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Ton pantoum dans mon haïku - Page 36

  • À s’en lécher les doigts

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Couplets lents et dramatiques, un trémolo de cordes ponctuant chaque alexandrin.
    Transitions (« Juste une idée ») pleines de silences espiègles et de pizzicati.
    Refrains vifs et guillerets…


    Monsieur l’agent me surprenant qui passe au rouge
    Me menaça d’une voix dure et d’un tonfa
    J’eus la nausée, terrorisée, sans rien qui bouge
    Quand tout à coup quelque chose en moi triompha
    Juste une idée
    Une p’tite idée
    Pourtant ma foi
    Si ça marchait ?...

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Un plat à s’en lécher les doigts
          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Et il en a repris deux fois

    Un vieux chômeur sur le trottoir criait famine
    Éperdue de pitié j’ouvris mon sac à main
    Mais là que dalle, un vrai néant, j’avais bonn’ mine
    Lorsqu’un éclair de génie me frappa soudain
    Juste une idée
    Une bête idée
    Et malgré tout
    Si ça marchait ?...

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          J’en ai toujours un peu sur moi
          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Et il en a repris trois fois

    Mon proprio hurlait : Je vous laisse un’ semaine !
    Tout ça pour douze ou quinze loyers de retard
    J’eus beau invoquer les hautes valeurs humaines
    Amour, bonté, ce salaud n’voulait rien savoir
    Quand une idée
    Un peu chtarbée
    Naquit en moi
    Hum… pourquoi pas ?

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          C’est pas malin, tout l’monde aime ça
          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Il en a repris quatre fois

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          C’est un mets des plus délicats
          (ad lib.)

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  • Le dessert

    Catégories : Jocelyn Witz

    94208big.jpg



    Courte nouvelle cochonne.

    Grandeur et décadence d’un macho ordinaire...

    https://www.atramenta.net/lire/le-dessert/94208



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  • Exigeante

    Catégories : Pentasyllabes (5), Trisyllabes (3)

    Sautez-moi
    Vite dans vos bottes
    Tirez-moi
    De mon triste ennui
    Mettez-moi
    Des disques la nuit
    Prenez-moi
    Pas pour une idiote

    Couvrez-moi
    De fleurs, de parfums
    Montez-moi
    Plutôt des oranges
    Baisez-moi
    Le bout des phalanges
    Foutez-moi
    La paix à la fin !

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  • Mieux que rien

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    J’ai du ventre à revendre
    Du gras de haut en bas
    Et des cartes du Tendre
    Tout partout sur les draps

    J’ai la jungle aux aisselles
    Des furoncles au cul
    Et d’où vient la vaisselle
    Ça je m’en souviens plus

    Mes nichons s’avachissent
    Tel un vieil oreiller
    Mes doigts c’est des saucisses
    Et je dois trois loyers

    Mon clito (couleur parme)
    Pue plus fort qu’un rat mort
    Par bonheur j’ai du charme
    … Quand je fais un effort

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  • Deux cœurs siamois

    Catégories : Décasyllabes (10)

    Prenez ma vie chérie prenez mon corps
    J’en suis d’accord je vous l’offre ravie
    Prenez ma vie vous vous verrez suivie
    Où vos envies vous mèneront à cor

    À cri encore une heure un jour sans cesse
    Jolie princesse oublions cet amant
    Infiniment moins suave qui nous ment
    Et dont l’ardeur est à l’emporte-pièce

    Vous m’aurez toute à vous et vous à moi
    Et nos émois sèmeront sous la voûte
    Du ciel sans doute ô d’inédites routes
    Que ne redoutent pas nos cœurs siamois

    Du bel arc or des visions poursuivies
    Qu’on ne dévie ramenons le décor
    Amour encor sur nos brûlants raccords
    Prenez mon corps et mon âme et ma vie

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  • Rapport à sa bite

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Oui, j’m’arrime à sa lime
    Et, sans en foutre une rame,
    J’me laisse emm’ner aux cimes
    Jusqu’à pousser des brames…
    J’ai pas la moindre estime
    Pour lui — c’est ça le drame.

    Lui, c’est la pine sur pattes,
    Le franc tireur d’élite,
    Mais, c’bandard acrobate,
    Nos rapports le dépitent :
    Chaque fois que je l’cravate,
    C’est rapport à sa bite.

    Que voulez-vous qu’j’y fasse
    Si j’ai l’cœur près des fesses
    Et l’amour qui s’efface
    Plus vite que les promesses ?
    La vie, c’est d’la lavasse
    Sans sa s’ringue à ivresses.

    Il rêvasse qu’on habite
    Ensemble et qu’nos savates
    Pioncent côte à côte — moi, vite,
    Je l’désape et je l’tâte…
    C’est rapport à sa bite :
    C’est juste ça qui m’éclate.

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  • Au milieu de l’arène

    Catégories : Décasyllabes (10)

    Ton corps est un paysage infini
    Dont je parcours les eaux vives, les sentes,
    Et une sourde émotion nous unit
    Quand mon pas erre aux criques indécentes,

    Aux replis nus où la mer entre et sort
    En soulevant ton ventre de sirène,
    Tel le désir dressé comme un ressort
    Qui me propulse au milieu de l’arène :

    Plage de sable, rose éternuement
    De chair frémie, ample d’amours futures,
    S’étendant là — peut-être infiniment —
    Et dont j’ai fait mon rêve, ma pâture.

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  • L’ombre de Sappho

    Catégories : Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5)

          Ta bouche mouillée
    Du con d’une autre je la veux
    Contre ma lèvre et mes cheveux
    Oh ! fais-moi chaude, barbouillée

          Ton pubis emprunt
    De suspectes sueurs il me faut
    Y lécher l’ombre de Sappho
    Au long des berges ourlées de brun

          Je te les dispute
    Ces embruns furtifs si lesbiens
    Garde-les-moi, garde-les bien
    Les traces de tes jeux de pute !

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  • Rêveur

    Catégories : Jocelyn Witz, Octosyllabes (8)

    Voici le bout de l’aventure
    Fini pour toi vieux game over
    Il est temps qu’on te restructure
           Rêveur

    La reine néandertalienne
    Voyait en toi comme un sauveur
    Gare à ces liens qui vous aliènent
           Rêveur

    Tu sais le nom de chaque plante
    Te souviens des moindres saveurs
    Ton frère chaman se lamente
           Rêveur

    D’où vient ce vide sous ton pagne
    Parlant pourtant en ta faveur
    Pas l’ombre d’un mât de cocagne
           Rêveur

    Or dans le futur on te baise
    Te voilà K.O. game over
    À moins que tu files à l’anglaise
           Rêveur


    Un poème qui fait référence à ma dernière petite nouvelle :

    94223big.jpg

    L'histoire d'un homme préhistorique pas comme les autres
    doublée d'une réflexion sur la destinée et le libre arbitre...

    En lecture libre ici : Rêveur

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  • Faim de vous

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    M’ouvrez de larges nymphes
    Sous le bouton petit,
    Pleurant le sang, la lymphe,
    Pour mes grands appétits !

    J’irai à la française
    Rouler de lents patins
    À cette aimable fraise,
    Cette tarte tatin

    Recelant, j’en suis sûre,
    Des saveurs à damner
    Celles qui sous la bure
    Tâtent leur con fané.

    M’ouvrez le val de grâce
    Où m’appelle une faim
    Qu’ont éveillée les traces
    De vos sournois parfums !

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  • Une fente à la nuit

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6), Sonnet

    Rôde un rayon de lune à son ventre : elle dort,
    Et la mousse, enfantant des perles qui scintillent,
    Vient éclairer l’orée de ce sentier de fille
          De drôles d’éclats d’or.

    Elle a sans le savoir, emmêlant ses chevilles,
    Écartelé d’amour une fente à la nuit ;
    Partout, rouges, gorgées d’impudeur et sans bruit,
          Volent les escarbilles.

    Sait-elle qu’à sa lèvre est suspendu le Temps ?
    Que ses halètements me crèvent les oreilles
          Comme un tambour battant ?

    Baignée du flux de nos étreintes de la veille,
    Je ne respire plus, je suis morte et j’attends
          Que son corps se réveille…

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  • Pique un peu, nique beaucoup, passionnément...

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Et puis les voilà qui copulent
    Sous l’œil surpris des libellules…
    Que voulez-vous ? Pique-niquer
    Coiffé d’un ciel bleu majuscule,
    Près d’un ruisseau qui affabule,
    Ça vous donne envie de niquer.

    Le blanc tété tout d’une traite
    A fort engorgé les burettes,
    Si bien que chacun, à son tour,
    S’enfile à l’autre bille en tête,
    Et tant valsent les amourettes
    Qu’on n’en voit plus que les contours.

    Ah ! dit Rémi. Ta pine dure
    Se la joue pal qui me torture !
    Mon exigu grain de café
    Sent que tu dures, dures, dures…
    Envoie ta sève en moi, ordure !
    J’ai hâte aussi de t’empaffer.

    Déjà ? fait Tom. Mmm… je me tâte…
    Tu es si chou à quatre pattes !
    Garde la pose encor, veux-tu ?
    Que je te brique la prostate ;
    Pas de risque que je l’éclate,
    Ton cul : il aime être foutu.

    Ainsi jusques au crépuscule :
    Cent mille étoiles se bousculent,
    Et, sans prêter nulle attention
    À l’œil bleu-vert des libellules,
    Le Tom et le Rémi s’enculent
    À coups de bélier dans le fion.

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  • Airbags en liberté

    Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)

    Je peux les voir tes seins
    Branler sous le corsage
    Me sonner le tocsin
          Me mettre en nage

    T’as mis ton cœur-croisé
    Au placard et ça danse
    Et si j’apprivoisais
          Leur arrogance ?

    Galbé moelleux rondeurs
    Ah ! presque je les touche
    J’ai ton pesant d’odeurs
          Contre ma bouche

    Je m’entends les lécher
    Dedans mon être intime
    Désir bien mieux caché
          Que ta poitrine

    Il se dresse un téton
    Me clignant des promesses
    Miaulant sous le coton
          Fauve ! Tigresse !

    L’autre se veut absent
    Qui me regarde à peine
    Ça m’en glace le sang
          Au fond des veines

    Oui je les vois monter
    Sauter, jouer les filles
    De l’air en aparté
          Partir en vrille

    En cherchant leur essor
    Et moi j’ouvre des châsses
    Pareille au hareng saur
          … Puis toi tu passes

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  • La vitesse supérieure

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Timide ? Allons ! Prends les devants,
    L’arrière, tout ! La pine au vent,
    Grimpe à l’assaut de mes bastides !
    Sape l’enceinte ! Affouille ! Évide !

    Timide à te ronger d’espoir
    Et te branler pour moi le soir,
    Viens déverser tes énergies
    Dans ma douille et t’y réfugies !

    Timide, au taf ! T’as rêvassé
    Assez longtemps : faut bien passer
    À l’acte un jour, et voici l’heure
    De la vitesse supérieure.

    Timide ou pas, c’est le plumard
    Pour toi et moi, mon gros canard…
    Mais feins au moins la hardiesse !
    Deviens l’auteur de notre pièce !

    Timide, ô, fous sans embarras !
    Ému, mon cul te le rendra.

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  • À dada

    Catégories : Décasyllabes (10)

    Au galop mon mustang à robe écrue
    Mords aux mors de ta maîtresse cougar
    Ton pauvre désir sans aucun égard
    Se voit réduit à la portion congrue

    Je les capture aux abords de la gare
    Les attelle aussitôt, les monte à cru
    Et de peur que s’égarent mes recrues
    Je les marque à l’igné de mon cigare

    Monter le mâle humain c’est mon dada
    J’en ai dressé plus d’un à la badine
    De temps à autre avec quelques copines
    On se fait des ferias, des corridas

    Celui qui bronche il se prend une avoine
    On le cingle à le rendre flagada
    Comptez pas sur nous pour le marida
    Avec nos mecs en bride on se pavane

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  • Un temple pour l’après

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Moule ma moule à l’aune
    De ce désir brandi :
    Mieux que le silicone
    Je l’épouse et déduis
    L’aspect de mon conduit.

    Je vis complémentaire,
    Me coulant sur ton vit,
    Membrane de panthère,
    Cire où tu inscrivis
    Mon amour asservi.

    Nos culs se correspondent
    — À un ou deux poils près —
    Si bien que mes miels fondent,
    Baigné d’éclats pourprés,
    Un temple pour l’après…

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  • Chabadabada

    Catégories : Chanson, Quadrisyllabes (4)

    Trouve ta voie badabada chabadabada
    Le trou étroit badabada chabadabada
    Qui ravira badabada chabadabada
    Tes espérances
    Et mon ciboire

    Dans mon baba badabada chabadabada
    Glisse les doigts badabada chabadabada
    Puis ton chinois badabada chabadabada
    Telle une lance
    Ostentatoire

    Nous on s’envoie badabada chabadabada
    En l’air comme ça badabada chabadabada
    Encore une fois badabada chabadabada
    Dieu ! qu’elles balancent
    Tes génitoires

    Combien de joies badabada chabadabada
    Moi je lui dois badabada chabadabada
    À ce cobra badabada chabadabada
    Si pétulant
    Dans mon pétard

    Branle pour moi badabada chabadabada
    Branle pour toi badabada chabadabada
    Et fous-le-moi badabada chabadabada
    Profondément
    Je te reçois badabada chabadabada
    Écumant badabada chabadabada
    Dans mes soies badabada chabadabada
    Chabadabada chabadabada…


    (Dites, c’est pas un peu casse-couilles, à la longue, tous ces chabadabada ?...)

    D’après « Un homme et une femme » (chanson du film éponyme)
    https://www.youtube.com/watch?v=M4yo58nTvhU

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  • Trahison !

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Certains soirs quand il s’absente
    Il m’arrive de fléchir
    Et de m’effleurer la fente
    Je le fais sans réfléchir
    Tout à coup je réalise
    Que mes doigts sont descendus
    Sous la limite permise
    Mon Maître l’a défendu

    Je gourmande les rebelles
    Et voudrais les retenir
    Mais leurs chatteries sont telles
    Qu’elles occultent l’avenir
    Bientôt je sens que sans guide
    L’un de mes doigts s’enhardit
    À s’enliser dans l’humide
    Mon Maître l’a interdit

    La culotte trop baissée
    La jupe sous le menton
    Je tance mes mains pressées
    Les supplie sur tous les tons
    Par pitié laissez ce ventre
    Aux prune ourlets luxurieux
    Si mon Maître arrive et entre
    Il me punira furieux

    Oh nul doute je suis pute
    Il me le répète assez
    Renonçant à toute lutte
    Mes beaux serments effacés
    Sur mon corps j’écume et crache
    Brique m’astique le con
    Et je jouis bien que je sache
    Que mon bon Maître a dit non

    Se branler quelle bassesse
    Dès qu’il a tourné le dos
    Ô trahison ! qu’on me fesse
    Ô scandale ! une sodo
    Pour la désobéissante
    Le voici d’ailleurs son pas
    Approche à foulées puissantes
    … Mains n’arrêtez surtout pas !

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  • Par le feu, la croix, le fer

    Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

          Marie-Madeleine
    Branle encor dans tes cheveux
    Odorants mon divin nœud
          Ah la coupe est pleine
    Ces cons-là veulent ma peau
    Me faire porter le chapeau

          Marie-Madeleine
    Mignonne oh viens me sucer
    Quand ils m’auront crucifié
          Ce s’rait une aubaine
    Sur ta bouche au goût de miel
    J’mont’rai bien plus vite au ciel

          Marie-Madeleine
    Toi seule a pitié de moi
    Toi seule m’ouvre tes bras
          Les autres ont la haine
    Des bites et du bénitier
    Ceinture à perpétuité

          Marie-Madeleine
    Ils pourront pas s’empêcher
    De sout’nir que t’as péché
          Quand ils se déchaînent
    Y a plus moyen d’enfiler
    Un cul sans s’faire engueuler

          Marie-Madeleine
    Pompez-vous donc le nougat !
    J’leur ai dit à mes p’tits gars
          Mais c’te mauvaise graine
    F’ra du monde un bel enfer
    Par le feu la croix le fer

          Marie-Madeleine
    Pleure pas chérie j’reviendrai
    Avant trois jours c’est juré
          Te réjouir la couenne
    En t’chamaillant l’clitoris
    Au nom du père et du fils

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  • Quand ça tourbillonne

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Telle une capote anglaise,
    Il enfile sur son nœud
    Toutes mes pulpes de fraise
    Sans effort aucun, à l’aise :
    C’est Blaise, mon beau balèze
    Aux muscles durs et veineux.

    Entre ses mains je voltige,
    Plus légère que l’oiseau,
    Tantôt becquetant sa tige,
    Tantôt gouffre callipyge,
    Battant en vain des rémiges,
    Canari quasi maso.

    Lui me fout dans des postures
    Démentes, la tête en bas,
    En plein ciel : une aventure !
    Patiemment il me triture,
    Cherchant la bonne ouverture
    Qui parfera nos ébats.

    J’aime quand ça tourbillonne,
    Quand j’ai perdu et le nord
    Et les sens : il me trombonne
    Comme nulle autre personne,
    Et mes propres cris m’étonnent :
    Vocalises de ténor

    Qui jouit de son impuissance :
    Va-t-il pas me disloquer ?
    Quand il m’empale, oh ! sa lance
    Me fait mal, elle est immense ;
    Je tremble mais en confiance,
    Moi son sage bilboquet.

    Puis, au terme de la baise,
    Je redescends, j’atterris
    Sur sa poitrine — falaise
    Si douce, entre parenthèse —
    Et Blaise le beau balèze
    Câline son canari.

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