On ne m’a jamais prise
Je n’ai fait que saisir
L’objet de mon désir
Conservant la maîtrise
Réglant l’angle des tirs
Mixant les élixirs
Aucun ne m’a baisée
Les prenant à l’appeau
Leur dictant le tempo
Sous ma griffe rusée
De louve en gants de peau
Ils ôtaient leur chapeau
À nul je ne me cède
C’est moi qui les soumets
En mon ventre enfermés
Les pompe et les possède
Les regarde ramer
Puis les mène au sommet
Oui les hommes se donnent
Et mon sexe les mord
Leur fait perdre le nord
Quand femme et pharaonne
Je viole sans remords
Mes condamnés à mort
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Catégories : Hexasyllabes (6)
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Itinéraire d’une enfant sage
Catégories : Hendécasyllabes (11), Pentasyllabes (5)Juju la juteuse ô souviens-toi nos nuits
Les eaux répandues qui te rendaient honteuse
J’en redemandais ma langue voluptueuse
Pompant sans mollir ton adorable puits
Juju la juteuse
Juju fausse gousse ô tu disais c’est laid
Ce que nous faisons tu en avais la frousse
Mais sous tes sanglots mes deux mains à tes trousses
Savaient persuader de leur branle zélé
Juju fausse gousse
Juju l’enfant sage au cœur d’ange dévot
Ta vertu même appelait le mésusage
À contempler ton trop honnête visage
J’avais cent idées perverses au cerveau
Juju l’enfant sage
Juju la perdue lorsque d’égarement
Tu pris un époux moi je t’ai attendue
Et je me serais peut-être bien pendue
Si tu n’avais pas pris aussi un amant
Juju la perdue
Juju la juteuse un beau jour tu compris
Combien ta substance était nécessiteuse
Tu devins alors la plus fieffée fouteuse
Que l’on ait connu et nul n’en fut surpris
Juju la juteuse -
Sous mon empire
Catégories : Hexasyllabes (6)J’ai la lèvre inférieure
Sous ta lèvre intérieure
Et je mords à tes cris
J’ai la langue enfoncée
Dans la mer annoncée
Par l’eau qui perle gris
Ô larmes insensées
Je te ferai tout vivre
Je te ferai me suivre
Jusqu’au dernier rebord
De tes rêves de femme
Trouverai le sésame
T’ouvrirai les sabords
Ô furieuse oriflamme
J’ai le doigt qui verrouille
Tes chaleurs et les fouille
En long et en travers
J’ai l’œil qui te déchire
L’amour qui te désire
J’ai le souffle pervers
Ô jouis sous mon empire ! -
Sitôt seule avec moi
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Je me branlais partout, dans mon lit, dans les chiottes
À la messe écoutant le sermon du curé
Ce vice je l’avais déjà toute petiote
Loin de me le crever en besognes idiotes
Mon cul rose d’enfant je me le récurais
Je me branlais de tout : d’un crâne de poupée
Des outils de papa, des flacons de maman
D’un pied sculpté de chaise ou de branches coupées
Ou rien que de mes doigts promenant, chaloupée
Leur griserie d’amour sur mes chairs longuement
Je me branlais le soir, je me branlais à l’aube
Je ne m’en lassais pas : sitôt seule avec moi
Les yeux clos, je suivais de mémoire les lobes
Et les moindres vallons du Tendre sous ma robe
Pays de miel doux comme une peau de chamois
Je me branlais pourtant sans vivre solitaire
Me caressant avant mes rendez-vous galants
Puis après, ou pendant, je n’en fais pas mystère
J’avais la tête à ça même les pieds en l’air
Surtout lorsque l’amant se révélait trop lent
Je me branlais songeant à Pierre, à Paul, à Jeanne
Au marchand de bonbons, à mon instituteur
À ma sœur qui, jugeant ce passe-temps insane
Me conseillait le sport, l’étude ou la tisane
Je souriais en m’asticotant les moiteurs
Je me branlais jadis et me branle de même
Aujourd’hui, je n’ai jamais cessé de polir
Ce joyau qui reluit fidèlement, je m’aime
À longueur de journée sans y voir un problème
Je me branle à toute heure et sans jamais mollir -
Tes yeux dans les miens
Catégories : Vers libresTa langue ici
couteau
elle desserre mes dents et suce le plaisir
Ton mât là dans l’amas
poils en fusion
entre l’éclatement fou de mes cuisses
et mon ventre dynamite
La brute en toi en moi
Tes reins
pourquoi tes reins
parce qu’ils sont là qui moutonnent
s’élancent et dressent des horizons percés de désirs
j’y trempe mes pieds talonnés pour t’enfoncer
dans mon labour heureux
Tes mains tes doigts n’oublie pas
là
et puis là
là là là encore
partout où il reste un sein à mordre
une gorge une chevelure rauque
une sueur frissonnante à creuser laper rejaillir
un antre vierge affolé
Ta force
ton poids m’écrase d’amour
Tes yeux alors me font jouir
qui sourient
sourient dans les miens -
Entretien avec Théo Kosma (3/3)
Catégories : Jocelyn WitzDans ce troisième et dernier volet, bien entendu, on discute encore et toujours d’écriture, et en particulier d’écriture pornérotique, mais aussi des tabous, de la censure, des barbus, des mutations sociosexologiques, du genre, des trans, des clubs échangistes, de la drague, de Dieu (sans rire), de la vie après la mort (et inversement), des fantasmes cochons, de la liberté, de moi (le moins possible) et ainsi de suite.
Sans me vanter, je crois qu’on a fait le tour de pas mal de problèmes et résolu grosso modo l’ensemble des difficultés qu’affronte actuellement l’Humanité.
Non, ne me remerciez pas... remerciez Théo !
https://plume-interdite.com/entretien-avec-jocelyn-witz-3-3/
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L’homme qui avait peur des femmes
Catégories : Jocelyn WitzUn psy amer et insatisfait de sa carrière
Une épouse inquiète
Une collègue amoureuse
Un adolescent pétri d’angoisses
Un appareil révolutionnaire
Pas de raton laveur dans cette histoire, non, désolée
(D’ailleurs j’aime pas Prévert)Pas de cul, non plus
(Merde...)En revanche, tout un tas de créatures échappées de l’enfer
Un brin d'humour
(Toujours !)Et une araignée...
https://www.atramenta.net/lire/lhomme-qui-avait-peur-des-femmes/99049
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Tiens-la bien !
Catégories : Hexasyllabes (6)Ma lolita du tag
Vous dessine en zig zag
La bite avec ses boules
En fluo c’est plus gai
Et moi je fais le guet
Pas qu’un maton déboule
Grave ma star du graf
Vous recouvre un mur plaf !
De nanas qui s’embroquent
Garces à qui mieux mieux
On en prend plein les yeux
Je mouille au fond du froc
La lampe oh tiens-la bien !
Me dit son cœur de chien
Cette bombe A m’obsède
J’ai pour seul horizon
Qu’on rentre à la prison
Pour que je la possède -
La revanche d’un crack
Catégories : Octosyllabes (8)Par-dessus tout par-dessus lui
À chevaucher son arrogance
De nos rodéos c’est je pense
Celui au top où je reluis
Caracolant trotteuse hippique
Tel un jockey sur son bourrin
Je saute et voltige et cours un
Steeple-chase à même sa pique
Pouliche en nage ô songe aussi
À cingler ta mâle haridelle
Cravache au fur que tu jouis d’elle
Tu sentiras que ça grossit
Par-dessus tout plus je cavale
Plus Amazone s’épuisant
Je deviens proie pour l’alezan
Qui me retourne et crack ! m’empale -
Si ronde
Catégories : Vers libresChassant loin la femelle
il me retourne
déplie mon côté pile
empilant secret sur secret
abîmant le silence
m’enfilant les abîmes d’une pile survoltée
Et moi qui voulais boire sa gorge
ronger son sang durci
j’ai dû le laisser faire un bébé
à mon bas du dos
quelque part une porte grince entrebâillée
manque d’huile
quelque part inutile je pense à lui
qui tire la langue
émoi émoi émoi
bourrique
je sève de le savoir à sa vision
sa volupté
même si ma bouche a mal
Si ronde
qu’il me prend pour me fendre -
Pour la route
Catégories : Octosyllabes (8)Viens me rebaiser me remettre
L’âme à l’envers le ventre chaud
Me reretourner le derjo
Lui remontrer qui est le maître
Viens me replanter ton surin
Me rembobiner la goualante
Me rejouer la valse lente
Me reremplir à fond les reins
Viens me rouvrir ça se referme
Me rextasier me remourir
Me regraver ton souvenir
Me remouiller les épidermes
Viens me refoutre sois remien
Oh viens me retirer les cartes
Et le reste avant que tu partes
Amant d’un jour ô Bohémien -
Amours ennemies
Catégories : Hexasyllabes (6), Terza rimaNos amours énervantes
Quand je t’ouvre le slip
Et que tes doigts me hantent
Nos amours à l’Œdipe
Quand tu te dis daddy
En réclamant ta pipe
Nos amours rebondies
Quand je m’élance au bout
De ta chair incendie
Nos amours dans la boue
Quand des cent voluptés
Plus une n’est taboue
Nos amours envoûtées
Quand sous ton œil pervers
Je reçois ma foutée
Nos amours salivaires
L’un et l’autre au menu
D’une langue étrivière
Nos amours parvenues
Quand ton membre aperçoit
Le fond des avenues
Nos amours flou de soie
Quand il n’est pas permis
Que nos souffles s’assoient
Nos amours endormies
Quand tu joues les Hugh Grant
Et moi l’ogre Lamie
Nos amours je m’en vante
Nos amours ennemies
Nos amours énervantes -
Entretien avec Théo Kosma (2/3)
Catégories : Jocelyn WitzTout, tout, TOUT !
Fini de tourner autour du pot. Dans cette 2e partie de l’entretien, je passe à table : vous saurez tout sur...
- ma scolarité au sein d’un pensionnat de religieuses lesbiennes et sadomasos
- mes six mois d’esclavage sexuel à l’adolescence (j’avais perdu un pari stupide)
- mes deux mariages et mes sept polymariages ratés
- mes quarante-trois concubinages (dont ceux avec des animaux)
- mes innombrables et dégoûtantes perversions sexuelles
- mon idylle torride avec Emmanuel Macron pendant le confinement
- etc.
- sans oublier l’écurie de nègres bien montés qui assure la rédaction de « mes » histoires
À se demander s’il me restera des trucs à dire à Théo la semaine prochaine.
Enfin, on verra bien...
https://plume-interdite.com/entretien-avec-jocelyn-witz-2-3/
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Lui
Catégories : Jocelyn Witz« Lui » est un pronom clitique. Sans rire : https://fr.wiktionary.org/wiki/lui#Français. Et ça tombe bien ! J’ai toujours considéré qu’à l’instar du clito, la seule raison d’être des hommes consistait à nous faire reluire.
« Lui » est également un pronom tonique, celui de la 3e personne du singulier masculin. Nul hasard, là encore, puisque les personnages masculins de cette nouvelle histoire de cul s’avèrent tous toniques et singuliers au possible.
Alors, lui, lui ou lui ?
J’hésite.
Non, celui que je préfère, c’est quand même... lui !
https://www.atramenta.net/lire/lui/99709
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À nos plaisirs lointains
Catégories : Octosyllabes (8)Souviens-toi de nos face-à-face
Quand ensemble on s’accroupissait
Pour mieux se regarder pisser
Et se déployer la crevasse
Souviens-toi de nos nudités
S’étudiant l’une l’autre en nage
Et des mots jetés au visage
Pour en goûter la crudité
Souviens-toi de ces imbéciles
Dont pas un ne nous attirait
On croyait qu’on réussirait
L’amour sans leur foutu missile
Souviens-toi comme on s’agaçait
Avec nos doigts ivres la fente
Tapies là qu’il pleuve ou qu’il vente
On n’en avait jamais assez
Ne nie pas je sais que tu penses
Aussi à ces plaisirs lointains
Comme moi devenue putain
Tu te souviens de notre enfance -
Larme de ton corps
Catégories : Décasyllabes (10), Pentasyllabes (5)Vivante tu m’as si tant épousée
Qu’au dernier soir ô baise-moi encor
En jutant sur ma tombe la rosée
Larme de ton corps
Vivante tu te l’es si bien branlée
Dans mes pétales mes soies mes chaleurs
Que tu reviendras foutre souvent les
Couronnes de fleurs
Vivante tu me couvris de caresses
Toujours suivies du spasme vaginal
Pine une autre ô prends-la couchant ses fesses
Sur ce roc tombal
Vivante tu multipliais les verges
Reste raide et chauds souvenirs croissez
Tu draperas autour de belles vierges
Mon linceul froissé -
L’interface
Catégories : Octosyllabes (8)C’est moi le moyeu, moi le hub,
Le multiconnecteur femelle
Où, le soir s’arrimant, s’emmêlent
Dans la rivalité les teubs.
Terrain d’entente ou interface,
Suffit que je m’ouvre pour que,
Branchant les membres et les queues,
Leurs querelles je les efface.
C’est moi le court, moi le fight-club
Où les plus chauds matchs se disputent ;
Pas de perdants dans la culbute :
Chacun se sert, pareil qu’au pub.
Faites-moi l’amour, pas la guerre
À moi, le contact, ô, si sub !
Forcez la douille avec vos teubs !
Les jaloux sont des gens vulgaires. -
Alcools cachés
Catégories : Pentasyllabes (5)Clair foutre des filles
Sainte eau de plaisir
Larmes à saisir
Lorsque les cons brillent
Lise Anne Juju
Servez-moi vos jus !
Fontaines mouillées
Sève en fleuve lent
Chaleurs écoulant
Sitôt chatouillées
Marianna Sofia
Versez vos tafias !
Nue là je salive
Écume à lécher
Les alcools cachés
Les huiles d’Olive
Paule ou Erika
Ardentes vodkas ! -
Tant de désirs
Catégories : Octosyllabes (8)Si gros, si gros qu’il me fissure !
J’ai mal, et pourtant je voulais
Qu’il s’enfonçât tel un boulet,
Me fulminant les commissures...
Tant de désirs non refoulés !
Si long, si long que ça m’empale
Toute, et je vais mourir ainsi,
Jouissant de honte, heureuse aussi,
Le giron rouge et les joues pâles...
Tant d’envies, de faims — quel souci !
Si dur, si dur que je regrette
Presque l’humide et la douceur
Des lècheries qu’avec ma sœur
Nous nous donnions aux nuits secrètes...
Oh ! tant d’amour, tant d’épaisseur !
Si vite et fort que ça me tue !
Je me change en viande à l’étal
Que sabre un hachoir de métal...
Est-ce raison qu’on s’évertue
Tant à foutre un gode brutal ? -
Entretien avec Théo Kosma (1/3)
Catégories : Jocelyn WitzSur son blog Plume interdite, je réponds aux questions de Théo Kosma, auteur lui-même et auto-éditeur, relatives essentiellement à l’écriture de textes érotiques.
Théo n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai puisqu’on me retrouve en (excellente) compagnie d’une foule d’autres auteurs et autrices œuvrant dans le même champ littéraire, de Chocolat Cannelle à Blanche de Saint-Cyr en passant par Françoise Rey, Zeppo, etc.
Le site regorge aussi des propres nouvelles coquines de Théo, à lire en ligne ou à télécharger.
Pour l’entretien c’est ici : https://plume-interdite.com/entretien-avec-jocelyn-witz-1-3/
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