Je prenais ton vit dans ma bouche et le buvais
Tel qu’il se lovait là, au creux de crins louvets
Quand ma langue en douceur te régalait la hampe
En y vagabondant, moite bête qui rampe
Toi, tu t’abandonnais, tout frissonnant, les yeux
Mi-clos, le gosier sec, les doigts dans mes cheveux
Décalottant ton bout, j’y crachais une tonne
D’incandescente écume, et voici : l’heure sonne
Où tu deviens un ver tortillant sur le lit
Ahanant : « Je t’en prie… » et « Mmmm… » et « Oui… oh oui ! »
Et puis lâchant d’un jet ton plaisir dans ma gorge
Tu étais mon bonbon, mon joli sucre d’orge
Je prenais ton vit dans ma bouche et le buvais
Le jour naissait, léger comme un vol de duvet…