Voleront nos frocs au soleil,
Et, nues, nous roulerons dans l’herbe,
Déjà mêlant nos monts imberbes
Aux lèvres déjà de vermeil.
Caressante, une lente brise
Enveloppera nos deux corps,
Faisant un seul animal tors
Qui pleure des plaintes exquises.
Nos seins, à leurs joutes d’enfants,
Glisseront, doux, l’un contre l’autre,
Tandis que — ma bouche ou la vôtre ? —
Quelqu’une y mordra goulûment.
Perdues aux mers des chevelures
Ou sur des plages couleur chair,
Nos mains promèneront leur flair
Jusqu’à dénicher nos fêlures,
Lesquelles plaies nous baiserons,
Mouillées du miel d’une amour vive
Comme le vin et de salive ;
Et tant de jouirs s’étaleront
Sans bruit au flanc de la nature,
Que nos cons déjà de vermeil
Sombreront, suivant le soleil,
Dans le cuivre ardent des blessures.
Ton pantoum dans mon haïku - Page 37
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Sans bruit au flanc de la nature
Catégories : Octosyllabes (8) -
Quelques conseils à un dragueur débutant
Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)Air de java, accordéon, ambiance bal pop’…
Les greluches
T’en trouv’ras dans les baluches
Des mille et pis des sensass
Même si t’es pas plein aux as
Mais les greluches
Si jamais tu les épluches
Il vaut mieux l’avoir d’acier
C’est des fauves, des carnassiers
Les greluches
C’est pas plus futé qu’une cruche
Ça sirote des menthes à l’eau
En trouvant tout rigolo
Mais les greluches
Ça joue exprès les nunuches
Pour t’attirer dans leur lit
Et te r’tourner les glaouis
Les greluches
Ça bourdonne autant qu’une ruche
Dès qu’t’en réunis deux-trois
Des fois t’en perds ton sang-froid
Pis les greluches
Si au pieu t’as pas la bûche
Avant le lend’main matin
Toute la ville est au parfum
Les greluches
C’est sournois comme une autruche
T’auras droit à leur coup de bec
Assassin comme tous les mecs
Mais les greluches
Suffit qu’elles te gamahuchent
Tu verras, tu pardonn’ras
Tout c’que la belette voudra
Et p’t-être même tu l’épous’ras
Gaffe ! la route est s’mée d’embûches
Mon pote avec les greluches -
Quand le diable y serait…
Catégories : Jocelyn WitzMa nouvelle petite histoire de cul en lecture libre
Récit authentique d’un exorcisme hard rough trash violent brutal et dégradant
(Ça, c’est de la porno promo !)
Peut-on changer une salope insatiable en brave épouse frigide ?
Recette agréée par l’Église catholique
Du sang, de la sueur et des larmes
(Comme disait Churchill)
Que les prêtres et les enfants se cachent les yeux pour la lire !
Que les femmes enceintes avortent de frayeur !
Que les âmes sensibles s’abstiennent provisoirement de manger des chips !
D’ailleurs ça laisse des miettes sur le clavier
Vous êtes prévenu.es
Si le prologue vous emmerde, sautez-le
Sautez ! Sautez ! -
Concordance des temps
Catégories : Quadrisyllabes (4)Plus-que-parfaite
Avait été
Ma puberté,
Sourde défaite
À l’aveuglette.
À l’imparfait
J’étais rugueuse,
Courais la gueuse
Et la bouffais
À l’étouffée.
Au passé simple
Je fus longtemps,
Cœur hésitant,
Épouse-exemple,
Gardant le temple.
Au composé
J’ai cru renaître
Aux mains d’un maître
Et tout osé,
Tout déposé.
Conditionnelle !
Ce corps bafoué
Serait-il voué
Aux plus cruelles
Des étincelles ?
Pour le présent
Je me débrouille,
Et, si ma bouille
N’a plus seize ans,
Je vais baisant
Et subjonctive :
Il faut parfois
Que l’on soit soi,
Que l’on s’active
Sans directives.
Quant au futur,
J’irai sans hâte,
À quatre pattes,
Mordre au sein dur
Du sol obscur... -
Au parc
Catégories : Octosyllabes (8)Nous sommes les mièvres drôlesses
Déhanchant parmi les flâneurs
Du parc pour nous pencher aux fleurs
Et ce faisant tendre les fesses
Bientôt pullulent les rôdeurs
Car les autres sont à la messe
Nos regards brillent de promesses
Et nos joues prennent des couleurs
Pour le moindre œillet on se baisse
Dévoilant des seins sans pudeur
D’où s’exhale une franche odeur
De sueur et de légère ivresse
Notre babil est sans saveur
Un bruit d’oiseaux qui va sans cesse
Traversé d’éclairs d’allégresse
Présageant de puissants bonheurs
Le soleil peu à peu se dresse
À nous mater et sa chaleur
Nous fait un manteau de vapeurs
Une aura de jeunes déesses
Sensible à nos traits enchanteurs
Il n’est pas rare que s’adresse
À nous un gars plein de tendresse
Nous lui opposons notre honneur
Quoi ! céder l’or et les richesses
De nos corps nus à ce hâbleur ?
Serait-il prince ou grand seigneur
Nous nous moquons d’être princesses
Le quittant nous musons ailleurs
En échangeant force caresses
Nos flancs collés nos mains se pressent
Ainsi que d’affectueuses sœurs
Nous sommes les sveltes faunesses
Pour qui plus d’un cœur d’homme meurt
Pour qui leur front a des pâleurs
Sous lequel brasse la tristesse
Mais suffit ! On se fout des fleurs !
Nous regagnons notre deux-pièces
Où tout en roucoulant de liesse
Nous nous gouinons avec ardeur… -
Le dégoût
Catégories : Hexasyllabes (6)Fous ta zone érogène
Sous ma soie mes dessous
Ça te vaudra des sous
Beaucoup si tu déchaînes
Tes appétits de loup
Fous ton souk et ta pine
Dans mon petit salon
Je rêve d’étalons
Aux fureurs assassines
Prends-moi de tout ton long
Au cul les comptes en Suisse
Le fric c’est ennuyeux
Il me sort par les yeux
Fourre entre mes deux cuisses
L’âpre faim des banlieues
Foin des thés des comtesses
Et des bourgeois coincés
Tu dois me défoncer
Me tirer par les fesses
D’un univers glacé
Par pitié fous la merde
Le bordel dans mes draps
Mes bijoux ce fatras
S’il faut que je les perde
Mon mari comprendra
Vois ! nos richesses excèdent
Le juste et le décent
Nous possédons le temps
Mais nul ne me possède
Que de piteux amants
Sors-moi de cette ornière
Dis-moi pute à dix balles
Ô te sentir brutal
M’enfiler par-derrière
Et jouir où ça fait mal
Fous ta zone érogène
Déglingue-moi partout
Tes mains sales à mon cou
Étrangle ah ! ne te gène
Pas j’ai assez de tout
Suis remplie de dégoût
En manque d’oxygène
En manque… d’oxygène
Ne… rate pas ton… coup !... -
Des bulles lactescentes
Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)Ce gars, quoique mentulé,
M’enculait
Sans rien demander, d’office,
D’un gros biberon de lait
(Que c’est laid !)
M’écartelant l’orifice.
Ô être mal dégrossi,
Force aussi
— Criais-je — mon côté face ;
D’un branle mieux réussi,
Mes soucis,
Traque-les et les efface !
Las ! ne voulant rien savoir
Que me voir
Chier des bulles lactescentes,
Il épongeait avec art,
Au bavoir,
Ce qui coulait sur ma fente. -
Un plein d’essences
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Mets ta physique chose-en-soi
Au cœur là de ma différence
Ontologique et nos vies rances
Jouiront du jeu que l’on perçoit
Sous l’existence
Dans mon être-à-poil-sous-ta-main
Mon vouloir-être-défoncée
Il n’entre guère de pensée
Ni de désir qu’être soudain
Ta fiancée
Baisant ton arquer-là-devant
Je sens mouiller nos conjointures
On réussira je t’assure
Ce saut par-delà les étants
Et leurs blessures
Bouche-moi la fissuration
Comble-moi les failles de l’être
Quand nos daseins s’interpénètrent
On aurait presque l’impression
Qu’on va renaître
Mets ta physique chose-en-soi
Au tréfonds de ma différence
Entrons nus dans la transcendance
Je m’ouvre au monde et je reçois
Ton plein d’essences -
Baptême au bottom
Catégories : Hexasyllabes (6)Bast ! un destin m’emporte
Vers ta culière porte :
Il me faut laminer
Ce différent minet
Dont l’œil noir me transporte.
Je beurre un tantinet,
Pointe mon robinet…
Ouh ! c’est plus difficile,
Rétif à l’ustensile,
Qu’en l’usuel sadinet.
Mais voici, mon missile
T’encule et toi, docile,
Tu geins un peu pourtant :
C’est moins bien (tu prétends)
Quand je fous côté pile.
Va ! te branlant devant,
Ton trou devient vivant.
Palpite, œillet, palpite !
M’étreins d’amour la bite !
C’est beau, c’est émouvant…
Mais ramonons plus vite
Cette bouche inédite !
Patrouillons jusqu’au cœur
Du ténébreux bunker
Qui si souvent m’évite !
Ton cul d’enfant de chœur,
Mon vit explorateur
Le décrasse et ramasse
Toute sorte d’eaux grasses
Acérant mon bonheur.
Jamais nos face-à-face
Ne furent si salaces
Ni aussi bien-bandants
Que mon nœud t’évidant
Salement la culasse —
Au point qu’avant longtemps
Cet ouvroir débutant
Aura vidé sa crème
Entre tes miches blêmes
Et mollira content.
Ah ! Dieu sait que je t’aime
Et jouis de ce baptême
Donné à ton bottom !
Plions-nous au fatum
Avec zèle et système ! -
Les nanas
Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)Si les nanas n’étaient pas là
Vous seriez tous en Sodomie
À parler de je ne sais quoi
À enfiler je ne sais qui
Quand l’Ève chue en parachute
S’étendit nue contre sa peau
A pas fallu plus d’une minute
Pour qu’Adam lui lève le capot
Bien sûr c’était une autre époque
On est devenus des égaux
Sur le papier mais tu t’en moques
Pour préserver ton p’tit ego
Si les nanas n’étaient pas là
Vous seriez tous en Sodomie
À parler de je ne sais quoi
À enfiler je ne sais qui
Le con velu de Pélagie
Lui s’effoutait pas mal sans toi
Coulant pour aucune bougie
Mais t’aurais pu rester courtois
Bien sûr ces années-là sont mortes
Tu t’es un peu calmé depuis
Mais toujours le pied dans la porte
Quand tu veux planter ton biscuit
Si les nanas n’étaient pas là
Vous seriez tous en Sodomie
À parler de je ne sais quoi
À enfiler je ne sais qui
D’après « Les ricains » (Michel Sardou)
https://www.youtube.com/watch?v=Qzd-IEd3d0I -
La carte et le territoire
Catégories : Hexasyllabes (6)Parfois on touche au vif
Lorsque la main s’égare
Dans la nuit du calcif
Ça les rend émotifs
Et puis si l’on s’avance
Encore et qu’on s’éprend
Du fourreau de la lance
Quelque chose là danse
Quelque chose qui vit
Patrie qui se soulève
Ou bête à mon avis
Qui demande un suivi
Elle dresse la tête
Au moite sein du slip
À nous de faire fête
À sa truffe muette
Hélas ! à trop tâter
L’animal a des crises
On le sent excité
Voire prêt d’éclater
Il faut alors en hâte
Presque sans y penser
Dorloter comme on flatte
Ça les rend écarlates
La chose par vos doigts
Toujours plus agacée
Ils disent Arrête-toi !…
Mais on fait ce qu’on doit
On n’a de compte à rendre
À quiconque est-ce pas ?
On presse on devient tendre :
Serait-ce là le Tendre
Sur le vif ô saisi
Ou la carte de France
Que pleure ton zizi ?
Ça les rend cramoisis -
Solidaires
Catégories : Octosyllabes (8)Ma copine et moi on s’arrime
Au même ténébreux dildo
En vis-à-vis ou dos à dos
Et que j’t’enfile et que j’te lime
C’est grâce à ce commun époux
Ne s’intéressant guère au foot
Qu’on se tamponne avec ma loute
Nuit et jour chacune à son bout
Quand l’une pousse l’autre crie :
Oui vas-y fous-le-moi au fond !
La première en saute au plafond :
Oh pompe aussi je t’en supplie !
Ma déesse et moi en cadeau
Après avoir viré nos types
Pour s’épauler et faire équipe
On s’est offert ce beau dildo
Unies telles deux mousquetaires
Par la rapière entant nos fûts
On jute et jouit à plein raffut
Comme qui dirait… solidaires -
Du bon usage de la langue
Catégories : Ennéasyllabes (9), Hexasyllabes (6)Oublie donc ton blabla, tes poèmes
Tes si sages scènes du balcon
Que ta langue entre en ma raie du con
Susurrer ses je t’aime
Donne-la à mon chat fellateur
Ou tourne-la sept fois dans ma bouche
Bave sans bavasser, je me couche
Écoutant tes moiteurs
Flexionnelle ou bien agglutinante
Slave, d’Orient ou — pourquoi pas ? — d’oc
Je la veux sans mot dire au paddock
Fourrée et bonne amante
Babine à qui mieux mieux, ô moulin
À paroles, robinet d’eau tiède
Les taiseux et les muets seuls possèdent
À fond l’art du câlin -
En attendant la tendratude
Catégories : Hexasyllabes (6)Je connais l’objouissance
Électro sur les nerfs
Avec des partenaires
Vibrant dans tous les sens
Tétirée touffonnée
Couléchant loin du zen
Sous des mâts de misaine
Ayant la goutte au nez
Pauvre moi boulisexe
Qui hante nue les chats
Et lébite et brouchatte
Frotticulant mes ex
À quand la tendratude
Au cou d’au minimum
Un gentil tablettomme
Avé l’açent du sud
En attendant j’hapsuce
Vibrant dans tous les sens
Percluse d’objouissance
Et de câlilingus
Sur de merveilleux néologismes inventés par Rose Monroe
dans son joli texte intitulé Shopping et pâquerettes
(voir le lexique à la fin) -
Itinéraire d’une femme ordinaire
Catégories : Octosyllabes (8)Jugée mettable oh je fus mise
En d’exquises situations
Bombardée fruit de leurs passions
Bonbon, douceur, nègre-en-chemise
Cotée baisable ah on me prit
Tout en dehors de mes prothèses
L’œillet, les roudoudous, la fraise
Des trucs qui n’avaient pas de prix
Cataloguée bonne on s’abonne
À mon pétoulet réputé
Aussi bonnard à culbuter
Que pauvre en émissions carbone
Jugée mettable oui je fus mise
Puis remisée dans le placard
En compagnie d’une ex-cougar
À la foufoune encor plus grise -
Dans les cordes
Catégories : Octosyllabes (8)Va dans le coffre de la Ford
Tu pourras crier dans les bois
Jouer les pucelles aux abois
C’est moi la führer moi la lord
Toi la mouche et moi l’araignée
À toi le fil et la peignée
Tes seins nus volant dans les cordes
Douloureux durs et violacés
On s’tuméfie jamais assez
Tant d’amour pour toi je déborde
Que ta figue de barbarie
M’invite à tous les shibaris
Il faut que je morde et remorde
Que je cingle ta peau de sang
Si lisse… c’en est indécent
Cinglés aussi mes doigts te tordent
Des bouts de chair à profaner
Nos chattes en pleurent à vue de nez
Je réparerai le désordre
Te lècherai la moindre plaie
Avec un zèle ô décuplé -
Du con des connes
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Très en deçà d’être fut’-fute,
Mais, cela dit,
Cora méritait la culbute
En paradis.
Ses cuisses enserrant mes oreilles,
Je devins sourde
Aux bruits du monde — ô la merveille :
Boire à la gourde ! -
Mille contorsions
Catégories : Chanson, Dissyllabe (2), Hexasyllabes (6)Ma chatte
Me gratte
Que j’aie envie ou non
Il faut que je caresse
Sans cesse
Mon mont
Ma chatte
Colmate
Son trou toujours béant
De joujoux électriques
Qui triquent
Géant
Ma chatte
Est bath
On lui ouvre les ouïes
Et sous les coups de langue
Je tangue
Et jouis
Ma chatte
Est moite
Et suinte tous les soirs
Pour le cas où s’élance
Immense
Un dard
Ma chatte
M’épate
Réclamant des mandrins
Plus gros chaque semaine
Je mène
Bon train
Ma chatte
Si coite
Attirant les messieurs
Les trait comme des vaches
Ça tache
Le pieu
Ma chatte
S’éclate
Ses mille contorsions
Me font tourner la tête
La chouette
Passion
Ma chatte
Sans date
De péremption foutra
Encore une tapée
D’épées
Hourra !
D’après « La cane de Jeanne » (Georges Brassens)
https://www.youtube.com/watch?v=9GQHbEVzVaY
À propos, j’ai réuni mes précédentes chansons détournées dans un petit recueil. -
En route pour le nirvana
Catégories : Octosyllabes (8)Zen à lécher de longs lingams
Éveil quand le soleil se lève
Ni bouddhiste ni polygame
J’aime écouter monter la sève
Zen le yoni tel un lotus
Éclos je touche à la suprême
Félicité quand tant et plus
Mes chakras se noient dans la crème
Zen j’atteindrai le nirvana
Un jour mais rien ne presse en somme
Car comme a dit sœur Teresa
On peut plus y sucer des hommes -
Miaulements de Lady Chattemperlée
Catégories : Quadrisyllabes (4)Viens et m’étends
Me fais pleuvoir
Le cœur battant
Sans plus rien voir
Nue tout le temps
Plein déversoir
Tel un étang
Cueille et m’étale
En insistant
Mille pétales
Tout dégouttants
Douceur étale
Chaude pourtant
Femme fatale
M’ouvre et défais
Des berges blondes
Mon rond de fées
Caresse et sonde
Sous tes effets
Je meurs profonde
Et décoiffée
Cure et t’empêtre
Dans mes roseaux
Fouille pénètre
Trouble mes eaux
Refais-moi naître
Amoroso
Garde champêtre
Tète et me bois
Foutu soiffard
Là dans les bois
Nue sous le fard
Je redéploie
Mes nénuphars
Pour tes exploits
Entre et m’assèche
Nasse au bassin
Dans l’ombre pêche
Ô assassin
Plante la bêche
Souillant mon sein
Tard à la fraîche
Tel un étang
Nue sous le ciel
Draguant le temps
Existentiel
Jonc sécrétant
Raclant le miel
Viens et m’étends