Bon nombre de mes aventures
C’est du flan : je littérature
Couchant des amants de papier
Au fil de rêves immatures
Où je tripe et je prends mon pied
Rimant l’orgie dans ma caboche
Me défonçant à la débauche
Imaginaire avec des gens
De plume et d’encre, des fantoches
Foutant sans cesse et déchargeant
Si quelques prétendants (chimères !)
Vécurent et peut-être m’aimèrent
La plupart sont des prétendus
Nés du bulbe d’une mémère
Bavant sur ses fruits défendus
Ô roman de mes coucheries
Plein de chéris et de chéries
Thriller toujours à la hauteur
Où des culbuteurs en série
Font la peau nue de leur auteur...
Ton pantoum dans mon haïku - Page 30
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Amants de papier
Catégories : Octosyllabes (8) -
La fente à semer
Catégories : Octosyllabes (8)C’est fou c’que j’suis une mauvaise mère
Surtout pour ceux qu’j’ai enfantés
Y en a tout partout sur la terre
Des p’tits que ma grosse fente a s’més
J’les laissais sous les portes cochères
Avec au cou un mot disant
« J’peux pas l’él’ver, la vie est chère »
… Et ça a duré trente-deux ans
C’est-y ma faute si j’m’emballonne
Rien qu’à r’garder les hommes au slip ?
(Mon type c’est Sylvester Stallone
J’l’ai vu dans un vidéo clip)
J’en ai pondu des quinze ou seize
De ces galopins superflus
Maint’nant ça va mieux j’baise à l’aise
Rapport à c’que j’ai plus mes flux
Seul’ment ça m’travaille la conscience
À cause des p’tits qu’ma fente a s’més
Est-ce qu’on bouffe bien à l’Assistance ?
Est-ce qu’y a quelqu’un pour les aimer ? -
Sans intérêts
Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)Le foutre écoulait des beaux culs des travs
Mais Xav ému dans l’aube claire
À l’hâve heure des retours de lanlaire
En pensée comptait ses sicavs
Peu rares sont les amasseurs de billes
Dont le vit gît sans appétits
Que leur fric accouche en nombreux petits
Voici ce qui les émoustille
L’épargne j’ai rien contre mon minet
Pleurnichais-je me sentant naze
Mais tu sais pourtant qu’il y a des occases
Où faut cracher au bassinet
J’ai insisté tâtant jusqu’au délire
Ses grosses bourses mais mon Xav
Bandait pour l’écu non le cul des travs
Encor moins mon cochon tirelire -
Salut Patrick
Catégories : Octosyllabes (8)Le lécher trompe d’éléphant
Plus mou que la joue des enfants
L’agacer d’une langue agile
Et ronronner en le sniffant
Me l’avaler larve fragile
Émergeant juste de l’asile
Tout chaud de son cocon velu
Si vous croyez que c’est facile
Ô pari fou ! jeu farfelu !
Chimérique dans l’absolu
Car sur le champ l’animal pousse
Jette sur moi son dévolu
Cet amour de bébé Tom Pouce
Voilà qu’il frime et se trémousse
Enfle son ventre d’alambic
Et pour finir puissant me trousse
Moi qui l’adorais tant lombric
Qui mouillais pour son stylo Bic
Sa nouvelle épaisseur me choque
Je fous le camp salut Patrick !
(Le bonjour à Mathilde qui, il y a plus de trente ans de ça, m'a appris cette contrepèterie. Où que tu sois, Mathilde, je ne t'oublie pas...) -
Une petite chagatte
Catégories : Alexandrins (12 pieds), ChansonUne petite chagatte au bout des doigts
Obsédée mais maladroite, perdue sans toi
Une petite chagatte que tu foutais autrefois
Seule à seule je me la tâte affalée sur le sofa
Cette petite chagatte que tu kiffas
N’était pas si maladroite quand c’était toi
Tu la remplissais facile de la bite ou bien des doigts
Moi j’étais la malhabile chavirée sur le sofa
Mais tu es parti reptile chez Latifa
Et je reste l’imbécile qui s’échauffa
Je te revois qui me plantes ton énorme pine là
Oh ! j’avais les joues brûlantes et les bords du con lilas
(Si il arrive, si il arrive et m’voit comme ça
Si il arrive, si il arrive, j’ai l’air de quoi ?
Je dirai que je m’épile la foufoune et puis voilà
Mon Dieu, qu’il est difficile à branler ce machin-là)
Une petite prière monte vers toi
Avec mon trou pour la faire et mes dix doigts
Une petite prière : reviens mon beau mâle alpha
Pour m’enfiler le derrière, il te le pardonnera
(Si il arrive, si il arrive et m’voit comme ça
Si il arrive, si il arrive, j’ai l’air de quoi ?
En attendant je colmate d’un tournevis, pourquoi pas ?
Cette petite chagatte humide et qui m’apitoie)
Une petite chagatte qui pense à toi
Seule à seule je me la tâte sur le sofa…
D'après "Une petite cantate" (Barbara)
https://www.youtube.com/watch?v=AuzG5DOcaso
Vous penserez à moi quand ils la repasseront sur Nostalgie... -
La rouille
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)J’suis comme une loque oh motive-moi
R’donne-moi ton bruit tes roues dentées
Les pointes de ta vélocité
Feu de tout bois
Seule hors service voies déglinguées
Dans mes tunnels gémit le vent
Je roule beaucoup moins droit qu’avant
Y a d’quoi se flinguer
Les signaux rouges les sémaphores
Engrenages autrefois huilés
Cuivres ronflants sirènes hurlées
Tout ça c’est mort
La rouille OK je sais s’est mise
Dans nos culasses et nos cheminées
Nos cornes de brume et nos fumées
Nos places assises
T’emporte et t’étreint électrique
Cet engin rigide à faire peur
Qui te fait bouillir la vapeur
Quand il rapplique
Moi si tu reviens pas je trace
Jusqu’à la mer chez les Chinois
J’suis comme une loque oh motive-moi
J’veux que tu m’embrassesDernière minute ! Alain Cabello-Mosnier, poète et blogueur, a eu la gentillesse de lire mon poème "Mâle d'un soir" et de réaliser un montage d'images charmantes pour l'illustrer. À voir et écouter sur son blog : http://poesiesqueer.canalblog.com/archives/2023/01/05/39770009.html -
Un ciel de traversins
Catégories : Octosyllabes (8)Barbaque de nymphes à l’acide
Saveur ô passe-moi l’aisselle
D’absinthe où ton palais ruisselle
M’ogresse et me pompe le feed
Back à la vulve de gazelle
Que toi tu fluides aussi le trip
Traverse nos monts d’ecchymose
Un soleil meurt magicien d’Oz
Qui nous boulotte à fond les tripes
On frise putain l’overdose
Tout ça pour s’élancer d’azur
Flaquer le fade oser la claque
Nous noyer là nues dans nos lacs
Chienne à boire happons la fressure
Nymphe au cœur tendre de barbaque -
Naturel habitat
Catégories : Octosyllabes (8), Tétradécasyllabes (14)Ma niche écologique est tapie dessous ta ceinture
C’est là que je prospère entre la hanche et le genou
Là que s’éploient mes aventures
Que vient ronronner mon minou
Là que je te retrouve ou que seule je pense à nous
Je suis un mammifère à sang chaud muni de muqueuses
Qui se nourrit d’amour et du jus frais des voluptés
Issu de nos flaques visqueuses
Jamais à sec même en été
Viens-t’en que l’on s’ébatte au sein des biodiversités
Tout pelage dressé ô mes épidermes fleurissent
Quand tu verses sur moi le soleil ocre de tes yeux
Ma lionne ma prédatrice
Aux sentiers fols et giboyeux
Laissons parler le sang et l’acidité du milieu
C’est pas ma faute à moi si j’ai besoin de toi je t’aime
Je me voudrais pouponne en l’ourlet de ton placenta
Toi mon tout mon écosystème
Mon équilibre délicat
L’absolue vérité de mon naturel habitat -
Des identités
Catégories : Octosyllabes (8)A baise B incognito
B se tape A en anonyme
Iels s’en branlent le gland clito
Des identités du ghetto
Y a que l’amour qui les anime
Qu’A turlute le con de B
Et aussitôt B part en couille
Puis s’écrie je vais t’entuber
Par gués et détroits dérobés
Et là c’est le douxce A qui mouille
Rien à glander l’âge et le nom
La société c’est morte branche
A et B se torchent l’oignon
Des CV puant le pognon
Y a que le sexuel qui les branche
Nos deux vécus enfin rejoints
Ta corps est un violon ton chatte
Bande et pine sa mise au poing
Quel chienNe a jamais eu besoin
D’exhiber de blanches papattes
B nique A sans rien demander
A boit saon B telle un vampire
Pour le reste ô flics attendez
Iels cherchent pas à s’amender
Y a que le cul qui les inspire -
Plaisir buccal
Catégories : Tridécasyllabes (13)À celle qui me tendit sa fente la première
Je dédie ces quelques vers ce poème bancal
Nous n’avions que peu de science en cet âge scolaire
Mais nous sentions attirées par le troublant mystère
D’un graffiti entrevu disant Plaisir buccal
C’est peut-être s’embrasser émis-je rougissante
Et baisant nos bouches nous eûmes un rire aigu
Tapies au fond du jardin sous une vieille tente
L’été nous brûlait le sang et sans être savantes
Nous comprîmes que ce bécot n’était qu’un début
Trop chaud dit ma camarade en retirant sa robe
Boulotte et rose elle avait les seins presque formés
Je dus en téter les bouts comme un œuf que l’on gobe
Honteuse mais pas question qu’aucune se dérobe
De la maison des voix lointaines nous parvenaient
À mon tour je me dévêtis et donnai à Laure
Mon nombril rempli de sueur à lécher gentiment
Gâterie qu’encore aujourd’hui je l’avoue j’adore
Mon amie se plaignit d’y trouver un goût de chlore
Et de plus belle but à mon ventre frissonnant
Puis feignant la bouderie et se voulant cruelle
Elle désigna le lieu de suprême impudeur
Désireuse de prouver que je n’étais pas celle
Qui avait le moins de cran je m’étendis sur elle
Et posai les lèvres sur ce fil et ces moiteurs
Je ne sus que l’embrasser à l’abord indécise
Nos souffles se confondaient lentement s’élevaient
Je respirais son pipi multipliant les bises
Enfin écartant les pans pour assurer ma prise
Je dardai un bout de langue et nous avions trouvé
Quelqu’un lança nos prénoms du haut de la terrasse
Rhabillées nous courûmes déguster du gâteau
J’en voulus peu préférant conserver à la place
Les saveurs du con de Laure ô fuyantes hélas
Mais je savais que nous le referions très bientôt
Cette odelette est pour toi et pour ta bébé chatte
Qui donna le coup d’envoi Laure à ma libido
Nos cons ne sont désormais que de vieilles savates
Mais je n’ai pas oublié la douceur écarlate
De celle qui la première eut pour moi ce cadeau -
Guenipe planète
Catégories : Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)Chu trop harcelée par mon boss
I veut quasi tout l’temps que j’bosse
Sauf que j’ai pas vraiment la bosse
À ça
J’préfère les doux moments qu’on dort
Ou qu’en bikini on s’les dore
En écoutant flûter l’condor
Pasa
Mon chef i file un trip chelou
Où qu’i s’agit d’rafler des sous
En les taxant à d’aut’ marlous
Pas nets
Chu tarabustée par ces types
Le monde est plein d’robots bip bip
J’ai pas ma place sur c’te guenipe
Planète
Rien à branler moi des talbins
J’veux paresser dans l’eau du bain
En caressant mon p’tit lapin
Tout rose
Mais l’encor mieux le rêve beatnik
C’est quand en enl’vant nos tuniques
Avec la belle Anna on s’nique
Le chose
Vrai chu concassée par ce boss
Qui veut à l’infini que j’bosse
J’y ai pourtant dit qu’j’ai pas la bosse
À ça
Passer sa life à turbiner
S’faire houspiller turlupiner
Je voyais pas l’mot tapiner
Comme ça -
Lui le fétiche
Catégories : Octosyllabes (8)Si rubiconds que soient les glands
J’aime encor mieux ma rouge fesse
Lorsqu’elle a subi la caresse
De crin du martinet cinglant
Je jouis des coups à toute allure
Que tu me prodigues brutal
Mon cul rêvait du choc frontal
De cette sauvage brûlure
Ah je veux vous idolâtrer
Toi le sorcier lui le fétiche
De cuir dont tout mon corps s’entiche
Toujours toujours vous me battrez -
Comme un piano crevé
Catégories : Chanson, Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)Chanson punk
Couplets jetés hors rythmique par une voix fragile, nerveuse, brisée
Dissyllabes des refrains hurlés à pleins poumons
Arrière-plan de synthés inquiétants où dérivent parfois des bouffées de piano désaccordéJsuis submissive autant te ldire
Balayée par tous les blizzards
Grain dpollen fouetté au hasard
Pour le meilleur ou pour le pire
Jsuis pas maîtresse de mes désirs
Anus !
Baignoire !
Gorgeon !
Branlée !
Jronge le présent en animal
Toujours effarée dêtre au monde
Jsuis qun oubli dla chair qui gronde
À lintérieur le bien le mal
Jveux pas savoir si cest normal
Que mouille !
Genoux !
Suceuse !
Soleil !
Je prends aucune initiative
Jexpérimente le devnir chien
Ouverte à lenvie qui advient
Je suivrai bien les directives
Jme dissoudrai dans ta salive
Nous trous !
Plein fiste !
Cest mort !
À baise !
Donn-moi des trucs à éprouver
Nimporte du trash et du sordide
Dévie ma vie régie décide
Jressemble à un piano crevé
Un dieu qaurait fini drêver
Délire !
Con trash !
Jla bouffe !
Givrer !
Jsuis submissive hein rien qune faille
Un cul des lèvres à ta dispo
Un sextoy au cœur en lambeaux
Dentrée jai fui le champ dbataille
Autant qtu lsaches avant qon yaille
Oui quoi !
On elle !
Ce jhappe !
Fou aah !
…
Le refrain se poursuit ad libitum, les mots braillés ressemblant de plus en plus à des cris de bêtes, tandis que la musique elle-même se perd en rythmes sauvages et suites d’accords sans queue ni tête… -
Vous êtes-vous jamais demandé...
Catégories : Jocelyn Witz— À quoi rêvent les patrons de PME gras et moustachus passé la cinquantaine ?
— Ce qui nous pousse, tous autant que nous sommes, à blinder chaque semaine nos caddies d’un monceau de produits aussi inutiles que grotesques ?
— De quelle manière se délassaient jadis les fiers chevaliers de l’Ordre du Temple après avoir chevauché tout le jour en direction de Jérusalem et allègrement concassé du Sarrasin jusqu’à le réduire en farine animale ?
— Si nous saurions reconnaître une authentique déesse vivant secrètement parmi nous ?
— À quoi ressemble la parade amoureuse des éléphants de mer ?
— De quoi meurent au juste les quelque 7% de conscrits dont, selon la rumeur, l’Armée « tolère » chaque année la perte ?
— Si la photocopie couleur recto-verso demeure possible en mode tri séquentiel avec agrafage ?
La réponse à toutes ces questions (et bien d’autres encore) se trouve dans ma nouvelle nouvelle cochonne (et remplie de gayté) intitulée « Force de vente », en lecture libre, à un clic à peine de vos yeux ébahis : https://www.atramenta.net/lire/force-de-vente/92419.
Bonne lecture !
♥
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La fille d’en face
Catégories : Octosyllabes (8)(Sorte de remake du précédent poème...)
Je baise celle du miroir
Cette autre moi ronde et parfaite
Toujours là quand je viens la voir
Attendant que je la reflète
Nos mains s’ouvrent en même temps
Nos regards jamais ne s’esquivent
Je suis soumise à bout portant
À ses moindres initiatives
On se redessine des seins
D’argent sous nos doigts de lumière
Nageant nues sous les fonds de tain
Entre elle et moi pas de manières
Nos lèvres aussi s’avouent sœurs
Qui ensemble soudain se penchent
Palots sans gestes annonceurs
Plus violents que des avalanches
J’aime ! oui c’était à prévoir
Et je multiplie les serments
À la fille dans le miroir
Qui me ressemble tellement -
L’œil ami
Catégories : Heptasyllabes (7)Il rôde dans ce miroir
Un œil secret qui m’alpague
Tel le brillant d’une bague
Qui luirait seul dans le noir
Moment tendu chaque soir
Cette présence inconnue
M’attire et m’effraie pourtant
M’enfle un cœur tout palpitant
Elle guette ma venue
Elle attend que je sois nue
Cherchant à la débusquer
Mes mains palpent mon image
Tendre épure oh sans dommage
Car il ne faut rien brusquer
L’œil pourrait s’en offusquer
Preste il joue et se faufile
Vif argent frôlant mes seins
Préparant quelque larcin
Toute fuite est inutile
L’œil ami met dans le mille -
Sanglots cachés
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Des filles plein le cerveau craquantes et garces
Moi je traîne mon deuil la vie est une farce
Jambes de poil mouillé seins d’enflure œil rieur
Cons ouverts jusqu’à l’os je pleure à l’intérieur
Bouches me hurlant viens qu’on te baise et te suce
Je les vois tout autour même dans l’autobus
Foutez-moi la paix moi qui suis morte depuis
Son départ ô leurs culs plus profonds que des puits
Des filles plein la tête au cœur comme une croûte
Je rampe tout le jour et ma chatte dégoutte -
Comme les autres
Catégories : Octosyllabes (8)Sous vos soutanes à surplis
Je sais que vous avez le vôtre
Un jour même je l’ai surpris
C’était un nœud comme les autres
M’agenouillant pour regarder
Je le vis prendre altière allure
Et le convaincre de darder
Fut en somme une sinécure
La langue en taquinant le bout
Je me disais qu’au séminaire
Il avait dû danser debout
Dans maint et maint pieux derrière
Il n’en gardait point la saveur
Si goulûment que je suçasse
Vous me preniez pour l’avaleur
De sabre et je buvais la tasse
Vanité tout est vanité
Et cætera dit l’Ecclésiaste
Ronchonnant dans l’éternité
Mais vous étiez plus enthousiaste
Ah Dieu ta bouche vaut cent culs
Crachâtes-vous avec le reste
Un compliment que je reçus
En me léchant les doigts modeste
Sous vos surplis sous vos soutanes
Nul doute vous en avez un
Un peu chaque jour je vous damne
En vous grappillant les raisins -
Sous l’œil de Vénus
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Ô louve à m’allaiter tu vois mes envies s’ouvrent
À des peut-être immensément
Du marécage obscur montent des rêves fauves
Où nos filles iront s’aimant
À sucer le désir de tant d’années couillonnes
De siècles brutaux et banals
Je dresserai des Rome et d’ocre Babylone
Dans ce désert de l’animal
Nous remplirons de cris tous les jardins du sexe
Du stupre on fera des autels
Nous tes petits de lait dessinerons les fresques
Roses d’iridescents bordels
Allaite-moi le sang la bouche et rends-moi folle
Déverse en moi le blanc venin
Je bois aux infinis qu’une sombre aréole
Floute au bronze des lendemains
Ô louve louve oublie que je suis née femelle
Mère et bourreau de Romulus
Que ta langue lécheuse entre nos poils s’emmêle
Sous l’œil caressant de Vénus -
Fruits attardés
Catégories : Octosyllabes (8)Elle et elle ensemble se voient
Et leur cœur en est traversé
D’éclairs révélant d’autres voies
Loin des gris cendre du passé
Elle et elle ensemble se disent
Des secrets d’elles toujours sus
Des riens de tremblantes bêtises
Enfants sanglots bouts de tissus
Elle et elle ensemble s’effleurent
La main la jupe et le regard
Sans entendre passer les heures
Et s’apprivoisent sous le fard
Elle et elle ensemble s’octroient
Une semaine rien qu’à deux
Et tout en devenant la proie
Chacune est l’aigle à l’œil de feu
Elle et elle ensemble succombent
Aux crises de baisers mutuels
Assourdissant comme des bombes
Au-delà presque du sexuel
Elle et elle ensemble se donnent
L’une à l’autre ce que gardait
Mûris au soleil de l’automne
Leur ventre de fruits attardés
Elle et elle ensemble se voient
Unies jusqu’au bout du chemin
Et leurs deux cœurs sereins rougeoient
Quand elles se tiennent la main