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Trisyllabes (3)

  • Des gars profonds

    La motte en feu sous l’œil des motards
    Cave nue mal éclairée
    Et la nuit sans fard
    M’a violée

    Un vieux plaid sale et puant le chien
    Muscles dragons électriques
    Leur cran sur un sein
    Qui me pique

    J’ai hurlé dans le sang du chiffon
    Ce plaisir-là m’épouvante
    Plaie des gars profonds
    Plein la fente

    Mais chair vomie déchirée d’odeurs
    Ne fuit pas dans l’aube grise
    Reveut le bonheur
    D’être prise

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  • Je veux des mains sur mon cou

    Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)

    Mous ton sexe et notre amour
    Molles nos vies sans violence
    Je me vois percée de lances
          Nuit et jour

    Fuyant la baise étiolée
    Je veux des mains sur mon cou
    Être nue rouée de coups
          Puis violée

    Au cul les bonheurs bourgeois
    Et les miaulements timides
    Entre le feu et le vide
          Pas le choix

    Molles nos vies sans violence
    Mou ton amour mou ton nœud
    J’ai au ventre un blanc un creux
          Turbulence

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  • Parle au seuil

    Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)

    Mais la bouche joue sans fin

    Larme lente au bout de l’œil
    Qu’elle gomme avec la langue
    Et le membre acquiesce et tangue
    Se vautrant sur les écueils
          De ses lèvres

    Mais la bouche joue sans fin
    À courir un autre lièvre

    L’arme perle et parle au seuil
    Gonflée de son impatience
    Elle opine elle s’avance
    Larmoyant du bout de l’œil
          L’âme mièvre

    Mais la bouche joue sans fin
    À courir un autre lièvre
    À mordre et lécher le frein

    Lui s’englue dans le fauteuil
    Face à l’ouragan qui monte
    Lourd de sang rouge de honte
    Frissonnant comme un chevreuil
          Sur sa lèvre

    Mais la bouche joue sans fin
    À courir un autre lièvre
    À mordre et lécher le frein
    Oui la bouche met la fièvre

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  • Ils foutaient (plus d’)une fois…

    Catégories : Hexasyllabes (6), Trisyllabes (3)

    La belle au bois, gourmande,
    Préférant les sept nains,
    Boude le prince : il bande
          Dur en vain.

    Fou du chaperon rouge,
    Le loup s’est embusqué
    Pour se branler la gouge
          Au bosquet.

    Connaissez-vous Raiponce
    Aux poils de cul si longs
    Et costauds qu’ils enfoncent
          Le nylon ?

    Le petit Poucet jute
    Sa rosée du matin
    Pour retrouver, fut’-fute,
          Son chemin.

    Peau d’Âne, émue, s’enfile
    Le vit de l’animal,
    Et, quoique difficile,
          C’est pas mal…

    Hänsel, à sa frangine,
    À travers les barreaux,
    Fait tâter de sa pine
          Au sirop.

    Pudique, Blanche-Neige,
    Ferme son baldaquin
    Et nique un long cortège
          De coquins.

    Pompe la rude queue,
    Vaillant petit tailleur !
    Bois de la Barbe-Bleue
          Le meilleur !

    Cendrillon s’apitoie :
    « J’ai perdu mon soulier
    Lorsque vous, Mère l’Oie,
          M’enculiez. »

    Aux trois vœux de la fée,
    « Qu’le vieux m’baise encor plus ! »
    Crie la vieille, assoiffée
          De phallus.

    Ainsi finit ce conte
    Écrit pour un enfant
    Qui culbutait sans honte
          Les p’tits faons.

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  • Exigeante

    Catégories : Pentasyllabes (5), Trisyllabes (3)

    Sautez-moi
    Vite dans vos bottes
    Tirez-moi
    De mon triste ennui
    Mettez-moi
    Des disques la nuit
    Prenez-moi
    Pas pour une idiote

    Couvrez-moi
    De fleurs, de parfums
    Montez-moi
    Plutôt des oranges
    Baisez-moi
    Le bout des phalanges
    Foutez-moi
    La paix à la fin !

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  • Quelques conseils à un dragueur débutant

    Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)

    Air de java, accordéon, ambiance bal pop’…


          Les greluches
    T’en trouv’ras dans les baluches
    Des mille et pis des sensass
    Même si t’es pas plein aux as
          Mais les greluches
    Si jamais tu les épluches
    Il vaut mieux l’avoir d’acier
    C’est des fauves, des carnassiers

          Les greluches
    C’est pas plus futé qu’une cruche
    Ça sirote des menthes à l’eau
    En trouvant tout rigolo
          Mais les greluches
    Ça joue exprès les nunuches
    Pour t’attirer dans leur lit
    Et te r’tourner les glaouis

          Les greluches
    Ça bourdonne autant qu’une ruche
    Dès qu’t’en réunis deux-trois
    Des fois t’en perds ton sang-froid
          Pis les greluches
    Si au pieu t’as pas la bûche
    Avant le lend’main matin
    Toute la ville est au parfum

          Les greluches
    C’est sournois comme une autruche
    T’auras droit à leur coup de bec
    Assassin comme tous les mecs
          Mais les greluches
    Suffit qu’elles te gamahuchent
    Tu verras, tu pardonn’ras
    Tout c’que la belette voudra
    Et p’t-être même tu l’épous’ras
    Gaffe ! la route est s’mée d’embûches
    Mon pote avec les greluches

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  • Des bulles lactescentes

    Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)

    Ce gars, quoique mentulé,
          M’enculait
    Sans rien demander, d’office,
    D’un gros biberon de lait
           (Que c’est laid !)
    M’écartelant l’orifice.

    Ô être mal dégrossi,
          Force aussi
    — Criais-je — mon côté face ;
    D’un branle mieux réussi,
          Mes soucis,
    Traque-les et les efface !

    Las ! ne voulant rien savoir
          Que me voir
    Chier des bulles lactescentes,
    Il épongeait avec art,
          Au bavoir,
    Ce qui coulait sur ma fente.

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  • Jeux de friponnes

    Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)

    Aux bras nus de mon désir
          Si petite
          Si petite
    Aux bras nus de mon désir
    Dort la fille que j’invite

    À m’aimer quand vient le soir
          Elle et moi
          Moi et elle
    À m’aimer quand vient le soir
    Sur un grand lit de dentelles

    Elle dénoue ses rubans
          De soie rose
          De brodeuse
    Elle dénoue ses rubans
    Et me regarde boudeuse

    Je déverse des baisers
          Sur sa joue
          Ses oreilles
    Je déverse des baisers
    Sur ses lèvres sans pareilles

    C’est elle qui me dévêt
          Sans mot dire
          Sans sourire
    C’est elle qui me dévêt
    Et mille élans me déchirent

    Je la jette sur mon cœur
          Impatiente
          Trop ardente
    Je la jette sur mon cœur
    En lui caressant la fente

    Nos soupirs font un buisson
          Qui frissonne
          Qui bourgeonne
    Nos soupirs font un buisson
    Cachant nos jeux de friponnes

    En jouissant elle a des cris
          Hystériques !
          Magnifiques !
    En jouissant elle a des cris
    Pleins de syllabes magiques

    Rouges nous nous endormons
          En duplex
          Sans complexe
    Rouges nous nous endormons
    Dans la chaleur de nos sexes

    Et blottie contre mes seins
          Si petite
          Si petite
    Et blottie contre mes seins
    Vit ma joie, mon eau bénite 

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  • À nos amours postérieures

    Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)

    Dans le repli de ton cul,
          Je vécus
    Hier l'ivresse inédite
    De ficher enfin — ô choc ! —
          Mon estoc
    Dans la caverne interdite.
     
    Tu te débattis en vain,
          Mais je vins
    À bout de tes résistances
    Par des baisers, des mots doux
          Dans le cou,
    Et un doigt graissé de rance.
     
    Tu crias : « Arrête ! Non ! »,
          Puis mon nom,
    Mais, pour une fois, ma belle,
    Je n'eus pas de compassion ;
          La passion
    Se montre souvent cruelle.
     
    Tu avais beau câliner
          Ton minet,
    Une indicible souffrance
    T'arrachait des geignements
          Alarmants
    Qui décuplaient ma jouissance.
     
    Cependant, nulle rancœur
          Dans ton cœur
    Ne s'ancra, et tu exiges
    Que je malmène à nouveau
          Ton cuveau
    En y replongeant ma tige.
     
    Dans le repli de ton cul,
          J'ai vaincu
    La souillure qui t'écœure ;
    Ouvre encore, ouvre l'anus
          Un peu plus
    À nos amours postérieures !
     

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  • Mon plus ancien souvenir

    Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)

    Le cul bordé de quenouilles
          Je naquis
    Aimant qu'on me tripatouille
          Le gnocchi
    Père et oncles en extase
    Me reluquaient — moi, matoise
    Je leur ouvrais ma framboise
          Rikiki
     

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  • Requiem pour Blanche-Neige

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Trisyllabes (3)

    Pour un septuor de petits chanteurs (croix de bois facultative)
    Sur l'air de la Marseillaise
    Avec un doigt de pathos et pas mal d'alcool...

    Blanche-Neige est morte, ô mes frè-ères !
    Elle est tombée les pattes en l'air
          Sur le dos
    C'est d'avoir croqué une pomme
    L'avait pas l'habitude en somme (bis)
          Notre ado

    Je n'ai nulle honte à prétendre
    Qu'elle avait pour moi des mots tendres
          Et coquins
    Qui taillera dès lors nos flûtes
    Rêveusement dans le bois brut (bis)
          De sapin ?

    La sorcière a eu gain de cause
    Blanche n'aura jamais le chose
          Qui prend feu
    Oncques ne connaîtra les fièvres
    Du bourgeon et des roses lèvres (bis)
          C'est affreux

    Adieu nos projets de mariage
    Avec ce gus, cet enfant sage
          Fils de roi
    C'est préférable, au fond, le gosse
    Semblait pas trop avoir la bosse (bis)
          A l'endroit

    Je suis contre la boîte en verre
    Vous allez voir tous les pervers
          Rappliquer
    Pour reluquer notre biquette
    Certains pourraient même en levrette (bis)
          La niquer

    Hurlons, frangins, notre tristesse
    Et ne lui effleurons les fesses
          Qu'en passant
    Qui donc lui a troussé sa robe ?
    Restons encore un moment probes (bis)
          Et décents

     

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  • Ils verront la lumière

    Catégories : Chanson, Pentasyllabes (5), Trisyllabes (3)

    A fredonner dans le noir.
    Loin, très loin, pleure un accordéon...

    Pose un doigt
    Sur ma bouche
    Toi et moi
    On se couche
    L'air mouillé
    De ta douche
          Vient nous réveiller

    J'ai tes seins
    En partage
    Tes deux mains
    Pas très sages
    Font des leurs
    Nos visages
          Prennent des couleurs

    On se sent
    En avance
    Sur le temps
    Le silence
    Est-il d'or ?
    Je me lance
          Il pleut au dehors

    Ton genou
    Qui me frôle
    Que c'est doux !
    Ta corolle
    S'ouvre et toi
    Tu t'envoles
          O sentiers étroits !

    Ils verront
    La lumière
    Ils liront
    Nos paupières
    On sera
    Pas peu fières
          Tout nous trahira

    Oui la nuit
    Nous accueille
    Ton dos luit
    Une feuille
    J'y fauche un
    Millefeuilles
          De baisers mutins

    Pose un doigt
    Sur ma bouche
    Toi et moi
    On se couche
    Antres chauds
    Et farouches
          Au creux de nos peaux

     

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