Je suis à moi-même une amante
Sans vergogne ni sans pitié
Mes doigts ne font pas de quartier
Ils me tourmentent
Je me viole et m’entends crier
Car seule à seule avec ma fente
J’aime par-dessus tout méchante
La rudoyer
La cingler de coups de ceinture
Comptant quelquefois jusqu’à cent
Je jouis de voir couler le sang
Des écorchures
M’enfoncer des godes puissants
Qui me mettent à la torture
Les retourner dans la blessure
En gémissant
Laisser perler d’ardentes gouttes
Sur mon si délicat clito
Où la cire forme bientôt
Comme une croûte
Mordre de pinces et de crocs
D’acier mes lèvres en déroute
Pendant qu’en même temps me foutent
Deux beaux vibros
Oui je m’adonne à des souffrances
Dont beaucoup semblent s’étonner
Mais nul homme ne m’a donné
Tant de jouissance
Pas de quartier
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Commentaires
Le "Bella du jour" c'est comme une petite musique qui revient sans cesse à l'esprit. On y pense et puis on l'oublie mais si un jour le silence se fait entendre, on se rend compte alors du manque. Presque addictif....
Fort heureusement tel n'est pas le cas mais ça met quand même une sacrée pression à l'auteure ! ;)
Le cru du jour porte bien son "titre". Cru il est et pas de quartier il énonce. C'est bien écrit, efficace et précis. Pas besoin de lire entre les lignes puisque tout se décline.
Seule ou accompagnée, il faut y aller hard... amant !! ;)
C'est sûr, là t'es accro :D