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Tridécasyllabes (13)

  • Plaisir buccal

    Catégories : Tridécasyllabes (13)

    À celle qui me tendit sa fente la première
    Je dédie ces quelques vers ce poème bancal
    Nous n’avions que peu de science en cet âge scolaire
    Mais nous sentions attirées par le troublant mystère
    D’un graffiti entrevu disant Plaisir buccal

    C’est peut-être s’embrasser émis-je rougissante
    Et baisant nos bouches nous eûmes un rire aigu
    Tapies au fond du jardin sous une vieille tente
    L’été nous brûlait le sang et sans être savantes
    Nous comprîmes que ce bécot n’était qu’un début

    Trop chaud dit ma camarade en retirant sa robe
    Boulotte et rose elle avait les seins presque formés
    Je dus en téter les bouts comme un œuf que l’on gobe
    Honteuse mais pas question qu’aucune se dérobe
    De la maison des voix lointaines nous parvenaient

    À mon tour je me dévêtis et donnai à Laure
    Mon nombril rempli de sueur à lécher gentiment
    Gâterie qu’encore aujourd’hui je l’avoue j’adore
    Mon amie se plaignit d’y trouver un goût de chlore
    Et de plus belle but à mon ventre frissonnant

    Puis feignant la bouderie et se voulant cruelle
    Elle désigna le lieu de suprême impudeur
    Désireuse de prouver que je n’étais pas celle
    Qui avait le moins de cran je m’étendis sur elle
    Et posai les lèvres sur ce fil et ces moiteurs

    Je ne sus que l’embrasser à l’abord indécise
    Nos souffles se confondaient lentement s’élevaient
    Je respirais son pipi multipliant les bises
    Enfin écartant les pans pour assurer ma prise
    Je dardai un bout de langue et nous avions trouvé

    Quelqu’un lança nos prénoms du haut de la terrasse
    Rhabillées nous courûmes déguster du gâteau
    J’en voulus peu préférant conserver à la place
    Les saveurs du con de Laure ô fuyantes hélas
    Mais je savais que nous le referions très bientôt

    Cette odelette est pour toi et pour ta bébé chatte
    Qui donna le coup d’envoi Laure à ma libido
    Nos cons ne sont désormais que de vieilles savates
    Mais je n’ai pas oublié la douceur écarlate
    De celle qui la première eut pour moi ce cadeau

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