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Ton pantoum dans mon haïku - Page 47

  • La plus pute

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Couche-toi là Marie
    J'ai payé le prix fort
    Pour me l'offrir ce corps
    Qui rince je parie
     
    Couche-toi sans pudeur
    Tu es une salope
    La plus pute d'Europe
    Si j'en crois la rumeur
     
    Laisse-moi que je tâte
    Tes nichons de brocart
    Ton beau ventre flambard
    Le dedans de ta chatte
     
    Donne-moi du plaisir
    Enseigne-moi tes vices
    Tu es à mon service
    Je suis le grand vizir
     
    Bien que femme pareille
    À toi — ô t'égaler !
    Il faut me dessaler
    Viens-t'en qu'on appareille
     
    Vers l'archipel maudit
    Démone de luxure
    Lèche mes épissures
    Bois ce que j'ai produit
     
    Versons l'eau de nos douves
    Au fond d'un jouir commun
    Et là jusqu'à demain
    Baisons comme des louves
     
    Touche-toi ! couche-toi !
    Pense au paquet de thune
    Que je claque pour une
    Nuit seule auprès de toi
     
    Couche-toi là Marie
    Et reste ainsi toujours
    Bête à plaisir d'amour
    Jamais ne te marie
     

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  • Le rabbin et la galopine

    Catégories : Jocelyn Witz, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Un soir de cuite un vieux rabbin
    Marchant droit dans un colombin
    En fit une meuf en maillot d'bain
           Drôle de turbin
     
    Sans attendre la galopine
    Pond des bambins et des bambines
    Fleurant l'anus et la praline
           Sacrée lapine
     
    Ça tourne vite à l'eau d'boudin
    Surtout pour la femme du rabbin
    Qui rejoindra les chérubins
           Si tout va bien
     
    Pour les autres aussi ça déraille
    Le rabbin se cherche des ouailles
    En pataugeant dans la mouscaille
           Vaille que vaille
     
     
     

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  • Les enfants de Bran

    Catégories : Jocelyn Witz

    Présences d'Esprits 110 Jocelyn Witz.jpg

     

    « Rabbi Chaïm n’avait pas dessoûlé depuis trois jours et rentrait chez lui en titubant lorsqu’il marcha dans cette énorme merde… »

    Ainsi débute la nouvelle « Les enfants de Bran » signée Jocelyn Witz (c'est-à-dire moi) et publiée dans le dernier numéro de la revue Présences d’Esprits.

    Pour connaître la suite des aventures fantasticomiques de mon rabbin alcoolo, il vous faudra débourser la somme non moins fantasticomique de... 6 € (pour le numéro passionnant de la revue), ou 20 € (pour l’abonnement annuel, soit quatre numéros). Vos finances ne s’en remettront pas de sitôt.

    Infos et commandes ici : https://presences-d-esprits.com/presences-desprits-n110/

     

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  • Margot, génie rural

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Quand l'Eugène y m'envahit
    (Ou bien son cousin Maurice)
    D'un seul coup l'sac à malices
    C'est comm' si que j'm'évanouis
    J'm'écrie oh c'te catastrophe !
    Et pis j'ponds une ou deux strophes
     
    Alors mes deux zigotos
    Pour sûr Margot t'as le génie
    Qu'y m'font (avec ironie)
    J'leur dis bah t'es pas marteau ?
    Moi j'retourne à mes corvées
    Faisiez gaff' chuis énervée
     
    Le gini ? Y f'rait beau voir !
    Pourquoi pas la varicelle ?
    J'crache un coup dans l'eau d'vaisselle
    Chuis point Madame d'Beauvoir
    C'est seul'ment que quand qu'on m'aime
    Y m'vient des genr's de pouèmes...
     

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  • L'amour est un péché véniel

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Soucieuse d'éduquer mes filles
    Je leur parle de l'avenir
    Du sexe fort de son menhir
    Je ne veux pas qu'on les bousille
    Et me les prenne pour finir
     
    J'effleure leur adolescence
    Qui n'a jamais connu le pis
    Du mâle en ce tendre repli
    Fleurant à plein nez l'innocence
    Et les doux relents du pipi
     
    Dix-sept ans de pure lumière
    À ce bel âge encore on peut
    Je crois leur éviter le pieu
    La croix l'effroyable carrière
    Aux genoux d'un époux odieux
     
    Délicate je les butine
    Leur inculquant le goût du miel
    Et du culte cérémoniel
    Dans le huis-clos de nos courtines
    L'amour est un péché véniel
     
    Seize ans de vivre dans la joie
    Ô mes douceurs mon œuvre d'art
    Si quelque sordide soudard
    S'avise à vous froisser la soie
    Des dents je lui tranche le dard !
     

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  • La cruelle

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Si je reviens ce soir, c'est pour lyncher l'engin
           Que vous m'avez montré naguère ;
    Je jouis de voir un mec qui dégoutte et qui geint
           En l'abreuvant de mots vulgaires.
     
    Devenez le joujou de mes désirs sournois
           Et quelquefois contre nature ;
    Si vous vous rebellez, je vous cingle les noix
           Avec le bout de ma ceinture.
     
    Le caleçon baissé, les poignets liés au dos,
           Veuillez sage me laisser faire
    Quelque morsure au moins, peut-être une sodo...
           Enfin, tout ce que je préfère.
     
    Je ne reviens ce soir que pour vous avilir,
           Vous traiter de façon cruelle ;
    Vous tremblerez longtemps à ce seul souvenir
           Et craindrez que je renouvelle
     
    Un beau jour ma démarche en vous téléphonant
           Pour resurgir dans votre vie,
    Mais, au tréfonds de vous, troublé et frissonnant,
           Vous en aurez pourtant envie.
     

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  • Ma baby doll

    Catégories : Octosyllabes (8)

    J'ai fait de lui une femelle
    Ça n'était pas très compliqué
    Ce mec minaudait et triquait
    Dès qu'on lui frôlait la rondelle
     
    Je le force à causer flûté
    À croiser papatte avec grâce
    Quant à ses couillons je les lace
    D'un joli ruban velouté
     
    J'ai fait de lui ma baby doll
    Que j'accoutre en putain sexy
    Puis sodomise sans merci
    Tout en resserrant le licol
     
    Elle est pas laide ma fatma
    Faux seins faux cils blonde perruque
    Je veux que ceux qui la reluquent
    En aient des raideurs dans le mât
     
    Car je la sors cette poupée
    Par les quartiers ignominieux
    Où cent poivrots suivent des yeux
    Sa démarche bien chaloupée
     
    Lorsqu'il se montre obéissant
    Je branle mon jouet et le prête
    À des gars qui lui font sa fête
    Il s'en réjouit c'est indécent
     
    Au fond mon soumis m'estomaque
    Né porteur du mauvais engin
    Un jour sans faute un chirurgien
    Devra lui trancher la barbaque
     

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  • Vers l'inconnue

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Dans le rêve de Vivien
    Une très belle inconnue
    Apparaît et lui dit Viens !
    Puis aussitôt se met nue
     
    Lui-même n'a plus d'habit
    Mais il s'en étonne à peine
    Puisqu'elle lèche son vit
    Avec une ardeur soudaine
     
    Elle revient chaque nuit
    L'aimer d'un amour sans phrase
    Et peu à peu l'introduit
    Dans les cercles de l'extase
     
    Où les gestes les plus fous
    Sont aussitôt légitimes
    Où au fil des rendez-vous
    Vivien plonge dans l'abîme
     
    Et sa vie se raccourcit
    Comme ses sommeils s'étirent
    Le soleil rampe obscurci
    Tout est flou tout se déchire
     
    Dans sa démence Vivien
    Baise une belle inconnue
    Terminé les va-et-vient
    Le songe se continue...
     

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  • Au plus profond

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Cédant à sa lame aquifère
    Ma pêche se fend en douceur
    C'est le moment que je préfère
     
    Moi qui suis sa petite sœur
    J'éprouvais en rêve à l'avance
    Sa vigueur de bateau pousseur
     
    Une fois tue sa réticence
    Je l'incite à me faire entrer
    Dans le vagin son puits de science
     
    Dont le velours un peu cintré
    Écarte au-dedans sans rudesse
    Tous les obstacles rencontrés
     
    Des mains je harponne ses fesses
    Pour l'attirer au plus profond
    De mon giron de jeune ogresse
     
    Depuis l'enfance nous avons
    Le goût des choses de la chair
    Et de l'amour à profusion
     
    C'est le moment que je préfère
    Lorsque me baise avec lenteur
    Le tendre nœud de mon grand frère
     

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  • Boléro sensuel

    Catégories : Ennéasyllabes (9)

    Nues toutes deux comme le démon
    Se suçotant l'une l'autre heureuses
    Elles remplissent leurs heures creuses
    De lents soupirs et de petits noms
     
    Nues toutes deux elles se proclament
    Dans la moiteur muette de leur peau
    Dans le fiévreux de leur souffle chaud
    Les plus libres de toutes les femmes
     
    Nues toutes deux elles ont maris
    Amants enfants mais quelle importance
    Plus rien ne compte que le silence
    Et le soyeux des draps de ce lit
     
    Nues toutes deux elles se pénètrent
    Obscurément de l'amour mutuel
    Rythmant leur doux boléro sensuel
    Nues toutes deux comme au jour de naître
     

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  • La défonce

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Niquer ne l'intéresse plus :
    La plupart du temps elle pionce
    Sur un monceau de détritus ;
    C'est la reine de la défonce.
     
    Je la sermonne : « Arrête un peu
    Ce jeu malsain, bébé ! Renonce !
    Revis ! Ressors ! Mais si, tu peux ! »
    Elle retourne à sa défonce.
     
    Ça me détruit quand je la vois
    Qui prend l'aiguille et se l'enfonce ;
    On s'aimait d'amour autrefois,
    Avant le temps de la défonce.
     
    Certains jours je la lèche encor...
    OK, c'est vrai, j'ai pas une once
    De sens moral, et puis son corps
    Est si brûlant dans la défonce !
     
    À ses yeux, niquer c'est néant ;
    Comme elle s'en fout, moi je fonce
    Et la fais jouir en me branlant ;
    Elle est mon shoot, ô ma défonce !
     

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  • Les belles charretières

    Catégories : Ennéasyllabes (9)

          À Élodie Petit
     
    Hardi petite ouvre ta culotte
    À mes désirs toujours renaissants
    Désirs de viol à mouille et à motte
    Désirs de miaulements indécents
     
    Hardi ensemble ma siphonnée
    Sus aux férocités des faux vits
    Dont l'enfilade siliconée
    Nous laissera les tuyaux ravis
     
    Hardi beau dard ô ma hard fuckeuse
    À coup de beurre et de gros mollards
    Vaselinons nos roses muqueuses
    Et nous foutons raide dans le lard
     
    Hardi hardi c'est l'heure excellente
    Où tour à tour avec des jurons
    De charretiers les essieux se plantent
    Au mitan de nos culs percherons
     
     
    « La langue bâtarde est le fruit névrosé de l'accouplement d'une langue littéraire ténue avec un langage de rue, un argot rural, une langue de trottoir.
    Elle râpe.
    Elle écorche.
    Sa poésie naît du trouble, du mélange, du choc.
    Elle n'a pas peur d'être dramatique, dramaqueen, lyrique dans ses larmes, élégiaque à l'amoure, saphique, mielleuse, ouvertement érotique, pornographique et gênante.
    Elle boit trop, elle féminise tout.
    Elle mouille sa culotte, elle trempe la tienne.
    Elle aime le cul, sale et direct. »
    ——— Élodie Petit, Fiévreuse plébéienne, Éditions du commun, 2022.
     

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  • Nuit et jour

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Nuit derrière et jour devant
    Quand mon cul cède le gland
    S'engouffre comme le vent
     
    Jour devant et nuit derrière
    Certes c'est pas la première
    Fois qu'on fout ma boutonnière
     
    Nuit s'avance et jour faiblit
    Le rythme étant établi
    Ça coulisse sans un pli
     
    Jour trop tard la nuit s'élance
    Au climax de notre danse
    Il faudra bouffer sa lance
     

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  • Fleur d'amour

    Catégories : Ennéasyllabes (9), Pentasyllabes (5)

    À fleur de cuir mon irrépressible
    Blanc derrière aïe tu l'as pris pour cible
           J'ai le cœur content
    À fleur de crin vive les fétiches
    Et les bouillants dont la main ne triche
           Pas en s'abattant
     
    À fleur de peau naissent les zébrures
    Une émotion monte à toute allure
           Une envie de toi
    À fleur de sexe on me batifole
    Mes propres cris vont me rendre folle
           Oh bâillonne-moi
     
    À fleur de nuit ce pommeau de verre
    Je me doutais qu'il allait te faire
           Bander jusqu'aux cieux
    À fleur de nerf quel génie façonne
    Tous ces joujoux changeant mon bonhomme
           En démon vicieux
     
    À fleur de coups j'ai connu le pire
    Regarde-moi partout je transpire
           Mon cul satiné
    S'ouvre pour toi à vif et sensible
    À fleur d'amour tu l'as pris pour cible
           D'un long martinet
     

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  • Tout d'un thon

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Crinière au vent, branchies furax
    De l'écume aux lèvres du sexe
    Tremblez beach boys ! voici la Nixe
    Nichons chromés comme un juke-box
    Nympho trempée, vouivre de luxe
    Qu'on dirait issue droit du Styx
     
    Jonas le baigneur au vit d'âne
    Trop lent rapport à sa bedaine
    Chez la Nixe à la hussard dîne
    Elle en a les ouïes qui bourdonnent
    Ça hurle au rut parmi les dunes
    Perturbant les aérodynes
     
    Oui mais l'œil glauque et pas dans l'axe
    La Nixe a tout d'un thon (ça vexe)
    En outre en nana née sous X
    L'amour elle y croit guère : intox !
    Bon pour les Castor et Pollux
    Le cœur de la Nixe est d'onyx
     

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  • La depravada (alternate version)

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    Moi, Maïté née Breux, la veuve au con seulet,
    Une ex-Miss Aquitaine, oh ! pas mal ramollie,
    Je me souviens de quand je les ensorcelais,
    Avant de me changer en grasse malpolie.
     
    En mes années de gloire, nue sous mon corselet,
    Je remuais Philippe et sa sœur Nathalie,
    Leur donnais rendez-vous sur les parkings-relais,
    Et tant pis si ma jupe en revenait salie.
     
    Mon cul aujourd'hui, rouge, a l'air d'un potiron
    Et les fait déguerpir : je baisouille à grand peine,
    Moi qui n'ai que d'un poil passé la cinquantaine.
     
    Si un type a du cœur, là, dans les environs,
    Au lieu de me racler la lyre à l'étouffée,
    Je veux lécher sa pine et m'en sentir truffée.
     

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  • La depravada

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    Je suis la butineuse accro au lance-lait,
    L'avide réclamant du chinois — bien polie —,
    Qui, un instant plus tôt, serviable, m'empalait,
    Cet amour de dessert, ma drogue, ma folie.
     
    Lorsqu'il gicle, inondant la nuit de mon palais,
    Plantant là la charnelle ô trop vite amollie,
    Moi, je cours au miroir avant que d'avaler
    Et contemple ma langue aux candeurs si jolies.
     
    Suis-je goinfre ou putain ? Lilith ou fin gourmet ?
    Mon con est rouge encor du baiser de la pine
    Et répand de violents effluves de cyprine,
     
    Que, déjà, jusqu'au fond du bec je me la mets,
    Modulant tour à tour, en attendant la pluie,
    De longs soupirs de sainte et des grognes de truie.
     
     
    Des centaines (!) d'autres poèmes inspirés d'El Desdichado ici : https://graner.name/nicolas/desdi/
     
     

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  • Seule

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Je ne suis qu'un fragment
    Du miroir que nous fûmes
    L'éclair blanc d'une écume
    Oubliée par l'amant
     
    Je ne suis qu'une mèche
    Mal mouchée et qui fume
    Peu d'étoiles s'allument
    La nuit s'annonce fraîche
     
    Ma caresse voudrait
    Que le brasier revienne
    Qu'il ronfle et se déchaîne
    Sur mon corps effondré
     
    Que la main de cet homme
    M'ouvre à nouveau les voies
    M'écarte et me dévoie
    Que je me perde en somme
     
    Redevienne la chair
    Vive au bout de sa bite
    Sang qui se précipite
    Bouche qui manque d'air
     
    Hors ça plus rien n'existe
    Que son dernier écho
    Froid relent d'un mégot
    Flottant à l'improviste
     
    Moi le pauvre fragment
    Du miroir que nous fûmes
    Je lèche encor l'écume
    Oubliée par l'amant
     

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  • Femme fatale

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Ne vous approchez pas car j'ai le con maudit
    Il vaudrait mieux, je crois, me voir guillotinée
    Le sort frappe toujours quand je me suis donnée
    Ah ! malheur à celui qui m'ôte mon body
     
    Faudra-t-il désormais qu'en solo je me brosse
    Sans qu'un homme jamais vienne me visiter ?
    D'où sort donc ce fléau, cette calamité
    Frappant mon orifice aux besoins si féroces ?
     
           Otto est fiché psychopathe
           Depuis qu'il m'a farci la chatte
     
           Jean-René fut retrouvé mort
           Après avoir joui de mon corps
     
           Adriano chopa la peste
           Il m'avait sautée à Trieste
     
           Un bus a fauché Léonard
           Juste au sortir de mon plumard
     
           Si Tom a la tuberculose
           Mon cul est là encore en cause
     
           Rien qu'une nuit à me piner
           Fit d'Alain un homme miné
     
           Mamadou a perdu la tête
           Deux jours après notre levrette
     
           Pierre et Paul tombèrent bien bas
           Au lendemain de nos ébats
     
           Michel qui m'a niquée dimanche
           A un cancer qui se déclenche
     
           L'avion de Jimi s'abîma
           Sitôt que ce gars-là m'aima
     
           Alexandre à présent déprime
           Alors qu'il m'encula en prime
     
           Zacharia se vit covidé
           Dès que nous eûmes coïté
     
           Hervé se brûla la cervelle
           Sa couille était pourtant si belle
     
           Didier mourut d'un infarctus
           Suite à un bref cunnilingus
     
           Théophile après notre baise
           Fila tout droit au Père-Lachaise
     
           On est sans nouvelles d'Yvan
           Qui lui m'enfila par devant
     
           Max se prend pour une éléphante
           Certes sa trompe était bluffante
     
           ...
     
           ...
     
           ...
     
           ...
     
           ...
     
           ...
     
           ...
     
           ...
     
           ...
     
    Chers lecteurs et -trices, j’ai laissé de la place pour vous permettre d’ajouter vos distiques... mais en bons octosyllabes, hein, sans quoi la malédiction s’abattra sur vous et vos organes reproducteurs !
     

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  • Redorer le vécu

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Dans les moments les plus tendus
    Nœuds ou revers de l'existence
    Sachons réclamer l'assistance
    D'une noix de beurre fondu
     
    En gommant le mal qui nous lance
    Elle redore le vécu
    Telle une recharge aux accus
    Un baume sur les coups de lance
     
    Ouvrons-nous donc aux maux du jour
    Sans se refuser le velours
    Lubrique de l'humble noisette
     
    Plus c'est gras plus fera risette
    La victime dans ce parcours
    Du combattant de la zizette
     

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