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Ton pantoum dans mon haïku - Page 42

  • Naturel habitat

    Catégories : Octosyllabes (8), Tétradécasyllabes (14)

    Ma niche écologique est tapie dessous ta ceinture
    C’est là que je prospère entre la hanche et le genou
          Là que s’éploient mes aventures
          Que vient ronronner mon minou
    Là que je te retrouve ou que seule je pense à nous

    Je suis un mammifère à sang chaud muni de muqueuses
    Qui se nourrit d’amour et du jus frais des voluptés
          Issu de nos flaques visqueuses
          Jamais à sec même en été
    Viens-t’en que l’on s’ébatte au sein des biodiversités

    Tout pelage dressé ô mes épidermes fleurissent
    Quand tu verses sur moi le soleil ocre de tes yeux
          Ma lionne ma prédatrice
          Aux sentiers fols et giboyeux
    Laissons parler le sang et l’acidité du milieu

    C’est pas ma faute à moi si j’ai besoin de toi je t’aime
    Je me voudrais pouponne en l’ourlet de ton placenta
          Toi mon tout mon écosystème
          Mon équilibre délicat
    L’absolue vérité de mon naturel habitat

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  • Des identités

    Catégories : Octosyllabes (8)

    A baise B incognito
    B se tape A en anonyme
    Iels s’en branlent le gland clito
    Des identités du ghetto
    Y a que l’amour qui les anime

    Qu’A turlute le con de B
    Et aussitôt B part en couille
    Puis s’écrie je vais t’entuber
    Par gués et détroits dérobés
    Et là c’est le douxce A qui mouille

    Rien à glander l’âge et le nom
    La société c’est morte branche
    A et B se torchent l’oignon
    Des CV puant le pognon
    Y a que le sexuel qui les branche

    Nos deux vécus enfin rejoints
    Ta corps est un violon ton chatte
    Bande et pine sa mise au poing
    Quel chienNe a jamais eu besoin
    D’exhiber de blanches papattes

    B nique A sans rien demander
    A boit saon B telle un vampire
    Pour le reste ô flics attendez
    Iels cherchent pas à s’amender
    Y a que le cul qui les inspire

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  • Plaisir buccal

    Catégories : Tridécasyllabes (13)

    À celle qui me tendit sa fente la première
    Je dédie ces quelques vers ce poème bancal
    Nous n’avions que peu de science en cet âge scolaire
    Mais nous sentions attirées par le troublant mystère
    D’un graffiti entrevu disant Plaisir buccal

    C’est peut-être s’embrasser émis-je rougissante
    Et baisant nos bouches nous eûmes un rire aigu
    Tapies au fond du jardin sous une vieille tente
    L’été nous brûlait le sang et sans être savantes
    Nous comprîmes que ce bécot n’était qu’un début

    Trop chaud dit ma camarade en retirant sa robe
    Boulotte et rose elle avait les seins presque formés
    Je dus en téter les bouts comme un œuf que l’on gobe
    Honteuse mais pas question qu’aucune se dérobe
    De la maison des voix lointaines nous parvenaient

    À mon tour je me dévêtis et donnai à Laure
    Mon nombril rempli de sueur à lécher gentiment
    Gâterie qu’encore aujourd’hui je l’avoue j’adore
    Mon amie se plaignit d’y trouver un goût de chlore
    Et de plus belle but à mon ventre frissonnant

    Puis feignant la bouderie et se voulant cruelle
    Elle désigna le lieu de suprême impudeur
    Désireuse de prouver que je n’étais pas celle
    Qui avait le moins de cran je m’étendis sur elle
    Et posai les lèvres sur ce fil et ces moiteurs

    Je ne sus que l’embrasser à l’abord indécise
    Nos souffles se confondaient lentement s’élevaient
    Je respirais son pipi multipliant les bises
    Enfin écartant les pans pour assurer ma prise
    Je dardai un bout de langue et nous avions trouvé

    Quelqu’un lança nos prénoms du haut de la terrasse
    Rhabillées nous courûmes déguster du gâteau
    J’en voulus peu préférant conserver à la place
    Les saveurs du con de Laure ô fuyantes hélas
    Mais je savais que nous le referions très bientôt

    Cette odelette est pour toi et pour ta bébé chatte
    Qui donna le coup d’envoi Laure à ma libido
    Nos cons ne sont désormais que de vieilles savates
    Mais je n’ai pas oublié la douceur écarlate
    De celle qui la première eut pour moi ce cadeau

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  • Guenipe planète

    Catégories : Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)

    Chu trop harcelée par mon boss
    I veut quasi tout l’temps que j’bosse
    Sauf que j’ai pas vraiment la bosse
          À ça
    J’préfère les doux moments qu’on dort
    Ou qu’en bikini on s’les dore
    En écoutant flûter l’condor
          Pasa

    Mon chef i file un trip chelou
    Où qu’i s’agit d’rafler des sous
    En les taxant à d’aut’ marlous
          Pas nets
    Chu tarabustée par ces types
    Le monde est plein d’robots bip bip
    J’ai pas ma place sur c’te guenipe
          Planète

    Rien à branler moi des talbins
    J’veux paresser dans l’eau du bain
    En caressant mon p’tit lapin
          Tout rose
    Mais l’encor mieux le rêve beatnik
    C’est quand en enl’vant nos tuniques
    Avec la belle Anna on s’nique
          Le chose

    Vrai chu concassée par ce boss
    Qui veut à l’infini que j’bosse
    J’y ai pourtant dit qu’j’ai pas la bosse
          À ça
    Passer sa life à turbiner
    S’faire houspiller turlupiner
    Je voyais pas l’mot tapiner
          Comme ça

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  • Lui le fétiche

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Si rubiconds que soient les glands
    J’aime encor mieux ma rouge fesse
    Lorsqu’elle a subi la caresse
    De crin du martinet cinglant

    Je jouis des coups à toute allure
    Que tu me prodigues brutal
    Mon cul rêvait du choc frontal
    De cette sauvage brûlure

    Ah je veux vous idolâtrer
    Toi le sorcier lui le fétiche
    De cuir dont tout mon corps s’entiche
    Toujours toujours vous me battrez

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  • Comme un piano crevé

    Catégories : Chanson, Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)

    Chanson punk
    Couplets jetés hors rythmique par une voix fragile, nerveuse, brisée
    Dissyllabes des refrains hurlés à pleins poumons
    Arrière-plan de synthés inquiétants où dérivent parfois des bouffées de piano désaccordé

     

    Jsuis submissive autant te ldire
    Balayée par tous les blizzards
    Grain dpollen fouetté au hasard
    Pour le meilleur ou pour le pire
    Jsuis pas maîtresse de mes désirs

          Anus !
          Baignoire !
          Gorgeon !
          Branlée !

    Jronge le présent en animal
    Toujours effarée dêtre au monde
    Jsuis qun oubli dla chair qui gronde
    À lintérieur le bien le mal
    Jveux pas savoir si cest normal

          Que mouille !
          Genoux !
          Suceuse !
          Soleil !

    Je prends aucune initiative
    Jexpérimente le devnir chien
    Ouverte à lenvie qui advient
    Je suivrai bien les directives
    Jme dissoudrai dans ta salive

          Nous trous !
          Plein fiste !
          Cest mort !
          À baise !

    Donn-moi des trucs à éprouver
    Nimporte du trash et du sordide
    Dévie ma vie régie décide
    Jressemble à un piano crevé
    Un dieu qaurait fini drêver

          Délire !
          Con trash !
          Jla bouffe !
          Givrer !

    Jsuis submissive hein rien qune faille
    Un cul des lèvres à ta dispo
    Un sextoy au cœur en lambeaux
    Dentrée jai fui le champ dbataille
    Autant qtu lsaches avant qon yaille

          Oui quoi !
          On elle !
          Ce jhappe !
          Fou aah !
          …

    Le refrain se poursuit ad libitum, les mots braillés ressemblant de plus en plus à des cris de bêtes, tandis que la musique elle-même se perd en rythmes sauvages et suites d’accords sans queue ni tête…

     

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  • Vous êtes-vous jamais demandé...

    Catégories : Jocelyn Witz

    — À quoi rêvent les patrons de PME gras et moustachus passé la cinquantaine ?

    — Ce qui nous pousse, tous autant que nous sommes, à blinder chaque semaine nos caddies d’un monceau de produits aussi inutiles que grotesques ?

    — De quelle manière se délassaient jadis les fiers chevaliers de l’Ordre du Temple après avoir chevauché tout le jour en direction de Jérusalem et allègrement concassé du Sarrasin jusqu’à le réduire en farine animale ?

    — Si nous saurions reconnaître une authentique déesse vivant secrètement parmi nous ?

    — À quoi ressemble la parade amoureuse des éléphants de mer ?

    — De quoi meurent au juste les quelque 7% de conscrits dont, selon la rumeur, l’Armée « tolère » chaque année la perte ?

    — Si la photocopie couleur recto-verso demeure possible en mode tri séquentiel avec agrafage ?

    La réponse à toutes ces questions (et bien d’autres encore) se trouve dans ma nouvelle nouvelle cochonne (et remplie de gayté) intitulée « Force de vente », en lecture libre, à un clic à peine de vos yeux ébahis : https://www.atramenta.net/lire/force-de-vente/92419.

    Bonne lecture !

    Jocelyn Witz - Force de vente.png

     

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  • La fille d’en face

    Catégories : Octosyllabes (8)

    (Sorte de remake du précédent poème...)

     

    Je baise celle du miroir
    Cette autre moi ronde et parfaite
    Toujours là quand je viens la voir
    Attendant que je la reflète

    Nos mains s’ouvrent en même temps
    Nos regards jamais ne s’esquivent
    Je suis soumise à bout portant
    À ses moindres initiatives

    On se redessine des seins
    D’argent sous nos doigts de lumière
    Nageant nues sous les fonds de tain
    Entre elle et moi pas de manières

    Nos lèvres aussi s’avouent sœurs
    Qui ensemble soudain se penchent
    Palots sans gestes annonceurs
    Plus violents que des avalanches

    J’aime ! oui c’était à prévoir
    Et je multiplie les serments
    À la fille dans le miroir
    Qui me ressemble tellement

     

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  • L’œil ami

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Il rôde dans ce miroir
    Un œil secret qui m’alpague
    Tel le brillant d’une bague
    Qui luirait seul dans le noir
    Moment tendu chaque soir

    Cette présence inconnue
    M’attire et m’effraie pourtant
    M’enfle un cœur tout palpitant
    Elle guette ma venue
    Elle attend que je sois nue

    Cherchant à la débusquer
    Mes mains palpent mon image
    Tendre épure oh sans dommage
    Car il ne faut rien brusquer
    L’œil pourrait s’en offusquer

    Preste il joue et se faufile
    Vif argent frôlant mes seins
    Préparant quelque larcin
    Toute fuite est inutile
    L’œil ami met dans le mille

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  • Sanglots cachés

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Des filles plein le cerveau craquantes et garces
    Moi je traîne mon deuil la vie est une farce

    Jambes de poil mouillé seins d’enflure œil rieur
    Cons ouverts jusqu’à l’os je pleure à l’intérieur

    Bouches me hurlant viens qu’on te baise et te suce
    Je les vois tout autour même dans l’autobus

    Foutez-moi la paix moi qui suis morte depuis
    Son départ ô leurs culs plus profonds que des puits

    Des filles plein la tête au cœur comme une croûte
    Je rampe tout le jour et ma chatte dégoutte

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  • Comme les autres

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Sous vos soutanes à surplis
    Je sais que vous avez le vôtre
    Un jour même je l’ai surpris
    C’était un nœud comme les autres

    M’agenouillant pour regarder
    Je le vis prendre altière allure
    Et le convaincre de darder
    Fut en somme une sinécure

    La langue en taquinant le bout
    Je me disais qu’au séminaire
    Il avait dû danser debout
    Dans maint et maint pieux derrière

    Il n’en gardait point la saveur
    Si goulûment que je suçasse
    Vous me preniez pour l’avaleur
    De sabre et je buvais la tasse

    Vanité tout est vanité
    Et cætera dit l’Ecclésiaste
    Ronchonnant dans l’éternité
    Mais vous étiez plus enthousiaste

    Ah Dieu ta bouche vaut cent culs
    Crachâtes-vous avec le reste
    Un compliment que je reçus
    En me léchant les doigts modeste

    Sous vos surplis sous vos soutanes
    Nul doute vous en avez un
    Un peu chaque jour je vous damne
    En vous grappillant les raisins

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  • Sous l’œil de Vénus

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Ô louve à m’allaiter tu vois mes envies s’ouvrent
          À des peut-être immensément
    Du marécage obscur montent des rêves fauves
          Où nos filles iront s’aimant

    À sucer le désir de tant d’années couillonnes
          De siècles brutaux et banals
    Je dresserai des Rome et d’ocre Babylone
          Dans ce désert de l’animal

    Nous remplirons de cris tous les jardins du sexe
          Du stupre on fera des autels
    Nous tes petits de lait dessinerons les fresques
          Roses d’iridescents bordels

    Allaite-moi le sang la bouche et rends-moi folle
          Déverse en moi le blanc venin
    Je bois aux infinis qu’une sombre aréole
          Floute au bronze des lendemains

    Ô louve louve oublie que je suis née femelle
          Mère et bourreau de Romulus
    Que ta langue lécheuse entre nos poils s’emmêle
          Sous l’œil caressant de Vénus

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  • Fruits attardés

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Elle et elle ensemble se voient
    Et leur cœur en est traversé
    D’éclairs révélant d’autres voies
    Loin des gris cendre du passé

    Elle et elle ensemble se disent
    Des secrets d’elles toujours sus
    Des riens de tremblantes bêtises
    Enfants sanglots bouts de tissus

    Elle et elle ensemble s’effleurent
    La main la jupe et le regard
    Sans entendre passer les heures
    Et s’apprivoisent sous le fard

    Elle et elle ensemble s’octroient
    Une semaine rien qu’à deux
    Et tout en devenant la proie
    Chacune est l’aigle à l’œil de feu

    Elle et elle ensemble succombent
    Aux crises de baisers mutuels
    Assourdissant comme des bombes
    Au-delà presque du sexuel

    Elle et elle ensemble se donnent
    L’une à l’autre ce que gardait
    Mûris au soleil de l’automne
    Leur ventre de fruits attardés

    Elle et elle ensemble se voient
    Unies jusqu’au bout du chemin
    Et leurs deux cœurs sereins rougeoient
    Quand elles se tiennent la main

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  • Devenir brute

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Vous qui prisez la prise à sec
    La rudesse âpre à la défonce
    La fouterie cul dans les ronces
    Je suis à vous soyez mon mec

    Si vous kiffez les dégommades
    Dont on revient le con à vif
    Plus sanguinolent qu’un rosbif
    Je vous accueille en camarade

    Pine câline ne vaut pas
    Une raclée à la ceinture
    Allez-y j’ai la fesse dure
    Et jouis plus fort si l’on me bat

    Vous qui bandez pour les soumises
    Vous qui raffolez des masos
    Alpaguez-moi par les naseaux
    De bon cœur je me victimise

    Je suis vôtre soyez mon mec
    Plaquez-moi chassez-moi ô brute
    Puis sifflez-moi telle la pute
    Et je me recouche aussi sec

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  • Toujours là

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Quand je marchais vers d’autres âges
    L’amour s’invita au bivouac
    Nos corps surpris dans le hamac
    Ta lèvre épousant mon visage

    Au ciel il pleuvait des morceaux
    D’étoile en guise d’éclairage
    Tes doigts déchiraient mon corsage
    Nos ventres saouls fuyaient à seaux

    Avec le frisson à demeure
    Nous avons chuchoté longtemps
    Des mots sans suite en se foutant
    De la nuit nues jusqu’à point d’heure

    Trois petits jours et puis voilà
    Tu avais repris ton voyage
    Mais ta lèvre sur mon visage
    Je la sens
                          Elle est toujours là

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  • Question pour un tartempion

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Je suis sa bête noire
    Négatif au miroir
    De son humanité
    Tapie dans son calcif
    Je suis le répulsif
    L’antre à déshabiter

    Larve d’ange ou succube
    Je chante entre les pubes
    De ses siècles d’ennui
    Née hurlante et païenne
    Je suis l’aube incertaine
    Tout au fond de son puits

    Je suis son alibi
    Son bouc et sa brebis
    Son monde du silence
    Je suis l’inenvoûtée
    Par le chaos shootée
    Au sein des sexy stances

    Oui je suis sa brûlure
    Je suis sa déchirure
    Aux rebords veloutés
    Je suis la seule à être
    Et toi rêve des prêtres
    Bêlant Papa... où t’es ?

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  • Maman a tant d’engins...

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Venez à moi les sodomites
    Vous les contempteurs du vagin
    Si le sort m’a privée de bite
    J’ai cependant d’autres engins

    Voici le fougueux Alexandre
    Treize bons pouces de latex
    Noir et rigide quoique tendre
    Le pape l’a mis à l’index

    Vladimir est plus court sur pattes
    Il ressemble à la station Mir
    Mais qu’il vous tâte la prostate
    Et l’on vous entendra gémir

    Cet autre ici c’est l’oncle Hercule
    On règle la vitesse ainsi
    Prenez garde s’il vous encule
    Vous ne pourrez plus être assis

    De ces joujoux j’en ai des foules
    À picots ou vibrant du dard
    Y en a vraiment pour tous les boules
    Pour distendre tous les pétards

    Approchez donc bougres à gaule
    En tenant lieu de vos amants
    Je vous foutrai à tour de rôle
    Et vous m’appellerez maman

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  • Histoire de la minette qui a mal tourné

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)

    Ah je bande un clito plus haut que ton phallus
    Quand tu me tiens au jus sur le bout de ta langue
          Et mon cri rauque plus
    Que celui des putains dans les bouges à Hong Kong

    Ce pointeau que tu dresses un jour j’enfilerai
    Dans ton cul de velours ô l’exquise branlette
          J’en rêve sans arrêt
    Tète encor durcis-le qu’il te prenne en levrette

    À te foutre mon dard si maigrelet soit-il
    Je te ferai chanter des psaumes assez drôles
          Mordre dans le coutil
    À te baiser d’amour en inversant les rôles

    Va minette minet mon futur enculé
    Je divague et me rends mais nous y sommes presque
          Je me change en mulet
    Te désire en jument hennissante et grotesque

    Mais quoi ! me retournant tu m’embroches aussitôt
    Ai-je éveillé en toi cette énergie brutale ?
          Je bande un long clito
    Que font pleurer tes coups de pine sans égale

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  • Vision du paradis

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    En vérité je vous le dis
    Et tant pis si cela dérange
    Un jour viendra en paradis
    Où nous foutrons le cul des anges
    Sur un lit de fleurs d’églantier
    J’en bave au blond du bénitier

          La vie est éternelle
          Quand nos sexes s’en mêlent

    J’ai vu ces choses en esprit
    Entendez-vous humains humaines
    Je me suis sentie le con pris
    Et du grand train que l’on y mène
    L’âme ensuiffée de jus vermeil
    Je fus tirée de mon sommeil

          Vienne l’ondée charnelle
          Des baises à la pelle

    Nul besoin de vivre à demi
    Chaste et rasant les murs du monde
    Bien à l’inverse il est permis
    De s’exercer foutant des bondes
    S’empalant sur le bout des pieux
    Lesquels en rendent gloire à Dieu

          L’amour a deux mamelles
          Et des fesses jumelles

    Les gens seuls ça n’existe pas
    En l’éden aperçu en rêve
    Chacun baise maman papa
    Mémé s’encule aussi sans trêve
    Je vous le dis en vérité
    Hier soir j’ai pas bu que du thé

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  • Le digicode je m’en souviens

    Catégories : Vers libres

    Je viens !
    Réserve-moi tes pétales intacts
    Une joie neuve et bien en chair

    Tu m’appelles je viens
    Je t’ai cueilli un long serpent de baisers
    Il rampera sur ta peau
    Rampera si vite que jamais tu ne pourras le rattraper
    Si lentement que le Temps lui-même cessera de nous battre aux tempes
    Et noiera son chagrin dans l’éternité

    Je viens
    Tu m’attendras plus lumineuse que la nuit
    Plus scintillante que l’hiver aux dents sales qui nous a éparpillées

    Oh oui putain je viens
    Ventre à terre me vautrer contre ton ventre
    Le digicode je m’en souviens
    Ta scandaleuse beauté je m’en souviens
    Mes doigts n’ont rien oublié

    De toutes mes pattes plus ou moins épilées
    De toute ma solitude à crever ma libido j’accours vers toi
    Je te ferai gémir crier mourir rêver
    Je te ferai tout
    Comme autrefois tu seras celle nonchalante que l’on butine et moi
    Moi
    Je serai la pluie d’orage qui te laissera rouge et trempée
    La griffe qui t’ouvrira comme un fruit

    Je viens
    Seule
    Si seule
    Bientôt seule avec toi Sarah
    Bientôt te pénétrant pour me fondre en toi
    Et disparaître
    M’ancrer sous ta peau quelque part
    Ne plus jamais refaire surface

    J’en viens à ne plus trop y croire
    Tu seras là ?
    Bien vrai ?
    Réserve-moi tous tes pétales
    Une joie neuve
    Le digicode je m’en souviens

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