Son sexe prit racine un jour
Je l’aurais bien chassé de force
En l’interdisant de séjour
Mais il est entré pour toujours
Poussant des rameaux, des écorces
La sève me monta dedans
Me remplit jusqu’à la ceinture
Suivant la trace ambrée d’Adam
J’ai crié, j’ai serré les dents
Et répudié les Écritures
Plus tard est venu le plaisir
Pampres, périanthes écarlates
Ô fleurs qu’il me fallait saisir
Pour les respirer à loisir
Avant que quelque fruit n’éclate
Les semaines passent, les mois
Les années, je suis devenue
De ce géant planté en moi
Lourd couvert si charmé d’émois
Le terreau et l’argile nue
Poussée de sève
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