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Alexandrins (12 pieds) - Page 2

  • Encore !

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Je m’en remets à toi pour m’en remettre un coup
    Ô toi mon directeur, mon chef, mon capitaine
    Je m’en remets à toi pour m’en remettre un coup
    Me tirer jusqu’au ciel au bout de ton licou

    Vaut-il pas, à tout prendre, à nouveau me reprendre
    Par la bouche ou le con, le cul, par où tu veux ?
    Vaut-il pas, à tout prendre, à nouveau me reprendre ?
    Tu m’as hissée si haut — qui voudrait redescendre ?

    Je me fous du pourquoi, du comment fout la chair
    Je n’aime de l’amour que ses géométries
    Je me fous du pourquoi, du comment fout la chair
    Mais si tu fous le camp, moi je me fous en l’air

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  • Tirade de la petite bite

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Théâtre

           D’après Edmond Rouston...

    À celle, hautaine, qui nomma « petite bite »
    Mon chéri, — et voyant que cela le dépite, —
    Je fis ce trait d’humeur qui vaudra ce qu’il vaut :

    « Dis, connasse, fais donc travailler ton cerveau !
    On pouvait dire... oh ! Dieu !... bien des choses, en somme,
    Sur l’humble vermisseau de ce gentil jeune homme,
    Soulignant, par exemple (avec un air pensif),
    Qu’il n’existe pas sa taille en préservatifs.

    (Ou, fâchée) Cher ami, cette tige immature
    Me paraît un affront que vous fait la Nature !

    (Catholique) Oh, monsieur, si j’avais un tel vit,
    Je prierais l’Éternel pour qu’il me resservît.

    (Mutine) Est-ce un clou rouillé ? une aiguille à coudre ?
    Ça ne risque, en tout cas, pas d’attirer la foudre...

    (Sportive) Il semble vif et adroit, ce pénis,
    Ainsi qu’un ramasseur de balles au tennis.

    (Curieuse) Y eut-il onc une si menue chatte
    Qu’elle eut un peu d’émoi lorsque vous l’approchâtes ?

    (Fataliste) Bah ! les rats l’auront grignoté,
    Délaissant les couillons qui pendent à côté.

    (Pratique) Il a toujours, au moins, cet avantage
    De ne point prendre froid... perdu dans le pelage.

    (Enthousiaste) Ah ! monsieur, c’est un précieux atout
    Pour qui veut aller nu : on ne voit rien du tout !

    (Chirurgienne) Hum ! venez, que je vous émascule
    En vous ôtant un kyste à ce point ridicule !

    (Tracassée) Avez-vous un étui vernissé
    Pour mieux le retrouver lorsqu’il vous faut pisser ?

    (Tendre) Puis-je toucher ? Je la trouve coquette
    Et sympathique votre infime bistouquette.

    (Émue) Pauvre garçon ! Ah ! comment grivoiser
    Lorsqu’on n’a pour engin qu’un ver apprivoisé ?

    (Zoologue) Est-ce une biroute de rainette
    Que vous avez ? Laissez-moi mettre mes lunettes...

    (Positive) Gageons, lorsqu’il est bien bandant,
    Que votre amie s’en sert, parfois, de cure-dents.

    (Serviable) Où est le hic ? Vous voulez qu’il grandisse ?
    Alors, tirez à deux mains sur votre appendice !

    (Flatteuse) Doté d’un si petit membre au corps,
    Vous devriez briguer le Livre des Records. »

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  • Post mortem

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Ne peut-on m’empailler pour me baiser plus tard ?
    À défaut conservez dans la myrrhe et les nards :

    Mes mains en dévotion pour vous branler la pique,
    Ma figue à enconner aux heures priapiques,
    Mon œil bleu pour s’éjouir de vos ébats cochons,
    Mes gros seins façon pouf, coussin ou polochon,
    Ma rondelle à forcer pour vous tailler la plume,
    Ma gorge tout entière attendant qu’on l’irrume,
    Ma langue tant habile à lécher vos miellats,
    Mes cheveux pour enfouir vos visages lilas
    À l’instant d’éprouver la volupté dernière
    Dans celle ou celui qui vous ouvre ses arrières…

    Reste-t-il un morceau de moi pouvant servir,
    Dont vous saurez, fripons, tirer quelque plaisir ?

    Voici : dans mon tibia taillez une canule
    Afin qu’en sa culée brune l’ancien amant
    Me remette en mémoire à de certains moments ;
    C’est là mon dernier vœu, mon legs, mon testament.
    Qu’on empale celui réclamant qu’on l’annule !

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  • Au beurre et au persil

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Silure ô poisson-chatte ouverte entre deux eaux
    Sa gaule était l’appât où tu mordis avide
    Puis devint le couteau qui te fend qui te vide
    Voici ton cœur en sang tes tripes dans un seau
    Tu t’attaquas silure à un trop beau morceau

    Foutue ta gueule aspire un reste de vie pure
    Tes ouïes anéanties rouges sous les assauts
    Regrettent la fraîcheur et la paix du ruisseau
    Où tu nageais naguère encore à toute allure
    Libre et redoutant l’homme avec raison silure

    C’en est fini de ton innocence à présent
    Toi qui as refusé d’user de tes épines
    Qui t’es précipitée folle ! sur cette pine
    Silure ô poisson-chatte ô proie qu’on va baisant
    Au beurre et au persil tu n’avais pas seize ans

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  • Nec mergitur

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Viens pisser dans mon ventre une blonde giclée
    Flanque-moi la pression de ta bibine au fût
    Je veux de ta tisane avoir le con infus

    Une autre fois mon chou je te l’aurais sifflée
    Gargouillant du gosier pour te la dresser dur
    Mais arrose ma moule elle est nec mergitur

    Ouvre ton robinet plein pot lâche les vannes
    Tant pis si ce faisant s’amollit ta banane
    On ne peut pas avoir le beurre et son argent

    Lorsqu’en ma chatte inonde et fuse ton urine
    Fermant les yeux je vois cent hommes qui me pinent
    Ensemble et qui soudain jouissent en déchargeant

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  • Le parfum de la dame en rut

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Ô cons je vous renifle à travers les culottes
    À vingt pas dans la rue je capte vos fumets
    Restes de mouille chaude où mon âme gougnotte
    Se sent la motte en feu et les sens allumés

    Je veux des culs daubant des moules qui rougnottent
    Bannissez vos déos vos savons parfumés
    Ouvrez-moi des compas fleurant bon le coyote
    Qui trahissent le foutre et la baise assumés

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  • Sentimentale

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Ça fait un temps fou que j’ai pas flûté mon Bob
    Roulé sa bosse épaisse entre langue et gencive
    Tartiné son méat et son frein de salive
    Mené près du climax cet admirable zob

    Je suis sentimentale oh là là pas de doute
    Un seul vit vous manque et le monde est dépeuplé
    A fortiori le sien car en plus il me plaît
    J’aime à le lutiner jusqu’à ce qu’il me foute

    Sans tarder je l’appelle et dis on peut se voir ?
    Il me paraît anxieux, je pense tiens c’est louche
    J’insiste cependant bavant déjà, ma bouche
    Formant son joli O prête à le recevoir

    Or Bob — non : Roberta ! — avait changé de sexe
    Et m’exhibe aussi sec son beau mont de Vénus
    Tout ça s’est terminé par un cunnilingus
    Dites rien sur son zob il faut pas qu’il se vexe

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  • Une petite chagatte

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson

    Une petite chagatte au bout des doigts
    Obsédée mais maladroite, perdue sans toi
    Une petite chagatte que tu foutais autrefois
    Seule à seule je me la tâte affalée sur le sofa

    Cette petite chagatte que tu kiffas
    N’était pas si maladroite quand c’était toi
    Tu la remplissais facile de la bite ou bien des doigts
    Moi j’étais la malhabile chavirée sur le sofa

    Mais tu es parti reptile chez Latifa
    Et je reste l’imbécile qui s’échauffa
    Je te revois qui me plantes ton énorme pine là
    Oh ! j’avais les joues brûlantes et les bords du con lilas

    (Si il arrive, si il arrive et m’voit comme ça
    Si il arrive, si il arrive, j’ai l’air de quoi ?
    Je dirai que je m’épile la foufoune et puis voilà
    Mon Dieu, qu’il est difficile à branler ce machin-là)

    Une petite prière monte vers toi
    Avec mon trou pour la faire et mes dix doigts
    Une petite prière : reviens mon beau mâle alpha
    Pour m’enfiler le derrière, il te le pardonnera

    (Si il arrive, si il arrive et m’voit comme ça
    Si il arrive, si il arrive, j’ai l’air de quoi ?
    En attendant je colmate d’un tournevis, pourquoi pas ?
    Cette petite chagatte humide et qui m’apitoie)

    Une petite chagatte qui pense à toi
    Seule à seule je me la tâte sur le sofa…


    D'après "Une petite cantate" (Barbara)
    https://www.youtube.com/watch?v=AuzG5DOcaso
    Vous penserez à moi quand ils la repasseront sur Nostalgie...

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  • Sanglots cachés

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Des filles plein le cerveau craquantes et garces
    Moi je traîne mon deuil la vie est une farce

    Jambes de poil mouillé seins d’enflure œil rieur
    Cons ouverts jusqu’à l’os je pleure à l’intérieur

    Bouches me hurlant viens qu’on te baise et te suce
    Je les vois tout autour même dans l’autobus

    Foutez-moi la paix moi qui suis morte depuis
    Son départ ô leurs culs plus profonds que des puits

    Des filles plein la tête au cœur comme une croûte
    Je rampe tout le jour et ma chatte dégoutte

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  • Sous l’œil de Vénus

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Ô louve à m’allaiter tu vois mes envies s’ouvrent
          À des peut-être immensément
    Du marécage obscur montent des rêves fauves
          Où nos filles iront s’aimant

    À sucer le désir de tant d’années couillonnes
          De siècles brutaux et banals
    Je dresserai des Rome et d’ocre Babylone
          Dans ce désert de l’animal

    Nous remplirons de cris tous les jardins du sexe
          Du stupre on fera des autels
    Nous tes petits de lait dessinerons les fresques
          Roses d’iridescents bordels

    Allaite-moi le sang la bouche et rends-moi folle
          Déverse en moi le blanc venin
    Je bois aux infinis qu’une sombre aréole
          Floute au bronze des lendemains

    Ô louve louve oublie que je suis née femelle
          Mère et bourreau de Romulus
    Que ta langue lécheuse entre nos poils s’emmêle
          Sous l’œil caressant de Vénus

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  • Histoire de la minette qui a mal tourné

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)

    Ah je bande un clito plus haut que ton phallus
    Quand tu me tiens au jus sur le bout de ta langue
          Et mon cri rauque plus
    Que celui des putains dans les bouges à Hong Kong

    Ce pointeau que tu dresses un jour j’enfilerai
    Dans ton cul de velours ô l’exquise branlette
          J’en rêve sans arrêt
    Tète encor durcis-le qu’il te prenne en levrette

    À te foutre mon dard si maigrelet soit-il
    Je te ferai chanter des psaumes assez drôles
          Mordre dans le coutil
    À te baiser d’amour en inversant les rôles

    Va minette minet mon futur enculé
    Je divague et me rends mais nous y sommes presque
          Je me change en mulet
    Te désire en jument hennissante et grotesque

    Mais quoi ! me retournant tu m’embroches aussitôt
    Ai-je éveillé en toi cette énergie brutale ?
          Je bande un long clito
    Que font pleurer tes coups de pine sans égale

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  • La daronne

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Pentasyllabes (5)

    J’arbore le bouc postiche des pharaonnes
    Et la couille en or de celle qui sait rugir
    J’ai de beaux fellahs mourant d’amour et d’agir
    Pour satisfaire à mes fringales de lionne
          C’est moi la daronne

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  • Feux invaincus

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)

    À chaque instant baiser tes lèvres assassines
    Et lécher du regard ton œil inapaisé
    Te refermer le con pour mieux le déniaiser
    D’un doigt plein de doigté que tes moiteurs calcinent
          À chaque instant baiser

    À chaque heure te prendre un peu de ce soleil
    Que tu détiens caché sous tes cheveux de cendre
    Et qui te fait briller sans bruit et sans esclandre
    Même à la nuit tombée aux portes du sommeil
          À chaque heure te prendre

    À perdre haleine jouir des jours et des semaines
    Qu’il nous reste à ramper et vivre et s’éblouir
    Avant que le futur s’en vienne nous enfouir
    Dans son sac et sans haine aussitôt nous emmène
          À perdre haleine jouir

    À tout moment se foutre et de tout et du rien
    Me gorger de toi tant que nos corps seront outres
    À reluire aux éclats comme la peau des loutres
    Qui fondent le silence en ébats aériens
          À tout moment se foutre

    Rien d’autre que nos culs entre soir et aurore
    Enlaçant sans faiblir leurs deux feux invaincus
    Aux cuivres encore verts ô brûlants seppukus
    Blêmes et innocents où l’on entredévore
          Rien d’autre que nos culs

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  • L'antienne

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    Quand tu m’auras fait perdre et l’espace et le temps
    Et mon nom ma raison quand tu m’auras soumise
    Aux rythmes de ta queue enfouie sous ma chemise
    Rongeant mes chairs à vif tout en les écartant

    Quand tu m’auras foutue éperdue et démise
    Du moindre souvenir et quand sorcier Satan
    Tu me feras brailler des brames éclatants
    Éprouver des extases à nulle autre permises

    Quand tu m’auras poussée au bord de l’infini
    Fiché encore en moi dur lent bougeant à peine
    Me rendant presque folle et assurément chienne

    Puis quand tu auras joint ta jouissance à la mienne
    Tu réclameras sec un autre martini
           Je connais bien l’antienne

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  • Ballade de la Grande Putain

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)

    Quand j'étais Aphrodite, avatar de Vénus
    À mon évocation se dressaient mille bites
    Un million de vagins s'humidifiaient de suite
    Des colonnes d'Hercule aux berges de l'Indus
    Et le moindre coït prenait l'âme d'un rite
           Quand j'étais Aphrodite
     
    Je devins la Mère Ève, hors le vert paradis
    Et baisai tous mes fils, pompai toute la sève
    De cinq cents descendants qui défilaient sans trêve
    Il fallait bien peupler notre ici-bas maudit
    Je regorgeais d'amour, de luxure et de rêve
           Quand j'étais la Mère Ève
     
    Ayant nom Cléopâtre, ocre reine du Nil
    Pour mon dessert, des serfs, il m'en fallait cent quatre
    Membrus et vigoureux, je les faisais se battre
    Rivaliser pour moi de faits d'armes virils
    Dans les vapeurs d'encens de mon palais d'albâtre
           Quand j'étais Cléopâtre
     
    Puis je fus Messaline, empereur des Romains
    J'errais toutes les nuits de ruelle en cuisine
    De bandit en cocher, tétant toutes les pines
    M'ouvrant à qui voulait, passant de main en main
    Épousant tout humain que le sort me destine
           Quand j'étais Messaline
     
    Plus tard, humble Pucelle au service du Roy
    Chaque soldat françois put me monter sans selle
    Se gardant d'offenser ma très sainte escarcelle
    Et tant leur suffisait mon cul ferme et étroit
    Que l'on n'épuisa point les fastes qu'il recèle
           Quand j'étais la Pucelle
     
    Adieu ces ères-là, notre monde est plus vieux
    Je baisote, suçote, ah ! le diable m'emporte
    Même si j'ouvre encor le moelleux de mes portes
    Où sont le feu, l'extase et les désirs furieux ?
    Nos mâles sont aigris, nos filles peu accortes
           Et l'avenir avorte
     

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  • Mâle d'un soir

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Poèmes lus

    Corinne, ô doux mari, me foutras-tu ce soir,
    Et, me regardant jouir avec ton œil bravache,
    Ceinte de ton mandrin de silicone noir,
    Goinfre, m'inonderas de baisers pleins de crache ?
     
    Corinne, j'ai besoin de ta force au-dessus,
    Qui me fait retrouver le goût d'être femelle,
    Qui me fait frissonner jusqu'au brun des mamelles,
    Et rend moite le plus enfoui de mes tissus.
     
    Car l'homme est animal, un singe à l'état brut ;
    Dans ses bras je deviens obéissante, douce,
    Face à ses appétits pas plus grande qu'un pouce :
    Il est comme un géant, je suis de Lilliput.
     
    Impérieuse, tu peux même enculer mes fesses ;
    Il n'est rien que le mâle en toi ne puisse avoir ;
    Je prendrai du plaisir à tes rudes caresses ;
    Corinne, oh ! s'il te plaît, sois mon époux ce soir !
     
     
    Dernière minute ! Alain Cabello-Mosnier, poète et blogueur, a eu la gentillesse de lire ce texte et de réaliser un montage d'images charmantes pour l'illustrer. À voir et écouter sur son blog : http://poesiesqueer.canalblog.com/archives/2023/01/05/39770009.html
     
     

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  • Nos soirées aux urgences

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Sa lèvre est plus humide à l'approche des ombres
    Son œil est plus mutin son vit plus agité
    Car le désir est là de toute éternité
    Et déjà nos deux corps l'un vers l'autre se cambrent
     
    Chaque soir un appel à foutre nous saisit
    Urgence de baiser que rien jamais n'apaise
    Ni télé ni scrabble ni même le lait fraise
    Qui nous glace la langue et fourbe la rosit
     
    Ô bientôt nous choirons en tas surexcité
    Bientôt roulerons nus dans l'angle de la chambre
    Ma lèvre est plus humide à l'approche des ombres
    J'ai le téton nerveux le con déshabité...
     

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  • La cruelle

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Si je reviens ce soir, c'est pour lyncher l'engin
           Que vous m'avez montré naguère ;
    Je jouis de voir un mec qui dégoutte et qui geint
           En l'abreuvant de mots vulgaires.
     
    Devenez le joujou de mes désirs sournois
           Et quelquefois contre nature ;
    Si vous vous rebellez, je vous cingle les noix
           Avec le bout de ma ceinture.
     
    Le caleçon baissé, les poignets liés au dos,
           Veuillez sage me laisser faire
    Quelque morsure au moins, peut-être une sodo...
           Enfin, tout ce que je préfère.
     
    Je ne reviens ce soir que pour vous avilir,
           Vous traiter de façon cruelle ;
    Vous tremblerez longtemps à ce seul souvenir
           Et craindrez que je renouvelle
     
    Un beau jour ma démarche en vous téléphonant
           Pour resurgir dans votre vie,
    Mais, au tréfonds de vous, troublé et frissonnant,
           Vous en aurez pourtant envie.
     

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  • La depravada (alternate version)

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    Moi, Maïté née Breux, la veuve au con seulet,
    Une ex-Miss Aquitaine, oh ! pas mal ramollie,
    Je me souviens de quand je les ensorcelais,
    Avant de me changer en grasse malpolie.
     
    En mes années de gloire, nue sous mon corselet,
    Je remuais Philippe et sa sœur Nathalie,
    Leur donnais rendez-vous sur les parkings-relais,
    Et tant pis si ma jupe en revenait salie.
     
    Mon cul aujourd'hui, rouge, a l'air d'un potiron
    Et les fait déguerpir : je baisouille à grand peine,
    Moi qui n'ai que d'un poil passé la cinquantaine.
     
    Si un type a du cœur, là, dans les environs,
    Au lieu de me racler la lyre à l'étouffée,
    Je veux lécher sa pine et m'en sentir truffée.
     

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  • La depravada

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    Je suis la butineuse accro au lance-lait,
    L'avide réclamant du chinois — bien polie —,
    Qui, un instant plus tôt, serviable, m'empalait,
    Cet amour de dessert, ma drogue, ma folie.
     
    Lorsqu'il gicle, inondant la nuit de mon palais,
    Plantant là la charnelle ô trop vite amollie,
    Moi, je cours au miroir avant que d'avaler
    Et contemple ma langue aux candeurs si jolies.
     
    Suis-je goinfre ou putain ? Lilith ou fin gourmet ?
    Mon con est rouge encor du baiser de la pine
    Et répand de violents effluves de cyprine,
     
    Que, déjà, jusqu'au fond du bec je me la mets,
    Modulant tour à tour, en attendant la pluie,
    De longs soupirs de sainte et des grognes de truie.
     
     
    Des centaines (!) d'autres poèmes inspirés d'El Desdichado ici : https://graner.name/nicolas/desdi/
     
     

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