Montre-le-moi ton seppuku
Ta bouche à feu ta déchirure
Ton ventre à sang et confiture
Ton revolver à dix-huit coups
L’antre aveugle par où il entre
La nymphe le diable à ressort
L’océan pourpre aux fleuves morts
Du ciel le long moyeu le centre
Des loups le piège et le festin
Des hommes le dernier rivage
Cet enculeur des coquillages
Ce bel étripeur d’intestins
Ce gouffre avaleur de rapières
Un ogre fou un animal
Par-delà le bien et le mal
Au nom plus ancien que les pierres
Forge à couler l’éternité
À tordre le cou aux aiguilles
Nasse à écorcher les anguilles
Grenier à moudre et débiter
Malaxant chair foie cœur trop tendre
Plongeant les dieux dans le chaos
Jetant des quolibets là-haut
Crachant d’autres enfants de cendre
Ô montre-moi ton seppuku
Plaie vive qui dégueule encore
Moi qui goûte les plaisirs gore
Je te refendrai jusqu’au cou
À tordre le cou aux aiguilles
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