À Louise, bien entendu…
Beaux cierges fins ainsi qu’une allumette
Boutant le feu par où l’on se les mette
Épais brandons nous éclairant dedans
Depuis le temps qu’Ève instruisit Adam
Chandelles dont la pointe enflée, rougie
Épanche et perle un blanc jus de bougie
Torches de pin, luminaires divins
Nous embrasant toute mieux que le vin
Ardents bâtons de suif ô nos bobèches
Recueilleront du bout dur de vos mèches
Le dernier branle et l’ultime soupir
Après lequel vous laisserons flapir
Tant de jolies pointes jamais jumelles
Tant de flambeaux pour ardre une femelle
En l’attisant de cent mille façons
Tant qu’il y aura au monde des garçons
Ton pantoum dans mon haïku - Page 29
-
Tant de flambeaux
Catégories : Décasyllabes (10) -
Au clou
Catégories : Hexasyllabes (6), MonosyllabesQuand il me prend la tête
C’est afin que je tète
Son mufle de bélier
Gobant pieds et poings liés
Jusqu’à sa collerette
Aum !
Paisible je médite
Tout emplie de sa bite
Le cœur réconcilié
Je me fais oublier
Mon âme a pris la fuite
Aum !
La vie se change en songe
Je ne suis qu’une éponge
Au clou de mon gourou
Il s’écoule une heure où
Aucun mal ne me ronge
Aum !
Je bois le vide honnête
Lactescent des roupettes
Pompant le blanc mana
Je touche au nirvana
Quand il me prend la tête
MIAM ! -
Au beurre et au persil
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Silure ô poisson-chatte ouverte entre deux eaux
Sa gaule était l’appât où tu mordis avide
Puis devint le couteau qui te fend qui te vide
Voici ton cœur en sang tes tripes dans un seau
Tu t’attaquas silure à un trop beau morceau
Foutue ta gueule aspire un reste de vie pure
Tes ouïes anéanties rouges sous les assauts
Regrettent la fraîcheur et la paix du ruisseau
Où tu nageais naguère encore à toute allure
Libre et redoutant l’homme avec raison silure
C’en est fini de ton innocence à présent
Toi qui as refusé d’user de tes épines
Qui t’es précipitée folle ! sur cette pine
Silure ô poisson-chatte ô proie qu’on va baisant
Au beurre et au persil tu n’avais pas seize ans -
L'amant d'élite
Catégories : Hexasyllabes (6)À quoi bon lésiner ?
Son gros pommeau de verre
Est d’un noir si sévère...
Quel joli martinet !
Je me moque des bites
Pour qui rêve de queer
Un beau manche de cuir
Fait un amant d’élite
Sans plus me ressaisir
Je me suis couchée nue
Attendant ta venue
Me feras-tu plaisir ?
Brandis l’objet-fétiche
Sur le ventre je tends
À ses longs crins ardents
La blondeur de mes miches
Que s’abattent les coups
Que ses fibres me mordent
Me semant le désordre
De la lèvre aux genoux
Mes épidermes rouges
Je deviendrai le feu
Tu entendras l’affreux
Cri des chattes farouches
Mais pour ça mon minet
Donne jusqu’au vertige
Sur mon cul callipyge
Ce joli martinet -
La nouvelle
Catégories : Heptasyllabes (7)J’fais que zoner au bord d’elle
Dans les rues pour la r’garder
Jusqu’au bar où ses fidèles
Lui paient parfois un godet
J’fais que zoner au bord d’elle
Mais sans oser l’aborder
D’elle oh je sais pas grand-chose
J’vois qu’son œil un peu éteint
Ses cuisses et ses lèvres roses
Sa toux rauque au p’tit matin
D’elle oh je sais pas grand-chose
C’est juste la nouvelle putain
J’me la paierais toutes les s’maines
Si seul’ment j’étais un mec
J’y dirais eh tu t’amènes ?
J’y fourr’rais ma langue dans l’bec
J’me la paierais toutes les s’maines
Sauf qu’en c’moment j’suis à sec
Je vis comme une hirondelle
Depuis qu’elle est dans l’quartier
Pourtant c’est pas la plus belle
De toutes les filles du métier
J’vais dev’nir folle à moitié
À trop zoner au bord d’elle -
Nec mergitur
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Viens pisser dans mon ventre une blonde giclée
Flanque-moi la pression de ta bibine au fût
Je veux de ta tisane avoir le con infus
Une autre fois mon chou je te l’aurais sifflée
Gargouillant du gosier pour te la dresser dur
Mais arrose ma moule elle est nec mergitur
Ouvre ton robinet plein pot lâche les vannes
Tant pis si ce faisant s’amollit ta banane
On ne peut pas avoir le beurre et son argent
Lorsqu’en ma chatte inonde et fuse ton urine
Fermant les yeux je vois cent hommes qui me pinent
Ensemble et qui soudain jouissent en déchargeant -
Sodomicon
Catégories : Pentasyllabes (5)Pousse larde glisse
Mon cul de réglisse
T’ouvrira un œil
Tout rond d’écureuil
Et prendra ta pine
Ointe de cyprine
Pour l’axe du ciel
Moyeu essentiel
Force là ça entre
Emplis-moi le ventre
Perce d’un chenal
Mon trou d’animal
Ô fais la lumière
Creuse une tanière
Aux fauves odeurs
Gouffre sans pudeur
Va plus fort et fore
Plus avant encore
Rive-moi entier
Ce gland sans pitié
Que ta queue essuie
De mon cul les suies
Et le ramonant
Se branle dedans
Braque la boutique
Emporte le fric
J’aurai beau gueuler
Me v’là enculée !
Qu’en as-tu à foutre ?
Complante ta poutre
Mon cul de charbon
Biche pour de bon -
Le parfum de la dame en rut
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Ô cons je vous renifle à travers les culottes
À vingt pas dans la rue je capte vos fumets
Restes de mouille chaude où mon âme gougnotte
Se sent la motte en feu et les sens allumés
Je veux des culs daubant des moules qui rougnottent
Bannissez vos déos vos savons parfumés
Ouvrez-moi des compas fleurant bon le coyote
Qui trahissent le foutre et la baise assumés -
C’est dans les vieux pots…
Catégories : Décasyllabes (10), Pentasyllabes (5)Lait miel et safran me voilà farcie
Un soupçon de poivre et de menthe aussi
Suis-je une outre à vin toute à ta merci ?
Ça me cuit dedans
Lait miel et safran penchée sur ta pine
Je suce et je branle à pleines babines
Tendre et ravageur ton doigt me lutine
Le con gentiment
Lait miel et safran au fond de mon ventre
Mêlent leurs saveurs roulent se concentrent
Et je sens ton œil rivé sur mon antre
Bien clos pour l’instant
Lait miel et safran qu’à coup de clystère
Tu m’as introduits droit dans le cratère
J’y mêle un chouïa d’ingrédients mystère
Vils et enivrants
Lait miel et safran mon anatomie
N’est qu’un réceptacle a posteriori
Pour tes jeux pervers et tes infamies
Il faut être franc
Lait miel et safran je saurai m’ouvrir
Au moment crucial où tout près de jouir
Ta bouche avide à ces blancs élixirs
Ira s’empiffrant -
Ma vie secrète
Catégories : Octosyllabes (8)Si j’tords des tétons à l’arrache ?
Nan c’est d’la triche à base de trash
En vérité j’suis toute mimi
J’ai dans les trois millions d’amis
On s’fait des longues soirées scrabble
Personne se branle personne dégueule
Écoutez pas c’qu’on dit sur moi
J’ai pas baisé depuis six mois
Il paraîtrait que j’pisse et crache
Franchement j’aime mieux jouer à cache-cache
J’suis ce qu’on appelle une fille coincée
À peine foutue d’faire ses lacets
C’est pas mon truc fouetter des types
J’aurais trop peur qu’ils m’prennent en grippe
Avec les gens j’la joue sympa
D’une autre côté j’couche quasi pas
J’ai beau frimer m’afficher trash
Dire des gros mots mentir macache
Toute petite j’embrouillais mes vieux
J’leur balançais d’la poudre aux yeux
J’ai jamais perdu mon pucelage
Ce jour-là j’étais à la plage
À faire des digues et des pâtés
Ma life est complètement ratée
Dites racontez ça à personne
J’voudrais pas passer pour une conne -
Private joke
Catégories : Ennéasyllabes (9)Seule asshole avec mes envies glauques
Mes desseins noirs et concupiscents
Mes zarbis désirs de star du rauque
Libido pressée s’accroupissant
Au clou du spectacle ô private joke+ Ma dernière histoire cochonne. Avec une fée... (porn-fantasy ?)
https://www.atramenta.net/lire/besoins-primaires/92718 -
Toujours vomissant la lumière
Catégories : Vers libresMa fente a bercé l’aube
Englouti des peut-être
Rêvé en s’ébrouant
Rompu des lances et des lances
L’insensée
Avec des adversaires
Beaucoup plus râblés qu’elle
Elle n’a ni passé ni sommeil
Tout est neuf
L’œuf
Brille pareil à la pluie
Ma fente splitte
Schize à mort et sans remords
Ouvre un œil de poisson polisson
Cherche à s’emparer du germe de demain
Qu’elle poussera
Poussera à la faute
Ma fente est grave
Parfois rieuse
Toujours vomissant la lumière
Crachant l’âme des poumons du monde
Calcinée ma fente grotesque
Proteste
En redemande
Mille liens cendrés de sang
Cent mêlées de mâles
Cinglée de sangles et d’ongles sales
J’ai peur pour elle
Ma fente a perdu l’esprit
À miauler ses romances visionnaires
Au front des foudres jaunes
C’est pas raisonnable
Ma fente en rajoute
Saute un peu vite aux conclusions
A bercé l’aube vomi la lumière croqué un bout du soleil levant
Impatience… -
À la demande
Catégories : Octosyllabes (8)Je pile ou fesse oh ça dépend
Autour du cou duquel je pends
Dessus dessous quand ça trombine
Je rentre à fond dans la combine
Juste m’ajuster aux besoins
Jouer le jeu trouver le joint
M’ouvrir à l’aventure humaine
Gémir où mes amants m’emmènent
Aux prises ici reprise ailleurs
Entaillée assise en tailleur
J’offre à qui veut la préférence
Quant aux formes de l’indécence
Je fesse ou pile et c’est selon
La bosse au front des pantalons
Je pile ou fesse à la demande
Tout droit la queue ou par la bande -
Broder des arcs-en-ciel
Catégories : Heptasyllabes (7)À mains nues je creuse un lit
Pour ta rivière de miel
Qui sent bon le patchouli
En lapant l’interstitiel
Au mépris du vent coulis
Nous brodons des arcs-en-ciel -
Un amour de minotaure
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Des reins d’Ariadne
Sortent des bras bardés d’airain,
Un mufle sale au long chanfrein,
Une légende en filigrane…
« Frère bréneux,
Ô damné, moi, l’enrubannée,
Je n’oublie pas notre hyménée,
Nos pelotons raidis de nœuds.
Du labyrinthe,
L’Athénien et son coutelas
Ressortiront tout chocolat :
C’est de toi que je suis enceinte.
Au cœur de roc
De l’ex-Crète, si tu m’épouses,
Partout refleurira la bouse
Et mugiront les beaux aurochs.
Fais-moi génisse !
Encorne-moi, beau prétendant !
Maman nous a foutus dedans
Afin qu’ensemble on nous punisse.
Comme il m’émeut,
Ton front velu à l’œil de vache ;
Longtemps nos amours feront tache,
Mais parle, chéri, dis-moi !
— Meeuuuuh ! » -
Les autoroutes à contresens
Catégories : Octosyllabes (8)Voguer vers de plus vastes pores
Boire à nos vies qui s’évaporent
Au rythme lent du quotidien
Par-dessus bord par-dessus tête
Culbuter les dos de la bête
Hors les espaces euclidiens
Nous découvrir des berges neuves
Nous relire enfin sur épreuve
Aux vieux sillons des vieilles mains
Combien d’ifs de buissons de roses
Combien d’oubliées celluloses
Fleuriront en un tournemain
Qu’on n’oublie pas de graisser l’axe
De verser l’arriéré des taxes
Ou nos amours tourneront court
En suivant bien les directives
Chacun reprenant part active
Nous décuplerons nos encours
Ronger nos freins en tète-à-tète
Doubler d’un duo tous les sextettes
Ces ruses ne suffisaient plus
Il fallait reprendre d’urgence
Les autoroutes à contresens
Comme au temps où l’on s’était plu -
Recette facile pour deux personnes (âgées)
Catégories : Décasyllabes (10), Pentasyllabes (5)C’est dans les tuyaux ardents des aïeules
Que mijote au mieux le tendre aloyau
C’est dans l’édenté de leurs vieilles gueules
Que bout la sauce à mouiller les maillots
C’est dans les tuyaux
Hommelet au lard ces barbonnes savent
Sans briser les œufs et l’œil rigolard
Saisir à feu vif ton céleri-rave
Se le rissoler l’enfance de l’art
Hommelet au lard -
Doublement fille
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)M’insinuer dans le petit jour
Que tu laisses paraître
Pour te montrer une autre amour
Loin des hommes qui te pénètrent
Une autre façon d’être
Me glisser dans l’intimité
Aux moiteurs tropicales
De ton giron vite excité
Sentant l’approche des cigales
Rudes qui le régalent
Te mettre au jus et au parfum
De nos tendres miellées
Troquer contre ta malefaim
Ventrée femelle à femelle et
Leurs toisons emmêlées
T’ouvrir à joie et à douceur
Elles sauront le faire
Mes chatteries de demi-sœur
Doublement fille et qui s’enferre
Dans ta blonde hydrosphère
M’insinuer dans le petit jour
Contre ta peau de soie
Pour te souffler l’autre discours
Voix de la plus suave des voies
Où nos sexes se voient -
Envoyez le jus !
Catégories : Vers libresLes hommes je m’en fiche
Un ici
Un autre là
Plus si affinités grande et belle forme jour faste
Si le courant passe entre nos atomes crochus
Si des câbles et des câbles se déroulent en souplesse
En tension
Froissements soyeux joyeux fusibles
Prise mâle prise femelle
Prise en sandwich
Éprise éprise à maintes reprises
Le doigt déjà sur l’interrupteur
Envoyez le jus
Condamnée toute petite à la fichaise
Électrique
Les hommes je m’en fiche
Plusieurs à la fois
Tout le temps
À la centrale je suis juste un numéro
Une ampoule qui clignote
Circulent s’enculent les particules élémentaires et me délivrent
De quoi j’ai oublié
Ô nous machines inertes
Nos âmes à jamais déconnectées du monde
Augmenter le rendement éviter les pertes en ligne
Guetter la panne éventuelle
Ventiler recharger décharger pomper
Booster
Ne jamais perdre le contact
La foi le fluide l’espoir l’envie féconde génératrice
Sauter les repas
Fondre les plombs fondre en larmes
Aimer l’ombre pour elle-même
Et dans l’ombre suivre l’arc ou le faisceau ionisé
Nos compteurs presque morts qui défilent
Défient les chiffres de l’impossible
La foudre a dû tomber
C’est ce qu’ils se diront à la station relais
Quand ils verront se dessiner nos sinusoïdes folles
Alternateurs malades d’amour
Oui les hommes je m’en fiche
En circuit fermé nos sens tournent en rond
Nos yeux se renvoient les étincelles
L’air sent l’ozone
Et ça crépite et fume aux points de jonction
Où chaque effet de seuil nous propulse plus haut encore
Rien qu’eux et moi
Cosmos de poche
Physique des hautes énergies
Les hommes je m’en fiche
Bien profond
Sans combinaison protectrice ni caoutchouc
J’ai déchiré le revêtement isolant
En gémissant le curseur remonte lentement l’échine du potard
S’épousent nos enroulements de cuivre
Déjà chauds brillants parcourus de frissons
T’en fais une drôle de bobine
Et le murmure s’élève
Vrombissement sourd des forces fondamentales
Déferlant depuis l’autre rive de l’univers
Depuis le temps d’avant le temps d’avant les hommes
Promesse d’un prochain big bang
Claquez la langue ô disjoncteurs !
Shuntez ô chant des résistances !
On risque gros
Tout faire péter n’importe
Accrochez-vous les garçons
Pleine intensité
Puissance maximale
Surtension
TILT ! -
Sentimentale
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Ça fait un temps fou que j’ai pas flûté mon Bob
Roulé sa bosse épaisse entre langue et gencive
Tartiné son méat et son frein de salive
Mené près du climax cet admirable zob
Je suis sentimentale oh là là pas de doute
Un seul vit vous manque et le monde est dépeuplé
A fortiori le sien car en plus il me plaît
J’aime à le lutiner jusqu’à ce qu’il me foute
Sans tarder je l’appelle et dis on peut se voir ?
Il me paraît anxieux, je pense tiens c’est louche
J’insiste cependant bavant déjà, ma bouche
Formant son joli O prête à le recevoir
Or Bob — non : Roberta ! — avait changé de sexe
Et m’exhibe aussi sec son beau mont de Vénus
Tout ça s’est terminé par un cunnilingus
Dites rien sur son zob il faut pas qu’il se vexe