Pour une voix d’homme entendue dans le noir,
Lise ôta son slip et lui ouvrit son ventre,
Afin que sa langue aille plus loin, qu’elle entre
Au fond du reflet secret de ses miroirs.
Pour ce verbe dur qui effleurait le centre
De son désir, Lise, ivre, sentit le flux,
La vague venir, elle n’en pouvait plus,
Une plainte enflait dont il était le chantre.
Frissonnée d’amour, grise en l’ambre, en la glu,
Lise livra tout ce qu’il exigeait d’elle :
Sa bouche de soie, ses cheveux d’hirondelle,
Ses lourds seins de perle, leur vibrant inclus.
Tout autour : silence emplissant la ruelle ;
Tout autour plus rien, Lise ne voulait voir
Ni les mots que son inconnu laissait choir,
Ni la lame entrée tout droit au-dedans d’elle.
Pour une voix d’homme écoutée certain soir,
Lise donna corps à ses envies profondes,
Envies d’être prise, envies de sang qui gronde
Et lui monte aux joues, plus tard, dans les miroirs…
Envies profondes
Catégories : Hendécasyllabes (11)
Commentaires
Merci Bella pour ce poème... Quand l'envie guide nos sens, au point de tout contrôler, il ne nous reste plus qu'à succomber et à se laisser porter, transporter. Biz
On ne saurait mieux dire.
A l'origine de ce poème, il y a le fait que je suis très sensible à la voix d'un homme. Plus qu'à son physique, parfois. ;)