Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Tétradécasyllabes (14)

  • Par-delà les embâcles du soir

            Viens tendrement t’asseoir
          Te blottir nu à mes genoux
        Quand nos deux peaux se tendront un miroir
      Un miroir de silence et de bleu cristal nous
    Nous reconnaîtrons par-delà les embâcles du soir
    Du puits de nos intimités trop longtemps clos de pierres
      Montera le fredon d’une chanson d’amants
        Et nos sangs frémiront comme une bière
          Je crois si tu viens dans le noir
            T’asseoir là tendrement

    Lien permanent Imprimer 4 cums Pin it!
  • Naturel habitat

    Catégories : Octosyllabes (8), Tétradécasyllabes (14)

    Ma niche écologique est tapie dessous ta ceinture
    C’est là que je prospère entre la hanche et le genou
          Là que s’éploient mes aventures
          Que vient ronronner mon minou
    Là que je te retrouve ou que seule je pense à nous

    Je suis un mammifère à sang chaud muni de muqueuses
    Qui se nourrit d’amour et du jus frais des voluptés
          Issu de nos flaques visqueuses
          Jamais à sec même en été
    Viens-t’en que l’on s’ébatte au sein des biodiversités

    Tout pelage dressé ô mes épidermes fleurissent
    Quand tu verses sur moi le soleil ocre de tes yeux
          Ma lionne ma prédatrice
          Aux sentiers fols et giboyeux
    Laissons parler le sang et l’acidité du milieu

    C’est pas ma faute à moi si j’ai besoin de toi je t’aime
    Je me voudrais pouponne en l’ourlet de ton placenta
          Toi mon tout mon écosystème
          Mon équilibre délicat
    L’absolue vérité de mon naturel habitat

    Lien permanent Imprimer 2 cums Pin it!
  • A toutes les autres passantes

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Tétradécasyllabes (14)

    Tranquillement, avec une guitare
    A la Brassens, bien sûr, même si c'est sans doute un brin trop court pour faire une chanson...

    Combien de berlingots trottinant pressés par les rues
          Que je ne caresserai pas !
    Combien de polissonnes — qui sait ? — sous la robe nues
          Où je ne mettrai pas le doigt !

    J'ai chanté à foison celles que j'aimai, les connues
          — Bibliquement, ça va de soi,
    Mais l'herbe est bien plus verte et les chatounes plus velues
          Hors l'ordinaire de mes draps.

    Adieu, mes coups foirés, virtuelles déjà caduques
          Qui ne levez pas le regard !
    Adieu, ô mes chéries ! De mon balcon je vous reluque
          En m'asticotant le bazar.

     

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • U

    Catégories : Octosyllabes (8), Tétradécasyllabes (14)

    Urine sueur et purée — ô la fluide humanité
    Partout sur la terre épandue océan triste et sale
           Dans l'univers dynamité
           Rien ne pourra ressusciter
    En attendant pour éponger le trop-plein moi j'avale

     

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!