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  • Deux minutes quarante de bonheur

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Courte histoire dérivée en quelque sorte du poème d’hier...

    Je m’inspire oh je m’inspire
    Des récits de sexe pire
    Je me souffle vent en poupe
    De fictions farcies de croupes
    Vite et sans frein je m’incite
    À forcer sur l’explicite...

    En lecture libre ici :
    https://www.atramenta.net/lire/deux-minutes-quarante-de-bonheur/98894

     

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  • Nos envies d’elle

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Elle et moi dans l’ascenseur
    Qu’il monte ou bien redescende
    Exhibons nos cons l’amande
    Fendue pareille deux sœurs

    Elle et moi d’un même geste
    Appuyons sur le bouton
    Pour nous lever à tâtons
    Des désirs toujours plus lestes

    Elle et moi nous ébranlons
    En baisant du bout des lèvres
    Nos bouches brûlant de fièvre
    Effleurant nos mamelons

    Elle et moi mariées fidèles
    À deux cons sans épaisseur
    Mais ici dans l’ascenseur
    Buvons à nos envies d’elle

    Elle et moi souffle coupé
    Savons qu’une fusée passe
    Lorsqu’on voit s’ouvrir l’espace
    Nos ventres se découper

    Elle et moi dont la culotte
    A glissé sur nos genoux
    À s’entreregarder nous
    Sentons que nos deux corps flottent

    Elle et moi quand ralentit
    La cabine on se rhabille
    Pour s’offrir le jus de fille
    À lécher d’un doigt gentil


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  • Une autre femme

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Un ange est entré dans ma vie
    Alors que j’errais au hasard
    Parmi la brume et les blizzards
    Et cet ange entré dans ma vie
    Avoua m’avoir longtemps suivie

    Un ange m’a brûlé les yeux
    En me découvrant sa peau d’ambre
    Il fit soleil en plein décembre
    Car l’ange me baisait les yeux
    Et j’épousais son corps radieux

    Un ange m’a percée d’une aile
    Dure et m’a déchiré le flanc
    Moi la brebis moi l’agneau blanc
    Fol ange il m’a percée d’une aile
    Sans le vouloir un peu cruelle

    Un ange a lacéré mon cœur
    Du rubis d’une lame épaisse
    Et il fallut que je me baisse
    Pour que cet ange entant mon cœur
    M’en fasse aimer l’âpre liqueur

    Un ange a léché de mon âme
    Les plis godant et les ourlets
    Pas une larme n’a roulé
    Quand l’ange qui léchait mon âme
    Faisait de moi une autre femme

    Puis l’ange en mon ventre oublia
    Avant de fuir être immature
    Une si frêle créature
    Que depuis lors je souris à
    L’ange qu’en moi l’ange oublia

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  • Que les habits sont vils !

    Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

    C’est seulement à loilpé
          Que je suis heureuse
    Ève oui me laisse envieuse
    Dommage elle a dérapé

    C’est tuniquement tout nue
          Que je me sens bien
    Lorsque sous mes ors pubiens
    Mille yeux cherchent l’avenue

                J’invite chez moi qui veut
                Afin qu’elle ou il me mate
                Debout ou à quatre pattes
                Riant brossant mes cheveux

    C’est seulement dans l’exhib
          Que je prends mon fade
    Au reste la vie est fade
    Et moi j’y comprends que nib

    C’est tuniquement nudiste
          Que je peux brandir
    Le rêve et vous voir raidir
    Pour bientôt tracer la piste

                J’invite qui veut chez moi
                Afin qu’à leur gré me sautent
                Ceux ravis d’entre mes hôtes
                Que ma vue met en émoi

    C’est seulement dévêtu
          Que mon corps existe
    Inventeur des nippes ô triste
    Bonhomme à quoi pensais-tu

    C’est tuniquement sans fil
          Que revit ma vie
    Ève en avait eu envie
    Ah que les habits sont vils

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  • Reste en baisant

    Catégories : Octosyllabes (8)

    M’arrache des cris, m’arrache la gueule
    À coups d’amour, me laisse pas seule
    M’arrache à ce triste présent
    Mais t’arrache pas, reste en baisant

    Tords-moi la vie dans tous les sens
    Fais-moi mal en toute innocence
    Mords à mes seins qu’ont plus seize ans
    N’en démords pas, reste en baisant

    Me claque, me flaque, me tue, me gifle
    Tes flots d’ordure, bafoue, persifle
    M’éclate, me plaque à la cloison
    Mais me plaque pas, reste en baisant

    M’étouffe de jouir et d’érection
    M’assène tes poings d’exclamation
    Me tire la jungle à la Tarzan
    Mais te tire pas, reste en baisant

    M’imprime tes envies, tes déprimes
    Ton panard de vivre et tes frimes
    M’estampille tes rimes sans raison
    Ton beat à donf, reste en baisant
          Ma gueule en prime

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  • Sex machine

    Catégories : Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5)

    Depuis ce désaccord mec nos
          Corps sont plus phase
    Désormais mon ventre s’extase
    Sur des tempos d’amour technos

    Le beat à fond m’entre dans l’âme
          Quand je fous la sex
    Machine au max mes pauvres ex
    Jamais ce cul ne les réclame

    Qui veut du latex dur épais
          Brut infatigable
    Suffit de dérouler son câble
    Pour lui je suis prête à ramper

    Z’aviez pas l’art mec il cadence
          Cuir chrome oh c’est beau
    D’être baisée par un robot
    Me parlez pas de décadence

    Depuis notre clash j’ai l’outil
          Idéal à mettre
    Mec j’ai enfin trouvé le maître
    Perçant mon cœur tout embouti

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  • Paysage de bord de mer (en musique et en images)

    Catégories : Jocelyn Witz, Poèmes illustrés, Poèmes lus ou chantés

     

     

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  • J’irai cracher sur ma tombe

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Vive le progrès !

    Même la mort devient une simple formalité administrative, une case à cocher au bas du formulaire en démat’ d’un contrat d’entretien.

    Et comme on n’est jamais si bien servi que par soi-même, on aura soin de rendre en personne un dernier hommage à sa propre dépouille. Moment gai et convivial... à condition toutefois de prendre certaines précautions.

    C’est ma dernière petite histoire en lecture libre :

    https://www.atramenta.net/lire/jirai-cracher-sur-ma-tombe/99422

     

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  • Putain du diable

    Catégories : Quadrisyllabes (4)

    Laissez-moi faire
    J’suis Lucie Fer
    Si j’vous travaille
    Tout l’attirail
    C’est pour parfaire
    Vos p’tits enfers
    Il faut qu’ça braille
    Et qu’ça déraille

    Laissez couler
    Tout maculé
    Le fleuve impur
    De vos ordures
    Laissez violer
    Vos p’tits piolets
    J’suis la plus dure
    Pour la torture

    J’ai l’cœur haineux
    Le r’gard vineux
    L’âme interlope
    Cherchant sa dope
    J’mords à vos nœuds
    L’corps caverneux
    J’y cloue mes clopes
    Hurlez ô lopes

    Laissez-vous faire
    Au papier d’verre
    En gueule et sable
    L’irrémédiable
    D’vos p’tits enfers
    Quand Lucie Fer
    Putain du diable
    Vous saute au râble

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  • Promesses

    Catégories : Vers libres

    Pas de brade bite sur l’écran de ma vie
    je paie trop cher la livre de chair
    pendant les pubs on m’entube
    en dehors je dors
    la speakerine me sourit
    susurrant de vieilles promesses

    Seigneur léchez mes plaies mon cœur sanguinolent
    pourquoi me remettre à demain ?
    j’ai déjà tant prié
    je sais crier
    mystérieusement dénouer les cordons de la bourse
    quand il m’écarte de fidélité
    où ça le poing bonus ?
    faut-y vous l’empaler ?
    toujours des promesses

    Pas de brade bite sur l’écran de ma vie
    vivement la fin des programmes
    on ira me coucher

    Seigneur si vous saviez comme je me refends
    pas de brade bite rien
    quelques seconds rôles sans épaisseur
    un qui s’incruste
    en surimpression sur mon piteux site comme
    une fausse promesse jamais tenue
    ex-flamme éteinte
    star d’une nuit explosée au matin
    je saigne en vain sur toutes les chaînes
    quel câble m’accable ?

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  • Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin la roue pète

    Catégories : Pentasyllabes (5)

    Célestin mouillait
    Quand un p’tit maillet
    Lui sonnait les cloches
    Ce gars-là kiffait
    La garce à forfait
    Giflant ses balloches

    Au début quand il
    Se croyant subtil
    M’a montré la cible
    J’ai dit pas question
    D’heurter tes roustons
    Si doux si sensibles

    Célestin cherchait
    Les talons perchés
    De la ridicule
    Prête à attenter
    À la majesté
    De ses testicules

    Au début j’ai ri
    J’lui ai dit chéri
    Oublie donc tes boules
    Mène-moi au lit
    Au lieu mon joli
    De ces jeux mabouls

    Célestin m’a fait
    Du plat tout l’été
    Pour que je maltraite
    Affreux face-à-face
    À coups d’Adidas
    Ses pauvres burettes

    À la fin j’ai joui
    D’shooter ses glaouis
    J’étais trop éprise
    Puis j’ai fait c’est bon
    J’aime tes bonbons
    Mais tu nous les brises

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  • La gredine

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ma chatte a pris le mors aux dents
    Cherchant partout l’outil d’Adam
    Qui comblera sa démesure
    Ma chatte a pris le mors aux dents
    Mais moi je l’aurai à l’usure

    Ma chatte a pris le mauvais pli
    De renverser l’ordre établi
    D’être continûment pinée
    Ma chatte a pris le mauvais pli
    Mais je lui rendrai la monnaie

    Allant de frasque en jeu de con
    Ma chatte est sortie de ses gonds
    Et se fout de moi la gredine
    Qui va de frasque en jeu de con
    Quand je veux dormir ou je dîne

    Pleine de vits de sacripants
    Ma chatte en rupture de ban
    Jette sa gourme et fait des siennes
    Pleine de vits de sacripants
    Au fond c’est une histoire ancienne

    Je fais ses quatre volontés
    Ses quatre cents coups excités
    Bien obligée : elle m’harcèle
    Pour que j’alpague une bite et
    Qu’elle me la redépucelle

    Un jour j’entrerai au couvent
    Fini minou le mors aux dents
    Et les fredaines interlopes
    Un jour j’entrerai au couvent
    S’ils veulent bien d’une salope

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  • Service commandé

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Ce seul désir m’habite :
    Servir à fond la bite,
    Et c’est un rêve ancien
    Que mon cœur a fait sien,
    Pas une envie subite.

    Vous sens-je soupçonneux ?
    Si je guigne à ce nœud,
    Je ne vous veux que joie,
    Plume, langue de soie
    Et jeux libidineux.

    Excellente copine
    Des élans de la pine,
    À leurs brûlants vouloirs
    J’ouvre plus d’un couloir,
    M’en léchant les babines.

    Que vous soyez soudard
    Ou délicat du dard,
    Je mets mes orifices
    Tout à votre service :
    Prenez-les sans retard !

    Qu’attendez-vous ? Plus vite !
    Car le désir m’habite,
    Et vous voir me remplit
    D’eau sourde dans les plis :
    Servez-moi cette bite !

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  • Sous vos yeux de lampe

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

          Bijoux mathématiques
    Nos un plus un font toujours un
    Mari frangin papa cousin
    Je suis le sexe nu je rampe
    Et brille sous vos yeux de lampe

          Bijoux innourriciers
    Voleurs de chair bandée d’eaux douces
    Aux épidermes qu’on repousse
    Cousin mari frangin papa
    Bandits blêmes ne traînez pas

          Bijoux feulant des filles
    Papa cousin mari frangin
    Chacun de vous fourbit l’engin
    Dont plus de cent fois m’acculèrent
    Les beaux éclats tentaculaires

          Bijoux éclaboussant
    Du crime de sang des lents vices
    Je suis le sexe de service
    Soif ô vos soifs je les taris
    Frangin papa cousin mari

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  • L’écume de nos nuits (3/3)

    Catégories : Jocelyn Witz, Vers libres

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    J’écume de rage, de solitude, de désespoir, d’ennui
    de ne pas retrouver l’envie perdue
    l’âme sœur peut-être
    ni le jour ni la nuit
    puis voilà toi, la môme, la drôle de fille

    Tout le temps j’écume
    je bulle dans les bals, les bars, les halls de gare
    les salles de cours, les séminaires
    même des endroits qui n’existent pas peut-être

    J’écume la crème des mondes possibles
    le gratin du réel
    en quête d’une terre un peu moins plate
    d’enclaves privées où l’on ne se prive de rien, où l’on s’éclate
    sortant la tête pour enfin vivre peut-être
    insensée je m’entête à chercher la fête des sens
    qui sait ? l’enfance
    j’écluse des bières en attendant

    Si seulement je pouvais disparaître sous la mousse
    moi et mes rêves et mes peut-être
    ne plus me réveiller
    mais voilà toi, qui brille, virevolte et m’émoustille

    Sauvage et fatiguée j’écume
    et personne ne m’entend
    je signe chaque soir un pacte avec le néant
    toute seule je me raconte des histoires d’amour éculées
    nettoie sans fin mes écuries
    m’enferme dans des placards
    rame, rame, rame, brame, trame des scénarios douteux
    un gramme par litre et je roule à travers mes délires d’océan
    juste dans l’espoir d’apercevoir une plage
    d’autres rivages de l’existence
    je m’échoue sans cesse en attendant

    Puis voilà toi, qui pétille
    voilà toi, libellule
    drôle de fille qui crève ma bulle d’un coup aile
    me bouscule, me stimule
    tout part en vrille
    et voilà nous…

     

    ---

     

    L’ultime chapitre vous attend :
    https://www.atramenta.net/lire/lecume-de-nos-nuits/99205/3#oeuvre_page

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  • À fond de ciel

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Je porte la balafre
    Plaie vraie de mon destin
    De velours intestin
    Stoïque je vis l’affre
    Et reçois le venin
    Fleuve du genre humain
    Que parfois je me bâfre

    Je lance à fond de ciel
    Mes jambes assassines
    Dont l’épi blanc dessine
    Un triangle inertiel
    Les gars de la marine
    En curent la narine
    Pour y voler le miel

    Je promène la lune
    Sous mes airs anodins
    Que percèrent plus d’un
    Soupirant à la brune
    Sans être bien malin
    Juste il se trouva l’un
    Pour lequel j’étais l’une

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  • Le déjeuner des ogresses

    Catégories : Heptasyllabes (7), Terza rima

    Maintenant qu’il m’a niquée
    Je peux m’occuper de toi
    Et te donner la becquée

    Ouvre la bouche étends-toi
    Ici nue je te caresse
    Ce faisant du bout des doigts

    Un flot de vin pour l’ivresse
    Il en coule à ton menton
    Avale ô ma belle ogresse

    La bouchée de miroton
    Que j’ai mêlée de mes baves
    Moins vite gourmande a-t-on

    Encor faim viens je te gave
    D’abricot de lait de miel
    Tu manges tout quelle brave

    Fille quel ventre sensuel
    Jouissant sitôt que l’on touche
    Aux appétits essentiels

    Poursuivons le bouche-à-bouche
    Savoure et moi je te sers
    Des fruits de plus en plus louches

    Chocolat lambeaux de chair
    Et t’ai gardé ma goulue
    Son foutre pour le dessert

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  • Le retour

    Catégories : Monosyllabes, Quadrisyllabes (4)

    Dieu ! qu’il fait lourd
    Même sans robe
    Pour ton retour
          Entre...

    Je suis émue
    Tu vois je touche
    Mon ventre nu
          Entre...

    As-tu trouvé
    Mon petit slip
    Dans l’escalier ?
          Entre...

    Te mettre à l’aise
    Pourvu qu’encore
    Mon corps te plaise
          Entre...

    Mes seins mes doigts
    Te les durcissent
    Ils sont à toi
          Entre...

    Quant à mes cuisses
    Sais-tu combien
    Elles languissent ?
          Entre...

    Oh ! je m’épile
    Matin et soir
    Tu tombes pile
          Entre...

    Étends tes membres
    Beau voyageur
    Souillant la chambre
          Entre...

    J’ai préparé
    Ceci pour te
    Désaltérer
          Entre...

    Des jours durant
    J’ai attendu
    En m’effleurant
          Entre...

    Monte enfin celle
    Au sexe ouvert
    Presque pucelle
          Entre, entre !

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  • Un soir au village

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Heptasyllabes (7)

    La fille nue s’en vient d’un long pas déhanché
          Ma tête éclate une ruche
          Ô chemins semés d’embûches
    Qui mêlent au divin blé les fleurs du péché

    Le bourg est loin voici ses toits noirs qui se couchent
          La fille a l’or aux cheveux
          Aimons-nous si tu le veux
    Si tu le veux tu pourras gémir dans ma bouche

    J’entends le coq j’entends la cloche un chien aboie
          Qui nie ma foi mes prières
          Elle m’ouvre son derrière
    Ô cherche ton foutu rêve ma bite en bois

    Là c’est fini une mouche passe et s’étonne
          Le village aussi s’endort
          Car la fille à cheveux d’or
    A fermé les yeux... Que la vie est monotone !

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  • Puisque nos désirs se ressemblent (remix)

    Posté jeudi, mis en musique et en images dimanche : mon compère poète Alain a visiblement flashé sur ce texte, et bien entendu je l’en remercie une fois de plus. De surcroît, si pour moi il s’agissait d’un poème parmi le flot que je diffuse quotidiennement, sa réactivité et son travail étonnant ont attiré mon attention et m’ont poussée à revenir un instant sur ces quelques vers. C’est pourquoi j’aimerais ici, contrairement à mes habitudes, vous livrer un certain nombre d’éléments qui ont présidé à son écriture.

    Au plan formel, il est formé de quatre strophes identiques composées chacune de quatre octosyllabes et d’un quadrisyllabe final qui constitue le refrain.

    Mon point de départ était précisément ce refrain : « Endors-toi donc ». Par conséquent, j’ai cherché des rimes en « don » : gardons, pardon, don, bidon. Au passage, signalons que j’essaie toujours de varier la catégorie lexicale de mes rimes. Rimer deux adjectifs entre eux (ex. : navré, délivré) me semble trop facile. Ici, nous avons un verbe, deux noms et un adjectif.

    Pour alterner avec cette rime sourde et masculine en « don », j’ai choisi des rimes féminines tout aussi nasales (cette nasalité crée une sorte de ronflement qui s’accorde bien avec le sujet) mais plus amples et sonores : -ontre, -emble, -ense, -entre. Par ailleurs, partout dans le poème, les sons « ronflants » prédominent : chérie, chair, éternité, notre rencontre, rêve, étreinte, tirer l’or, etc., etc.

    Comme souvent, j’ai éliminé au maximum les « e » muets à l’intérieur du vers, ce qui à mon avis améliore la fluidité des poèmes.

    Voilà pour la sonorité. Sur le plan du sens, rien de compliqué à saisir. Au contraire, les termes employés sont des mots de tous les jours. De plus, chaque strophe est semée de notions fortes, cardinales, essentielles : vie, éternité, or, substance, amour, ensemble, baisers, désir, etc., qui soulignent de façon diffuse le caractère authentique de cet amour. Baudelaire, entre autres, utilisait beaucoup cette combinaison de notions essentielles et de musicalité.

    La chute, avec ce « moi » au lieu du « toi » des refrains précédents, signifie bien sûr la réciprocité de l’amour. Quant à l’antre du vers précédent, il est à la fois un refuge contre tout le reste (ce qui est bidon, le monde extérieur) et le symbole de la passion dévorante unissant ces deux femmes.

     

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