Tu bandes ? Oh, laisse-moi te prendre dans ma main,
Soupeser le désir que tu as, cette faim
Et le sang qui t’habite et t’enfle comme un pain.
Tu frémis ? Je ne fais qu’effleurer la racine
De nos rêves futurs. Ses rebonds me fascinent.
Mes doigts dansent en rond leur folle capucine.
Aimes-tu mieux l’humide ? Prises-tu les chaleurs
Que ma bouche referme autour de cette fleur
Rouge ? Couche-toi là et laisse aller tes pleurs.
Tu y es ? T’enfonçant plus profond dans mon être,
Je bois à nos amours venant juste de naître.
Abandonne-toi, tu rebanderas peut-être…
Ton pantoum dans mon haïku - Page 29
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Laisse aller…
Catégories : Alexandrins (12 pieds) -
Clouée au ciel
Catégories : Octosyllabes (8)Gland de velours luisant de crème
Il m’aime il m’aime il m’aime il m’aime
Serrant le vice à tours d’écrou
Il me refout par tous les trous
Mes seins se tordant dans des flammes
Je plane oh plane plane plane
Et de mon con monte un brasier
À force d’être rebaisé
C’est un dieu c’est Satan sublime
Il lime lime lime lime
Clouée au ciel je veux mourir
De cet amour qui me déchire
Ma chair à vif crie ulcéreuse
Qu’il fore pioche évide et creuse
Je fonds dans l’instant éternel
Où il plante son opinel -
Je t’oublie pas
Catégories : Heptasyllabes (7)Un rendez-vous mon Zizou !
Pas le temps ? ça se résout
Suffit que tu me dises où
Tes tirs au but ils me manquent
Je m’entraîne à Salamanque
Ah ! souffler dans ton kazou
Comme autrefois en finale
Je suis restée vaginale
Amour ô coup de grisou !
Mon shoot c’était tes bisous
Je t’oublie pas mon Zizou
Je te plaquais sous la douche
Pour aspirer ton vesou
J’en avais l’eau à la bouche
Je flippais que tu me foutes
Le ballon par surprise ou
Partes faire un baby-foot
Je t’oublie pas mon Zizou
Mais tu fais quoi ? tu baises où ?
À jamais tu m’as marquée
À la culotte allez zou !
J’en garde les jambes arquées -
Décepteur en série
Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)Je t’ai laissé shooter
Dans mon cœur blême
Des mots trop veloutés
De trop vibrants poèmes
Je t’ai laissé flouter
La piètre image
Qui m’avait tant coûté
Avoue que c’est dommage
Je t’ai laissé brouter
À mes prairies
Égoutier dégoûté
Décepteur en série
Je t’ai laissé bouter
Mes certitudes
Mon cul tu t’en foutais
Le caleçon fut rude
Je t’ai laissé douter
Jeter le blâme
Et ton œil redouté
Me tordait dans les flammes
Je t’ai laissé tous tes
Cris tes colères
Je t’ai laissé shooter
Mon cœur pensant te plaire -
Ardent écho au fond de l’être
Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)Tu seras nue parmi tous ces messieurs
Poignets liés au clou de la charpente
Le sang battant sourd et la crainte aux yeux
De l’eau te pleuvant par la fente
Ils porteront habit et gants de daim
T’évalueront de leurs lèvres ogresses
Et dans un cri tu sentiras soudain
Deux mains qui t’écartent les fesses
On saisira sans douceur sans un mot
Tes seins dressés vibrant dans leur écorce
Et venu de nulle part un pommeau
De canne t’ouvrira de force
La nuit durant ils te prendront debout
Toi lasse à bout d’orteils tu crieras grâce
Mais eux de rire et d’aller jusqu’au bout
D’un désir qui laisse des traces
Tu seras nue au gré de ces messieurs
Ces inconnus promis à disparaître
Ne te laissant hors le cerne des yeux
Qu’ardent écho au fond de l’être
(Par ailleurs, le 4e épisode des « Zobahisseurs » est désormais en ligne.) -
Lot de consolation
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Bonheur arnaque ! Alors, que nous ayons la nique,
Qu’à la bonne heure on jouisse et pigne à cœurs perdus,
Que soient saillis nos cons, nos blancs tétins mordus
De chiennes pourtant peu cyniques !
La vie si courte ? Au moins, que les vits poussent longs
Et d’épaisseur à faire oublier le silence
Qui nous attend tout au bout du chemin de lances
Où gaiement nous nous empalons !
Ô pâle Amour, saigne-nous pour pallier la sève
Et, dans le tiède hiver, fais-nous le corps brûlant !
Molles, nous implorons des durs nous enculant
Pour que de trop baiser l’on crève ! -
La loi de la mamelle
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Je l’empoignais aux couscoussières
Et Adam mordait la poussière
En ce temps-là j’étais au top
Il rampait, m’allumait mes clopes
Ah ! doux hiers…
Quelque chose foira pourtant
Il plut des curés tempêtant
Sur notre paradis femelle
Fini la loi de la mamelle
Le bon vieux temps... -
L’heure de l’épluchure
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Tremblez soumis
Car vos burnes je les dégomme
Soyez des hommes
Sages vous me l’avez promis
Comme des angelots en somme
Trois petits coups
De théâtre aux deux orphelines
Plat de mimine
Puis dégagement du genou
Et d’un shoot je les assassine
Allons du nerf
Rien n’est cassé je vous l’assure
Gardez l’injure
Sous ce bâillon au goût amer
Voici l’heure de l’épluchure
Jouissez soumis
Doublement de cette branlette
Quand vos roupettes
Tremblent encor plus qu’à demi
Giclez à en perdre la tête -
Des Ooh… et des Mmm…
Catégories : Décasyllabes (10)Nos cunnis sont de lentes épopées
Dont l’une à l’autre aiguise le piquant —
Et le moyen de nous arrêter quand
Au jus d’amour nous nous sommes dopées ?
Nos cunnis voient le soleil s’éblouir,
Monter, descendre, arpenter nos fenêtres.
Nous l’ignorons : il s’en retourne paître,
Boudeur, au ciel, en nous regardant jouir.
Nos cunnis font une rumeur ténue
De clappements de langue et de soupirs,
De Ooh…, de Mmm… qui s’écoutent gémir,
Vagues roulant sans fin sur nos peaux nues.
Nos cunnis crient parfois, trouant la nuit
Qui s’éclabousse en échos d’or intense,
Puis à nouveau s’engloutit le silence
Dans l’affairée ferveur de nos cunnis. -
Le grand virage
Catégories : Octosyllabes (8)Puberté, j’écris ton nom !
Tu m’as donné le feu, le sang
Tu m’as montré ce que ressent
Le ventre des adolescents
Puberté, j’écris ton nom !
D’un trait rubis de ragnagnas
Madone-enfant tu m’assignas
À enfler tel un pan-bagnat
Puberté, j’écris ton nom !
Quittant le temps des jeux débiles
En un éclair je fus nubile
Dégoulinant de sex appeal
Puberté, j’écris ton nom !
Ma nouvelle pilosité
Je l’adoptai sans hésiter
La beurrant de mes jus fuités
Puberté, j’écris ton nom !
D’instinct je perçai le mystère
Du timide bourgeon de chair
Magicien sans en avoir l’air
Puberté, j’écris ton nom !
Je traquai l’écolier, le groom
Hantai les bars et les surboums
Rose et sucrée comme un loukoum
Puberté, j’écris ton nom !
Tous mes attributs secondaires
Explosaient, plus spectaculaires
Qu’un nocturne au cirque Pinder
Puberté, j’écris ton nom !
Dans l’antre de la désirance
J’enfouis pour pallier mes carences
Tout être ou chose évoquant lance
Puberté, j’écris ton nom !
Je bossai mon kamasutra
Seule ou avec trois fiers-à-bras
Jusque tard le soir sous les draps
Puberté, j’écris ton nom !
Tu m’as formée de large en long
M’as modelée comme un violon
J’ai renoncé aux pantalons
Puberté, j’écris ton nom !
Tu m’as donné le sang, le feu
Au cul, de l’acné jusqu’aux yeux
Mais des panards vertigineux
(Par ailleurs, le 3e épisode des « Zobahisseurs » est désormais en ligne.) -
Ta pine !
Catégories : Chanson(Envoyez les violons...)
J’avais écarté
Bien les cuisses
Pour que tu puisses
M’empapaouter
Bref on allait
Se mettre à table
Quand ton portable
Chanta son couplet
Et j’ai crié, crié-é
Ta pine ! pour qu’elle revienne
Et j’ai mouillé, mouillé-é
Oh ! mouillé comme une chienne
Quand vers minuit
T’as rejoint le plume
Ton beau volume
S’était enfui
Je t’ai grignoté
Sans trop y croire
Mais tes génitoires
Restaient prostrées
Et j’ai crié, crié-é
Ta pine ! pour qu’elle revienne
Et j’ai prié, prié-é
Vénus comme les païennes
Mes prévenances
Et mes doigts de fée
Faisaient leur effet
J’avais l’espérance
Que bien dirigé
Tu reprennes forme
Redeviennes énorme
Mais t’as éjaculé
Et j’ai crié, crié-é
Ta pine ! pour qu’elle revienne
Et j’ai branlé, branlé-é
Ma choune en vraie vaurienne
Et j’ai crié, crié-é
(ad lib.)
Sur l’air de « Aline » (Christophe)
https://www.youtube.com/watch?v=-E_Hyn53acA
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Un cas d’incompatibilité
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Il ne sut pas la prendre au corps, ô cornichon !
Elle qui lui tendait sa bouche et ses nichons
Avec un porte-à-faux comme les corniches ont.
Il ne fut pas assez malin (mâle imbécile !)
Pour deviner que, sous le mascara des cils,
Bavait pour lui l’œil bleu de cette Ève gracile.
« Son regard même — ô dieux ! — des robes se dérobe »,
Réalisa la belle. « A-t-il au moins un zob
Ou, sous l’aspect d’un mec, n’est-ce qu’un gros microbe ? »
La vérité l’eût surprise, l’eût-elle apprise :
S’il la dédaignait tant, s’il ne l’avait pas prise,
C’est qu’il aimait les proies moins aisément conquises… -
Magicienne en herbe
Catégories : Décasyllabes (10)Jeune Circé ton con pâte de fruit
Me rendra pis que la chèvre qui broute
Déjà je fuis l’animal à biroute
Déjà je grogne et j’ai le cœur détruit
Enchanteresse ô ta vulve sécrète
Un élixir de miels et de tanins
Ouvrant en moi des désirs tout canins
De te lécher l’entrejambe en levrette
Ado charmeuse un seul regard de toi
Rien qu’un baiser à tes lèvres de fiole
Et je suis chatte amoureuse je miaule
Nue chaque nuit ton prénom sur les toits
Vois Circé vois je régresse je rampe
Vers tes fumets ton con pâte de fruit
Comme un appel qui s’exhale sans bruit
Et me tient phalène à ce cul de lampe -
Gémir vaut mieux qu’un long discours
Catégories : Octosyllabes (8)Mulets muets propres ou sales
N’importe quoi des moustachus
Du foutre ou le jour est fichu
Qu’aux obscénités abyssales
Soit un gourmand silence échu
Dont mes envies s’avouent vassales
Faites la roue faites la cour
À mes pulsions de cannibale
Avec vos stances à deux balles
Je saurai vite y couper court
Désormais peu de mots m’emballent
Gémir vaut mieux qu’un long discours -
Impensablement thon
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Pas vue pas prise
C’est moi l’ignorée la sans nom
La moins canon
Présence absente ô tache grise
Dans l’œilleton
De leur cœur froid comme une église
Jamais surprise
La fille impensablement thon
Pas vue pas prise
Pas foutue de les accrocher
Vague rocher
Qu’à la limite on me méprise
Ou que je meurs
À force d’être trop éprise
Quand m’électrise
Le lourd éclat de leurs humeurs
Pas vue pas prise
Pas une fois je n’ai dit non
Ni mon prénom
Hors ces murs où je temporise(Heureusement, le second épisode des Zobahisseurs est en ligne.)
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Sous le tir nourrie
Catégories : Vers libresJ’aime
comme tu pries dans le sillage
de mes génuflexions
quand tu t’enfonces en moi jusqu’à la coulpe
tel un gangster en plein braquage
J’aime
comme tu te caresses
aux frissonnants revers de ma bouche
dressé dans la blanche épaisseur
des salives
J’aime
comme tu tords mes cheveux dans l’écorchure du matin
hissant le ciel plus haut
creusant l’infini jusqu’à t’atteindre en personne
à travers ma gorge révulsée d’amour
J’aime
comme tu rêves
à quoi
à l’angle idéal pour déployer tes racines
à la toile vierge où tu juteras tes couleurs
à mon animalité sans faille
aux boules de verre de nos regards qui se dégomment
sur un bleu tapis de soupirs
J’aime
comme tu nais
comme tu renais
comme tu n’es plus certain d’être
comme tu baises le temps et l’espace
le souffle mort
fesses tendues comme pour emprisonner l’instant de ton désir
J’aime
comme tu grommelles un flot d’ordure
puis gifles pour que mes joues
ma langue
le palais entier se referme se rencogne s’effondre tout autour
dessus
dedans
implosion
là
maintenant !
J’aime
comme tu défigures le cri même
en ruissellements silencieux
sanglots saccadés que tu verses à deux
à moi
à jeun toujours sous le tir nourrie
qui à la fin t’ouvre ma chair obscène et rouge
écartant les lèvres pour te montrer
l’encore là
l’encore à toi toute
jouissance écumée
méduses échouées sur la plage
entre viande et coquillages de nacre
entre crachat humeur vitrée dégoût verticalité sans limite
de nos rapports
barbouillé de sueur qui tremble
J’aime
comme tu te penches alors pour m’embrasser… -
La sieste au jardin
Catégories : Octosyllabes (8)Je grimpe à tous les monts d’Olympe
Direction le temple perdu
Je grimpe à tous les monts d’Olympe
Dont le parfum d’or épandu
Recèle un bonheur qui m’est dû
Je m’abreuve aux fleuves d’Olympe
Et visite les lieux sacrés
Je m’abreuve aux fleuves d’Olympe
Jaillis du rose-gris des grès
Sous les racines d’un cyprès
Aux grottes je grattouille Olympe
De mes membres de corde à nœuds
Aux grottes je grattouille Olympe
Faufilant dans le numineux
Mon corps griffu et chitineux
Je baise les braises d’Olympe
Y brûlant de les ranimer
Je baise les braises d’Olympe
Tâtant d’une antenne affamée
Mes désirs prêts de s’abîmer
Je m’élève aux lèvres d’Olympe
Altitude où tout est permis
Je m’élève aux lèvres d’Olympe
Et touche enfin humble fourmi
Aux miels que l’air m’avait promis -
Un inlassable amour
Catégories : Vers libresCent fois
Tu aiguisas ta verge au diamant fou de mes regards
Cent fois
Tu fis connaître à mes doigts la forme exacte de sa candeur incandescente
Cent fois
Ma langue dut en apprécier le moelleux le fondant vertigineux la hâte
Cent fois
Tu pris mes chevilles pour le compas du monde
Cent fois
Tu disparus corps caverneux pendule de Foucault comète
Cent fois
Tu recrachas ma vulve pour dans ta rage
La refermer
Et feindre d’hésiter cent fois sur le seuil de ma raison
Cent fois
Je t’accueillis à lèvres humaines humides criant rêvant ravie cliente avide
Cent fois
Sans vergogne -
Shéol
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Je rêve qu’on me repucelle
Me recachette absconsement
Mais je n’ai pas trouvé l’amant
Assez ficelle
Et de membre assez opulent
Car ma faille est un précipice
Un shéol un gouffre sans fin
Abyssal espace aux parfums
Mêlés de pisse
Et de vieux ovules défunts
Je ne sens plus l’amour des hommes
Me toucher ainsi qu’au début
Quand chaque flèche allait au but
Fendait la pomme
J’ai commis depuis trop d’abus
Par pitié qu’on me repucelle
Qu’on me recouse les parois
Que je goûte à nouveau l’effroi
De l’escarcelle
Qu’écartèle un morceau de roi -
Ils existent !
Catégories : Jocelyn WitzLes Zobahisseurs.
Des êtres étranges venus d’une autre planète.
Leur destination : la Terre.
Leur but : eh, dites ! avec ma co-autrice, on ne va pas tout vous révéler non plus…
Ce qui est sûr, c’est que David Vincent les avait vus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Envahisseurs. Pauvre garçon… Il aurait mieux fait de se casser une jambe, ce jour-là.
Mais grâce à Wedreca et moi, l’histoire rebondit !
L’héroïne, à présent, c’est Davina, la femme de Vincent. C’est la jolie nana sur la couverture ci-dessus. Elle sait que les Zobahisseurs sont là, qu’ils ont pris forme humaine… à un (gros) détail anatomique près.
Parviendra-t-elle à convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé ?
Un époustouflant thriller cochon en cinq épisodes en lecture libre ici.
Bonne lecture !
♥♥♥