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  • Vivre à quatre pattes

    Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

          Où vas-tu, drôlesse,
          Animal en laisse ?

    Je vais où l’on me conduit,
    Peut-être au bout de la nuit.

          Qui es-tu, soumise,
          Nue sous ta chemise ?

    Je suis l’adorable jouet,
    Esclave et cible du fouet.

          Que dis-tu, poupée,
          À la peau zébrée ?

    Je dis que le mâle est dieu
    Qu’il faut servir de son mieux.

          Que fais-tu, idiote,
          Mignonne à menottes ?

    Je fais tout ce que me dit
    De faire Monsieur Daddy.

          Que veux-tu, vilaine,
          Couverte de chaînes ?

    Je ne veux rien : je suis trou
    Taraudé tel un écrou.

          Que ressens-tu, folle,
          Quand ces fous te violent ?

    Oh ! je pleure amèrement...
    C’est le meilleur des tourments.

          Que voient donc, brigande,
          Tes yeux que l’on bande ?

    Ils voient l’être et le néant
    Sillonnés d’éclairs géants.

          Qu’espères-tu, vaine,
          De ces jeux obscènes ?

    J’espère avoir bien mouillé,
    Bien gémi, bien supplié.

          Aimes-tu, ô chatte,
          Vivre à quatre pattes ?

    N’écoutant que mes instincts,
    Je dis merde aux puritains.

          Jouis-tu, mon amie,
          De ces infamies ?

    Oui, lorsqu’on me vient saisir,
    Pur objet de leur plaisir.

          Attends-moi, filoute !
          Montre-moi la route !
          Je suis femme et nous aimons
          Tenter les crocs du démon.

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  • Le miel et l’ambroisie

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Les hommes ne rêvent que de ça.

    Tous.

    Tu as beau leur ouvrir grand la vallée des roses, la vaste perspective d’entre-les-cuisses, l’avenue veloutée de Vénus, la p’tite marmite à Aphrodite, la promenade des épinglées, le goulet des tringlements, la ligne vagino, l’ombreuse embrasure aux trésors, le lisse orifice où s’épanouissent les saucisses, l’antre entre les antres, l’entrée de devant l’éventrée, le brûlant cratère aux mystères, le boulevard aux braquemards, l’accueillant tunnel à quenelles, le défilé des enfilées, le passage des filles pas sages, le canal de pinez-moi, le détroit du mâle-à-cas (ou d’hommage-élan, je sais plus), bref ton intimité chaleureuse, moelleuse et baveuse à souhait, brossée, élaguée, parfumée, pomponnée comme une pouffe de luxe,

    Eux, penses-tu !

    Ce qu’ils désirent par-dessus tout, c’est juter DANS TA BOUCHE.

    Tous.

    Absolument tous jusqu’au dernier.

    Z’auraient pas lu un peu trop de poésie cochonne ?

    Ceci est la véridique et très-édifiante histoire de l’un d’entre eux…

    https://www.atramenta.net/lire/le-miel-et-lambroisie/97977

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  • ἀγάπη

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Sus à la bâfre et à l’agape
    Que pas un bout ne nous échappe
    C’est nous les meufs au bec friand

    Les gras du gland on les kidnappe
    Nul d’entre eux ne passe à la trappe
    On les suce en les étrillant

    C’est nous les goinfres de la gouape
    Chopant les mecs on les dessape
    Pour les bouffer d’amour chrétien

    OK… y a des jours on dérape
    On fait des nœuds avec Priape
    Le bonhomme après s’en souvient

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  • Le drapeau

    Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

          Au bout de la rue
    En manteau rubis de laine
          Ses cuisses sont nues
    Quasiment jusques à l’aine
          Frémis de ma peau
    Qu’effleure une faim soudaine
          Elle est le drapeau
    La torche d’acétylène

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  • Le slow des limaçons

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Doigts salivés qui me doigtent
    Langue nue qui me harangue
    Et toi vit va pas trop vite
    Fais que la nuitée soit longue

    Larme de jute ô la couille
    Te garde au chaud tout l’été
    Pour que nous bavions cagouilles
    Sous des pluies d’éternité

    Spasmes remplissez l’espace
    D’un empyrée de soupirs
    Brûle à feu doux mon badass
    En durant de ton vit dur

    Si lentes seront nos luttes
    À s’entrelécher la mèche
    Qu’un tas de tortues en rut
    Nous dépasseront en flèche

    C’est le slow des limaçons
    La baise zen au zénith
    Quand suaves nous agaçons
    Toi ma fente et moi ta bite

    Et mes lèvres tu les crèves
    Sans hâte et jusqu’à l’usure
    Sous mon ventre fou de fièvre
    Saigne une immense blessure

    Doigts salivés qui me doigtent
    Langue nue qui me harangue
    Et toi vit va pas trop vite
    Fais que la nuitée soit longue

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