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Ton pantoum dans mon haïku - Page 34

  • Délectations

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ma langue lampe au lupanar
    De ta chatte des boissons fortes
    Sécrétions de cellules mortes
    Pertes blanches tout est bonnard
    Miels blonds ou roux de toutes sortes
    Plus capiteux que des pinards
     
    Ma langue oursonne en fin renard
    Plonge à plein museau dans la huche
    Déplie tes plis et les épluche
    Foutant partout ses grands panards
    Si friande de gamahuche
    Qu'elle en deviendrait presque anar
     
    Auparavant dans ton bénard
    Elle a traqué l'aura d'épices
    Le relent de merde et de pisse
    Ma langue a des élans fouinards
    Qui détecte où qu'ils se tapissent
    Les myrrhes les encens les nards
     
    Elle peut même en pèr' peinard
    Passer là des plombes lascives
    À te déguster la lessive
    Toi sous ton souffle un peu geignard
    Tu restes néanmoins passive
    Laissant barboter le canard
     
    Ton con ce sacré combinard
    Sans cesse me remplit la flûte
    De cuvées nouvelles de jute
    Ma langue lampe au lupanar
    Et bien inégale est la lutte
    Avec ce foutu traquenard
     

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  • Bambino (air connu)

    Catégories : Chanson

    Bambino, bambino...
    Ne pleure pas, bambino !
     
    Maman t'apporte un numéro de Ciné-Rêve
    L'autre avait les pages collées de blanche sève
    Tu me l'arraches et te rues sur la nouvelle Ève
    Pour qui tu fonds à t'en tamponner les pruneaux
     
          La belle te fait envie (bambino, bambino)
          Sa vue t'épaissit le nœud (bambino, bambino)
          Tu la voudrais asservie (bambino, bambino)
          À tes goûts libidineux
     
    Et frotte, frotte sur ta longue pine, mon petit bambino
    À l'astiquer à tout va
    T'en oublieras ta diva
    Et jute, jute sur ce magazine, mon petit bambino
    Au lieu de t'arracher les ch'veux
    Branle-toi donc tant que tu veux
     
          Reste loin de cette fille (bambino, bambino)
          Elle a déjà dix coquins (bambino, bambino)
          Des acteurs aux dents qui brillent (bambino, bambino)
          Dont quelques Américains
     
    Tu peux bander à volonté sur les minettes
    Te la secouer jour et nuit et jouir à tue-tête
    Tu peux toutes les reluquer à la sauvette
    Mais n'essaie pas d'en ram'ner une à la maison
     
          Méfie-toi de ces salopes (bambino, bambino)
          Elles te rendraient malheureux (bambino, bambino)
          Hante plutôt les sex-shops (bambino, bambino)
          On est si bien tous les deux
     
    Et frotte, frotte sur ta longue pine, mon petit bambino
    À l'astiquer à tout va
    T'en oublieras ta diva
    Et jute, jute sur ce magazine, mon petit bambino
    Au lieu de t'arracher les ch'veux
    Branle-toi donc tant que tu veux
     
          Tiens, maman te vient en aide (bambino, bambino)
          En te bectant le moineau (bambino, bambino)
          Maman sait tous les remèdes (bambino, bambino)
          Au chagrin, mon bambino
     
          Pense plus à cette fille (bambino, bambino)
          (ad lib.)
     
     
    Version originale par Dalida : https://www.youtube.com/watch?v=nSmpbGHe8oE
    Karaoké (prévoir quelques amis pour faire les chœurs "bambino, bambino"…) : https://www.youtube.com/watch?v=h1aRmBGPqn4
     

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  • Dans la jungle

    Catégories : Décasyllabes (10)

    Fauve déchaîné je lui mords la chair
    Nue dans la touffeur de nos jeux d'alcôve
    Certes ça n'est guère un menu casher
    Juste ma façon d'aimer l'être cher
    Tout en le parant de beaux cercles mauves
     
    Je lui mords le nez je lui mords le bras
    Je lui mords la joue et les deux épaules
    Je croque son ventre exquisément gras
    Puis félin furieux je file plus bas
    Et le sens frémir quand mes dents le frôlent
     
    Preste je bondis et happe le cuir
    Au bon goût de sel d'une frêle couille
    Je tire je gronde il ne peut s'enfuir
    Voici la curée oh je vais en jouir
    Et ne laisserai rien que la dépouille
     
    Or que vois-je une autre proie apparaît
    Bien plus belle encore et plus savoureuse
    Pour un bref instant je reste en arrêt
    Puis saute dessus pour m'en emparer
    Et la gober de ma gueule baveuse
     
    Mon homme glapit quand je mords à cœur
    Son morceau de choix mais je le rassure
    Notre jungle exhale un parfum de peur
    De faim assouvie... et le prédateur
    Ronronnant et doux lèche les blessures
     

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  • Parfums de fille

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Parfum de chèvrefeuille
    Quand Chahina s'effeuille
    Parfum de lait suri
    De ses mamelons gris
     
    L'ambre de sa peau fleure
    Des brumes qui m'effleurent
    Et me transportent vers
    D'incandescents déserts
     
    Du puits de ses aisselles
    Le bouquet m'ensorcelle
    Dans ses cheveux de nuit
    Je flaire qui je suis
     
    Ah je me vautre nue
    Dans la myrrhe inconnue
    De son œil souriant
    Sur ses tapis d'Orient
     
    Arômes de lavande
    Quand Chahina demande
    D'un feulement rusé
    Si je veux un baiser
     
    Benjoin jasmin violette
    Quand nos bouches se tètent
    Mutuellement l'amour
    À langue de velours
     
    Un musc âpre me grise
    Soufflant comme une brise
    Je cherche d'où provient
    Cet effluve divin
     
    Une rumeur d'épices
    Flotte parmi ses cuisses
    J'y respire avec soin
    Et m'en vais voir plus loin
     
    En humant toute chose
    Je découvre une rose
    C'est là que bat le sang
    De là monte l'encens
     
    Beauté à peine éclose
    C'est tout juste si j'ose
    Fendre du bout des doigts
    Tes pétales étroits
     
    Doux relents de jouissance
    Chahina dans sa transe
    Chante comme en rêvant
    Un long chant sous le vent
     
    Parfums de deux femelles
    Aux chaleurs éternelles
    Ô féroces odeurs
    D'une extase qui meurt
     
    Parfum de chèvrefeuille
    Quand Chahina s'effeuille
    Et celle qui l'aimait
    N'y résistait jamais
     

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  • Face au néant

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    La mort s'en vient, la mort s'en vient !
    Fini l'orgie, fini la fête
    Adieu le foutre et les levrettes
    J'aperçois son museau de chien
           La mort s'en vient
     
    Hier pourtant je me souviens
    J'avais douze ans j'étais pucelle
    Pas pour longtemps : une étincelle
    Reluit un instant puis s'éteint
           La mort s'en vient
     
    Dès que je sus ce que contient
    Mon cul j'en offris à la ronde
    Il reste que la terre est ronde
    Qu'au bout de nos pas on revient
           La mort s'en vient
     
    Aux jeux de l'appareil pubien
    Je devins tôt des plus adroites
    Me dessapant sans cesse, moite
    Ouverte même à des vauriens
           La mort s'en vient
     
    Je connus de tout : des Indiens
    Des Wisigoths, des Esquimaudes
    Face au néant qui partout rôde
    Minou me fut un vrai soutien
           La mort s'en vient
     
    Si elle approche je maintiens
    Que tout condamné qu'elle étripe
    A droit à son ultime pipe
    C'est un usage assez ancien
           La mort s'en vient
     
    Bah ! la garce au calme olympien
    Me rend amer le jus de trique
    La mort est anti-érotique !
    Je l'ai jamais gênée ni rien
           La mort s'en vient
     
    Seigneur Jésus je t'aime bien
    Prête-moi la vie éternelle
    J'irai à toi à tire-d'aile
    Et tous mes attraits seront tiens
           La mort s'en vient
     
    Oh ! et puis que la mort s'en vienne !
    Nos présents foutus pour foutus
    Vivons-les plutôt dévêtus
    Et la pestilentielle chienne
           L'aura dans l'cul !
     

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  • Stade oral forever

    Catégories : Dizain, Octosyllabes (8)

    Je fous le foutre dans ma bouche
    Toutes les fois que j'aime un gars
    Jus de quenelle et blanche douche
    De ton moelleux je suis gaga
    Je fous le foutre dans ma bouche
           Trop d'épouses prennent la mouche
    Fuient la gougoutte au goût d'orgeat
    Si douce ô avalée déjà
    Je fous le foutre dans ma bouche
    Nul jamais ne m'y obligea
     

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  • Ouroboros

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Vois !
     
    Quel besoin avons-nous d'un mâle
    Puisque nous sommes le cosmos
    Sous cette apparence animale
     
    Vois le serpent Ouroboros
    Quand Aline et moi on se fiste
    L'une dans l'autre jusqu'à l'os
     
    Ce jeu figure sur la liste
    De nos plaisirs les plus tabous
    Auxquels jamais on ne résiste
     
    Nos corps s'enfilant bout à bout
    Nos chattes ces gueules béantes
    Regarde-nous reste debout
     
    Nos bras lubriques qui serpentent
    Nos tétons tout trempés de sueur
    Reconnais que cela te tente
     
    Quoiqu'il se peut que tu aies peur
    De nos gousses si grand ouvertes
    Des frénésies de nos chaleurs
     
    Entends nos râles plus alertes
    Vois-nous montrer le blanc des yeux
    Branle-toi c'est en pure perte
     
    De nous tu n'auras rien de mieux
    Dans notre ronde reptilienne
    Il n'est de place que pour deux
     
    Pas de domination qui tienne
    Au sein du cercle sans début
    L'égalité la plus ancienne
     
    Règne entre nous c'est là le but
    Fuir des hommes l'odieux empire
    La tyrannie et les abus
     
    Ton regard pourtant nous aspire
    Il nous fait jouir un peu plus fort
    Nous labourer de pire en pire
     
    Vois le serpent comme il se tord
    Quand Aline et moi on se fiste
    Sous ton œil remontant la piste
    Ardente et sans fin de nos corps
     

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  • Ballade de la Grande Putain

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)

    Quand j'étais Aphrodite, avatar de Vénus
    À mon évocation se dressaient mille bites
    Un million de vagins s'humidifiaient de suite
    Des colonnes d'Hercule aux berges de l'Indus
    Et le moindre coït prenait l'âme d'un rite
           Quand j'étais Aphrodite
     
    Je devins la Mère Ève, hors le vert paradis
    Et baisai tous mes fils, pompai toute la sève
    De cinq cents descendants qui défilaient sans trêve
    Il fallait bien peupler notre ici-bas maudit
    Je regorgeais d'amour, de luxure et de rêve
           Quand j'étais la Mère Ève
     
    Ayant nom Cléopâtre, ocre reine du Nil
    Pour mon dessert, des serfs, il m'en fallait cent quatre
    Membrus et vigoureux, je les faisais se battre
    Rivaliser pour moi de faits d'armes virils
    Dans les vapeurs d'encens de mon palais d'albâtre
           Quand j'étais Cléopâtre
     
    Puis je fus Messaline, empereur des Romains
    J'errais toutes les nuits de ruelle en cuisine
    De bandit en cocher, tétant toutes les pines
    M'ouvrant à qui voulait, passant de main en main
    Épousant tout humain que le sort me destine
           Quand j'étais Messaline
     
    Plus tard, humble Pucelle au service du Roy
    Chaque soldat françois put me monter sans selle
    Se gardant d'offenser ma très sainte escarcelle
    Et tant leur suffisait mon cul ferme et étroit
    Que l'on n'épuisa point les fastes qu'il recèle
           Quand j'étais la Pucelle
     
    Adieu ces ères-là, notre monde est plus vieux
    Je baisote, suçote, ah ! le diable m'emporte
    Même si j'ouvre encor le moelleux de mes portes
    Où sont le feu, l'extase et les désirs furieux ?
    Nos mâles sont aigris, nos filles peu accortes
           Et l'avenir avorte
     

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  • Un amour exclusif

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Oui je n'aime que ton gros nœud
    C'est pas la peine que tu boudes
    Me foutras-tu jamais du coude
    De l'oreille ou du blanc des yeux ?
    Que pourrais-tu m'offrir de mieux ?
     
    De tous tes charmes je ne garde
    Que cet obélisque ample et lourd
    Gorgé de sang, ivre d'amour
    Chaque fois que je le regarde
    Je me sens peau : il est l'écharde
     
    J'aimerais continuellement
    L'avoir à l'ancre dans mon anse
    Planté en moi comme une lance
    Plus dur qu'un casque d'Allemand
    M'emplissant de ton sentiment
     
    De temps à autre avant la douche
    Je lui ferais prendre un peu l'air
    Pour en examiner les chairs
    Puis me le mettrais dans la bouche
    Le rongerais rouge farouche
     
    Rien que ta bite et que ton gland
    Qu'est le reste ? Des accessoires !
    Ta bouche pour manger et boire
    Afin qu'il me reperce au flanc
    Me jute encor son bon or blanc
     
    Tes yeux pour qu'il me voie offerte
    Et bondisse à bonds de guépard
    Déchirant mes membres épars
    Bête brutale et peu disserte
    Mufle frayant la voie ouverte
     
    Ton cul, ta langue, ton nez frais
    Ta bouche aussi elle m'emmerde
    S'il advenait que tu les perdes
    Je n'irais pas courir après
    Quand me suffit ce long cyprès
     
    Tes pieds, pourquoi ? Pour qu'ils t'entraînent
    Au bord de mon désir de lui
    Celui-là par qui je reluis
    Celui-là sur lequel fontaine
    Je m'empale — ô sceptre de reine !
     
    Oui, je n'aime que ton beau nœud
    Pleurniche donc pas pour si peu
     

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  • Es war ein König…

    Catégories : Jocelyn Witz, Octosyllabes (8)

    Il était un roi enculé
    Chaque nuit par sa concubine
    Au moyen d'une pseudo-pine
    D'ivoire et d'or fin ciselé
     
    Et il feulait Je te fais prince
    Je le proclame à ce balcon
    Si tu décharges dans mon con
    Et d'un flot de foutre le rinces
     
    Si par toi j'éprouve le jouir
    Que toutes vous pouvez connaître
    J'abdique et te confie le sceptre
     Puis au couvent irai m'enfouir
     
    L'amante faisait son possible
    Ayant du métier à présent
    Elle enfonçait à grands ahans
    Virils en la royale cible
     
    Il était un roi désolé
    De n'avoir pas vécu femelle
    Mais à défaut par la rondelle
    Au moins était-il enfilé
     
     
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Der_K%C3%B6nig_in_Thule
    Je me demande si j’ai pas fait deux ou trois boulettes dans ma traduc… Mais bon, on tire les rois ce week-end, il fallait marquer le coup.
    Avec la galette, ne pas oublier le petit pot de beurre.
    En prime, fève ou cerise sur le baba d’Ali, une petite histoire pornopoilante (ou comicochonne) en lecture libre, signée comme d'hab Jocelyn Witz, l’illustre nouvelliste qui partage mon cerveau porcin (et qui ne se sent plus pisser depuis que son foutu bouquin a reçu un prix) : https://www.atramenta.net/lire/echec-au-roi/91892
     

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  • Culbuter le Temps

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Nos paradis sont des prisons
    Ève le comprit la première
    Quand le serpent brave garçon
    Le lui souffla dans le derrière
     
    Adam suivit pas très futé
    Y compris même pour un mâle
    Mais on ne sut pas culbuter
    Le Temps... et fini la cavale
     
    Ô foutre le feu le bordel
    À nos goulags tout en finesse
    Pissons sur l'ordre aux crocs cruels
    Et au cul les connes promesses
     
    Fuck off la civilisation
    Putain de cage enchanteresse
    Avant que nous nous maudissions
    Besognons-nous plutôt les fesses
     
    Baisons dru le présent vivons
    L'instant tout nu non imposable
    Nos paradis sont des prisons
    L'avenir un château de sable
     

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  • Mâle d'un soir

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Poèmes lus ou chantés

    Corinne, ô doux mari, me foutras-tu ce soir,
    Et, me regardant jouir avec ton œil bravache,
    Ceinte de ton mandrin de silicone noir,
    Goinfre, m'inonderas de baisers pleins de crache ?
     
    Corinne, j'ai besoin de ta force au-dessus,
    Qui me fait retrouver le goût d'être femelle,
    Qui me fait frissonner jusqu'au brun des mamelles,
    Et rend moite le plus enfoui de mes tissus.
     
    Car l'homme est animal, un singe à l'état brut ;
    Dans ses bras je deviens obéissante, douce,
    Face à ses appétits pas plus grande qu'un pouce :
    Il est comme un géant, je suis de Lilliput.
     
    Impérieuse, tu peux même enculer mes fesses ;
    Il n'est rien que le mâle en toi ne puisse avoir ;
    Je prendrai du plaisir à tes rudes caresses ;
    Corinne, oh ! s'il te plaît, sois mon époux ce soir !
     
     
    Dernière minute ! Alain Cabello-Mosnier, poète et blogueur, a eu la gentillesse de lire ce texte et de réaliser un montage d'images charmantes pour l'illustrer. À voir et écouter sur son blog : http://poesiesqueer.canalblog.com/archives/2023/01/05/39770009.html
     
     

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  • C'est l'orgie

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Tout fout partout dans l'univers
    De la plus infime bestiole
    Les cellules les glands les vers
    Jusqu'aux singes arboricoles
    Ça fout en large et en travers
    Ça se butine et ça s'emmanche
    Les vits sont durs et les nuits blanches
    Tout fout partout dans l'univers
     
    En permanence c'est l'orgie
    Du ciel au fond des océans
    La Création inassagie
    N'est rien qu'un lupanar géant
    Où l'on fait chauffer les bougies
    Dans des culs qui ne refroidissent
    Guère entre deux foutus services
    En permanence c'est l'orgie
     
    Oh ça nique été comme hiver
    De l'Australie aux Amériques
    Tout vit se cherche un con ouvert
    Afin de s'y branler la trique
    Le divin propos semble clair
    Baisons foutons comme des bêtes
    Mais l'homme n'en fait qu'à sa tête
    Pourrit tout et se fout en l'air...
     

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  • Le feu

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Il dit allume allume-moi
    Versant de l'huile sur mes paumes
    J'empoissai son morceau de choix
    Et voulus en dresser le dôme
     
           Allume allume allume-moi
     
    Nous contemplions en silence
    La flèche émergeant du carquois
    Mes mains entamaient une danse
     
           Allume allume allume-moi
     
    Lui tranquille me laissait faire
    Ce qu'au reste une femme doit
    Au beau garçon qu'elle préfère
     
           Allume allume allume-moi
     
    Ce soir c'est moi qui suis la reine
    Dis-je et de moi que tu reçois
    Le feu et tout ce qu'il entraîne
     
           Allume allume allume-moi
     
    Quand l'un et l'autre nous jugeâmes
    Sa fermeté de bon aloi
    Je partis à bouter la flamme
     
           Allume allume allume-moi
     
    Lors bondissant telle une puce
    J'entrepris d'agacer du doigt
    Le frein ému de son prépuce
     
           Allume allume allume-moi
     
    Je dis tu vois si je le frotte
    Frotte et frotte ton bout de bois
    Je mets le feu à ta culotte
     
           Allume allume allume-moi
     
    Rôle que j'aime à la folie
    Régler l'ardeur de tes émois
    Étriller ta tige polie
     
           Allume allume allume-moi
     
    Mon amant demeurait bravache
    Arborant même un air matois
    Je décidai d'être un peu vache
     
           Allume allume allume-moi
     
    Tout en caressant sa mâture
    Quelques taloches dans les noix
    Haussèrent la température
     
           Allume allume allume-moi
     
    Voici que mon mignon suffoque
    Voici qu'il perd son quant-à-soi
    Et frissonne ainsi qu'une loque
     
           Allume allume allume-moi
     
    Par de vives frictions contraires
    Le long de ce bambou tout droit
    Je ferai jaillir la lumière
     
           Allume allume allume-moi
     
    De la sorte nos bons ancêtres
    Luttaient l'hiver contre le froid
    Et la griffe des autres êtres
     
           Allume allume allume-moi
     
    À présent il était en nage
    Feulait tel un loup aux abois
    Gémissait à chaque passage
     
           Allume allume allume-moi
     
    Nous touchâmes à l'éternelle
    Et magique fin de l'envoi
    Lorsque fusent les étincelles
     
           Allume allume allume-moi
     
    Il éjacula dans un râle
    Je prélevai ce qui m'échoit
    Un doigt de ce nectar des mâles
    Par quoi mon propre feu s'accroît
     

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  • Ce qui s'appelle s'en foutre

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je suis vile et pourrie de vices
    Au point que les sujets sérieux
    Je m'en branle les écrevisses
    À m'en faire sortir les yeux
     
    Venez me parler de la guerre
    Je tourne le dos aussitôt
    La pollution ou la misère
    Je m'en tamponne le clito
     
    Sur tous les malheurs des andouilles
    Sur la fin du monde et le fric
    Je gicle des filets de mouille
    En rêvant à Claire ou Éric
     
    Les curés même m'indiffèrent
    Avec leur morale à la noix
    À la limite au presbytère
    Je veux bien polir des chinois
     
    Les actionnaires ces rapaces
    Les politiques ces vauriens
    Ils me les gonflent je les passe
    Au jus de mon con vénérien
     
    Le réchauffement planétaire
    Dont on me tanne en m'alertant
    Je me l'enfile en plein derrière
    Et me fais jouir en même temps
     
    Quelquefois je rougirais presque
    De me savoir pute à ce point
    Alors je lève un gars grotesque
    Et sur le coup... j'y pense moins
     

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  • Chez Cyr

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Fruit savoureux, figue à farcir,
    Jaillie du flanc doux des collines,
    Aux bois des effluves divines,
    On se rencontrera chez Cyr.
     
    Fusée, ô, seule à réussir
    Le saut jusqu'aux globes lunaires
    Habités d'êtres non-binaires,
    Ta base arrière est là, chez Cyr.
     
    C'est la fontaine aux élixirs,
    Le royaume des amours chaudes,
    Pays des chattes en maraude
    Où rôde partout le désir.
     
    Cherchez-vous de quoi épaissir
    Le fût d'un vit pris de paresse ?
    Goûter d'un beau vers la caresse ?
    Allez donc faire un tour chez Cyr !
     
     
    Pionnier de la poésie érotique sur le net, Cyr a eu la gentillesse de m’introduire (en tout bien tout honneur) entre les pages de son indispensable site, aux côtés d’Anne Archet, Renée Vivien et tant d’autres que je ne connais même pas (encore) : http://www.poesie-erotique.net/index.php/1682-de-vnirfou-bella
    Quelle étrennes pour démarrer d’un bon pied (!) l’année nouvelle !

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  • Ô la main !

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    C'est la main de Betty
    Aux doigts pleins de finesse
    Aux ongles tout petits
    Qui délace mes tresses
     
    Sa main qui chaque soir
    Solennelle me peigne
    C'est devant le miroir
    Que commence son règne
     
    Une main au boulot
    Humble main de bonniche
    Qui m'entraîne là-haut
    Au comble où elle niche
     
    Sa main qui tendrement
    Écarte mes dentelles
    Et ses mines d'amant
    Disent que je suis belle
     
    Et puis sa main me prend
    La main et la caresse
    Pas même me surprend
    Qu'elle effleure mes fesses
     
    Sa main sans hésiter
    Là dans la lumière ambre
    Palpe ma nudité
    Au secret de sa chambre
     
    C'est cette même main
    Fouineuse de gamine
    Qui soupèse mes seins
    Qu'ensuite elle examine
     
    Ô la main de Betty
    En devenant farouche
    Me jette sur le lit
    Pour explorer ma bouche
     
    Cette main sans pudeur
    Sur mes flancs mes aisselles
    Recherche les odeurs
    Des eaux que je ruisselle
     
    Sa main qui m'ouvre enfin
    Des fosses excitées
    Apaise en moi la faim
    Qu'elle avait suscitée
     
    Entrant jusqu'au poignet
    L'infâme la vaurienne
    Et je m'entends pigner
    Comme pleurent les chiennes
     
    Puis je lèche ses doigts
    Avec reconnaissance
    Et fuis pleine de la
    Honte de ma jouissance
     
    Oui la main de Betty
    Me fait office d'homme
    Quand mon homme est parti
     

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  • Nos soirées aux urgences

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Sa lèvre est plus humide à l'approche des ombres
    Son œil est plus mutin son vit plus agité
    Car le désir est là de toute éternité
    Et déjà nos deux corps l'un vers l'autre se cambrent
     
    Chaque soir un appel à foutre nous saisit
    Urgence de baiser que rien jamais n'apaise
    Ni télé ni scrabble ni même le lait fraise
    Qui nous glace la langue et fourbe la rosit
     
    Ô bientôt nous choirons en tas surexcité
    Bientôt roulerons nus dans l'angle de la chambre
    Ma lèvre est plus humide à l'approche des ombres
    J'ai le téton nerveux le con déshabité...
     

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  • Voyeuse

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Le souffle rauque et l'œil béat
    Les doigts refermés sur le manche
    Il s'étalait sur le méat
    Le début d'une larme blanche
     
    Moi tapie et le regardant
    Depuis le couloir en silence
    J'en avais des rivières dans
    Mon petit entonnoir garance
     
    Ô voir mon mec se palucher
    Se croyant seul avec sa flûte
    Au sein de la chambre à coucher...
    De quel cœur enjoué je le scrute !
     
    Quand montent les premiers gémirs
    La flotte me dégoutte aux cuisses
    Je voudrais hurler mon désir
    À l'épier qui se baise en Suisse
     
    Parfois je bondis sur son vit
    N'y tenant plus et me l'enfile
    Là je voulus qu'il assouvît
    Son âpre faim de spermophile
     
    Bien que brûlante de dépit
    Je le vis besogner sa pogne
    Et s'épandre sur le tapis
    ... Sauf que là ça m'a mise en rogne
     

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  • Punie

    Catégories : Octosyllabes (8)

     
           Pour Stan, qui m'a gentiment linkée partout
     
    Fanny me fesse dès matin
    Arguant que je suis trop putain
    Pas un instant elle ne chôme
    Coups droits revers à pleine paume
    Fanny me cuit le popotin
     
    Virulente elle me corrige
    Pour avoir joué avec la tige
    D'un garçon qui passait par là
    C'est lui d'abord qui me parla
    Me qualifiant de callipyge
     
    Fanny me frappe le fessier
    Avec une corde d'acier
    Ça brûle c'est insupportable
    Je verse des pleurs sur la table
    Et cependant me sens mouiller
     
    Elle me punit sitôt l'aube
    Sans me laisser mettre ma robe
    Puis je reste debout longtemps
    Le cul rouge et le cœur battant
    Fanny léchant ma soupe chaude
     
     
    Si, comme Stan (et votre humble servante), vous prenez un plaisir coupable à reluquer de jolies dames subissant (sans protester de manière trop convaincante, il faut bien le dire) cette caresse un peu particulière qu’est la fessée, son Spanking Stan’s Blog, bourré de dessins, textes et vidéos est fait pour vous.

    (Je sais pas ce que j’ai, j’arrête pas de dédier en ce moment. Les huîtres de l’autre jour, peut-être. Ou alors une moule pas fraîche…)

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