Alexandrins (12 pieds) - Page 5
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L'instant prometteur
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8), QuintilBoris arbore une émotion en ronde-bosseCrosse encor dérobée à la courbe féroceEn rester là serait atroceCe soir c'est sûr on fait la noceSans quoi je le chope aux couillons et je le rosse -
Stricte obédience
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Ah ! qu'il fait bon souffrir à vos genoux, Monsieur !Que je chéris ces mains qui me déshabillèrent !Que me brûle l'acier miroitant dans vos yeuxQuand, farouche, vous brandissez la chambrièreEt m'en cinglez le dos, les cuisses et le cul !Sous vos coups virulents je sens que j'ai vécu.Pour vous j'endure tout : faites de moi l'objetDe vos insanités ; savourant mon martyre,D'avance je souscris à vos plus fous projets ;C'est cette incertitude même qui m'attire :De me savoir livrée à votre esprit tordu,Devenir un fragment de ce qui vous est dû.Je baise, dur Seigneur, vos viriles beautés :Vos pieds, votre œillet noir, vos velues aumônières,Et rien n'est meilleur que lorsque vous boyautezD'un embrasant coït mes indignes ornières —Nirvana pour lequel, avant de l'obtenir,Des jours durant j'essaie de vous appartenir.Si vous me forniquez après la punition,Toute tremblante encore et pleine d'ecchymoses,Surtout ne montrez pas un signe de passion !Baisez-moi comme on baise une viande, une choseInerte, un trou creusé dans la vase : on le prendAfin d'en jouir ou juste pour passer le temps.Monsieur, je ne veux pas d'autre maître que vous ;Chassez-moi : aussitôt je me change en cadavre ;Ma vie a-t-elle un sens auprès d'un être doux ?Hors vous je n'ai connu que pantins — il me navreD'entendre leurs douceurs, et surtout de subirLeurs mièvres palpations qui se croient des plaisirs.Ah ! tyran, qu'il fait bon par votre main souffrir ! -
Supplique pour être enfilée à la plage par six types (ou sept)
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8)Juste au bord de la mer, à deux pas des flots bleus,Je me branlais la moule, un soir, faute de mieux,Lorsqu'au loin je vis apparaîtreUn essaim tapageur de fort jolis garçonsVêtus d'à peu près rien d'autre qu'un caleçon...Allais-je enfin me faire mettre ?Aussitôt les voilà, en rond, me reluquant,Tels des scouts épatants autour d'un feu de camp,Et tant d'yeux glissent sur mes formesQu'en dépit de l'heure impossible qu'il étaitEt de mes éreintants efforts à me frotter,Pas de risque que je m'endorme.On bavarda de tout et de rien, mais je susRamener le propos à tout instant dessusMes aimables paires de dunesQui semblaient retenir un peu leur attention,Voire soulevaient même une grosse émotionEn faisant la nique à la lune.Soudain, n'y tenant plus, je me jetai aux piedsDe mes badauds, criant : « Faut pas que vous loupiezUne aussi fabuleuse occase !Baisez-moi, par pitié, à cinq, à six, à sept !Pour me tourner le dos, je vous le dis tout net,Faudrait qu'il vous manque une case.Trempez, trempez la plume et le biscuit partout !Vous verrez que je cache encor pas mal d'atouts ;Jouez gros jeu, c'est moi qui donne ;Carpe diem, les gars ! Pourquoi cet air nœud-nœud ?Je suis ouverte aux plans les plus libidineux...Me laissez pas comme une conne ! »Bon, je vous la fais courte : ils ont carapatéQui vers sa régulière ou sa tendre moitié,Ou — qui sait ? — vers des pédérastes ;À moins que je ne sois tombée — ah ! pas de bol... —Sur une tribu de curés, et que PopaulSe fût juré de rester chaste.Juste au bord de la mer, à deux pas des flots bleus,J'ai donc repris en main mon petit trou mielleuxTandis que le troupeau d'enfluresS'éloignait en chantant un truc un peu trop fort ;Ça parlait de bateaux et de copains d'abord ;De ma conque, ils n'en avaient cure.S'éloignait en chantant un truc un peu trop fort ;Ça parlait de bateaux et de copains d'abord ;De ma conque, ils n'en avaient cure.D'après "Supplique pour être enterré à la plage de Sète" (Georges Brassens) -
Âpres négociations
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Théâtre(Ébauche de tragédie retrouvée dans les brouillons posthumes de Jean Racine, parmi d'autres cochonneries plutôt... je ne vous dis que ça.)Bureau de Clitandre, qui travaille, cravaté, concentré, cerné par des piles de dossiers. Derrière lui on aperçoit : côté jardin, la cour avec les poubelles ; côté cour, un grand jardin bourgeois baigné de lumière matinale, où deux piafs s'enfilent sans vergogne à même les branches du pommier.Entre Cyprine, essoufflée, en jupe ultracourte et escarpins, s'efforçant de boutonner sa petite veste cintrée sur sa poitrine plus que généreuse.Clitandre, levant le nez de ses papiersVous vouliez me parler ? Un souci, ma très chère ?Je donnerai la lune, au bas mot, pour vous plaire.CyprineMon ami, c'est plaisir de vous voir si joyeux,D'autant qu'il me faudrait...ClitandreJe le lis dans vos yeux.CyprineVous savez, trois fois rien : un peu de votre flouze,Car la belle est gourmande, avide comme douze.ClitandreLa belle ?CyprineUne amie... euh... disons...ClitandreDans le besoin ?CyprineC'est ça ! Vous comprenez plus lorsque je dis moins.ClitandreDites-m'en cependant davantage. La « belle »Est-elle honnête ?CyprineHonnête ? Oh ! parfaitement. ElleAnnonce la couleur avant que d'accepterVotre candidature et vous faire monter.ClitandreChère épouse, je crains presque de vous entendre.CyprineDépêchons ! Il ne faut jamais la faire attendre.ClitandreQui est-elle, à la fin ? Je veux savoir tout !CyprineTout ?ClitandreJusqu'au moindre détail. Oh ! cette incertitude...CyprineSoit. Je vous le dirai. Sachez mes turpitudes :Jouet d'une déesse aux talons haut perchés,Je vais à elle pour dénuder mon derche etLe reste, afin...ClitandreÔ dieux ! Ô infamie honteuse !CyprineBah ! n'exagérons rien. Ça n'est qu'une gagneuseQui fait profession de fouetter les masosDans mon genre.ClitandreEst-ce un rêve ?CyprineElle est sur le réseau.ClitandreVous, soumise, mamour ? Et en outre gouine ?Je n'aurais jamais cru cela. Que la ruineS'abatte dès ce jour sur notre pauvre hymen !CyprineÀ vous entendre, on croit que j'ai voté Le Pen.Reprenez-vous, chéri ! Ça n'est qu'une incartade,Un rien, quoiqu'onéreux. Même je me hasardeÀ dire que vous en profiterez à mortQuand je viendrai ce soir, percluse de remordsEt le cul lacéré. Oui, pour vous faire envieMon boule et mon honneur gaîment je sacrifie.Aussi, gardez-vous donc de jouer les ZorroEt, ladre, de fermer le tiroir aux euros.Il m'en faut quatre cents : c'est pas la mer à boire.Pour vos propres putains, vous faites moins d'histoires,Espèce de...ClitandreBon, bon. N'allons pas nous fâcher,Ma douce.Déverrouillant un tiroir, il lui tend une liasse de billet.Cyprine, s'en emparant d'un geste secAh ! que je peine à vous faire cracherLe pognon. C'est plus dur à chaque jour qui passe.ClitandreSans doute parce que le nombre des pétassesAugmente chaque jour dans vos relations.Êtes-vous en chaleur ? Est-ce une affectionQui se puisse guérir avec...CyprineBonne journée !Déjà, n'en doutez pas, je suis assez soignéePar la dame sévère à qui je cours m'offrir.ClitandreDites-lui de ne point trop vous faire souffrir,Et de surcroît, bien sûr, de revoir à la baisseSes tarifs.CyprineÔ idiot ! Je file à fond la caisse...En soupirant, elle sort. Soucieux, Clitandre referme soigneusement son tiroir et se replonge dans sa paperasse. À jardin, un enfant court. À cour, le jardinier jardine tandis qu'au-dessus de lui, indifférents à tout le reste, les piafs n'en finissent pas de s'enfiler avec des pépiements lascifs.Rideau. -
Les vraies raisons de la soi-disant Chute
Catégories : Alexandrins (12 pieds), SonnetTraduit d'un vieux grimoire anonyme en latin acquis à l'occasion du vide-grenier annuel de la Saint-Jean à Trouville-lès-Vesoul (Haute-Saône). Franchement, moi-même je n'ai pas tout compris. Sans doute faut-il donner un sens allégorique à ce curieux sonnet...Banane, ô fruit d'amour, que j'aime à t'éplucher,Ou mieux : à croupetons sur ton bout me jucher,Dur et lisse et charnu, pour me laisser descendre !As-tu la moindre idée des joies que tu engendres ?Fi de l'absurde pomme : elle est ronde à pleurer !Je la comprends, notre Ève — à quoi bon demeurerLà où l'Esprit ne vous pénétrera le ventreQu'à bouchées menues et sans risque de vous fendre ?Tu es, Banane, la baie divine, martiale,Et femelles pour toi toujours se damneront ;Quel paradis vaudrait plus que deux ou trois rondsSi tu n'y trônes pas en posture royale,Entouré d'abricots amoureux qui se calentTa majestueuse pulpe — en râlant — bien à fond ? -
Présages
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Avant de te savoir j'avais rêvé nos vicesTon sexe et mon sexe jumeauxNos enroulements fous nos luttes de sumosLes cris du lit qui vous meurtrissentL'ivre forêt des nerfs jusqu'au dernier rameauAvant bien avant nous j'avais mordu ta boucheÀ d'autres hures de putainsMordu comme on déchire ou comme on dispute unOs à une strige hâve et loucheQui vous montre les dents et garde son butinSans te connaître encor je t'avais aperçueDans le sang noir qui me hantaitGoutte à goutte il perlait et sitôt décantéDéjà tu me buvais sangsueDéjà je pouvais jouir à perdre la santé -
Au cul le spleen !
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Ô jours funestes on ne baise rien qui vaillePas le moindre appareil sortant un peu du lotPas l'ombre d'un taureau dont les épais grelotsVous donneraient envie d'en secouer la sonnailleUn magma grouille ici de petits vits falotsEt le dégoût m'écœure... et le con me travaille -
Damnation de Jean le Baptiste
Catégories : Alexandrins (12 pieds), SonnetSalomé tu dansais pendant qu'on sciait ma gorgeEt je voyais ta gorge aux multiples tétinsCombler d'aise et d'horreur mon regard qui s'éteintSalomé je t'aurais donné du sucre d'orgePrise sur mes genoux baignée dans le JourdainSacrifié cent brebis ce pays en regorgePour le prix d'un baiser je tète à vos flaconsRenie Christ et ma foi ces ornières stupidesSalomé entends-moi sois humaine et décidePour toi mon sang s'étale et s'y mire ton conSache que tu mourras et que le ciel est videQue même ce beau conte où nous nous embarquonsMourra aussi tout meurt d'où il résulte qu'onT'attend là Salomé aux enfers impavide -
Cœur d’artichaut
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Je n'ai pas pour béguin la plus ignoble pute,Mais presque, c'est un fait qu'on ne saurait nier ;Elle est de celles qui, tout en haut du panier,Vous sourient pour un bock, et pour deux vous turlutent.Messieurs, ne crachez pas, sinon par le pénis,Sur ma joie, ma nympho tombée dessous les sens ;Je confesse qu'elle est toute concupiscence,Et il s'en faut de peu que chacun la honnisse.Pour autant, sous le manteau percé de ses chaudsÉpidermes, se cache un doux cœur d'enfançonne,Un cœur qui s'interroge et se cherche et frissonne— Avec du poil autour, ainsi qu'aux artichauts. -
Deux trous
Catégories : Alexandrins (12 pieds)À force de briquer ton cul de perle rareJ'y ai creusé deux trous deux dantesques ravinsL'un suinte le verjus comme une cave à vinL'autre est plus rond que l'œil cyclopéen des pharesQuand montent mes soupirs et me vient une faimJe déploie les raffinements muets d'une langueAu pertuis du premier que sans fin je harangueJusqu'à venir à bout de ses silences feintsLe second s'ouvre aux jours où tes désirs se rendentÀ l'évidence et tout roule devant derrièreLors me changeant pour toi en garçon de fourrièreJe garnis ce goulet bouche toujours friandeTaisons-nous percevons chaque éclair qui survientDe tes trésors cachés ne soyons pas avareÀ force de briquer ton cul de perle rareJ'y ai creusé deux vals où faunes et sylvainsMènent leur danse hilares -
Lacis sombre des bazars
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Gorge large et gourmande et mamelons pointus ;Sur sa lèvre un éclat de rire qui s'est tuSous l'œil luisant de ceux qui, l'entourant, la pressent...Ô méandres des sens ! S'enfoncer au hasardDu lacis tortueux et sombre des bazars !Là, un parfum jaillit — là, une bière épaisse...Vaste bouche pleine et le reste à l'avenant,Accueillante en tout point, ouverte au tout venant ;Livrée seule, et après ? Pourvu qu'elle ait l'ivresse... -
Hier
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Je me suis dévêtue hier au creux de tes mainsTendue toute vers toi légère ô aspiréePlus douce que le ciel plus chaude qu'habilléeLa peau couverte de parfumsQui me faisaient paraître étrangement mouilléeJ'ai laissé ma pudeur hier au fond du jardinQuoiqu'un franc jour brillât l'herbe s'était couchéeLa trompe d'une abeille ocre et feu m'a léchéeToi tu me dévorais les seinsD'un regard si glouton que je m'effarouchaisJe t'ai livré mon corps hier autour de midiCombien j'avais tremblé en pensant te déplaireCombien j'ai cru pleurer quand tout contre ma chairTa chair aussi nue s'étenditPour m'envoyer rouler dans ce paradis vert -
Trois fois rien
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Là ! je l'ai nettoyé, ça n'était pas grand choseTout le monde est content, tu es clean à nouveauJuste mouillée à peine, et moi j'ai eu ma doseDe ce nectar humain qui me monte au cerveauLà ! je l'ai nettoyé, arrête de te plaindreTu as le mont bien lisse et propre et merveilleuxEt s'il reste une larme au fond, je peux l'atteindreÀ condition que tu veuilles t'ouvrir un peuLà ! je l'ai nettoyé, on dirait une plageToute blanche où un homme est venu ratisserTa fente a des reflets nacrés de coquillageQue la vague a léché, pensive, et délaisséLà ! je l'ai nettoyé, tout ça pour quelques gouttesTièdes encore — un rêve ! un délice de mec !À l'avenir, chérie, en cas où l'on te fouteNe peut-il juter directement dans mon bec ? -
Triste histoire de l’abbé Ducon
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Ducon n'a pas connu l'antre suave du con,La bite enfouie dedans, le frisson qui l'habite,L'œuf où très gentiment jaillit à flots le foutreÀ fond dans le conduit comme en un carafon.« Des gueuses viles ! leur entrejambe est dégueue ! »Branlait-il du bonnet au lieu de les branler ;Curé jusqu'à sa mort, il n'a pas récuréCe que souvent récure une sagace queue.Injuste et bigot, il méprisait certains jus,S'étriquait d'autant plus qu'il censurait ses triques,Inique envers tout ceux, toutes celles qui niquent,Aucunement sensible aux chattes ni aux culs.Astuce : Les rimes étant ici placées aussi bien en début qu’en fin de vers, on pourra utilement les rabattre l’une sur l’autre en découpant le poème pour l’enrouler sur un objet cylindrique, genre pot de fleur, gode, verre à dents, etc. -
L'âme au bord du cul
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8)Pour Anne ArchetÀ chanter entre copines...(Prologue : lent et méditatif)Un soir d'ennui dans ce couvent si respectableLa pieuse femme ayant la haute main sur toutÔta soudain sa bure et son string à troutrousPour sauter nue au beau milieu de notre table(Vif et joyeux)L'abbesse a voulu qu'on la baiseJ'ai dit Le Seigneur nous verraElle a fait Tant pis, foutez-moi !Depuis trop longtemps ça me pèse
L'abbesse avoua Mes jolies nonnesJ'ai prié durant quarante ansSans que jamais, ni par devantNi par derrière, on ne m'enconneNi par derrière, on ne m'enconne
(Refrain : en contrechants SVP)Alléluia, Seigneur Jésus !Nous avons l'âme au bord du cul
Il faut ce soir, à quatre pattesMe témoigner, mes bonnes sœursL'étendue de votre ferveurÀ coups de langue sur la chatte
Je veux aussi, c'est nécessaireDe profonds cierges dans le culQui me feront jaillir le jusEt sortir l'âme à la lumièreEt sortir l'âme à la lumière
Alléluia, Seigneur Jésus !Nous avons l'âme au bord du cul
À vous je m'offre en sacrificeAinsi que fit le Fils de DieuVoyez comme il sourit radieuxSitôt qu'on cultive le vice
Puis elle hurla Ah ! mes salopesMartyrisez mes doux tétons !Je vais passer le mur du conEt gicler — que quelqu'une écope !Et gicler — que quelqu'une écope !
Alléluia, Seigneur Jésus !Nous avons l'âme au bord du cul
L'abbesse a voulu qu'on la niqueC'est naturel, nous lui devonsObéissance et dévotionQuoique nous manquions de pratique
L'abbesse a voulu qu'on la baisePuisqu'il le faut, jouons le jeuJe suis amour, mais disons-leC'était pas prévu à la baseC'était pas prévu à la base
Alléluia, Seigneur Jésus !Nous avons l'âme au bord du culAlléluia, Seigneur Jésus !Nous avons l'âme au bord du culÔ gué !Sans Anne, je n’aurais sans doute jamais osé écrire (et encore moins mettre en ligne) le dixième de toutes ces joyeuses cochonneries. Bises à elle.
https://poesie.sale/
https://archet.net/
http://www.poesie-erotique.net/index.php/1518-archet-anne -
Sucre d'orge
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Je prenais ton vit dans ma bouche et le buvaisTel qu’il se lovait là, au creux de crins louvetsQuand ma langue en douceur te régalait la hampeEn y vagabondant, moite bête qui rampeToi, tu t’abandonnais, tout frissonnant, les yeuxMi-clos, le gosier sec, les doigts dans mes cheveuxDécalottant ton bout, j’y crachais une tonneD’incandescente écume, et voici : l’heure sonneOù tu deviens un ver tortillant sur le litAhanant : « Je t’en prie… » et « Mmmm… » et « Oui… oh oui ! »Et puis lâchant d’un jet ton plaisir dans ma gorgeTu étais mon bonbon, mon joli sucre d’orgeJe prenais ton vit dans ma bouche et le buvaisLe jour naissait, léger comme un vol de duvet… -
Amours contrariées
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Dissyllabe (2)Fille de l'air et de la langue, ô, défendue
Fendue
Ainsi qu'une autre, au demeurant, charmant décor
Des corps
Même le vent voulait la voir, même les pierres
L'épièrent
Même les dieux : elle était cible à ses dépens
Des Pan
Tous, hagards, haletant, paupière enamourée
Mouraient
Pour une caresse, un regard, pour un bécot
D'Echo
Tous lui parlaient d'amour, tous la valorisaient
Risée
Du seul Narcisse qui prisait bien peu le con
Le con ! -
La toison, dehors !
Catégories : Alexandrins (12 pieds), SonnetMa brousse prolifère — ah ! défrichons gaiement,Soyons lisse ainsi qu'une joue de politique ;Mon mont se mirera aux lorgnons de l'amantEt lui fera de l'œil et raidira la trique.La vulve prépubère est in en ce moment ;Monsieur se sent jeunir, car mon con communiqueAu plan subliminal avec son inconscient :Il croit voir une enfant là où la vieille nique.Mais prudence ! mesure ! Usons à bon escientDe ce truc, sans couper la branche, en la sciant,Où nous aimons percher en postures lubriques.La chose veut qu'on la rafraîchisse, s'entend,Qu'on en dégage les plages roses, la criqueAu frai tout frétillant d'anguilles électriques. -
Quand ça veut pas… (poème subliminal)
Catégories : Alexandrins (12 pieds), SonnetSur Hercule j'avais pensé faire un sonnet ;
Vous savez, l'impétueux amant qu'eut la farouche
Omphale, la Lydienne — un sujet qui me touche
Et fait battre mon cœur, mais ça n'a rien donné.Hélas ! — gros hic — en culture antique je flanche ;
Quoique bonne en culasses et questions pour les mecs,
Onc ne vis mes élans culminer chez les Grecs,
Et me voilà face à l'affreuse page blanche.Certes il est évident qu'ululer long et fort
N'y changera rien, la rime fuit, j'en arrive
A ce point, même, à présent, qu'ulcérée à mort,J'ai des douleurs au bide — ah ! Muse, tu me prives !
Bah ! foin de ce que diront les gens (culot mer-
Veilleux !), sur ce héros pas moyen que j'écrive. -
Soifs
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Au droit de son pertuis, je guettais que les jus
Vinssent en ruisselets se perdre dans ma gueule ;
Sans être pourtant des plus proprettes que j'eues,
Mona fleurait bon la luxure et le tilleul.Avec d'autres j'ai joué, j'ai cherché l'épissure,
Rabouté mille joints, bouté aux feux de joie,
Pour terminer toujours à genoux, en lieu sûr,
Buvant le blond mucus dédaigné des bourgeois.Fontaine, ô ! de ton eau ne fus moi-même avare,
Attendu que plus d'une amante ou que d'un homme
Sut trouver le robinet de mon samovar
Et se refaire un plein de soufre et d'ammonium.