Étreintes imprévues (26/02/2023)
On les tire du sommeil
Pour les attirer à vue
Les tirant sous le soleil
Ô étreintes imprévues
Étirant leurs membres sains
Chacun cherche leur enfance
La presse pour à dessein
Lui soutirer ses silences
La civière est de brocart
Où l’on baise à l’étouffée
Aux fraises le grand écart
L’air à petites bouffées
On leur palpe à pleines dents
Le poil et les veines roses
À paresser là-dedans
On leur découvre les choses
On les force c’est certain
On devient plus mûr à force
L’inceste est ce fruit châtain
Que sans effort on écorce
Puis l’on se pare au réveil
Lentement on meurt à vue
Ô étreintes imprévues
Des tyrans sous le soleil
09:33 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Là j'avoue que je sèche un peu sur le sens de ce poème... il y en à un c'est certain mais il ne me saute pas aux yeux.
Ce n'est pas pas une critique, tu l'auras compris, mais l'aveu d'un assidu lecteur qui n'a pas saisi. ;)
Écrit par : François Intime | 26/02/2023
Parfois, ne pas tout comprendre d'un poème est une bonne chose. Cela veut dire qu'on n'en finit pas de le comprendre.
Ici, je suis simplement partie du verbe "tirer", avec son double sens sexuel, puis en enchaînant les rimes et les vers c'est devenu, sans préméditation, un poème sur l'inceste. Un inceste non-consensuel et destructeur, cette fois, contrairement à celui que je décrivais joyeusement dans d'autres poèmes.
C'est comme ça: les mots nous emmènent quelquefois où ils veulent. Autre forme d'étreinte imprévue...
Écrit par : Bella | 26/02/2023
Ah ben alors, j'avais tout compris...
Écrit par : François Intime | 27/02/2023