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Ton pantoum dans mon haïku - Page 35

  • Dans l’œil du cyclone

    Catégories : Jocelyn Witz

    94276big.jpg

     

    Ma dernière histoire cochonne

    Spécial vacances, tourisme, canicule etc.

    https://www.atramenta.net/lire/dans-lil-du-cyclone/94276

     

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  • Deux chasseresses

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

    Félins pour l’autre à griffes à crocs tendus
    Rôdent farouches à cris accord perdu
          Deux chattes en proie à la béance
          Amour devenu déchirance
    Deux chasseresses à l’orée qui s’élancent

    Félins pour l’autre il nous reste l’instinct
    De survie quand la tendresse au matin
          Réclame sa livre de viande
          Poussant aux culs le jus des glandes
    Clits ô pointés sont les arcs que l’on bande

    Félins pour l’autre happant feulant toujours
    Nues sous les ongles et des lèvres l’ajour
          Que chacune lacère et lape
          Trous dans la chair vive salope
    De nos étreintes ici l’ultime étape

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  • J'ai planté ma graine

    Catégories : Chanson, Décasyllabes (10)

    J’ai planté ma graine dans l’cul de Jeanjean
    Oh ! la belle aubaine, perdrerai-je ma peine ?
    J’ai planté ma graine dans l’cul de Jeanjean
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    Avec un peu d’veine, y aura un enfant
    Dès l’année prochaine, perdrerai-je ma peine ?
    Avec un peu d’veine, y aura un enfant
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    Jeanjean c’est ma reine, moi j’suis qu’un manant
    Mais l’amour m’enchaîne, perdrerai-je ma peine ?
    Jeanjean c’est ma reine, moi j’suis qu’un manant
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    S’il vient une Carmen, que d’emmerdements
    Vont entrer en scène ! perdrerai-je ma peine ?
    S’il vient une Carmen, que d’emmerdements
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    Mais not’ capitaine dit T’inquiète, mon grand
    Les chiens font pas d’chiennes, perdrerai-je ma peine ?
    Mais not’ capitaine dit T’inquiète, mon grand
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    En attendant, zen, hein, pas d’affol’ment
    J’couds des trucs en laine, perdrerai-je ma peine ?
    En attendant, zen, hein, pas d’affol’ment
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    On l’appell’ra Ben ou p’t-être bien Bertrand
    Pourquoi pas Eugène ? perdrerai-je ma peine ?
    On l’appell’ra Ben ou p’t-être bien Bertrand
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    Il aura mon zen et les yeux d’Jeanjean
    Ses doux yeux de daine, perdrerai-je ma peine ?
    Il aura mon zen et les yeux d’Jeanjean
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    Bien sûr il s’f’ra ken par tout l’régiment
    Un fion ça s’entraîne, perdrerai-je ma peine ?
    Bien sûr il s’f’ra ken par tout l’régiment
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    S’ra fort comme un chêne et presque aussi grand
    Que not’ brave pitaine, perdrerai-je ma peine ?
    S’ra fort comme un chêne et presque aussi grand
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    Mais c’t affaire-là traîne depuis bien deux ans
    Qu’est-ce qu’il fout ? il freine ? perdrerai-je ma peine ?
    Mais c’t affaire-là traîne depuis bien deux ans
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    C’est qu’il faut qu’ça prenne, comme il dit Jeanjean
    Recharge-moi la benne ! perdrerai-je ma peine ?
    C’est qu’il faut qu’ça prenne, comme il dit Jeanjean
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    J’ai planté ma graine dans l’cul de Jeanjean
    Oh ! la belle aubaine, perdrerai-je ma peine ?
    J’ai planté ma graine dans l’cul de Jeanjean
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?


    Sur l’air de « J’ai planté un chêne » (Gilles Vigneault)
    https://www.youtube.com/watch?v=We1-cagx7TI
     

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  • Sans la pomme

    Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4), Sonnet

    Car là couchées sous un homme
    Ouverture et reddition
    Se jouait la réédition
          Mais sans la pomme

    Là follettes nous laissions
    Voir vraiment ce que nous sommes
    Par les porches de Sodome
          Nous nous glissions

    Et s’il arrivait que l’ombre
    D’un rêve morde à nos cœurs
          Le doux shaker

    Nous ramenait dans le nombre
    Des vivants à l’œil moqueur
          Que rien n’encombre

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  • Une pluie de fessée

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Fus-tu sage aujourd’hui ?
    Ne t’es-tu caressée ?
    Seule ou pas as-tu joui ?
    Dis-moi non dis-moi oui
    Tu auras ta fessée

    Femelle trop catin
    Aux vits trop empressée
    Nue du soir au matin
    Tends ce rond buffletin
    Implorant sa fessée

    Nous foutrons mais plus tard !
    La culotte baissée
    Offre-moi ce pétard
    Cet astre trop blafard
    Que rougit la fessée

    À travers mes genoux
    Tes mains dûment lacées
    Sens que coule entre nous
    Perlant de ton minou
    Une pluie de fessée

    La paume me fait mal
    Notre haleine oppressée
    Et tes cris d’animal
    Disent que c’est normal
    Là ! tu l’as ta fessée

    Ah ! que j’aime ce corps
    Aux moues d’enfant blessée
    Tu es plus chaude encore
    Quand d’un élan hardcore
    Je t’ai longtemps fessée

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  • Vagina dentata

    Catégories : Chanson

    Les hommes de ma vie s’en vont
    En gémissant, tout piteux, le dos rond
    Je sais qu’ils ont laissé là — oh là là, quel problème !
    Un petit peu d’eux-mêmes

    J’ai beau les sucer beaucoup
    Ils finissent par prendre leurs jambes à leur cou
    Je me demande pourquoi elle est tell’ment vorace
    Ma fente, ma chagasse

    Mon mari est à l’hosto
    Pour dire s’il s’en sortira c’est trop tôt
    Ça m’angoisse mais faut qu’je baise, elle a l’dessus sur moi
    Vagina dentata

          Pourtant c’est doux dehors
          Doux doux doux dehors
          Et fou dedans
          Tout bardé de dents

          Gaffe aux doigts d’abord !
          C’est doux doux doux dehors
          Mais si, bout dehors, vous entrez dedans
          Jamais vous n’en sortez comme avant

    J’ai tant besoin d’être aimée
    Que j’drague des types toute la journée
    Même si j’les préviens à temps, ils ricanent et m’enfilent
    Là où c’est embêtant

    Quand ça leur croque le bâton
    Moi je m’affole et j’tourne en rond
    Je sais que leur vie s’en va à cause de cette hostile
    Vagina dentata

          Pourtant c’est doux dehors
          Doux doux doux dehors
          Et fou dedans
          Hérissé de dents

          Gaffe aux doigts d’abord !
          C’est doux doux doux dehors
          Sauf que là-d’dans ça mord
          Éternellement

          Pourtant c’est doux dehors...
          (ad lib)


    Sur l’air de « Doux dehors, fou dedans » (Véronique Sanson)
    https://www.youtube.com/watch?v=ordtF292IXw

     

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  • Remonter les fleuves

    Catégories : Dizain, Octosyllabes (8)

    C’est ton drakkar flèche cruelle
    Ivre du sang de cent rameurs
    Qui fend la nuit inhabituelle
    De nos eaux calmes nos humeurs
    Proue terrible rouge clameur
    Qui nous remonte à cru les fleuves
    Pour embraser l’hubris cité
    Violer les filles hanter les veuves
    Manger nos miels l’œil excité
    Et nous ouvrir des ventrées neuves

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  • Crime passionnel

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Viens essayer ton passe-partout
    Ton pêne à mes serrures secrètes
    Entre dedans et rafle tout
    Même pas peur voyou je suis prête
    À me laisser cambrioler
    Retourner cul par-dessus tête
    Dépouiller fourgonner violer
    J’ai un faible pour les vandales
    Et les monte-en-l’air au piolet
    Qui se l’appuient puis qui détalent

    Pour toi j’en pince ô mon seigneur
    À en choper les amygdales
    Si tu passe crocheter mon cœur
    Sois pas surpris par la joncaille
    Qui traîne par-là hardi ! hacker
    Sur mes antivols pleins de failles
    Va ! j’aime pas le travail bâclé
    Tu défourailles l’œil en bataille
    Viens-t’en brigand pour me tringler
    En m’escaladant les murailles

    Bah ! te casse pas : voici la clé

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  • Des filles à la pelle

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    J’ai le souvenir de Lou
    Aux mamelles amarante
    Celle qui d’un œil jaloux
    Veillait qu’au cul ses amantes
    Reçussent de profonds clous

    Je garde en mémoire Andrée
    Lubrique semi-garçon
    À la tignasse cendrée
    Dont les amples caleçons
    Fendus bâillaient aux entrées

    D’Aïcha il me souvient
    Comme elle vibrait de jouir
    Nous annonçant quand ça vient
    S’écriant Je vais mourir !
    Prenant le ciel à témoin

    J’ai en tête cette Aymone
    Au con vaste comme un puits
    Qui priait Qu’on me ramone !
    Je n’ai pas connu depuis
    De plus luxurieuse nonne

    Lise, Victoire, Fanchon
    Erika, blonde Babette
    Où sont donc vos doux nichons
    Vos doigts, vos bouches qui tètent
    Les sirops du turluchon ?

    Toutes je me les rappelle
    Et en souvenir du temps
    De ces filles à la pelle
    Je sanglote en tripotant
    Ma fente restée fidèle

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  • Sentiment océanique

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Ah ! qu’il est bath l’antique
    Océan qui t’attend
    Dans mon ventre épatant
    De femelle authentique

    Je suis celle qui luit
    Dont les berges écument
    Flotte flotte la plume
    Qui t’ancre et bats à l’huis

    Plonge sous la surface
    Connais le sentiment
    Qu’ensemble infiniment
    Nos rivages s’effacent

    Bandant comme un taureau
    Blanc d’une ivre énergie
    Mes fosses élargies
    Préfère aux littoraux

    Vois l’étendue magique
    Aux appétits sans fond
    Pénètre et réchauffons
    Ce gouffre pélagique

    Le cœur farouche et fier
    J’engloutis les Atlantes
    D’une vague sanglante
    Mais c’était avant-hier

    Ah ! qu’il est bath l’antique
    Océan t’attendant
    Baigneur ! entre dedans
    Mes eaux les revendique

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  • Un autre jour, chéri…

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Il faut tuer le ver au matin,
    Se l’estourbir à coups de pogne,
    Sans quoi il flaire la putain
    Et, la retournant, la besogne.

    Dès le réveil ça veut baiser,
    Ces bêtes-là, c’est sans vergogne ;
    Avant qu’elle entre et se rencogne,
    Il convient donc de l’apaiser.

    Fuyez ses appétits gigognes,
    Surtout si vous avez un train
    À pas rater ! Branlez l’ivrogne !
    Il faut tuer le ver au matin.

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  • La fête est commencée

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Debout, belles dressées !
    Pour le maître, debout !
    Allons, au garde-à-vous,
    Sinon c’est la fessée.

    On jurerait des sœurs :
    Aussi obéissantes,
    Moites, la peau luisante,
    Deux angelets jouisseurs.

    L’une a la chevelure
    Noire à l’instar des yeux
    Qui caressent l’essieu
    D’une envie presque pure.

    Lui, pareillement droit,
    Désire aussi la fille,
    Et une bulle brille
    À son riant méat.

    Hardi, belles dressées,
    Serves de mes plaisirs !
    Au nom du grand vizir,
    La fête est commencée…

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  • Détresse inamortie

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Forêt vierge de mes faims
    Dont jamais ne suis sortie
    Malgré notre amour défunt

    Savane griffée d’ortie
    Où mon cœur bat au tambour
    Sa détresse inamortie

    Je te voudrais à rebours
    Polissant ta silhouette
    À l’ombre âpre des faubourgs

    Je me voudrais saoule et muette
    À t’accabler de soupirs
    À guetter la moindre miette

    Que tu me daignais offrir
    Quand tes cuisses à la fin
    Même se laissaient ouvrir

    Forêt vierge de mes faims
    Dont jamais ne suis sortie
    Le vivre depuis je feins

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  • Deux ou trois choses à savoir sur la chose

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Les coincées du bavoir
    Ont appris de leur mère
    Tout ce qu’il faut savoir
    Sur l’affreuse chimère.

    D’abord, qu’elle est cracra,
    Suintant des jus immondes,
    Plus puante qu’un rat
    Retour de tour du monde.

    Qu’il faut se la moucher
    À l’aube, au crépuscule,
    Et la bien reboucher
    De très sains opercules.

    Ne la montrer jamais
    Qu’à l’ultime minute,
    Pomponnée, parfumée,
    Telle une antique pute.

    N’en faire don qu’à qui,
    Fou d’amour, outrepasse
    Le péril, au mépris
    Des remugles tenaces.

    Et s’il insiste pour
    Mettre le nez, la gueule,
    Plaider qu’il a fait lourd…
    Et se sentir bien seule.

    Puis fuir au lavabo
    — Qu’importent les risées —
    Pour n’offrir au ribaud
    Que mouille aseptisée.

    Quant aux perles de sang,
    Puissant tabou : on ferme !
    Pour vous, les indécents,
    Y a les filles de ferme.

    Oui, les coincées du con
    Savent de longue date
    Les choses qu’il est bon
    De savoir sur la chatte.

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  • Te futuam

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    À Victor, sans qui etc...

     

    Pourquoi te caches-tu dans l’ombre
          Chaude des draps,
    Là où ma pine sans encombre
          Te trouvera ?

    Tétons pourpres cerclés d’étoiles,
          Soyez heureux !
    Je vous rejoins sous cette toile
          En amoureux.

    Ô Léda, ton sublime ventre
          Me persuada
    De te sauter… Qu’y puis-je, diantre ?
          J’en suis fada.

    Je suis l’oiseau gorgé de foutre,
          Le Jupiter
    Dont te percera d’outre en outre
          Le bec de fer.

    Que sert-il que tu te blottisses
          Contre ta sœur ?
    Tu sais bien que j’irai, ô cuisse,
          Brouter la fleur.

    Et toi, cuve, silo à spermes
          Toujours suintant,
    Tu te tiens coi et tu te fermes,
          Gagnant du temps,

    Mais en vain ! car ta gueule fière
          À l’ocre ourlet,
    J’en laperai sous la crinière
          Les petits laits.

    Écartant enfin tes pilastres
          De marbre blanc,
    Je plongerai au cœur de l’astre
          D’un coup de gland.

    J’irai compulser le volume
          De ton vécu,
    Niquer à en perdre les plumes
          Ton joli cul.

    Je suis celui que rien n’arrête,
          Celui qui fout
    Nymphes, mortelles et biquettes,
          Sans garde-fou.

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  • Troublant mystère à Gotham City

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Soudain, dans la nuit noire
    Des faubourgs de Gotham,
    Luit un reflet qui moire…
    Est-ce un vieux jerrycan,
    Reste d’anciens déboires ?
    L’œil fou d’une Ray-Ban
    Ayant connu la gloire ?
    Vous brûlez, ô mes fans :
    C’est — mon Dieu, quelle histoire ! —
    La bath bite à Batman !

    Rude et parcheminée,
    Une griffe à son bout,
    Elle attente au bon goût ;
    La chatte ramonée
    Prend ses jambes à son cou.

    Notre héros s’attriste :
    Est-ce sa faute à lui
    S’il a poussé des kystes
    Effrayants, terroristes,
    Sur son beau zigouigoui ?

    Heureusement, ses proches
    Comptent un être clean,
    À l’âme sans reproche,
    Plus mignon que James Dean ;
    D’ailleurs, ça n’est plus moche
    D’enculer — c’est même in
    Bref, l’ombre s’effiloche
    Et l’on voit, saoul de gin,
    Batman et sa mailloche
    Pinant l’ami Robin.

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  • Un amour de bitoniau

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Chanson réaliste. Avec tendresse et pathos…


    Cousin Bruno, pourquoi qu’tu pleures ? t’as des soucis ?
    Oublie-les vite et viens qu’on joue à la docteuse
    Comme quand on était p’tits et qu’j’étais amoureuse !
    … Mais là j’ai vu qu’le truc qui nous différencie
    L’a pas forci
    Chose curieuse
    Juste un r’troussis
    De chair soyeuse

          Son bitoniau j’l’ai en amour
          J’lui fais des nœuds-nœuds, des frisettes
          J’le taille en pointe, en allumette
          Pis j’le léchouille en f’sant bien l’tour

          Mon cousin pigne : à voir sa tête
          On croirait que j’le passe au four
          Ah ! j’le tripot’rais nuit et jour
          Si mon mari était moins bête

    Cousin Bruno, cesse donc d’pleurer, viens quand tu veux
    À la maison, mais n’oublie pas ton vermicelle
    C’macaroni qui fait ricaner les pucelles
    Moi il m’attire et j’vais même te faire un aveu
    Ton brin morveux
    Il m’ensorcelle
    J’en ai les yeux
    Pleins d’étincelles

          Ton bitoniau j’en suis gaga
          J’passe un temps fou dans ta culotte
          Je l’décalotte, je l’recalotte
          C’est ma gym et c’est mon yoga

          Son p’tit museau d’poisson-pilote
          Je m’le grignote comme un nougat
          J’lui fais cracher son pastaga
          Au bon goût d’beurre et d’échalote

          Ton bitoniau j’l’ai en amour…
          (ad lib.)

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  • Les serments du passé

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Aux angles des couloirs tu me prenais les joues
          Mes lèvres tu les mordillais
    Et les mains jouant dans tes boucles acajoues
          Je sentais mes genoux plier

    Pendant que tu suçais tous mes doigts ronronnante
          Pour te branler à cœur avec
    Moi mignotant tes seins je contemplais ta fente
          Ce puits de joie rarement sec

    Nous avions un studio où nous foutre des roustes
          Au martinet au ceinturon
    Et tu gueulais Moleste ah fouette oh ça me booste
          Un de ces jours nous nous tuerons

    Ce jour n’est pas venu nous nous sommes quittées
          Rouges de peine et sans espoir
    Nos fibres en lambeaux, nos peaux déshabitées
          Pour ne plus jamais nous revoir

    À tous les coins de rues tu me prenais les joues
          Mes lèvres tu les embrassais
    En buvant mes soupirs, mais l’avenir déjoue
          Chacun des serments du passé

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  • Cythère rebâtie

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Au pays des nanas
    Sur des tapis de mousse
    Les noces de Cana
    À la va-comme-j’te-gousse
    Hosanna ! hosanna !

    Monde empli de femelles
    On s’y balade à deux
    Ou en vol d’hirondelles
    Des lys dans les cheveux
    Et le con qui ruisselle

    Le règne de Sappho
    Est arrivé sur terre
    Par millions nous nymphos
    Rebâtissons Cythère
    Pour nos corps sans défaut

    Au royaume des gouines
    Pas un mâle ne vit
    Exil à Tataouine
    Pour les porteurs de vit
    Et tant pis si ça chouine

    Ni crimes ni enfants
    Mais des filles heureuses
    Qui vont se réchauffant
    De leurs mains amoureuses
    De leurs doux yeux de faon

    Les langues se délient
    S’entrefrôlent les seins
    Les joues brûlant pâlies
    On se presse en essaims
    Dans l’herbe et l’ancolie

    Au pays des nanas
    Sur des tapis de mousse
    Les noces de Cana
    À la va-comme-j’te-gousse
    Hosanna ! hosanna !

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  • Le fléau

    Catégories : Ennéasyllabes (9)

    M’enconnez matin, midi et soir
    Me badigeonnez partout de jute
    C’est mon ordonnance et seul espoir
    De guérison lorsque je m’enrute

    J’ai chopé ça hier au « Pied Léger »
    Le bar où vont mes amies les putes
    Mais c’est pas nouveau, je sais que j’ai
    L’organisme aisément qui s’enrute

    Dépêchez-vous, on a peu de temps
    Avant que ce foutu virus mute
    De surcroît pas mal de monde attend
    En faisant la queue : pas de disputes

    À ceux dont la seringue a du mou
    J’administre en hâte une turlute
    Nous avons des solutions à tout
    Je prends même les flics et les brutes

    Un bon geste, ô braves citoyens
    Participez aussi à la lutte
    Moi j’aiderai par tous les moyens
    Si jamais vos épouses s’enrutent

    Faites-le par solidarité
    Ça ne prendra que quelques minutes
    M’enculez pour plus de sûreté
    Afin d’éviter toute rechute

    Vous souhaitez combattre le fléau ?
    Alors vite à l’assaut de ma butte
    En m’inoculant, contribuez au
    Grand Plan National Anti-Enrute©

    M’enconnez matin, midi et soir
    Allez-y franco, rien ne rebute
    Une femme en proie au désespoir
    Lorsque par malheur elle s’enrute

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