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Ton pantoum dans mon haïku - Page 39

  • Des misères

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Si toi et moi on s’aime
    C’est pasqu’on est SM
    À tour de rôle on jouit
    De pleins pouvoirs inouïs

    En X on se ficelle
    On se redépucelle
    Se tord les poils pubiens
    Gueuler ça fait du bien

    Chacune redemande
    Qu’on lui truffe l’amande
    Avec un gros vibro
    Jeux anticérébraux

    On se fait des misères
    Au stick on se lacère
    La peau de haut en bas
    À la Tarass Boulba

    C’est pas qu’on soit méchantes
    Juste ça nous déjante
    Ces délires hormonaux
    Dans la chambre insono

    Ce soir c’est moi qui fouette
    Tremble ma jolie mouette
    Clouée nue au totem
    C’est beau la vie SM

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  • Fleur de Cypris

    Catégories : Dizain, Heptasyllabes (7)

    Entrebâillant ton vagin
    Je vois nos plaisirs d’avance
    Je t’entends déjà qui geins
    Je sens mes doigts qui s’élancent
    Ma bouche bave : elle a faim
    Montent vers moi les parfums
    Des sèves que tu enfantes
    Oh ! j’en boirai le débord
    Je sais cela dès l’abord
    Rien qu’en écartant ta fente

    Sublime fleur de Cypris !
    Toi ma corne d’abondance
    Plus béante qu’un iris
    Au pouce entré en silence
    Quelle soupe à l’intérieur !
    Ça n’en sera que meilleur
    Quand je te mettrai la langue
    Lichottant jusques au fond
    La rosée de ton siphon
    Car ce soir je te big-bangue

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  • À mi-chemin du ciel

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Tu restes sur le seuil
    Te léchant je t’excite
    Il faut porter le deuil
    Aujourd’hui pas de bite

    Tu n’as que trop niqué
    Hier tu n’es pas sage
    Aujourd’hui ton Mickey
    Trempe sur le passage
    À mi-chemin du ciel
    Sitôt que tu halètes
    Fuites ton flux de miel
    Je relève la tête

    Poignets dûment liés
    Au dossier de la chaise
    Tu peux me supplier
    Aujourd’hui pas de baise

    Juste un agacement
    Continuel et féroce
    À deux doigts du tourment
    Sans pitié je te drosse
    Au large du climax
    Qu’à grands cris tu réclames
    Tu ne pourras furax
    Que chevaucher ces lames

    Pas d’orgasme aujourd’hui
    Ma pute inextinguible
    Jusqu’au bout de la nuit
    Aujourd’hui moi je dribble

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  • Quadrature du triangle amoureux

    Catégories : Pentasyllabes (5)

    Trois hommes le bol
    Que j’ai ! je suis dingue
    Sans toucher le sol
    Je vire et valdingue
    Dans des positions
    Des expositions
    Tellement obscènes
    Que j’en rougirais
    Si là en retrait
    Je lorgnais la scène

    Trois hommes pour moi
    Jérémy m’encule
    Stéphane je crois
    Me lèche et macule
    Mes cuisses de miel
    Mais où est Daniel ?
    Le voici qui m’offre
    Un gland tout fringant
    Ah ! mes trois brigands
    Mes pilleurs de coffre !

    Trois hommes je jouis
    À en rendre l’âme
    Balbutiant des « oui !... »
    Sur toute la gamme
    Sauf à téter l’un
    De ces trois malins
    Qui toujours permutent
    Varient les plaisirs
    Voulant cramoisir
    Leur accorte pute

    Trois hommes quel pied !
    Lorsque deux me baisent
    L’autre à nous épier
    Soufflant sur les braises
    Rallume son four
    Puis reprend son tour
    Et m’emplit le ventre
    Je verse un torrent
    De cris déchirants
    Au moment qu’il entre

    Trois hommes d’accord
    J’ai toute la place
    Et le diable au corps
    Plein d’idées salaces
    Serait-ce un faux pas ?
    Foutre ! il ne faut pas
    Se laisser abattre
    Trois mecs et le kif
    Sont mon objectif
    Mais... pourquoi pas quatre ?

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  • Encore !

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Je m’en remets à toi pour m’en remettre un coup
    Ô toi mon directeur, mon chef, mon capitaine
    Je m’en remets à toi pour m’en remettre un coup
    Me tirer jusqu’au ciel au bout de ton licou

    Vaut-il pas, à tout prendre, à nouveau me reprendre
    Par la bouche ou le con, le cul, par où tu veux ?
    Vaut-il pas, à tout prendre, à nouveau me reprendre ?
    Tu m’as hissée si haut — qui voudrait redescendre ?

    Je me fous du pourquoi, du comment fout la chair
    Je n’aime de l’amour que ses géométries
    Je me fous du pourquoi, du comment fout la chair
    Mais si tu fous le camp, moi je me fous en l’air

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  • L’homme hirondelle

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Il va de soi qu’il croit
    L’homme frère des cimes
    Et se veut librissime
    Porteur d’aucune croix

    Il va de soie en soie
    Trouvant tout naturel
    Que cent mille femelles
    Soient ses filles de joie

    Il vole à tire-d’elles
    Quêtant la nouveauté
    Le fruit jamais goûté
    Tel un homme hirondelle

    Filant de soif en soif
    Il s’étanche à leurs flaques
    Puis aussitôt les plaque
    Heureux comme les piafs

    Léger de ville en ville
    Il leur perce le cœur
    De son sifflet moqueur
    Puis preste se défile

    Flânant de soir en soir
    Il les mène au vertige
    Du bout de ses rémiges
    L’amour est accessoire

    Il va de soi qu’il croit
    Remercie l’Éternel
    Pour la bonne nouvelle
    Qui toujours lui échoit

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  • Par procuration

    Catégories : Octosyllabes (8)

    J’aimais les regarder se mettre
    Des jouets aussi gros que le poing
    Il fallait pas leur en promettre
    À ces deux jolis petits êtres
    Moi derrière une autre fenêtre
    Je peaufinais la mise au point
    J’aimais les regarder se mettre
    Des jouets aussi gros que le poing

    Au vu des ébats des voisines
    Je baisais par procuration
    Me sentant l’âme d’une gouine
    Me rêvant chaude et libertine
    Et je m’étalais la cyprine
    Par d’insolentes rotations
    Au vu des ébats des voisines
    Je baisais par procuration

    L’une était brune et l’autre rousse
    Deux diablotines sans défaut
    Je ne les ai jamais vues douces
    Lorsque se farcissant la gousse
    Ou l’anus à fortes secousses
    Elles braillaient mes deux nymphos
    L’une était brune et l’autre rousse
    Deux diablotines sans défaut

    J’ai gémi quand elles quittèrent
    La tour pour aller vivre ailleurs
    Me laissant sombre et solitaire
    Faire et refaire l’inventaire
    Des clichés répandus par terre
    Me branlant assise en tailleur
    J’ai gémi quand elles quittèrent
    La tour pour aller vivre ailleurs

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  • Bille en tête

    Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

    (Message personnel...)

          Monde inhabité,
    Boule de glace et de crotte,
          D’une orbite idiote
    Suis la vide éternité !

          Du plus haut comique,
    Ton goût de tourner en rond,
          Astre bas du front,
    Pantin de la mécanique

          Jaloux des Terriens,
    T’amène au ras des étoiles,
          Hélas ! qui dévoilent
    Ce dont tu étais fait : rien.

          Roule bille en tête,
    Gémis et perds tes cheveux
          En frôlant mon feu
    Par fidélité, comète !

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  • À pleine louche

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Docile tu te couches
    Et je viens m’accroupir
    Me percher sur ta bouche

    Dès le premier soupir
    Je sais que ma minouche
    N’a plus où se tapir

    À la moindre escarmouche
    Elle s’ouvre à tâtons
    Sur tes lèvres et s’y mouche

    Ta langue et mon bouton
    Jouant à touche-touche
    Ou à saute-mouton

    Bientôt à pleine louche
    Je te sers mes douceurs
    Les verse dans ta bouche

    Elle m’est une sœur
    Léchant de mon tue-mouche
    Les tendres épaisseurs

    Oh mon sexe débouche
    Tout droit dans ce palais
    De velours que je douche

    Bois mes fluides salés
    Car ta sainte nitouche
    Ne veut plus s’en aller

    Si j’en tiens une couche
    De mes jeux malséants
    Aucun ne t’effarouche

    Maîtresse de céans
    Je fourbis ma babouche
    À ton bisou béant

    En tous points tu m’attouches
    Je croule et vais brûlant
    Mes dernières cartouches

    Mes fleuves turbulents
    Roulent des cris farouches
    La nuit les avalant

    Toujours quand tu te couches
    Prompte je viens m’asseoir
    Et sourdre sur ta bouche

    Mon gentil déversoir
    Mari chauffe-la-couche
    Dont je jouis chaque soir
    Heureuse à pleine louche

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  • Si je te trouble (bis)

    Catégories : Jocelyn Witz

    Si je te trouble.jpg

    Je vous avais parlé de ce recueil de nouvelles érotiques lors de la campagne de souscription.

    Aujourd’hui il sort enfin en librairie.

    9782381280141
    200 pages
    20 €

    Faut-y vous l’emballer ?

    Moi, il m’a emballée.
    Quatre ou cinq textes carrément superbes là-dedans.
    Meilleurs sans doute que mon propre récit, L’amant de Jessica,
    qui a cependant l’avantage d’être disponible en lecture libre
    sous Atramenta :
    https://www.atramenta.net/lire/lamant-de-jessica/91422

    Et puis les dessins de Petite Bohème (couverture + 1 dessin illustrant
    chaque nouvelle) sont à tomber par terre tellement c’est jooooliiiie !

     

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  • Après le rêve

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Il a suffi d’un flou de crin
    D’une blondeur à ton aisselle
    Je me suis dit je serai celle
    Qui ouvrira ce bel écrin
    S’emparera des flots de perles
    Des eaux fortes que tu déferles

    Il a suffi d’un ourlet dur
    À ta lèvre épaisse et boudeuse
    Je me suis vue en ravaudeuse
    Lisser ce pli, passer ce mur
    En redresser l’ombre déclive
    Et nous nous buvions la salive

    J’ai tant rêvé de toi avant
    De te coucher contre mon ventre
    Je t’ai tellement mise au centre
    Que ton image allait vivant
    M’invitant à d’ébouriffantes
    Saillies qui m’apaisaient la fente

    Puis il a suffi de trois mots
    Pour qu’ensemble nous soyons nues
    Redevenant deux inconnues
    Deux femelles, deux animaux
    Le nez fouillant dans la broussaille
    Lorsque les chaleurs les assaillent

    Il a suffi d’un Je te veux
    Au foehn torride de ta bouche
    Brutal et doux comme une douche
    Pour que se dressent mes cheveux
    Contre ta paume et que je pisse
    Le désir à même mes cuisses

    Oui je rêvais depuis longtemps
    Ton corps livré à mes caresses
    Nos jambes qu’habile tu tresses
    Nos deux cons trempés s’effoutant
    Mais tu es là, ton cul m’enfièvre
    Ton cri me bave sur les lèvres
    Depuis le temps que je l’attends

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  • À poil les beautés de la terre !

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Je mouille à flots pour les succubes
    Aguichants qu’on voit dans les pubes
          L’œil polisson
    Rien d’autre au fond ne m’intéresse
    À la télé je m’en caresse
          Le calisson

    S’agit-il de produit vaisselle
    Ou de sent-bon pour les aisselles
          Allez savoir
    Matant la gazelle à l’affiche
    J’ai tant de doigts que je m’enfiche
          Le dégorgeoir

    Bénissons les publicitaires
    Par qui les beautés de la terre
          Là sous nos yeux
    Défilent plus qu’à demi nues
    Les lèvres rubis et charnues
          Le cul radieux

    Je mouille à flots pour ces salopes
    Vantant les plus infectes dopes
          Aux autres cons
    Dommage pourtant qu’on ne voie
    Jamais de ces filles de joie
          Les poils du con

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  • Ce blog a un an !

    Catégories : Jocelyn Witz

    403 poèmes
    1.218 branlettes en cours d’écriture ou de relecture
    (soit environ 2,03 litres de mouille éjaculée)
    Plus de 10.000 vers
    51.409 mots (en comptant les titres)

    Arrivent en tête :

    — cul, culée, enculer, enculade, enculé(e), enculeur(se) — 141 occurrences
    — amour, amoureux(se), amouré, enamouré, mamour — 125
    — foutre, foutée, enfoutrer, entrefoutre, foutral — 107
    — con, connin, connicule, enconner — 106
    — baise, baiser, baisage, baisade, baisoir, baisement, baiseur(se) — 102
    — jouir, jouissamment, jouissance — 81
    — bouche, aboucher — 62
    — jus, jute, juter — 61
    — pine, pinelette, minipine, piner — 52
    etc., etc....

    Macron est loin derrière — 2 occurrences seulement
    pour vous dire comme je le trouve bandant...

    Un immense merci à tous ceux et celles
    qui me lisent,
    qu’ils laissent ou non des
    commentaires !

    Pour rappel, je signe aussi Jocelyn Witz quand il s’agit de prose.
    Ma dernière petite histoire en lecture libre s’intitule La fiancée secrète
    À mi-chemin entre le fantastique et le (mini)thriller psychologique
    Un peu cul, beaucoup glauque...

     

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  • On tient le bon bout

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Le fiston des âges farouches
    Mit son coutelas dans ma bouche
    Croyant semer à grands ahans
    Une chiée de petits Rahans

    C’est pourtant pas si difficile
    Même les bonobos s’enfilent
    Du bon côté par le bon bout

    Et nous Ceux-qui-marchent-debout
    Tailleurs de flûtiaux en Afrique
    Bien emmerdés avec nos triques…

    Mais courage ! à se turluter
    On deviendra l’Humanité
    Et on remplira les savanes
    De beaux Rahans et de Rahanes !

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  • Double sujétion

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Le bâton et la carotte
    Remplissent ma libido
    Constituent mon seul credo
    Le Pol Pot guidant ma motte

    La carotte et le bâton
    Je les révère et les aime
    Éperdue je pourrais même
    Les reconnaître à tâtons

    Bâton à l’âme sévère
    Ta rigueur et ta raideur
    Font de toi le grand leader
    De tous mes replis vulvaires

    Carotte amie viens t’ancrer
    Dans mes profondeurs indignes
    Sonde-moi fais le forcing
    Et gicle ton jus sucré

    Le bâton et la carotte
    Ah s’ils sont là tous les deux
    Je deviens démente et de
    L’autre à l’une je pivote

    La carotte le bâton
    Et moi sans autre personne
    Du bonheur c’est le summum
    Seule avec mes deux matons

    Quand l’heure d’opiner sonne
    Tous trois nous nous ébattons
    Ô carotte et toi bâton
    Votre raison m’arraisonne !

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  • Droit aux écueils

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Trop cons nous deux… ou c’est la poisse
    Moi chargée jusqu’au blanc de l’œil
    Toi marinant dans tes angoisses
    Au beau milieu un banc de glace
    Qu’épaissit chaque jour qui passe
    Et nous glissons droit aux écueils

    Trop cons nous deux on s’entr’agace
    Au lieu de jouir de l’autre l’un
    Chacun dans son recoin ressasse
    De vains griefs que rien n’efface
    Défend son minuscule espace
    Et de surcroît se croit malin

    Nos géraniums en sont malades
    De nous voir à ce point merdeux
    Souviens-toi pourtant nos gambades
    Nos rires nos jeux fous nos fades…
    Alors la vie une enculade
    Ou simplement trop cons nous deux ?

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  • Ballade du con affamé

    Catégories : Ballade, Octosyllabes (8)

    Qu’as-tu de si urgent à faire
    T’empêchant d’être mon amant ?
    Cours-tu le fric ? une autre guerre ?
    Ne peut-elle attendre un moment ?
    Souviens-toi de papa-maman
    Qui un jour se sont dits : « On laisse
    Tout en plan ! » et tout uniment
    Ont bien baisé pour que tu naisses.

    Je n’exige nulle promesse,
    Nul engagement, nul serment,
    Nulle chaîne d’aucune espèce
    Entre nous, pas d’autre ciment
    Que l’éclair des appariements.
    La fadeur de la vie ne cesse
    De réclamer sel et piment :
    On a baisé pour que tu naisses.

    Tu te débats, les joues vermeilles,
    Évoques le harcèlement.
    Con affamé n’a point d’oreilles ;
    Le mien salive énormément :
    Tu l’attires comme un aimant.
    Puisqu’on ne va pas à la messe,
    Baisons, gentil prince charmant !
    N’a-t-on baisé pour que tu naisses ?

    Reste cet ultime argument :
    Voici mes seins, mon con, mes fesses !
    De fort semblables éléments
    Furent baisés pour que tu naisses...

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  • Histoire de culs (pour changer)

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Au cul rond d’une demoiselle
    Des désirs se sont dégelés
    Qui nous ont redonné des ailes
    Nous voulions tout nous déceler
    Bavions de langueur et de zèle
    Sans craindre les dénivelés

    Au cul d’une agreste luronne
    Qui avait tout du percheron
    Je me suis vue qui l’éperonne
    Puis la mignonne a eu le front
    D’invoquer le mot de Cambronne
    Et d’en couler de bien marron

    Au cul de cuir d’une gaillarde
    J’ai bataillé tel un Bayard
    La langue enduite et frétillarde
    Visage enfoui dans son pétard
    Je me savais la plus paillarde
    Nous jouions à colin-maillard

    Au cul voilé d’une nonnette
    Je suis restée l’œil étonné
    Tant l’œillet de la mignonnette
    Languissait de vingt ans sonnés
    Qu’on vînt lui faire une minette
    Et pourquoi pas le fourgonner

    Du cul de toutes je suis folle
    Déjà j’épiais les culs mollets
    Chauffant les bancs de mon école
    Au cul des filles je volais
    Des baisers et autres bricoles
    D’un genre assez croquignolet

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  • Mustélidés obscènes

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Dans mon petit manchon fourré
    La bête est venue se fourrer
    Un animal ô fort méchant
    S’il ne ressort pas j’en mourrai

    Je l’avais trouvé attachant
    Tendre et molasse et pleurnichant
    Puis il enfle comme une oronge
    Et me transperce sur-le-champ

    À présent je sens qu’il s’allonge
    À l’intérieur et qu’il me ronge
    À crocs aigus et affairés
    Froissant mes chairs en tulle éponge

    Belette ? Hermine ? Je ne sais
    Peut-être même est-ce un furet
    Vison, martre ou bien zibeline
    Hélas ! Que l’ai-je cajolé !

    Il s’est planté comme une épine
    Dans ma chantepleure si fine
    L’abominable carnassier
    Ô dieux ! comme il me turlupine !

    Cessez donc ! Si vous me blessiez
    Avec votre museau d’acier ?…
    Il s’en moque et m’anéantit
    Fourgonnant quoi que vous fassiez

    Jamais mon puits n’a consenti
    À rien d’autre qu’être senti
    Humé, flairé en toute estime
    Ah ! Oh ! Tiens… le voilà parti

    Ayant pris sans verser centime
    Tout ce qu’il est en moi d’intime
    Me laissant le corps désolé
    Si creux qu’on dirait un abîme

    Bah ! j’irai tôt me consoler
    Auprès d’un gentil con seulet…

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  • Première fois

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Ici murmurent les eaux
    Ici chantent nos oiseaux
    L’un dans l’autre à pleine gorge
    Ici se joignent nos mains
    Maladroites de gamins
    Nos respirations de forge

    Nous avons tout découvert
    Les secrets de l’univers
    Se cachaient sous nos lainages
    Ici pendaient les fruits mûrs
    Que l’on prétendait trop surs
    Pour nos quenottes trop sages

    Tu n’as pas plus de treize ans
    Et pourtant ton corps pesant
    Sur le mien devient montagne
    D’un âge plus tendre encor
    Moi je pars dans le décor
    L’âme battant la campagne

    Je t’appelle mon joli
    Tu me conduiras au lit
    Chaque fois que le caprice
    Nous retournera les sangs
    Punit-on les indécents
    Je resterai ta complice

    Tu m’appelles petit bout
    Tu m’embrasses dans le cou
    Et je me sens toute nue
    Nous comprenant par les yeux
    Nous nous élançons à deux
    Sur des sentes inconnues

    Ô mon as je suis au ciel
    Ta salive est comme un miel
    Et ta langue un sucre d’orge
    Ici murmurent les eaux
    Ici chantent nos oiseaux
    L’un dans l’autre à pleine gorge

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