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Alexandrins (12 pieds) - Page 5

  • Présages

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Avant de te savoir j'avais rêvé nos vices
          Ton sexe et mon sexe jumeaux
    Nos enroulements fous nos luttes de sumos
          Les cris du lit qui vous meurtrissent
    L'ivre forêt des nerfs jusqu'au dernier rameau
     
    Avant bien avant nous j'avais mordu ta bouche
          À d'autres hures de putains
    Mordu comme on déchire ou comme on dispute un
          Os à une strige hâve et louche
    Qui vous montre les dents et garde son butin
     
    Sans te connaître encor je t'avais aperçue
          Dans le sang noir qui me hantait
    Goutte à goutte il perlait et sitôt décanté
          Déjà tu me buvais sangsue
    Déjà je pouvais jouir à perdre la santé
     

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  • Au cul le spleen !

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Ô jours funestes on ne baise rien qui vaille
    Pas le moindre appareil sortant un peu du lot
    Pas l'ombre d'un taureau dont les épais grelots
    Vous donneraient envie d'en secouer la sonnaille
    Un magma grouille ici de petits vits falots
    Et le dégoût m'écœure... et le con me travaille
     

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  • Damnation de Jean le Baptiste

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    Salomé tu dansais pendant qu'on sciait ma gorge
    Et je voyais ta gorge aux multiples tétins
    Combler d'aise et d'horreur mon regard qui s'éteint
     
    Salomé je t'aurais donné du sucre d'orge
    Prise sur mes genoux baignée dans le Jourdain
    Sacrifié cent brebis ce pays en regorge
     
    Pour le prix d'un baiser je tète à vos flacons
    Renie Christ et ma foi ces ornières stupides
    Salomé entends-moi sois humaine et décide
    Pour toi mon sang s'étale et s'y mire ton con
     
    Sache que tu mourras et que le ciel est vide
    Que même ce beau conte où nous nous embarquons
    Mourra aussi tout meurt d'où il résulte qu'on
    T'attend là Salomé aux enfers impavide
     

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  • Cœur d’artichaut

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Je n'ai pas pour béguin la plus ignoble pute,
    Mais presque, c'est un fait qu'on ne saurait nier ;
    Elle est de celles qui, tout en haut du panier,
    Vous sourient pour un bock, et pour deux vous turlutent.
     
    Messieurs, ne crachez pas, sinon par le pénis,
    Sur ma joie, ma nympho tombée dessous les sens ;
    Je confesse qu'elle est toute concupiscence,
    Et il s'en faut de peu que chacun la honnisse.
     
    Pour autant, sous le manteau percé de ses chauds
    Épidermes, se cache un doux cœur d'enfançonne,
    Un cœur qui s'interroge et se cherche et frissonne
    — Avec du poil autour, ainsi qu'aux artichauts.
     

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  • Deux trous

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    À force de briquer ton cul de perle rare
    J'y ai creusé deux trous deux dantesques ravins
    L'un suinte le verjus comme une cave à vin
    L'autre est plus rond que l'œil cyclopéen des phares
     
    Quand montent mes soupirs et me vient une faim
    Je déploie les raffinements muets d'une langue
    Au pertuis du premier que sans fin je harangue
    Jusqu'à venir à bout de ses silences feints
     
    Le second s'ouvre aux jours où tes désirs se rendent
    À l'évidence et tout roule devant derrière
    Lors me changeant pour toi en garçon de fourrière
    Je garnis ce goulet bouche toujours friande
     
    Taisons-nous percevons chaque éclair qui survient
    De tes trésors cachés ne soyons pas avare
    À force de briquer ton cul de perle rare
    J'y ai creusé deux vals où faunes et sylvains
          Mènent leur danse hilares
     

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  • Lacis sombre des bazars

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Gorge large et gourmande et mamelons pointus ;
    Sur sa lèvre un éclat de rire qui s'est tu
    Sous l'œil luisant de ceux qui, l'entourant, la pressent...
     
    Ô méandres des sens ! S'enfoncer au hasard
    Du lacis tortueux et sombre des bazars !
    Là, un parfum jaillit — là, une bière épaisse...
     
    Vaste bouche pleine et le reste à l'avenant,
    Accueillante en tout point, ouverte au tout venant ;
    Livrée seule, et après ? Pourvu qu'elle ait l'ivresse...
     

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  • Hier

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Je me suis dévêtue hier au creux de tes mains
    Tendue toute vers toi légère ô aspirée
    Plus douce que le ciel plus chaude qu'habillée
          La peau couverte de parfums
    Qui me faisaient paraître étrangement mouillée
     
    J'ai laissé ma pudeur hier au fond du jardin
    Quoiqu'un franc jour brillât l'herbe s'était couchée
    La trompe d'une abeille ocre et feu m'a léchée
          Toi tu me dévorais les seins
    D'un regard si glouton que je m'effarouchais
     
    Je t'ai livré mon corps hier autour de midi
    Combien j'avais tremblé en pensant te déplaire
    Combien j'ai cru pleurer quand tout contre ma chair
          Ta chair aussi nue s'étendit
    Pour m'envoyer rouler dans ce paradis vert
     

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  • Trois fois rien

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Là ! je l'ai nettoyé, ça n'était pas grand chose
    Tout le monde est content, tu es clean à nouveau
    Juste mouillée à peine, et moi j'ai eu ma dose
    De ce nectar humain qui me monte au cerveau
     
    Là ! je l'ai nettoyé, arrête de te plaindre
    Tu as le mont bien lisse et propre et merveilleux
    Et s'il reste une larme au fond, je peux l'atteindre
    À condition que tu veuilles t'ouvrir un peu
     
    Là ! je l'ai nettoyé, on dirait une plage
    Toute blanche où un homme est venu ratisser
    Ta fente a des reflets nacrés de coquillage
    Que la vague a léché, pensive, et délaissé
     
    Là ! je l'ai nettoyé, tout ça pour quelques gouttes
    Tièdes encore — un rêve ! un délice de mec !
    À l'avenir, chérie, en cas où l'on te foute
    Ne peut-il juter directement dans mon bec ?
     

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  • Triste histoire de l’abbé Ducon

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Ducon n'a pas connu l'antre suave du con,
    La bite enfouie dedans, le frisson qui l'habite,
    L'œuf où très gentiment jaillit à flots le foutre
    À fond dans le conduit comme en un carafon.
     
    « Des gueuses viles ! leur entrejambe est dégueue ! »
    Branlait-il du bonnet au lieu de les branler ;
    Curé jusqu'à sa mort, il n'a pas récuré
    Ce que souvent récure une sagace queue.
     
    Injuste et bigot, il méprisait certains jus,
    S'étriquait d'autant plus qu'il censurait ses triques,
    Inique envers tout ceux, toutes celles qui niquent,
    Aucunement sensible aux chattes ni aux culs.
     
     
    Astuce : Les rimes étant ici placées aussi bien en début qu’en fin de vers, on pourra utilement les rabattre l’une sur l’autre en découpant le poème pour l’enrouler sur un objet cylindrique, genre pot de fleur, gode, verre à dents, etc.
     

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  • L'âme au bord du cul

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8)

          Pour Anne Archet
    À chanter entre copines...
     
    (Prologue : lent et méditatif)
    Un soir d'ennui dans ce couvent si respectable
    La pieuse femme ayant la haute main sur tout
    Ôta soudain sa bure et son string à troutrous
    Pour sauter nue au beau milieu de notre table
     
    (Vif et joyeux)
    L'abbesse a voulu qu'on la baise
    J'ai dit Le Seigneur nous verra
    Elle a fait Tant pis, foutez-moi !
    Depuis trop longtemps ça me pèse

    L'abbesse avoua Mes jolies nonnes
    J'ai prié durant quarante ans
    Sans que jamais, ni par devant
    Ni par derrière, on ne m'enconne
    Ni par derrière, on ne m'enconne

          (Refrain : en contrechants SVP)
          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul

    Il faut ce soir, à quatre pattes
    Me témoigner, mes bonnes sœurs
    L'étendue de votre ferveur
    À coups de langue sur la chatte

    Je veux aussi, c'est nécessaire
    De profonds cierges dans le cul
    Qui me feront jaillir le jus
    Et sortir l'âme à la lumière
    Et sortir l'âme à la lumière

          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul

    À vous je m'offre en sacrifice
    Ainsi que fit le Fils de Dieu
    Voyez comme il sourit radieux
    Sitôt qu'on cultive le vice

    Puis elle hurla Ah ! mes salopes
    Martyrisez mes doux tétons !
    Je vais passer le mur du con
    Et gicler — que quelqu'une écope !
    Et gicler — que quelqu'une écope !

          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul

    L'abbesse a voulu qu'on la nique
    C'est naturel, nous lui devons
    Obéissance et dévotion
    Quoique nous manquions de pratique

    L'abbesse a voulu qu'on la baise
    Puisqu'il le faut, jouons le jeu
    Je suis amour, mais disons-le
    C'était pas prévu à la base
    C'était pas prévu à la base

          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul
          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul
          Ô gué !
     
     
    Sans Anne, je n’aurais sans doute jamais osé écrire (et encore moins mettre en ligne) le dixième de toutes ces joyeuses cochonneries. Bises à elle.
    https://poesie.sale/
    https://archet.net/
    http://www.poesie-erotique.net/index.php/1518-archet-anne
     

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  • Sucre d'orge

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Je prenais ton vit dans ma bouche et le buvais
    Tel qu’il se lovait là, au creux de crins louvets
     
    Quand ma langue en douceur te régalait la hampe
    En y vagabondant, moite bête qui rampe
    Toi, tu t’abandonnais, tout frissonnant, les yeux
    Mi-clos, le gosier sec, les doigts dans mes cheveux
     
    Décalottant ton bout, j’y crachais une tonne
    D’incandescente écume, et voici : l’heure sonne
    Où tu deviens un ver tortillant sur le lit
    Ahanant : « Je t’en prie… » et « Mmmm… » et « Oui… oh oui ! »
     
    Et puis lâchant d’un jet ton plaisir dans ma gorge
    Tu étais mon bonbon, mon joli sucre d’orge
    Je prenais ton vit dans ma bouche et le buvais
    Le jour naissait, léger comme un vol de duvet…
     

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  • Amours contrariées

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Dissyllabe (2)

    Fille de l'air et de la langue, ô, défendue
                                                                 Fendue
    Ainsi qu'une autre, au demeurant, charmant décor
                                                                                 Des corps
    Même le vent voulait la voir, même les pierres
                                                                          L'épièrent
    Même les dieux : elle était cible à ses dépens
                                                                      Des Pan
     

    Tous, hagards, haletant, paupière enamourée
                                                                      Mouraient
    Pour une caresse, un regard, pour un bécot
                                                                    D'Echo
    Tous lui parlaient d'amour, tous la valorisaient
                                                                        Risée
    Du seul Narcisse qui prisait bien peu le con
                                                                     Le con !

     

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  • La toison, dehors !

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    Ma brousse prolifère — ah ! défrichons gaiement,
    Soyons lisse ainsi qu'une joue de politique ;
    Mon mont se mirera aux lorgnons de l'amant
    Et lui fera de l'œil et raidira la trique.
     
    La vulve prépubère est in en ce moment ;
    Monsieur se sent jeunir, car mon con communique
    Au plan subliminal avec son inconscient :
    Il croit voir une enfant là où la vieille nique.
     
    Mais prudence ! mesure ! Usons à bon escient
    De ce truc, sans couper la branche, en la sciant,
    Où nous aimons percher en postures lubriques.
     
    La chose veut qu'on la rafraîchisse, s'entend,
    Qu'on en dégage les plages roses, la crique
    Au frai tout frétillant d'anguilles électriques.
     

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  • Quand ça veut pas… (poème subliminal)

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    Sur Hercule j'avais pensé faire un sonnet ;
    Vous savez, l'impétueux amant qu'eut la farouche
    Omphale, la Lydienne — un sujet qui me touche
    Et fait battre mon cœur, mais ça n'a rien donné.

    Hélas ! — gros hic — en culture antique je flanche ;
    Quoique bonne en culasses et questions pour les mecs,
    Onc ne vis mes élans culminer chez les Grecs,
    Et me voilà face à l'affreuse page blanche.

    Certes il est évident qu'ululer long et fort
    N'y changera rien, la rime fuit, j'en arrive
    A ce point, même, à présent, qu'ulcérée à mort,

    J'ai des douleurs au bide — ah ! Muse, tu me prives !
    Bah ! foin de ce que diront les gens (culot mer-
    Veilleux !), sur ce héros pas moyen que j'écrive.

     

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  • Soifs

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Au droit de son pertuis, je guettais que les jus
    Vinssent en ruisselets se perdre dans ma gueule ;
    Sans être pourtant des plus proprettes que j'eues,
    Mona fleurait bon la luxure et le tilleul.

    Avec d'autres j'ai joué, j'ai cherché l'épissure,
    Rabouté mille joints, bouté aux feux de joie,
    Pour terminer toujours à genoux, en lieu sûr,
    Buvant le blond mucus dédaigné des bourgeois.

    Fontaine, ô ! de ton eau ne fus moi-même avare,
    Attendu que plus d'une amante ou que d'un homme
    Sut trouver le robinet de mon samovar
    Et se refaire un plein de soufre et d'ammonium.

     

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  • Zone

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    J'ai brouté des gazons où vivait une faune
    De harengs en cavale assez peu délicats
    Causeuses défoncées meubles en formica
    Les couteaux s'étranglaient dans les cris de la zone
    Et partout rôdait âpre une vapeur d'ozone
    Sous les horizons gris et luisant de mica

     

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  • Le cul, ça ne ment pas

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Avec amour et sentiment, avec tendresse
    Il suce un doigt, puis le faufile entre mes fesses
          Cherchant la trouble vérité
          Des élixirs qu'il a jutés
    Avec ardeur, tout droit dedans, avec adresse

     

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  • L’orgueil puni (pièce morale)

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    Daphné, sublime dinde, ô fille du Pénée,
    Toi qui fermas au dard du radieux Apollon
    Ce grâce auquel humains et dieux nous affolons —
    Ton dédain malvenu, combien j'en suis peinée !

    Il te pria d'amour, tu Lui tournas le cul ;
    Fallait-il que tu sois ingrate et péronnelle
    Pour exclure que la Lumière universelle
    Entre et fasse briller ton petit con têtu !

    Te voici arbrisseau, c'est bien fait pour ta pomme ;
    Tu trônes au front des fats et des généraux ;
    Il aurait mieux valu que l'Ardent te dégomme.

    Que s'abîme le Temps aux gouffres sidéraux,
    Oncques ne connaîtras le petit bout de l'homme,
    Ni les autres menus bonheurs collatéraux.

     

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  • Sorcier

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Tes yeux sont la tempête et jusqu'au fond me percent


    Il suffit par hasard qu'ils effleurent ma peau
    Pour qu'éclate en silence une secrète averse


    Que serait-ce si je t'aimais ? Tu n'es pas beau
    Tu as le front étroit et les lèvres qui gercent
    Ne viens pas me toucher ou je crie aussitôt !


    Un seul geste et je fuis, oh ! je dresse la herse
    Me replie apeurée au sein de mon château
    Quel est ce charme affreux que sur moi tu exerces
    Qui lève l'océan, fait bouillonner les flots ?


    Certainement tu peux, lointain comme la Perse
    Voir sous mes vêtements, fendre le calicot
    Et cela sans bouger — Des vents fous me traversent
    Tremblant sous ton regard, je tire les rideaux
    Tes yeux sont la tempête et jusqu'au fond me percent

     

     

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  • Plaies et gosses

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    Ecartant la soie ocre, elle me la fit voir —
    Blessure à jamais vive ! Enchanteuse écrouelle
    Toujours masquée ! En pleurs, moi je voulus savoir :
    « Quel est ton mal, ô reine, ô Amfortas femelle ?

    — Appelle-moi Pandore ! Car j'ai, dans l'univers,
    Semé ces diables fiers, cette imbécile engeance
    Qui dévore tout, comme une invasion de vers,
    Et rit — effroyable — et sur les cadavres danse. »

    Tel ce roi qui se croyait un saint et, honteux,
    Baisait la plaie de l'humble — à genoux, je pris place
    Pour boire à un prodige aussi calamiteux.

    Ah ! menstruez, mes sœurs, afin qu'opprobre passe !
    Il y a sous la lune assez de mal. Ce feu
    Liquide me ravit... mais je reste fumasse.

     

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