Ma copine et moi on s’arrime
Au même ténébreux dildo
En vis-à-vis ou dos à dos
Et que j’t’enfile et que j’te lime
C’est grâce à ce commun époux
Ne s’intéressant guère au foot
Qu’on se tamponne avec ma loute
Nuit et jour chacune à son bout
Quand l’une pousse l’autre crie :
Oui vas-y fous-le-moi au fond !
La première en saute au plafond :
Oh pompe aussi je t’en supplie !
Ma déesse et moi en cadeau
Après avoir viré nos types
Pour s’épauler et faire équipe
On s’est offert ce beau dildo
Unies telles deux mousquetaires
Par la rapière entant nos fûts
On jute et jouit à plein raffut
Comme qui dirait… solidaires
Ton pantoum dans mon haïku - Page 26
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Solidaires
Catégories : Octosyllabes (8) -
Du bon usage de la langue
Catégories : Ennéasyllabes (9), Hexasyllabes (6)Oublie donc ton blabla, tes poèmes
Tes si sages scènes du balcon
Que ta langue entre en ma raie du con
Susurrer ses je t’aime
Donne-la à mon chat fellateur
Ou tourne-la sept fois dans ma bouche
Bave sans bavasser, je me couche
Écoutant tes moiteurs
Flexionnelle ou bien agglutinante
Slave, d’Orient ou — pourquoi pas ? — d’oc
Je la veux sans mot dire au paddock
Fourrée et bonne amante
Babine à qui mieux mieux, ô moulin
À paroles, robinet d’eau tiède
Les taiseux et les muets seuls possèdent
À fond l’art du câlin -
En attendant la tendratude
Catégories : Hexasyllabes (6)Je connais l’objouissance
Électro sur les nerfs
Avec des partenaires
Vibrant dans tous les sens
Tétirée touffonnée
Couléchant loin du zen
Sous des mâts de misaine
Ayant la goutte au nez
Pauvre moi boulisexe
Qui hante nue les chats
Et lébite et brouchatte
Frotticulant mes ex
À quand la tendratude
Au cou d’au minimum
Un gentil tablettomme
Avé l’açent du sud
En attendant j’hapsuce
Vibrant dans tous les sens
Percluse d’objouissance
Et de câlilingus
Sur de merveilleux néologismes inventés par Rose Monroe
dans son joli texte intitulé Shopping et pâquerettes
(voir le lexique à la fin) -
Itinéraire d’une femme ordinaire
Catégories : Octosyllabes (8)Jugée mettable oh je fus mise
En d’exquises situations
Bombardée fruit de leurs passions
Bonbon, douceur, nègre-en-chemise
Cotée baisable ah on me prit
Tout en dehors de mes prothèses
L’œillet, les roudoudous, la fraise
Des trucs qui n’avaient pas de prix
Cataloguée bonne on s’abonne
À mon pétoulet réputé
Aussi bonnard à culbuter
Que pauvre en émissions carbone
Jugée mettable oui je fus mise
Puis remisée dans le placard
En compagnie d’une ex-cougar
À la foufoune encor plus grise -
Dans les cordes
Catégories : Octosyllabes (8)Va dans le coffre de la Ford
Tu pourras crier dans les bois
Jouer les pucelles aux abois
C’est moi la führer moi la lord
Toi la mouche et moi l’araignée
À toi le fil et la peignée
Tes seins nus volant dans les cordes
Douloureux durs et violacés
On s’tuméfie jamais assez
Tant d’amour pour toi je déborde
Que ta figue de barbarie
M’invite à tous les shibaris
Il faut que je morde et remorde
Que je cingle ta peau de sang
Si lisse… c’en est indécent
Cinglés aussi mes doigts te tordent
Des bouts de chair à profaner
Nos chattes en pleurent à vue de nez
Je réparerai le désordre
Te lècherai la moindre plaie
Avec un zèle ô décuplé -
Du con des connes
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Très en deçà d’être fut’-fute,
Mais, cela dit,
Cora méritait la culbute
En paradis.
Ses cuisses enserrant mes oreilles,
Je devins sourde
Aux bruits du monde — ô la merveille :
Boire à la gourde ! -
Mille contorsions
Catégories : Chanson, Dissyllabe (2), Hexasyllabes (6)Ma chatte
Me gratte
Que j’aie envie ou non
Il faut que je caresse
Sans cesse
Mon mont
Ma chatte
Colmate
Son trou toujours béant
De joujoux électriques
Qui triquent
Géant
Ma chatte
Est bath
On lui ouvre les ouïes
Et sous les coups de langue
Je tangue
Et jouis
Ma chatte
Est moite
Et suinte tous les soirs
Pour le cas où s’élance
Immense
Un dard
Ma chatte
M’épate
Réclamant des mandrins
Plus gros chaque semaine
Je mène
Bon train
Ma chatte
Si coite
Attirant les messieurs
Les trait comme des vaches
Ça tache
Le pieu
Ma chatte
S’éclate
Ses mille contorsions
Me font tourner la tête
La chouette
Passion
Ma chatte
Sans date
De péremption foutra
Encore une tapée
D’épées
Hourra !
D’après « La cane de Jeanne » (Georges Brassens)
https://www.youtube.com/watch?v=9GQHbEVzVaY
À propos, j’ai réuni mes précédentes chansons détournées dans un petit recueil. -
En route pour le nirvana
Catégories : Octosyllabes (8)Zen à lécher de longs lingams
Éveil quand le soleil se lève
Ni bouddhiste ni polygame
J’aime écouter monter la sève
Zen le yoni tel un lotus
Éclos je touche à la suprême
Félicité quand tant et plus
Mes chakras se noient dans la crème
Zen j’atteindrai le nirvana
Un jour mais rien ne presse en somme
Car comme a dit sœur Teresa
On peut plus y sucer des hommes -
Miaulements de Lady Chattemperlée
Catégories : Quadrisyllabes (4)Viens et m’étends
Me fais pleuvoir
Le cœur battant
Sans plus rien voir
Nue tout le temps
Plein déversoir
Tel un étang
Cueille et m’étale
En insistant
Mille pétales
Tout dégouttants
Douceur étale
Chaude pourtant
Femme fatale
M’ouvre et défais
Des berges blondes
Mon rond de fées
Caresse et sonde
Sous tes effets
Je meurs profonde
Et décoiffée
Cure et t’empêtre
Dans mes roseaux
Fouille pénètre
Trouble mes eaux
Refais-moi naître
Amoroso
Garde champêtre
Tète et me bois
Foutu soiffard
Là dans les bois
Nue sous le fard
Je redéploie
Mes nénuphars
Pour tes exploits
Entre et m’assèche
Nasse au bassin
Dans l’ombre pêche
Ô assassin
Plante la bêche
Souillant mon sein
Tard à la fraîche
Tel un étang
Nue sous le ciel
Draguant le temps
Existentiel
Jonc sécrétant
Raclant le miel
Viens et m’étends -
Faire la moue
Catégories : Octosyllabes (8)De ton con nu j’ai fait litière
M’accroupissant, pissant dessus
Mes dix décilitres de bière
De moi tout ton être est issu
Je t’ai tirée de mon derrière
Mais ton œil pervers persévère…
Quoi ? Te lécher ?... Si j’avais su ! -
L’invitation au vice
Catégories : Décasyllabes (10)Ma fente (amies louloutes) est folle à lier
Attirant les furieux et les salaces
Leur donnant fantaisie, idées, audace
Aucun n’essuie son vit sur le palier
Ma fente (ainsi que toutes) invite au vice
On la rêve envulvée, ouverte en grand
On se voit quatre doigts creusant dedans
Le pouce ratissant les écrevisses -
Coït d’un commis voyageur
Catégories : Octosyllabes (8)Ton œil de braise et ton pied d’biche
Ont eu raison de moi je biche
Ton œil de braise étourdissant
M’a mis dessus dessous les sangs
Et ton pied d’biche inexorable
Me sautant soudain sur le râble
D’un coup d’un seul m’a fait sortir
De mes gonds pour mieux m’emboutir…
Tu vends quoi, au fait ? Des culottes ?
Je t’en prends une pour ma petiote -
Coup double
Catégories : Jocelyn Witz« Je glissai un doigt en elle pour la faire juter un peu. Puis, l’attirant sur moi, je l’estoquai jusqu’à la garde. C’était un de ces cons qui me vont comme un gant. »
H. Miller, Jours tranquilles à Clichy.
Mon nouveau petit récit en lecture libre.
Parodie des histoires SF de premier contact avec les affreux (quoique) extraterrestres, vous y trouverez, en vrac :
– de l’amour,
– de l’humour,
– des monstres à tentacules,
– un poil de cul,
– de l’alcool à pleines burettes,
– un clin d’œil à Henry Miller et les nombreux passages pornopoilants disséminés dans son œuvre géniale,
– de la folie,
– des volées de blues déchirant,
– un appel à la fraternité entre les races,
– des sanglots qui rebondissent sur le plancher,
– un vibrant plaidoyer pour une vie consacrée à ne pas en foutre une rame,
– l’ébauche d’un traité d’anatomie arcturienne,
– sûrement un tas d’autres trucs que je ne me souviens pas d’y avoir mis...
C’est là : https://www.atramenta.net/lire/coup-double/92386
Bonne lecture !
♥ -
Un sanctuaire tout près du ciel
Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)Sur mon pénil rasé de près, humide,
Poussent des langues, leurs brûlants secrets
Vibrant longtemps dans l’air torpide
De ce mont saint : Olympe consacré.
Y montent des fumées d’encens, de myrrhe ;
S’y prêchent plus d’un credo indécent,
Et cent vestales nues se mirent
Au gai torrent de mouille qui descend.
Peu d’oxygène ; un chacun sue, halète :
C’est le prix de l’ascension au piolet.
Mais je n’y suis jamais seulette.
Quand la nuit fond, l’horizon luit violet… -
Panier percé
Catégories : Octosyllabes (8)Ton cul ! ce con presque oublié
Je l’ai sur le bout de la langue
Qui me revient tel un boomerang
Tel le trésor des templiers
J’y fourre un nez de sanglier
Ton cul ! pourquoi tirer un trait ?
Avais-je un trou une lacune ?
Étais-je aux fraises ou dans la lune ?
L’esprit malin me pénétrait
Retour aux sources du concret
Ton cul ! quand j’en perdis le fil
Je courus sans réminiscence
Vers d’épouvantables jouissances
Et trimbalai mon bas profil
En des orgies tout œnophiles
Ton cul ! fétiche dispersé
Hantait mes nuits de sa mémoire
Brave lanterne ! Ô écumoire !
À nouveau je veux y verser
L’écot de mon panier percé -
Sublime et dérangeant
Catégories : Octosyllabes (8), Poèmes illustrés
Étrange et fou l’ange transcende
Les genres et l’ordre établis
Ses ailes s’éploient sans un pli
Devant les ciels couleur lavande
Si son sexe est indécidé
Si tant de rêves le démangent
C’est peut-être avec Michel-Ange
Pour mieux sa vie désoxyder
Doux séraphin bel androgyne
Ô cible du regard des gens
Sens-tu sublime et dérangeant
Ton cœur autour qui s’invagine ?
Être aux cent noms hijra bissu
Viens interroger l’évidence
Trans-ange étoile de la danse
Fol animal d’amour tissu
Inspiré par l’aquarelle ci-dessus, signée Marco, poète et peintre :
https://lespoetes.net/cartedevisite.php?pseudomembre=Marco
https://www.lapassiondespoemes.com/?action=SHOWPORTFOLIO&ID=4172&order=date
Merci à lui ! -
Tournicoti, tournicoton !
Catégories : Heptasyllabes (7)Sur mon manège enchanté
Pollux en brave toutou
Me lèche longtemps partout
Sur mon manège enchanté
Je folâtre avec Pivoine
Dans l’herbe et la folle avoine
Sur mon manège enchanté
Zébulon a le ressort
Qui bande et qui bande encor
Sur mon manège enchanté
Azalée la vache à pois
Broute gaiement mes sous-bois
Sur mon manège enchanté
Au profond de sa coquille
Ambroise et moi on godille
Sur mon manège enchanté
Flappy le lapin clopine
Et me prend pour sa lapine
Sur mon manège enchanté
Le train freine et hors d’haleine
Je l'implore oh qu’il me prenne
Sur mon manège enchanté
J’en oubliais la Margote
Il est clair qu’on se gougnotte
Tourne encor mon beau manège
Concupiscent carrousel
Du baisage universel
Reviens avec ton cortège
De fouteurs ébouriffants
J’ai gardé mon cœur d’enfant -
La pouf à Surcouf (mémoires apocryphes)
Catégories : Octosyllabes (8)Creuse, pioche, mon beau pirate
Enfouis ce trésor dans ma chatte
Tu perles de félicité
Mon corps en est tout excité
Je vais t’aider à quatre pattes
Sonde profond dedans l’obscur
Mettons le butin en lieu sûr
Sous la mousse et sous les rivières
Fore le trou, la folle ornière
Et déverse tes diamants purs
Heureux, riches de nos pillages
Déchirons ce blond paysage
Pousse sur le manche, oh ! hardi !
J’en ai le con qui reverdit
Et salive sur ton passage
Sape, vieux forban, flibustier
Écumeur de mon monde entier
Corsaire au canon sans faiblesse
Après l’assaut, à nous l’ivresse !
Ah ! tu gicles enfin, c’est le pied -
Le gros lot
Catégories : Jocelyn Witz, Pentasyllabes (5)Ouvrez donc la boîte
Écartez la ouate
Mon nom est Dolly
N’est-ce pas joli ?
Tiens ! me voici moite
Je suis le présent
Garni de rubans
Nous pouvons défaire
Les nœuds et par terre
Prendre du bon temps
Mon papier de soie
Froissez-le de joie
Puis dites comment
Et à quel moment
Vous voulez de moi
Je suis le gros lot
Le plus beau cadeau
Très obéissante
Moi je réenchante
Votre libido
Soyez pas timide
Celui qui décide
C’est vous rien que vous
Et qu’aucun tabou
Jamais ne vous bride
Je suis toute nue
Mes failles charnues
Et tous mes appâts
Ne vous seront pas
Longtemps inconnus
Écho de textes plus anciens autour du même thème :
— À Dolly pour la vie (poème)
— Pour une heure avec Leph (nouvelle de SF)
— Suzie trois orifices (conte farfelu) -
Faire sauter la banque
Catégories : Octosyllabes (8)Jette ta jute, oh ! juste là,
Sur mes lèvres toujours si sèches,
Ma langue lilas qui te lèche !
Laisse-toi jouir et gicle-la !
Trace un arc, une voie lactée
Au ciel ardent de mon palais !
Onan et son manche à balai
Foutrait — le con ! — sur des cactées…
Bombarde-moi le fond du lac
De ton petit-suisse nature,
Ta soupe au lait, ma nourriture !
Qu’implose et sauce ton éjac !
Je sais que tu sais la manière
De garder le fric dans les sacs :
On vous apprend ça à la fac,
Et plus d’une pine en est fière.
Mais j’ai soif, moi, je suis en manque
De quintessence, ô, d’élixir ;
Jute, jute, ajuste le tir !
Ce soir on fait sauter la banque.