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Dissyllabe (2)

  • Ma chevillette cherra

    Catégories : Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)

    Viens te vautrer dans ma gadoue ;
    C’est chaud, c’est salé, c’est soyeux,
          C’est doux…
    Viens ! Tu t’en mettras jusqu’aux yeux.

    Je te ferai supertriquer ;
    J’ai tout préparé, tout prévu,
          Briqué
    Tout ça nickel : du jamais vu.

    Tu pourras t’égarer le pif
    Sur ma plage blonde où toi, le
          Récif,
    Tu fais crépiter les étoiles.

    Viens m’avaler ! Que les murs fondent !
    Adieu les autres hommes, adieu !
          Le monde
    Se résume à ce lac pour deux.

    Tu pourras mordre à cœur les tendres
    Chairs d’amoureuse à ta portée,
          Et tendre
    Un majeur pour les écarter.

    De la langue tu pourras suivre
    Les cols buissonniers de ma faille,
          Mon cuivre,
    Mes ors… et déjà je défaille !

    De mes genoux tu forceras
    L’ouverture, et ma chevillette
          Cherra
    Sur ta gueule affamée de bête.

    Tu pourras savourer, ta bouche
    Autour d’un clito haletant,
          La douche
    Jaillie du tout début des temps.

    Tu pourras plonger (ça t’excite)
    Au profond, tandis que j’effleure
          Ta bite
    Rouge satin, ta grosse fleur.

    Tu pourras laper des rivières
    Moussues de jus, de suc, de mouille,
          De bière
    Tiède au goût de reins et de rouille.

    De mon ventre tu pourras faire
    Cet oiseau moite et affolé
          Qu’un fer
    A privé d’ailes pour voler.

    Tu pourras mettre enfin ta queue
    Dans ma gadoue, dans ce délire
          Aqueux,
    Afin d’y prendre ton plaisir.

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  • Mille contorsions

    Catégories : Chanson, Dissyllabe (2), Hexasyllabes (6)

    Ma chatte
    Me gratte
    Que j’aie envie ou non
    Il faut que je caresse
    Sans cesse
    Mon mont

    Ma chatte
    Colmate
    Son trou toujours béant
    De joujoux électriques
    Qui triquent
    Géant

    Ma chatte
    Est bath
    On lui ouvre les ouïes
    Et sous les coups de langue
    Je tangue
    Et jouis

    Ma chatte
    Est moite
    Et suinte tous les soirs
    Pour le cas où s’élance
    Immense
    Un dard

    Ma chatte
    M’épate
    Réclamant des mandrins
    Plus gros chaque semaine
    Je mène
    Bon train

    Ma chatte
    Si coite
    Attirant les messieurs
    Les trait comme des vaches
    Ça tache
    Le pieu

    Ma chatte
    S’éclate
    Ses mille contorsions
    Me font tourner la tête
    La chouette
    Passion

    Ma chatte
    Sans date
    De péremption foutra
    Encore une tapée
    D’épées
    Hourra !


    D’après « La cane de Jeanne » (Georges Brassens)
    https://www.youtube.com/watch?v=9GQHbEVzVaY

    À propos, j’ai réuni mes précédentes chansons détournées dans un petit recueil.

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  • Guenipe planète

    Catégories : Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)

    Chu trop harcelée par mon boss
    I veut quasi tout l’temps que j’bosse
    Sauf que j’ai pas vraiment la bosse
          À ça
    J’préfère les doux moments qu’on dort
    Ou qu’en bikini on s’les dore
    En écoutant flûter l’condor
          Pasa

    Mon chef i file un trip chelou
    Où qu’i s’agit d’rafler des sous
    En les taxant à d’aut’ marlous
          Pas nets
    Chu tarabustée par ces types
    Le monde est plein d’robots bip bip
    J’ai pas ma place sur c’te guenipe
          Planète

    Rien à branler moi des talbins
    J’veux paresser dans l’eau du bain
    En caressant mon p’tit lapin
          Tout rose
    Mais l’encor mieux le rêve beatnik
    C’est quand en enl’vant nos tuniques
    Avec la belle Anna on s’nique
          Le chose

    Vrai chu concassée par ce boss
    Qui veut à l’infini que j’bosse
    J’y ai pourtant dit qu’j’ai pas la bosse
          À ça
    Passer sa life à turbiner
    S’faire houspiller turlupiner
    Je voyais pas l’mot tapiner
          Comme ça

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  • Comme un piano crevé

    Catégories : Chanson, Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)

    Chanson punk
    Couplets jetés hors rythmique par une voix fragile, nerveuse, brisée
    Dissyllabes des refrains hurlés à pleins poumons
    Arrière-plan de synthés inquiétants où dérivent parfois des bouffées de piano désaccordé

     

    Jsuis submissive autant te ldire
    Balayée par tous les blizzards
    Grain dpollen fouetté au hasard
    Pour le meilleur ou pour le pire
    Jsuis pas maîtresse de mes désirs

          Anus !
          Baignoire !
          Gorgeon !
          Branlée !

    Jronge le présent en animal
    Toujours effarée dêtre au monde
    Jsuis qun oubli dla chair qui gronde
    À lintérieur le bien le mal
    Jveux pas savoir si cest normal

          Que mouille !
          Genoux !
          Suceuse !
          Soleil !

    Je prends aucune initiative
    Jexpérimente le devnir chien
    Ouverte à lenvie qui advient
    Je suivrai bien les directives
    Jme dissoudrai dans ta salive

          Nous trous !
          Plein fiste !
          Cest mort !
          À baise !

    Donn-moi des trucs à éprouver
    Nimporte du trash et du sordide
    Dévie ma vie régie décide
    Jressemble à un piano crevé
    Un dieu qaurait fini drêver

          Délire !
          Con trash !
          Jla bouffe !
          Givrer !

    Jsuis submissive hein rien qune faille
    Un cul des lèvres à ta dispo
    Un sextoy au cœur en lambeaux
    Dentrée jai fui le champ dbataille
    Autant qtu lsaches avant qon yaille

          Oui quoi !
          On elle !
          Ce jhappe !
          Fou aah !
          …

    Le refrain se poursuit ad libitum, les mots braillés ressemblant de plus en plus à des cris de bêtes, tandis que la musique elle-même se perd en rythmes sauvages et suites d’accords sans queue ni tête…

     

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  • Le problème de Pat

    Catégories : Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)

    Au faîte de nos galipettes
    Pat se détend si foutrement
    Que (Dieu m’enfile si je mens)
           Il pète

    Aussitôt c’est une infection
    Remugle de vomi de hyène
    Qui prompt nous désarçonne en pleine
           Action

    Ça doit venir de ce qu’il bouffe
    Ou d’un tuyau à l’intérieur
    Quoi qu’il en soit à contrecœur
           Il loufe

    Au plus palpitant du boum-boum
    Il se tord, balise et s’agite
    J’ai beau visser ferme sa bite
           Et poum !

    Que s’annoncent nos joies divines
    L’œil nerveux, l’air couci-couça
    En toussant il y va de sa
           Praline

    J’ai tenté de boucher le trou
    De fermer l’impasse à la caisse
    Au moyen d’un doigt dans les fesses
           J’t’en fous

    Chienne de vie ô triste époque
    Où même en nos moments heureux
    Les vents du vertige amoureux
           Nous poquent

    Mais je n’en veux guère à mon Pat
    Car il repart à l’accouplée
    Avec une ardeur décuplée
           Vivat !

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  • Amours contrariées

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Dissyllabe (2)

    Fille de l'air et de la langue, ô, défendue
                                                                 Fendue
    Ainsi qu'une autre, au demeurant, charmant décor
                                                                                 Des corps
    Même le vent voulait la voir, même les pierres
                                                                          L'épièrent
    Même les dieux : elle était cible à ses dépens
                                                                      Des Pan
     

    Tous, hagards, haletant, paupière enamourée
                                                                      Mouraient
    Pour une caresse, un regard, pour un bécot
                                                                    D'Echo
    Tous lui parlaient d'amour, tous la valorisaient
                                                                        Risée
    Du seul Narcisse qui prisait bien peu le con
                                                                     Le con !

     

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