L’œil rivé (19/02/2023)
Dans le matin précoce
Je m’éveille en secret
Pour voir rouler ta bosse
Grimpant tous les degrés
Ta chair enfle et se bande
Ça devient du concret
Que le diable me pende
À l’entour de la tour
Mes cheveux se répandent
Je lui ferais la cour
Si j’avais le courage
Je lui ferais l’amour
Vagues d’odeurs sauvages
Et discrètes moiteurs
Déjà je suis en nage
Ce membre corrupteur
M’enchante et me soulève
La houle à l’intérieur
Comme au-dedans d’un rêve
Je le sens me farcir
Ô doigt prends la relève !
Comme il a su durcir !
Sans même avoir conscience
Il invite au plaisir
Dans le matin silence
Branlette à l’œil rivé
Sur ta longue indécence
Je jouis à en baver
Toi depuis dix minutes
En coin tu m’observais
09:46 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Il faut parfois relire pour être certain de bien comprendre mais ta poésie est toujours aussi efficace et friponne. ;)
Écrit par : François Intime | 20/02/2023
Oui, surtout quand, comme ici, je supprime la ponctuation. Il faut lire attentivement pour reconstruire les phrases, ce qui d'ailleurs est un plaisir en soi (humble avis en tant que lectrice de la poésie des autres).
Écrit par : Bella | 20/02/2023