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On le voit, le poème volcanique écrit avec Velvet Kiss a, une fois de plus, bien inspiré Alain Cabello-Mosnier. Quoi de plus logique puisqu’il se définit lui-même comme un « être profondément sauvage » en quête de sublime et de « pureté des passions »...
Alain est en train de réaliser à partir de mes textes un album complet intitulé « Gouine e-motions ». N'hésitez pas à vous abonner à son canal YouTube afin d'être informés de la mise en ligne des prochains clips : https://www.youtube.com/@Chansons-LGBT
Posté jeudi, mis en musique et en images dimanche : mon compère poète Alain a visiblement flashé sur ce texte, et bien entendu je l’en remercie une fois de plus. De surcroît, si pour moi il s’agissait d’un poème parmi le flot que je diffuse quotidiennement, sa réactivité et son travail étonnant ont attiré mon attention et m’ont poussée à revenir un instant sur ces quelques vers. C’est pourquoi j’aimerais ici, contrairement à mes habitudes, vous livrer un certain nombre d’éléments qui ont présidé à son écriture.
Au plan formel, il est formé de quatre strophes identiques composées chacune de quatre octosyllabes et d’un quadrisyllabe final qui constitue le refrain.
Mon point de départ était précisément ce refrain : « Endors-toi donc ». Par conséquent, j’ai cherché des rimes en « don » : gardons, pardon, don, bidon. Au passage, signalons que j’essaie toujours de varier la catégorie lexicale de mes rimes. Rimer deux adjectifs entre eux (ex. : navré, délivré) me semble trop facile. Ici, nous avons un verbe, deux noms et un adjectif.
Pour alterner avec cette rime sourde et masculine en « don », j’ai choisi des rimes féminines tout aussi nasales (cette nasalité crée une sorte de ronflement qui s’accorde bien avec le sujet) mais plus amples et sonores : -ontre, -emble, -ense, -entre. Par ailleurs, partout dans le poème, les sons « ronflants » prédominent : chérie, chair, éternité, notre rencontre, rêve, étreinte, tirer l’or, etc., etc.
Comme souvent, j’ai éliminé au maximum les « e » muets à l’intérieur du vers, ce qui à mon avis améliore la fluidité des poèmes.
Voilà pour la sonorité. Sur le plan du sens, rien de compliqué à saisir. Au contraire, les termes employés sont des mots de tous les jours. De plus, chaque strophe est semée de notions fortes, cardinales, essentielles : vie, éternité, or, substance, amour, ensemble, baisers, désir, etc., qui soulignent de façon diffuse le caractère authentique de cet amour. Baudelaire, entre autres, utilisait beaucoup cette combinaison de notions essentielles et de musicalité.
La chute, avec ce « moi » au lieu du « toi » des refrains précédents, signifie bien sûr la réciprocité de l’amour. Quant à l’antre du vers précédent, il est à la fois un refuge contre tout le reste (ce qui est bidon, le monde extérieur) et le symbole de la passion dévorante unissant ces deux femmes.
Rassurez-vous, ce n'est toujours pas moi qui chante !
La voix est créée grâce à l'IA, mais c'est l'IN* d'Alain Cabello-Mosnier, poète gay, qui est responsable de tout le reste : mélodie, orchestration, mise en images, etc.
Merci à lui ! ♥
(*) Intelligence naturelle, native, neurochimique, notoire, nourricière, nonpareille... Le blog d'Alain : http://poesiesqueer.canalblog.com/
Poète gay et masseur à Paris, Alain Cabello-Mosnier tient depuis des années un blog où, non content de publier ses propres poèmes érotiques, il présente en outre des dizaines et des dizaines d’auteur.es LGBT, passés ou contemporains.
Il m’avait déjà fait l’honneur de réaliser, avec talent et enthousiasme, je dirais même avec feu, une lecture de mon poème intitulé « Pantoum des abeilles ». Vous pouvez encore l’entendre ici.
Aujourd’hui, il en a fait carrément une chanson et un vidéoclip qu’il a posté sur YouTube, avec mon accord, bien entendu. Si la voix ici est générée par l’IA, Alain est l’auteur de tout le reste : mélodie, orchestration, mixage, mise en image, etc. Et voici ce que ça donne :
Même que c’est sans aucun doute le tube de l'été prochain !
On sable le miel dans mon abricot On s'envoie des toasts par-dessus ma fente Dehors l'été lourd nous berce d'échos Une vibration erre, lancinante
On s'envoie des toasts par-dessus ma fente Muriel en a bu plus que de raison Une vibration erre, lancinante Parmi la blondeur arse des moissons
Muriel en a bu plus que de raison Oh ! je jouis, je crois que je jouis encore Parmi la blondeur arse des moissons Tout, sous le soleil, s'enmûrit et dore
Oh ! je jouis, je crois que je jouis encore Anne, où es-tu donc ? A qui sont ces doigts ? Tout, sous le soleil, s'enmûrit et dore Languide, un essaim passe sur les toits
Anne, où es-tu donc ? A qui sont ces doigts ? On me fait mourir et renaître ensemble Languide, un essaim passe sur les toits La reine, au milieu, se blottit et tremble
On me fait mourir et renaître ensemble A présent j'abreuve Isis et Margot La reine, au milieu, se blottit et tremble On sable le miel dans mon abricot
Alain Cabello-Mosnier, poète gay, a eu la gentillesse d'enregistrer sa lecture à voix haute de ce poème. Vous pourrez l'entendre sur la page qu'il m'a consacrée.
Viens me donner, ma toute humide Ta fente à boire et à sucer Que tu sois farouche ou timide Tu ne peux me la refuser
Je trufferai ton con de crème Je te beurrerai le velours Pour que tu jutes des poèmes Et pisses des chansons d'amour
Tes seins au nacré de pucelle J'y mordrai et te ferai mal Cette enfant chair qui s'amoncelle Eveille en moi un animal
A la fin je prendrai ta bouche Pour siège de mes ablutions Avale encor ces fluides louches Pour qu'ensemble nous renaissions
Alain Cabello-Mosnier, poète gay, a eu la gentillesse d'enregistrer sa lecture à voix haute de ce poème. Vous pourrez l'entendre sur la page qu'il m'a consacrée.