toi seule m’ouvre tes bras
          Les autres ont la haine
    Des bites et du bénitier
    Ceinture à perpétuité

          Marie-Madeleine
    Ils pourront pas s’empêcher
    De sout’nir que t’as péché
          Quand ils se déchaînent
    Y a plus moyen d’enfiler
    Un cul sans s’faire engueuler

          Marie-Madeleine
    Pompez-vous donc le nougat !
    J’leur ai dit à mes p’tits gars
          Mais c’te mauvaise graine
    F’ra du monde un bel enfer
    Par le feu la croix le fer

          Marie-Madeleine
    Pleure pas chérie j’reviendrai
    Avant trois jours c’est juré
          Te réjouir la couenne
    En t’chamaillant l’clitoris
    Au nom du père et du fils

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  • Le gros lot

    Catégories : Jocelyn Witz, Pentasyllabes (5)

    Ouvrez donc la boîte
    Écartez la ouate
    Mon nom est Dolly
    N’est-ce pas joli ?
    Tiens ! me voici moite

    Je suis le présent
    Garni de rubans
    Nous pouvons défaire
    Les nœuds et par terre
    Prendre du bon temps

    Mon papier de soie
    Froissez-le de joie
    Puis dites comment
    Et à quel moment
    Vous voulez de moi

    Je suis le gros lot
    Le plus beau cadeau
    Très obéissante
    Moi je réenchante
    Votre libido

    Soyez pas timide
    Celui qui décide
    C’est vous rien que vous
    Et qu’aucun tabou
    Jamais ne vous bride

    Je suis toute nue
    Mes failles charnues
    Et tous mes appâts
    Ne vous seront pas
    Longtemps inconnus


    Écho de textes plus anciens autour du même thème :
    À Dolly pour la vie (poème)
    Pour une heure avec Leph (nouvelle de SF)
    Suzie trois orifices (conte farfelu)

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  • Quadrature du triangle amoureux

    Catégories : Pentasyllabes (5)

    Trois hommes le bol
    Que j’ai ! je suis dingue
    Sans toucher le sol
    Je vire et valdingue
    Dans des positions
    Des expositions
    Tellement obscènes
    Que j’en rougirais
    Si là en retrait
    Je lorgnais la scène

    Trois hommes pour moi
    Jérémy m’encule
    Stéphane je crois
    Me lèche et macule
    Mes cuisses de miel
    Mais où est Daniel ?
    Le voici qui m’offre
    Un gland tout fringant
    Ah ! mes trois brigands
    Mes pilleurs de coffre !

    Trois hommes je jouis
    À en rendre l’âme
    Balbutiant des « oui !... »
    Sur toute la gamme
    Sauf à téter l’un
    De ces trois malins
    Qui toujours permutent
    Varient les plaisirs
    Voulant cramoisir
    Leur accorte pute

    Trois hommes quel pied !
    Lorsque deux me baisent
    L’autre à nous épier
    Soufflant sur les braises
    Rallume son four
    Puis reprend son tour
    Et m’emplit le ventre
    Je verse un torrent
    De cris déchirants
    Au moment qu’il entre

    Trois hommes d’accord
    J’ai toute la place
    Et le diable au corps
    Plein d’idées salaces
    Serait-ce un faux pas ?
    Foutre ! il ne faut pas
    Se laisser abattre
    Trois mecs et le kif
    Sont mon objectif
    Mais... pourquoi pas quatre ?

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  • Bille en tête

    Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

    (Message personnel...)

          Monde inhabité,
    Boule de glace et de crotte,
          D’une orbite idiote
    Suis la vide éternité !

          Du plus haut comique,
    Ton goût de tourner en rond,
          Astre bas du front,
    Pantin de la mécanique

          Jaloux des Terriens,
    T’amène au ras des étoiles,
          Hélas ! qui dévoilent
    Ce dont tu étais fait : rien.

          Roule bille en tête,
    Gémis et perds tes cheveux
          En frôlant mon feu
    Par fidélité, comète !

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