Des mots de vilains mots pour ma vieille jeunesse
Dites bite aussitôt je brais j’ai l’âme épaisse
      Et le ventre vite échauffant
Foutre suce encule oh j’ai la bave à la bouche
Un mot sale et déjà je ricane et me touche
      Vicieuse ainsi que les enfants
Du cru du cul du gras du chaud de l’explicite
Rien ne me plaît autant rien d’autre ne m’excite
      M’en priver serait cruauté
Des couilles je veux des couilles dans mon potage
Pinez les pinailleurs les imams du langage
      Qui nous voudraient le cru ôter
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Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)
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Croyez la ménagèreCatégories : Hexasyllabes (6)Godez-moi jusqu’à l’os 
 Brandissez de véloces
 De vibrants olisbos
 Et me les enconnez
 Percez de vers apodes
 Mon ventre à digicode
 Avant qu’il se corrode
 Vos vits je les connais
 Godez-moi je suis prête
 Bavante de la tête
 Aux lèvres de levrette
 Nul risque de bévue
 Godez-moi je suis grande
 Assez pour cette offrande
 Vos cylindres de viande
 Je les ai assez vus
 Godez-moi de plastique
 Aérodynamique
 De métal qui fornique
 D’or de verre ou de bois
 Croyez la ménagère
 Vos vils outils de chair
 Quoiqu’ils coûtent moins cher
 Ils ne font pas le poids
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Amor au zooCatégories : Jocelyn Witz Réveillons par les mots 
 Nos esprits animaux !12 poèmes drôlement zoophiles 
 (dont 4 inédits)https://www.atramenta.net/lire/amor-au-zoo/100947 ♥ 
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Mon cœur abjectCatégories : Octosyllabes (8)Il suffisait que tu parusses 
 Pour que rampante à tes orteils
 Et quelque honte que j’en eusse
 Je redevinsse enfant qui suce
 Ton ventre débouchée bouteille
 Perlant les lents laits de Vénus
 Que ton œil strict et dur errât
 Sur mes chairs nues mes chairs soumises
 Semblant dire Tu le paieras
 Pour que je me changeasse en rat
 En larve aux cruautés promise
 Et que mon cœur y adhérât
 Il suffisait que tu souhaitasses
 D’une obscène sévérité
 Me rappeler quelle est ma place
 Pour qu’aussitôt putain pétasse
 J’ouvrisse les fesses à tes
 Caprices et les implorasse
 D’un mot tu savais exiger
 Ce qu’il est choquant que j’écrive
 Car l’amour de toi me rongeait
 Écartant morale et dangers
 Un mot d’ordre une directive
 Et je devenais ton objet
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Un pro sinon rienCatégories : Heptasyllabes (7)Qu’un clinicien me dissèque ! 
 Que me tire un artilleur !
 Qu’un imam me croie sa Mecque !
 Que me découse un tailleur !
 Que me fouille un gars des douanes !
 Que m’asperge un beau pompier !
 Qu’un boucher goûte à ma couenne !
 Qu’un chausseur soit à mes pieds !
 Qu’un ex-sapeur me désape !
 Qu’un psy tète à mes deux seins !
 Que me palpe et lape un pape !
 Que m’éventre un assassin !
 Qu’un huissier de sa clé m’ouvre !
 Que me fore un tunnelier !
 Qu’un inventeur me découvre !
 Qu’un costaud me voie plier !
 Qu’un vieux fourreur me fourrage !
 Que me rudoient deux doyens !
 Qu’un soutier saoul me soulage
 De ces ruts qui sont les miens
 Dès que je suis au chômage !
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Sont-ils tous ainsi ?Catégories : Octosyllabes (8)Moi, m’habituer à être tuée, 
 Tout éventrée de par sa bite
 Épaisse et forçant la trouée ?
 Comment m’y faire, ô Aphrodite ?
 Vois ! la gloutonne avait les yeux
 Trop grand, la fente trop petite.
 Moi, me soumettre à cet essieu
 De fol acier qui m’écartèle ?
 Sont-ils tous ainsi les messieurs ?
 Je pleurniche et le supplie telle
 La truie d’envoyer la purée,
 J’oublie de quel nom l’on m’appelle.
 Dieux fous ! combien sait-il durer ?
 Qu’il dure et dure… ah ! qu’elle est dure…
 Je crois que je m’habituerai.
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Sous le henninCatégories : ChansonPleine, ma pleine 
 Encore une ou deux semaines
 À peine avant que perce ce rond giron
 Mais nos amours resurgiront
 Pleine, ma pleine
 Ce bébé, la belle aubaine
 T’enfle et confère à ta tournure épanouie
 Un lustre illuminant nos nuits
 Pleine, ma pleine
 Mienne amie de Mytilène
 Si je loue qui te rendit mûre à ce point
 Qu’à jamais il demeure au loin
 Pleine, ma pleine
 Écoute la cantilène
 D’une rêvant au rose de tes sillons
 Dès que nous nous déshabillons
 Pleine, ma pleine
 Ma Vénus en porcelaine
 Sens-tu mes doigts épris, mes doigts insolents
 Égaler le vit des galants
 Pleine, ma pleine
 Ta beauté m’ôte l’haleine
 Sans déranger ton heureux envahisseur
 Je te ferai jouir en douceur
 Pleine, ma pleine
 Nul époux ne nous réfrène
 Je suce le lait de tes longs mamelons
 Dans le stupre nous pédalons
 Pleine, ma pleine
 Ta chatte, ô ma châtelaine
 Lance à ma langue un appel ébouriffant
 Et tu vagis telle une enfant
 Vienne, ma pleine
 Au jour ton grain de pollen
 Fille ou garçon il vivra sous le hennin
 Nourri d’arcanes féminins
 Sur l’air de « Plaine, ma plaine »
 (Armand Mestral, paroles de l’immense Francis Blanche)
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Telle une filleCatégories : Heptasyllabes (7)Pour Alain 
 C’était un soir au milk-bar
 Mon ventre perdit l’haleine
 Quand jaillis du boulevard
 Aux yeux brillants de phalènes
 Ont déboulé deux loubards
 Lors mes membres se crispèrent
 Sur le drink je voulus fuir
 Mais voici qu’ils me repèrent
 Piaulaient leurs blousons de cuir
 L’un se tripotait la paire
 Salut baby tu nous r’mets
 Moi j’avalai ma salive
 L’autre paraissait camé
 Ô mon cœur à la dérive
 C’était celui que j’aimais
 Très vite le feu m’emporte
 J’aspire à des rocks barbares
 Vacillant sous bonne escorte
 On traversa le milk-bar
 Mon camé m’ouvrait la porte
 Cette nuit-là dans les ors
 Les soieries de mon hôtel
 Voyous épuisants trésors
 Vous m’avez pris tiré telle
 Une fille en jarretelles
 Et lopé jusqu’aux aurores
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Celle aux seins ballantCatégories : Octosyllabes (8)C’est dans la glace de l’armoire 
 Qu’à genoux le soir il me prend
 L’espace s’y ouvre plus grand
 Il me fait gémir en entrant
 Et ma pupille en devient noire
 Telle est sa frasque sa lubie
 M’aimer ainsi face à moi-même
 Voir comme ma joue vire au blême
 La buée dessinant des poèmes
 Autour de mes lèvres rubis
 Il nous pine et j’ai peine à croire
 Que mon jouir soit aussi brûlant
 Que l’autre celle aux seins ballant
 Qui se donne avec tant d’allant
 Là dans la glace de l’armoire
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À la guerre comme à la guerreCatégories : Jocelyn Witz N’écoutez pas les ragots ! En vérité, celui qu’on a surnommé Barbe-Bleue n’avait rien du psychopathe sanguinaire qui trucide des nanas comme on respire. C’était au contraire, sous ses dehors de soudard à bedaine, un garçon sensible et très épris. Presque un gentleman. À peine osa-t-il jouer un beau matin à sa jeune épouse un tour plein d’espièglerie. Et encore était-ce avec les meilleures intentions du monde. Doit-on lui jeter la pierre sous prétexte que les choses ont un peu mal tourné ? Non, oubliez la version délirante et calomnieuse au possible de ce con de Charles Perrault. Voici la véritable histoire de Barbe-Bleue (et de sa femme). https://www.atramenta.net/lire/a-la-guerre-comme-a-la-guerre/100885 ♥ 
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Aux profondes BrocéliandesCatégories : Heptasyllabes (7)J’aime les filles d’ailleurs 
 Leur regard bardé de khôl
 La lèvre au pli batailleur
 D’où leurs baisers dégringolent
 Les nanas venues de loin
 Qui dévoilent au hammam
 Un ventre sentant le foin
 Une chaude odeur de femme
 J’aime les filles d’ailleurs
 Dont les mains vous parlent vite
 Usant d’idiomes meilleurs
 Et pressés de néophytes
 Le miel jusqu’à leurs pieds nus
 Coule coule et les rend suaves
 Leurs seins corsent le menu
 D’un fruit noir comme la lave
 J’aime les filles d’ailleurs
 Aux profondes Brocéliandes
 Où vit avide et bâilleur
 Leur sexe aux rebords de viande
 Contre leur peau je deviens
 L’animale aux sueurs premières
 Reptile antédiluvien
 Créature à la charnière
 J’aime ces femmes d’ailleurs
 Aux spasmes si réussis
 Si passionnés et d’ailleurs
 J’aime leurs maris aussi
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Cendre les corps incandescentsCatégories : Octosyllabes (8)L’amour naissant l’amour blessant 
 Cirque toujours recommençant
 La résistance est inutile
 Il te saisit foudroie ton sang
 Cendre les corps incandescents
 Volent au vent où s’en vont-ils
 L’amour soulève ô l’amour crève
 Ton ventre innocent de nacre Ève
 Il te recrée te reconçoit
 T’emporte et te noie loin des grèves
 Que de ravage après la rave
 Vagin gisant rouge hors de soie
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Lueurs d’amourCatégories : Octosyllabes (8)La fuite sourd tant va la cruche 
 Allô qui est à l’appareil
 Silence mordant les oreilles
 Dans l’ombre des jalousies veille
 La vieille à l’estomac d’autruche
 Au cou des coupables se pend
 Une rumeur qui les emporte
 Loin d’elle On baise entre deux portes
 De blancs mensonges en cohortes
 Glissent partout leurs doigts rampants
 L’amant lui sème et n’en a cure
 Des copeaux de rêves gâchés
 Des aveux en papier mâché
 Des sentiments mal harnachés
 Qui voient s’emballer la voiture
 Garder le cap et l’appétit
 Tant pis si pissent l’eau les vases
 Aux larmes citoyens Ça jase
 Qui dit prises de bec de gaz
 Dit lueurs d’amour abêti
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Après ça tout avalerCatégories : Heptasyllabes (7), Tétradécasyllabes (14)Mon œil brille de luxure et de foutre mon visage 
 Quoiqu’affichant une moue aguichante d’enfant sage
 Ai-je assez bu de saké
 Béante ma bouche est pleine où ma langue gesticule
 Comme noyée dans un blanc lac de jus de testicules
 Les gars ont mis le paquet
 À genoux je m’offre pute en rut nue enfermée toute
 Entre trente hommes frottant leur pine afin qu’elle ajoute
 Sa gougoutte à ma becquée
 Les nanas font bande à part Une jalouse sanglote
 Mais je vois d’ici qu’elle a aussi mouillé sa culotte
 Y a de quoi s’estomaquer
 Je m’astique en douce car que voulez-vous ça m’excite
 D’être au centre d’une sarabande de raides bites
 Jouant à ne pas me niquer
 Mais le jeu s’achève et les burettes sont quasi sèches
 Après ça tout avaler Oh pourvu qu’ils se dépêchent
 Je commence à suffoquer
 On me tire le portrait en couleur On m’encourage
 Mon œil brille de luxure et de foutre mon visage
 C’est la soirée bukkake
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Garçons, l’addition !Catégories : Octosyllabes (8)Vite un vit ou je me recuite 
 Mon cul trime et fait les trois-huit
 Le temps est un cheval en fuite
 Le boule à zéro des ascètes
 À d’autres ! j’ai mes cinq-à-sept
 Mes doubles six et mes fixettes
 À couper les espoirs en deux
 Qu’a-t-on jamais retiré d’eux
 Le temps est un chemin merdeux
 Du vin ! venez divins cousins
 Me mettre en quatre au magasin
 Posant neuf vits j’en retiens un
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Sœur vagabondeCatégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)À Manon prise encore à se mouiller les doigts, 
 La mèr’ sup’ dit : « Quittez sur-le-champ notre toit !
 Cherchez de par le vaste monde
 Un but plus altruiste et qui plaise au bon Dieu,
 Sauvez des âmes en sauvant la vôtre. Adieu,
 Je vous nomme sœur vagabonde. »
 Après avoir versé les larmes de son corps,
 Manon imagina un challenge en accord
 Avec à la fois ces consignes
 Et son propre besoin de se faire enfiler :
 Ramener l’égaré, l’homosexuel dans les
 Honnêtes clous, la droite ligne.
 La novice, enfilant un habit de putain
 En place de la bure, en convainquit plus d’un
 Par ses arguments imparables ;
 Se bousculant au seuil de son appartement,
 Quelque mille invertis, tour à tour ses amants,
 Vinrent lui sauter sur le râble.
 Ce puissant sacrifice — il convient sans détour
 De l’avouer — ne pesa sur le monde pas lourd ;
 Sitôt niquée la jolie nonne
 (D’ailleurs, en général, par l’antre défendu),
 Les homos refoutaient d’autres hommes perdus,
 La laissant là comme une conne.
 La mèr’ sup’ au couvent reprit bientôt Manon,
 Craignant qu’elle se fît faire un enfant sinon,
 À tant se donner de la peine ;
 La branleuse, ravie de retrouver ses sœurs,
 Et partageuse, au fond, leur offrit ses douceurs :
 Elle était devenue lesbienne.
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Brève idylle au XXXIᵉ siècleCatégories : Jocelyn Witz Grâce au ralentisseur métabolique, Moon et son père enjambent les siècles, fuient à travers le temps, espérant échapper à la folie guerrière de leur époque. Trouveront-ils finalement une ère de paix ? Et, dans l’immédiat, un homme de l’an 3000 et quelques s’est-il réellement introduit dans leur abri anti-atomique ?... Première publication dans mon recueil de nouvelles intitulé Évolution(s), N’co éditions, 2021. Prix Bob Morane 2022. En lecture libre ici : 
 https://www.atramenta.net/lire/breve-idylle-au-xxxi7497-siecle/100773♥ 
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SurfaitCatégories : Hexasyllabes (6)On a beau changer d’homme 
 C’est plus le même effet
 Le chemin mène à Rome
 Et fade est le café
 Adieu contes de fées
 Je les choisis solides
 Endurants bien briefés
 Un arbre au bas du bide
 Mais le sexe est surfait
 Adieu contes de fées
 On a beau leur offrir
 De la fente à bouffer
 Certains ça les fait rire
 Ces foutus empaffés
 Adieu contes de fées
 J’ai essayé les filles
 Mais hélas c’est un fait
 D’un mec à la cheville
 Arrive une meuf et
 Adieu contes de fées
 On a beau changer d’homme
 Ouvrir grand le buffet
 Leur crier mets la gomme…
 Adieu contes de fées
 De mensonges truffés
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Véritable puitsCatégories : Pentasyllabes (5)Où faut-il que j’aille 
 Voyez comme il baille
 Mon petit pertuis
 Véritable faille
 On voit mes entrailles
 Véritable puits
 Il me rend frivole
 Se cherche une idole
 Le jour et la nuit
 Mais chacun rigole
 Et bien peu le violent
 Même on m’éconduit
 Où faut-il que j’aille
 Presque je défaille
 Des vouloirs de lui
 Je supplie je braille
 Tant il me travaille
 Véritable faille
 Véritable puits
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Un beau salopardCatégories : Octosyllabes (8)Virée mon mari m’a virée 
 Vous trouvez pas ça un peu raide
 Chers amis j’en appelle à l’aide
 En plus ma robe est déchirée
 Virée larguée mise au rancart
 Foutue dehors après pendant
 Trois ans m’avoir foutue dedans
 Vous parlez d’un beau salopard
 Bon d’accord OK pour les courses
 Et passer l’aspi j’étais nulle
 Tandis qu’il bosse au fond je bulle
 Mais j’excelle à vider les bourses
 Virée ou pas moi j’ai viré
 Tout l’argent sur un compte à part
 Je vais prendre un nouveau départ
 Ce con j’en ai rien à cirer
 Comme une merde il m’a virée
 Pour un peu j’en deviendrais folle
 Il faut que quelqu’un me console
 Venez tous on part en virée
 
