À chaque instant baiser tes lèvres assassines
Et lécher du regard ton œil inapaisé
Te refermer le con pour mieux le déniaiser
D’un doigt plein de doigté que tes moiteurs calcinent
À chaque instant baiser
À chaque heure te prendre un peu de ce soleil
Que tu détiens caché sous tes cheveux de cendre
Et qui te fait briller sans bruit et sans esclandre
Même à la nuit tombée aux portes du sommeil
À chaque heure te prendre
À perdre haleine jouir des jours et des semaines
Qu’il nous reste à ramper et vivre et s’éblouir
Avant que le futur s’en vienne nous enfouir
Dans son sac et sans haine aussitôt nous emmène
À perdre haleine jouir
À tout moment se foutre et de tout et du rien
Me gorger de toi tant que nos corps seront outres
À reluire aux éclats comme la peau des loutres
Qui fondent le silence en ébats aériens
À tout moment se foutre
Rien d’autre que nos culs entre soir et aurore
Enlaçant sans faiblir leurs deux feux invaincus
Aux cuivres encore verts ô brûlants seppukus
Blêmes et innocents où l’on entredévore
Rien d’autre que nos culs
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Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)
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À ta santé
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Respirer l’avide Léthé
Dans le brûle-parfum des filles
Le nez dedans pour y téter
L’éternité
Dans leur cul rose où le jus brille
Pousser la flamme au brasero
Calciner nos vieilles guenilles
À la vanille
Le reste du monde est zéro
Le reste du monde est foutaise
À l’heure de nos apéros
Plus de héros
Rendre les coups baise pour baise
Langue pour langue et déguster
L’humeur salée et le lait-fraise
Qui nous apaisent
Plonger là le nez tout l’été
Dans le brûle-parfum des filles
Ciboire où source le Léthé
À ta santé -
Étreintes imprévues
Catégories : Heptasyllabes (7)On les tire du sommeil
Pour les attirer à vue
Les tirant sous le soleil
Ô étreintes imprévues
Étirant leurs membres sains
Chacun cherche leur enfance
La presse pour à dessein
Lui soutirer ses silences
La civière est de brocart
Où l’on baise à l’étouffée
Aux fraises le grand écart
L’air à petites bouffées
On leur palpe à pleines dents
Le poil et les veines roses
À paresser là-dedans
On leur découvre les choses
On les force c’est certain
On devient plus mûr à force
L’inceste est ce fruit châtain
Que sans effort on écorce
Puis l’on se pare au réveil
Lentement on meurt à vue
Ô étreintes imprévues
Des tyrans sous le soleil -
La nuit a toujours tort
Catégories : Décasyllabes (10), Hexasyllabes (6)Que faire d’autre il pleut le jour approche
Viens-t’en me caresser
Ranime-moi au cœur au cœur glacé
Une anguille sous roche
Nous n’avons plus connu de signes noirs
Depuis bien des automnes
Je voudrais qu’à nouveau ma peau se donne
Ta main nue pour miroir
Hier j’étais la sphinge et le feuillage
Mort des élans anciens
Hier nos mensonges chacun le sien
Crachaient jusqu’aux nuages
Pourquoi ne pas s’offrir un autre éveil
Faute de vraie lumière
Caresse-moi va ne fais plus la fière
Simulons le soleil
Dans l’effort d’ébranler nos deux fatigues
La nuit a toujours tort
Je t’en supplie caresse-moi plus fort
À nous rompre les digues
Que faire d’autre il pleut sous l’astre gris
Il reste un peu de place
Pour nous aimer pour que le geste efface
Ce qui semblait écrit -
Plantée là
Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)1
Ne croyez pas que les types
Tombent tout rôtis
Dans mon lit quand je les bipe
Et sortent l’outil
Certains soirs mon charme dingue
Connaît le fiasco
Et c’est pas vraiment la bringue
Dans mon abricot
Je mouillais pour Jean-Marie
Depuis plus d’un mois
N’y tenant plus je le prie
De monter chez moi
Enjôleuse et élégante
Riant aux éclats
J’espérais qu’il me la plante
Il m’a plantée là
2
Parfois durant des semaines
Bouffant du chou blanc
Je vis comme une âme en peine
En manque de gland
Armando mon beau collègue
M’a tant fait rêver
Que je croyais voir son zguègue
Même à la TV
Je lui offre une orchidée
Garnie de clins d’yeux
J’étais vraiment décidée
À l’avoir au pieu
Il me dit la belle plante
Ah c’est vous Bella
J’espérais qu’il me la plante
Il m’a plantée là
3
J’ai chié plus d’une pendule
À courir les mecs
Tombant souvent incrédule
Sur de fameux becs
J’en pinçais pour un Antoine
Doux comme Jésus
Quant à son état de moine
D’où l’aurais-je su ?
Exquise sa gentillesse
Me rendait marteau
Pour le croiser à la messe
Je me levais tôt
M’invitant dans sa soupente
Je lui fis du plat
J’espérais qu’il me la plante
Il m’a plantée làD'après "Je suis un voyou" (Georges Brassens)
https://www.youtube.com/watch?v=prdS6mw9s40
https://www.youtube.com/watch?v=a8mMqItxvHw -
Ballade d'Ulla
Catégories : Ballade, Chanson, Octosyllabes (8)Tirée d’un vieux recueil de chansons moldaves sur lequel j’ai mis la main tout à fait fortuitement lors d’une mission d’intérim (rapidement interrompue pour cause d’état éthylique caractérisé) aux archives municipales de La Trimouille (Haute-Vienne). Je vous donne ma traduction pour ce qu’elle vaut. J’ai essayé de restituer l’atmosphère bucolique et la mélancolie de cette tendre complainte.
Pour la mélodie, on calquera sans difficulté la Ballade des dames du temps jadis de Villon, telle que Brassens la mit divinement en musique.
Au temps des tsars, au temps du knout,
Vivait une jeune fille entre
Le digne Danube et le Prout
Rieur que les poètes chantent ;
Jamais pucelle plus charmante
Que notre Ulla ne vécut là ;
Et, au surplus, fort accueillante,
Elle aimait tant qu’on l’enculât.
Tout le village s’affolait
De l’ample et solide charpente
De son boule, et plébiscitait
Son goût des amours violentes ;
Or, de sa vertu, la prudente
Eut le souci et spécula ;
Pourvu qu’on évitât sa fente,
Elle aimait tant qu’on l’enculât.
Au pinacle de son succès
— que la vie est parfois méchante ! —,
Un cruel boyard qui passait
Fit bientôt d’elle sa servante ;
L’ayant prise vingt fois ou trente
D’affilée, ce Caligula
L’abandonna toute sanglante…
Elle aimait tant qu’on l’enculât.
Adieu, poétesse de l’antre,
Fleur du pays de Dracula !
On l’ensevelit sur le ventre :
Elle aimait tant qu’on l’enculât.https://www.youtube.com/watch?v=6xOuUSv4ffI
https://www.youtube.com/watch?v=y7ZeKSoeVAY
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Désirs
Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)C’est moi la plus sévère
Quand vient le soir
La fille au cœur de verre
Aux désirs noirs
Désir de rendre un mâle
À demi fou
D’en faire ma vestale
Ou mon toutou
Désir de le soumettre
À mes désirs
De le voir se commettre
Et en rosir
Désir que son œil tremble
Plein de frayeurs
Quand nous serons ensemble
Dans mon ailleurs
Désir qu’il me désire
En déité
Qui brûlera de cire
Sa nudité
Désir d’être adorée
Et prise enfin
Reine de la soirée
Aux âpres faims
Désirs parfois limites
Et inquiétants
Mais qui pourtant m’excitent
En me tentant
Désirs tellement graves
Tellement noirs
Que j’en deviens l’esclave
Quand vient le soir -
Le sac à l'aube
Catégories : Décasyllabes (10), Pentasyllabes (5)Pétrin de tes hanches
J’arraisonne un cul dont j’avais visé
La raie aux nuits blanches
Te perçant de cris pour te diviser
À moi tes trésors si civilisés
Je suis l’avalanche
La raison n’est plus
De mise en cette heure étranglée cette aube
Où règnent les flux
Fouille pille tue sous l’or de ta robe
Et que tu te rendes à qui te dérobe
Ça n’est pas exclu
Pétrin de tes hanches
Moiteur de nos clashs matin le dimanche -
Le problème de Pat
Catégories : Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)Au faîte de nos galipettes
Pat se détend si foutrement
Que (Dieu m’enfile si je mens)
Il pète
Aussitôt c’est une infection
Remugle de vomi de hyène
Qui prompt nous désarçonne en pleine
Action
Ça doit venir de ce qu’il bouffe
Ou d’un tuyau à l’intérieur
Quoi qu’il en soit à contrecœur
Il loufe
Au plus palpitant du boum-boum
Il se tord, balise et s’agite
J’ai beau visser ferme sa bite
Et poum !
Que s’annoncent nos joies divines
L’œil nerveux, l’air couci-couça
En toussant il y va de sa
Praline
J’ai tenté de boucher le trou
De fermer l’impasse à la caisse
Au moyen d’un doigt dans les fesses
J’t’en fous
Chienne de vie ô triste époque
Où même en nos moments heureux
Les vents du vertige amoureux
Nous poquent
Mais je n’en veux guère à mon Pat
Car il repart à l’accouplée
Avec une ardeur décuplée
Vivat ! -
L’œil rivé
Catégories : Hexasyllabes (6)Dans le matin précoce
Je m’éveille en secret
Pour voir rouler ta bosse
Grimpant tous les degrés
Ta chair enfle et se bande
Ça devient du concret
Que le diable me pende
À l’entour de la tour
Mes cheveux se répandent
Je lui ferais la cour
Si j’avais le courage
Je lui ferais l’amour
Vagues d’odeurs sauvages
Et discrètes moiteurs
Déjà je suis en nage
Ce membre corrupteur
M’enchante et me soulève
La houle à l’intérieur
Comme au-dedans d’un rêve
Je le sens me farcir
Ô doigt prends la relève !
Comme il a su durcir !
Sans même avoir conscience
Il invite au plaisir
Dans le matin silence
Branlette à l’œil rivé
Sur ta longue indécence
Je jouis à en baver
Toi depuis dix minutes
En coin tu m’observais -
Le cœur calleux
Catégories : Octosyllabes (8)Petit matin de Babylone
Poussière aigre dans les cheveux
Et une autre putain s’étonne
De ce que le monde est plus vieux
Coucher de lune à Babylone
Le soleil déchire la nuit
Çà et là des appels résonnent
Comme échappés du fond d’un puits
Lasse est l’enfant sa peau frissonne
Ses yeux errent dans le miroir
Y cherchent-ils cette Madone
Qu’ils crurent parfois entrevoir
Lui disant va va et te donne
Aux pauvres privés de baiser
Ils t’aimeront tu seras bonne
Toi seule peux les apaiser
Reine des nuits de Babylone
Elle s’endort contre ses mains
Blottie auprès du téléphone
Qui la relie au genre humain
Songeant qu’on ne connaît personne
Tant qu’on n’a pas le cœur calleux
Et ses lèvres sourient dans le
Petit matin de Babylone -
Quelques mensonges contre la malédiction
Catégories : Hendécasyllabes (11), Heptasyllabes (7)De la poudre de mes os j’ai fait l’amour
Du temps qui se refermait une fenêtre
Ce jardin je l’ai bâti jour après jour
Pour qu’enfin tu y pénètres
Dans mon ventre ivre de toi plante un soleil
Dans ma bouche une langue ourlée de mensonges
Plus vrais que vrais où se rouleront vermeils
Tous les désirs qui me rongent
Quand nous ne serions que deux minables vers
Quand le ciel nous tomberait sur le visage
Jamais rien ne pourra empêcher nos chairs
D’accomplir leur mariage
Scintille le temps dans nos yeux tour à tour
La poudre de nos os durcit dans la baise
Se frottent l’un contre l’autre nos velours
Tout pétris de terre glaise -
Où la bête se couche
Catégories : Heptasyllabes (7), Octosyllabes (8)Mange qui te culbuta
La bite emmiellée de ta mouille
Pleine encore du jus des couilles
Suce-la bien et vide-la
Fourre-toi dans le gosier
Celle qui toujours te contente
Te fait jouir au con qu’elle plante
Ô pompe à t’en égosiller
Car c’est ici que veut jaillir
Le foutre au-delà de tes lèvres
C’est ici que la bête crève
Lorsqu’elle a fini de saillir
Avale ton bienfaiteur
Ce vit si prompt à l’enfilade
Laisse aller-venir sa balade
Sur ta langue puits de moiteur
Bouffe l’amoureux merlin
Qui auparavant t’a foutue
Si bellement ah tu le tues
On croit juter sur du vélin
Oui c’est ici que doit mourir
Toujours le foutre dans ta bouche
Ici que la bête se couche
Qui vous a tous deux fait courir -
Ballade de la joyeuse tronchée
Catégories : Ballade, Chanson, Octosyllabes (8)Qu’il soit pape ou bien militaire,
Chômeur, ouvrier, président,
Tout homme fait — pourquoi le taire ? —
M’aura rien qu’en me regardant.
Qu’il ajoute trois mots ardents,
Et aussitôt mes dessous jonchent
Le sol non pas par accident :
Vivat à celui qui me tronche !
Nul n’a besoin pour me séduire
De faire du rentre-dedans :
Je me livre au premier sourire
Affichant ses friandes dents.
Plutôt qu’un poète emmerdant,
Un soupirant qui fait la tronche,
J’aime mieux le taiseux bandant :
Vivat à celui qui me tronche !
La beauté est chose fugace ;
La vie, un jeu perdant-perdant.
Si, comme moi, ça vous agace,
Foutons-nous, soyons décadents !
Vivons de stupre, allons vidant
Vos couillons de leur fameux punch,
Et merde aux dieux de l’Occident !
Vivat à celui qui me tronche !
D’entre les instruments d’Adam,
Je révère ce vit qui bronche
Et se cabre et me fout dedans :
Vivat à celui qui me tronche ! -
Quand les fous s’affrontent
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Le désir durera longtemps
Toute l’histoire
Et nous aurons notre content
De délices tu peux me croire
Toujours je te ferai de l’œil
Et bouche humide
Te montrerai mon écureuil
Comme il sanglote et se sent vide
Toujours mes mains s’égareront
Dans ta culotte
À la recherche des marrons
Qu’en toute saison je tripote
Toujours je poserai le blanc
De mes canines
Sur tes mamelons sur ton gland
Afin que son luisant culmine
Toujours j’écouterai tes vœux
Et tes fantasmes
Accomplissant ce que tu veux
Et te donnant de beaux orgasmes
Toujours je serai le trottin
Auquel tu rêves
Dominatrice un peu putain
Pucelle ou princesse de Clèves
Toujours je jouerai sur ta peau
Des symphonies
Où l’on entendra le pipeau
S’égosiller à l’agonie
Toujours je serai sous le drap
La pire louve
Et toujours toujours tu voudras
Malgré tout que je te le prouve
Toujours tu auras beau tirer
Toutes mes cibles
Sans cesse je m’ingénierai
À te livrer les plus sensibles
Toujours je lècherai tes sucs
Même ta pisse
Tu vois je connais tous les trucs
Et m’en sers au moment propice
Oui le désir durera tant
Qu’au bout du compte
Nous aurons vécu nous foutant
Quand les fous et les cons s’affrontent -
L'antienne
Catégories : Alexandrins (12 pieds), SonnetQuand tu m’auras fait perdre et l’espace et le temps
Et mon nom ma raison quand tu m’auras soumise
Aux rythmes de ta queue enfouie sous ma chemise
Rongeant mes chairs à vif tout en les écartant
Quand tu m’auras foutue éperdue et démise
Du moindre souvenir et quand sorcier Satan
Tu me feras brailler des brames éclatants
Éprouver des extases à nulle autre permises
Quand tu m’auras poussée au bord de l’infini
Fiché encore en moi dur lent bougeant à peine
Me rendant presque folle et assurément chienne
Puis quand tu auras joint ta jouissance à la mienne
Tu réclameras sec un autre martini
Je connais bien l’antienne -
Pas de quartier
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Je suis à moi-même une amante
Sans vergogne ni sans pitié
Mes doigts ne font pas de quartier
Ils me tourmentent
Je me viole et m’entends crier
Car seule à seule avec ma fente
J’aime par-dessus tout méchante
La rudoyer
La cingler de coups de ceinture
Comptant quelquefois jusqu’à cent
Je jouis de voir couler le sang
Des écorchures
M’enfoncer des godes puissants
Qui me mettent à la torture
Les retourner dans la blessure
En gémissant
Laisser perler d’ardentes gouttes
Sur mon si délicat clito
Où la cire forme bientôt
Comme une croûte
Mordre de pinces et de crocs
D’acier mes lèvres en déroute
Pendant qu’en même temps me foutent
Deux beaux vibros
Oui je m’adonne à des souffrances
Dont beaucoup semblent s’étonner
Mais nul homme ne m’a donné
Tant de jouissance -
Monde intérieur
Catégories : Octosyllabes (8)Pauvre trou tourné vers l’ailleurs
Qui jamais ne trouva pointure
Aux passe-partout les meilleurs
Tu résistais carne serrure
Il fallait sauter la clôture
Aux passe-partout les meilleurs
Tu n’offrais que langue de chatte
L’orbe de ton monde intérieur
Puits de miroirs aux lueurs mates
Résonnait de cris écarlates
L’orbe de ton monde intérieur
Refusant toujours de paraître
Tombe délaissée des pilleurs
Pauvre trou tourné vers l’ailleurs
Opacité resta sans maître -
Une petite fille modèle
Catégories : Octosyllabes (8)Je suce en tout bien tout honneur
Les bonbons du Père Urmahlang
Les sentir fondre sur ma langue
Fait mes régals et mon bonheur
Je raffole je le confesse
Du miel de Madame Ozantier
J’en mangerais des pots entiers
Sauf que je prends tout sur les fesses
On m’offre souvent des douceurs
Tant je suis aimable et gentille
Quelle bonne petite fille
S’extasient ma mère et ma sœur
Maman me fait goûter sa fraise
Et Vanessa son calisson
Parfois j’ai droit même au chausson
Succulent de tante Thérèse
Le seul qui ne me donne rien
C’est papa mais quoi qu’on en dise
S’il est avare en friandise
En revanche il me baise bien -
Dans ma chair
Catégories : Ennéasyllabes (9), Hexasyllabes (6)Reste en moi pour toujours
Dans mon sang dans mon ventre immobile
Tout clapotant nos fluides d’amour
L’un dans l’autre épuisés heureux lourds
Reste en moi le temps file
Nous ferions des cailloux épatants
T’en va pas ne fais pas l’imbécile
Elle attendra la putain de ville
Reste en moi j’aime autant
Que jamais nos membres ne défassent
Ce verrou cet ensemble mutant
Cette Iseult avalant son Tristan
Reste ancré dans la place
Englouti comme au sein d’une mer
Dérivant comme une algue molasse
Disparu perdu sous la surface
Reste en moi tout l’hiver
Coin serti dans l’étroit de l’à-jour
Dans mon sang dans mon con dans ma chair
Bien après que soit mort le geyser
Reste là reste sourd
Aux sirènes pleurant leurs sarcasmes
L’un dans l’autre au sortir de l’orgasme
Reste en moi à jamais mon amour