Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Hexasyllabes (6)

  • Ariadne aux printemps délaissés

    Catégories : Décasyllabes (10), Hexasyllabes (6)

    Sur ton thyrse s’enroule efflorescence
          Mon tendre ventre ému
    Volutes veloutées à contre-sens
    Cuisses de pêche au charnu qui s’avance

    Mords à ce fruit déchirant le feuillage
          Et froisse entre tes doigts
    Mes printemps délaissés qui n’envisagent
    Qu’avaler dru ton vin blanc de mouillage

    Comme le sable accroît notre plaisir
          Comme ton cœur divin
    Brûle d’amour et m’ouvre à fleur de cuir
    Sur ton thyrse profond je vais jouir

    Lien permanent Imprimer 6 cums Pin it!
  • Cruelles passions

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Parfois, mon sub, conscient
    Du flou de mes pensées,
    Susurre à bon escient
    Une messe épicée
    De noires punitions —
    Ô croix de la passion !…

    Flagellant l’impudent
    De ma verge ferrée,
    Je souscris cependant
    Aux crasses suggérées —
    Sublime dévotion
    Aux feux de la passion !…

    Quoique monstre qui bat,
    Je me montre à l’écoute
    Du subvenant d’en bas
    Et comble goutte à goutte
    Les faims de soumission —
    Ruses de la passion !…

    Se croyant le plus fin,
    Souvent mon sub alterne
    Entre adorateur feint
    Et chien, l’oreille en berne,
    Quêtant mon attention
    D’un œil fou de passion…

    Mais qui sait suborner
    Doit craindre sa maîtresse :
    Goûtant les subs ornés
    De pourpre, je le dresse
    À la génuflexion —
    Ô cruelles passions !...

    Puis, en dépit des cris
    Doux de mon sub sonique,
    Comme il était écrit,
    Pour finir je le nique,
    Fendant — ô émotion ! —
    Son fruit de la passion…

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Le pied à l’étrier

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Fils de l’amie d’enfance
    Vous n’aviez que seize ans
    De longs cheveux luisants
    La crinière en vacances
    D’un poulain alezan

    D’abord vos yeux m’épièrent
    Par le trou du rideau
    J’apparaissais de dos
    Vêtue d’une guêpière
    Show chaud devant l’ado

    Je surpris dans la glace
    L’infime mouvement
    D’une main doucement
    Que vous baisiez sur place
    Ô monacal amant

    Me retournant sans hâte
    Lors je vous révélai
    Mon pubis emmêlé
    Les lèvres de ma chatte
    Et ma gorge de lait

    Puis j’écartai les cuisses
    Ainsi que le plus fin
    De mes ourlets afin
    Que votre appétit puisse
    S’en enivrer enfin

    Je ne l’ignorais guère
    Ce farouche désir
    Il me faisait plaisir
    Nos deux faims se liguèrent
    Au lieu de se choisir

    Vous eûtes le courage
    De quitter votre abri
    De tulle et je souris
    À votre air d’enfant sage
    Nos yeux s’étaient compris

    Ce soir-là nous vibrâmes
    Chacun de son côté
    Vous avez hoqueté
    Quand sous mes yeux de femme
    Votre pine a juté

    Incube aux cheveux d’ambre
    Et au vit affamé
    Quand la villa dormait
    Vous veniez dans ma chambre
    Pour apprendre à aimer

    Et au fil des semaines
    Je sus vous prendre en main
    Vous montrer le chemin
    Jusqu’au vaste domaine
    Des secrets féminins

    Bientôt tout à fait homme
    Vous me pénétriez
    Bien que n’osant crier
    Je vous ai mis en somme
    Le pied à l’étrier

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Monsieur Loyal

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    J’ai l’oreiller en berne
    L’œil et le nichon terne
    J’ai l’oreiller toundra
    L’hiver est dans mes draps
    J’ai l’oreiller si vide
    Que j’en ai mal au bide
    J’ai l’oreiller sans un
    Amant sans un cousin
    J’ai l’oreiller reproche
    Pleurant nos amis proches
    J’ai l’oreiller amer
    Plus salé que la mer
    J’ai l’oreiller bredouille
    Les mecs sont des andouilles

    Mais j’ai l’oreiller bleu
    Tel un œil d’amoureux
    J’ai l’oreiller complice
    Connaissant tous mes vices
    J’ai l’oreiller de lin
    Si ouaté si câlin
    Mon bel oreiller lance
    Sur ma plaie de silence
    Tous ses ourlets frôleurs
    Si doux dans mon malheur
    Qu’il m’en pousse des ailes
    J’ai l’oreiller fidèle
    Brossant tendre mes poils
    En bon Monsieur Loyal

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Complainte de la Dame du Lac

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Lancelot ! Lancelot !
    Quitte ta table ronde
    Et reviens-moi ! Les eaux
    Du lac sont si profondes…
    Qui polissait le fil
    Le soir à l’étouffée
    De ton mâle profil ?
    Souviens-toi de ta fée !

    Lancelot ! Lancelot !
    Ne suis-je pas la dame
    Dont la vue des lolos
    Te durcissait la lame ?
    Tu avais fait serment
    — Ô menterie fieffée ! —
    D’être fidèle amant…
    Souviens-toi de ta fée !

    Lancelot ! Lancelot !
    Laissant tomber la quête,
    Viens réchauffer mes os
    Au feu de ta quéquette !
    Il n’y a d’autre graal
    Ni le moindre trophée
    Que mon nu intégral :
    Souviens-toi de ta fée !

    Lancelot ! Lancelot !
    Dans mon étang je coule
    Tandis qu’à Camelot
    Tu es l’homme à la coule
    Pourfendant jour et nuit
    Dieu sait quelle empaffée…
    Oh ! t’ai-je jamais nui ?
    Souviens-toi de ta fée !

    Lancelot ! Lancelot !
    Quitte ta table ronde
    Et reviens-moi ! Les eaux
    Du lac sont si profondes…

    Lien permanent Imprimer 4 cums Pin it!
  • Dans mon clandé

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Les yeux bandés
          Seulement tu bandais
    Ta fausse nuit m’était propice
    Je me brûlais les orifices
    Sur ces membres dégingandés
    Que j’élimais de tous mes vices

    Dans ton désert
          Tu te donnais des airs
    Éperdus de beau saint ermite
    Sentant ramper d’affreux termites
    Un million de monstres de chair
    Léchant tes ultimes limites

    Les yeux bandés
          Tremblant tu demandais
    Grâce à l’invisible démone
    Succube amie de Perséphone
    Dont les lèvres nues t’attendaient
    Aux replis d’un vit qui frissonne

    Désir et peur
          Te secouaient la torpeur
    Des sages amours caressantes
    Tu haletais quand la descente
    Vers mes abîmes de moiteur
    Devenait par trop indécente

    Les yeux bandés
          Tendu tu entendais
    Murmurer la soie ténébreuse
    De nos poils et de nos muqueuses
    Et nous jouissions dans mon clandé
    Fleur obscure à la tige creuse

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Une roulure

    Catégories : Hexasyllabes (6), Terza rima

    Une volée d’orties
    Des genoux jusqu’aux seins
    C’est la peine impartie

    Brûlant comme un essaim
    Envenimé d’abeilles
    Je prierais tous les saints

    Mais chaque coup balaye
    Toute lucidité
    De ma gorge vermeille

    Et ce ventre excité
    Malgré moi me l’assure
    Je l’ai bien mérité

    Ne suis-je à l’emmanchure
    Maculée de plaisirs
    Affamée de luxure

    Impatiente à gésir
    Sous le bassin d’un homme
    Qui m’aura su choisir ?

    Une roulure en somme
    Une pomme où l’on mord
    Un fruit que l’on consomme

    Ah ! souffrir mille morts
    Par cette sœur fidèle
    Qui punit sans remords

    Cingle encore ô cisèle
    M’ayant liée au lit
    Fustige ta jumelle

    Sur ce sein trop joli
    Déchaîne l’amertume
    Des serments qui nous lient

    Mon amour se rallume
    Ta main inamortie
    M’en verse à plein volume

    Une volée d’orties
    Cent vingt coups au bas mot
    Sans la moindre amnistie

    Autant pour la chameau
    De larmes envolées
    Et de cris animaux

    Non ma chair affolée
    Qui pourtant se réjouit
    Ne l’avait pas volée

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Ombres et cruautés

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Nos rencontres secrètes
    Dans ton ventre mouillé
    Jamais de bredouille et
    Le couchant sur les crêtes

    Pense plus au tombeau
    Fuis la barque servile
    Que nos fibres s’enfilent
    Et chante le rhombe haut

    Nos lacs luisent la lune
    Proclamant ta beauté
    Ombres et cruautés
    Jetées de l’autre à l’une

    Dans la nuit nos antennes
    Se rencontrant sans mots
    Nos deux doigts dans l’anneau
    D’une même fontaine

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Tant à lui déjà

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)

    Il m’ouvre les genoux pour y bouter sa flamme
          Mais je brûle déjà
    Depuis que son œil bleu l’autre jour me jaugea
    Parmi tout un essaim de plus suprêmes femmes

    Il glisse un doigt trouvant mon ventre un peu étroit
          Je m’écarte au possible
    Ses phalanges vont loin presque au fond de la cible
    Le nombre de ses doigts s’enfle de deux ou trois

    Me désirant humide en abondance il crache
          Mais je coule pourtant
    Coule coule depuis qu’avant-hier en partant
    Il me souffla Bientôt à ces cons je t’arrache

    Il me renverse et dresse à ce point haut mes pieds
          Que mes joues en rougissent
    Puis fait jouer son vit sur le doux de mes cuisses
    Tout en ne cessant pas un instant de m’épier

    Enfin il me prend me pénètre me possède
          Moi tant à lui déjà
    Depuis qu’un certain soir mon regard se figea
    Tremblant comme une porte au moment qu’elle cède
          Sur sa bouche là qui m’obsède

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Du passé le moins proche

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Dans mes parois rupestres
    Tu gravas tant d’encoches
    Chaman ô homme-orchestre
    Du passé le moins proche !
    Reviens et me séquestre
    Te renfonçant fastoche !

    J’aimais comme on se poile
    Et que m’empapaoute
    Ta queue néandertale
    Plus velue qu’un mammouth
    Ou ta main pariétale
    Dessinant sous mes voûtes

    Je te taillais des plumes
    Afin d’orner ton crâne
    Au tout petit volume
    Quasiment quadrumane
    Si bien que nous conclûmes
    Ta fin en filigrane

    Quand nous vînmes sapiens
    Nous minus rachitiques
    Nous mous des badigoinces
    Presque paralytiques
    Il fallut qu’on t’évince
    Au paléolithique...

    Dans mes parois rupestres
    Tu gravas tant d’encoches
    Chaman ô homme-orchestre
    Du passé le moins proche !
    Refous ange terrestre
    L’anguille sous ma roche !

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Noir sur fond satiné

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Si bref le pilori
    Cuir de mon esclavage
    Que mon cul leur fleurit
    Plus haut que mon visage
    Large offert aux amants
    Comment faire autrement ?

    Un vieux cérémonial
    M’a soulignée de rouge
    Tel un violent signal
    Pour tout mâle en ce bouge
    J’ai force d’élément
    Comment faire autrement ?

    Ceux m’entrant dans le vif
    Je ne les vois qu’à peine
    Ils m’embrochent furtifs
    Tirant peu sur ma chaîne
    Parfois même en dormant
    Comment faire autrement ?

    On cingle au martinet
    Le chiffre de ma mère
    Noir sur fond satiné
    Et je répands d’amères
    Larmes sur le ciment
    Comment faire autrement ?

    Je suis la fille en creux
    La peau barrée de croûtes
    Nue dans le ténébreux
    Cellier du restoroute
    Ça n’est pas un roman
    Comment faire autrement ?

    À mes tétons aussi
    Pendent de lourdes masses
    Pendant qu’on me farcit
    Je les vois dans la glace
    Tout bleus se déformant
    Comment faire autrement ?

    Me distendant les reins
    Des chauffeurs me possèdent
    Et leur sexe ou leur main
    Perce et jamais ne cède
    À ce muscle infâmant
    Comment faire autrement ?

    Mais les cléments ne sont
    Pas ceux que je préfère
    J’éprouve le frisson
    Lorsqu’un urinifère
    Me remplit d’orpiment
    Comment faire autrement ?

    Au matin le valet
    Me caresse d’éponges
    Et je me laisse aller
    À d’impossibles songes
    Je l’aime infiniment
    Comment faire autrement ?

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Ça dure longtemps

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    En baissant ma culotte
    En posant le fessier
    Moment tant apprécié
    J’ai le cœur en compote

          Et mon ventre se tend
          Resserrant l’orifice
          Et ça dure longtemps

    Des pressions de la masse
    Aux lèvres du conduit
    Je suis folle je suis
    Avec moi face à face

          Et mon ventre se tend
          Resserrant l’orifice
          Et ça dure longtemps

    Cependant que transite
    Mon gros cadeau fécal
    J’imagine amical
    L’élan là d’une bite

          Et mon ventre se tend
          Resserrant l’orifice
          Et ça dure longtemps

    Je ne lâche mes prises
    Qu’après des va-et-vient
    Qui me font tant de bien
    Qu’on me jurerait prise

          Et mon ventre se tend
          Resserrant l’orifice
          Et ça dure longtemps

    Le plaisir se fait double
    Non ! dix fois plus grisant
    Lorsqu’un homme est présent
    Dont l’œil saisi se trouble

          Et mon ventre se tend
          Resserrant l’orifice
          Et ça dure longtemps

    Oh ! certes je m’effleure
    La fente avec passion
    Pendant l’opération
    Peu s’en faut que j’en pleure

          Et mon ventre se tend
          Resserrant l’orifice
          Et ça dure longtemps

    Oui je vais à la selle
    Le visage excité
    Puits de perversité
    Je compte parmi celles

          Dont le ventre se tend
          Resserrant l’orifice
          Qui chient le cœur battant

    Lien permanent Imprimer 2 cums Pin it!
  • Le sentir encor

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)

    Je t’arrache ta robe et bois à tes besoins
          Abreuve-moi vilaine
    Reverse un peu de ce dont ils te rendent pleine
    En plantant la baguette où ton corps se rejoint

    Jalouse moi ? ça non ! mais qu’au moins je profite
          De cette immense faim
    Qui te fait galoper pour le moindre parfum
    D’un mâle passant même si tu reviens vite

    Ô te baisser culotte et le sentir encor
          Lui qui à peine une heure
    Plus tôt te fendait là tiens ma langue l’effleure
    Léchant de lui la trace oubliée sur ton corps

    Repars ! retourne pour que cent autres te pinent
          Je les effacerai
    Je t’arrache ta robe et brûle à tes forêts
    Si volage et putain tu restes ma copine

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Et de bonne humeur !

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Se lever de bonheur
    Au torse d’un pineur
    Lourd de rêve et qui force
    Vos moindres conteneurs
    Éclatant les écorces

    Se coucher de bonheur
    Près d’un presque mineur
    Éperdu qui vous cherche
    Le bouton actionneur
    En vous tendant la perche

    Se lever de bonheur
    Contre un collectionneur
    Vous embrochant de face
    À la place d’honneur
    De son tableau de chasse

    Se coucher de bonheur
    Pour un foutu fouineur
    Furet de mœurs légères
    Ou petit ramoneur
    Venu sans sa bergère

    Se lever de bonheur
    Auprès d’un poinçonneur
    Des lilas et des roses
    Un effeuilleur de fleurs
    Qui vous flaire le chose

    Se coucher de bonheur
    Sous un beau suborneur
    Faisant de vous sa chienne
    Seigneur et grand veneur
    Être tout à fait sienne

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • La porte à côté

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Amour gloire et beauté ?
    J’ai presque tout raté
    Saboté l’existence
    Qui m’a jamais souri
    J’ai rien d’une houri
    Je sais la différence

    Amour gloire et beauté ?
    À la corde à sauter
    J’ai rêvé qu’on décolle
    Mais suis retombée bas
    Au diable les ébats
    Les débats les écoles

    Amour gloire et beauté ?
    Dans mes sabots crottés
    J’ai les orteils qui partent
    Tout n’importe comment
    Et mon unique amant
    M’a dit qu’essque t’es tarte !

    Amour gloire et beauté ?
    Sitôt le zob ôté
    J’ai chu à la poubelle
    Tant les gens sont méchants
    Prenant la clé des champs
    Mon mec s’est fait la belle

    Amour gloire et beauté ?
    C’est la porte à côté
    Celle aux femmes fameuses
    Corset sur un corps sain
    Moi j’ai des poils aux seins
    La vie quelle allumeuse !

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Les gars de la Navy

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Le canon s’est tu dans les plaines
    Et la fille à soldats se plaint
    Dès que son ventre n’est plus plein
           La pauvre a de la peine

    Que reviennent ces galopins
    Ces régiments de blanche épine
    Elle aimait leurs façons lapines
           Qui lui valaient son pain

    La guerre a fui c’est pas de veine
    Fini les fouteries le vin
    La belle se caresse en vain
           Et s’envoie des verveines

    Où sont les gars de la Navy
    Les kalachs les shakos l’évitent
    La fille à soldats ô maudite
           Se lustre le parvis

    Lien permanent Imprimer 4 cums Pin it!
  • Mes plus brûlants poèmes

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Quelque chose se tend
    Chez toi lisant mes textes
    Cherche pas de prétextes
    J’ai le verbe envoûtant

    Tu es venu me prendre
    Quelque morceau lascif
    Il te pousse un récif
    Un pal un scolopendre

    Fais glisser la souris
    Pour dérouler les stances
    Flattant ta bosse immense
    Manu militari

    Deux-trois lestes histoires
    De tendrons accouplés
    J’ai là tout ce qui plaît
    Au viril accessoire

    Jailli du pantalon
    Le voici qui se dresse
    Doucement rien ne presse
    Déroulons déroulons

    Que tes bourses bien dures
    Et ton désir puissant
    Fassent grimper le sang
    En haut de la mâture

    Récite-les mes vers
    La voix rauque l’haleine
    Oppressée la main pleine
    De faux départs pervers

    Brosse caresse étrille
    Tout est calme ce soir
    Seul éclat dans le noir
    L’écran où mes mots brillent

    Je perle des quatrains
    De giclées qui s’annoncent
    Tu perles de semonce
    Dans la main qui t’étreint

    Que l’instant s’éternise
    Où enculant tes doigts
    Tu vois nues devant toi
    Mes salopes soumises

    Et tu les crois piner
    Tant mes rimes corsaires
    Peu à peu te resserrent
    Leur étau satiné

    Et soudain dans un râle
    Tu ruines le clavier
    Quand ton gland tuméfié
    Crève en pluie de pétales

    T’en fais pas moi aussi
    Je me branle et je t’aime
    Mes plus brûlants poèmes
    Nous happent sans merci

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Un rêve d’odalisque

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Née au sein du sérail
    D’une mère inconnue
    Olfa n’a de travail
    Autre que d’être nue
    Mais l’envie s’insinue

    Téter le vieux sultan
    Chaque fois qu’il la mande
    S’offrir en exultant
    Luisant de lait d’amande
    Olfa rêve pourtant…

          Rêve d’infinis paysages
          Au-delà des murs du palais
          Elle en a entendu parler
          Elle y vivra de coquillages
          Se couchera le long des plages
          Sans plus de maître riche et laid

    Née au sein du sérail
    Uniquement vêtue
    De colliers de corail
    Olfa presque se tue
    D’une aiguille pointue

    Accourant le sultan
    Prie la mine effarée
    Ce tendron de vingt ans
    Qui est sa préférée
    Lors Olfa hésitant…

          Je veux d’infinis paysages
          Ramasser garçons et galets
          Loin des marbres de ce palais
          Passer le restant de mon âge
          À courir après les nuages
          Seigneur laissez-moi m’en aller

    Et au sein du sérail
    Le vieux maître décède
    Qu’importent les détails
    Le mal est sans remède
    Son neveu lui succède

    Il a des yeux saphir
    Un beau torse de cuivre
    Conçu pour s’y blottir
    Olfa se sent revivre
    Et ne veut plus partir

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Viril en la demeure

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Sais-tu m’entretenir
    Faire que la vie gicle
    Sais-tu m’entretenir
    À n’en jamais finir

    Sens-tu les soubresauts
    Marquant l’acmé du cycle
    Sens-tu les soubresauts
    Au bout de ton pinceau

    Débouche-moi l’alcool
    Qui souvent te redresse
    Débouche-moi l’alcool
    En me perçant le col

    À mon amour sans fond
    Puise un regain d’ivresse
    À mon amour sans fond
    Nos pensées se défont

    Oubliant de verser
    Viril en la demeure
    Oubliant de verser
    Tu deviens exercé

    Sais-tu m’entretenir
    Un plaisir dont je meure
    Sais-tu m’entretenir
    Jusqu’au dernier soupir

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Mon élément

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    T’as la gnaque quand tu niques
    Pinant comme un maniaque
    Ça tiraille et ça claque
    Quand c’te brut attirail
    Au gland supersonique
    M’emboutit et m’travaille

    T’es toujours sur la brèche
    Sec dur à la besogne
    T’as la gnaque t’as la pêche
    Tip top le beat ad hoc
    Et les électrochocs
    C’est mon con qui s’les cogne

    T’as l’feu au cul tu pines
    Comme on pique un cent mètres
    J’ai du mal à m’en r’mettre
    T’as l’amour véhément
    Mais tes fureurs lapines
    C’est pile mon élément

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!