Ô poignet de la veuve
Gentil coéquipier
Qui m’engrosse les fleuves
Au point que je perds pied
Va ! jamais ne m’évite
Pogne pogne plus vite
Depuis l’âge d’ado
Quand je t’ai découverte
Main de soie doux cadeau
Je suis restée offerte
À tes câlins ardents
Pogne et m’entre dedans
Sillonne ma mimine
Ces vallons engloutis
Sape ce puits de mine
Qui au ciel aboutit
Quand tu m’as bien baisée
Pogne pogne avisée
Combien de doigts as-tu
Dans ton jeu de la mourre
Combien de socs pointus
Desquels tu me laboures
Creuse aux velours profonds
Pogne ainsi fond fond fond
Marionnette chérie
Marotte sans grelots
Ébranleuse en série
Qui me fait sourdre l’eau
Travaille-moi sans cesse
Pogne avec allégresse
Toi que n’égaleront
Aucune autre paluche
Ni le triste bout rond
Des hommes qui m’épluchent
Toi qui sais me soigner
Pogne ô veuve poignet
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Catégories : Hexasyllabes (6)
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D’un seul coup
Catégories : Octosyllabes (8)Jamais je ne fais volte-face
Pour entre mes seins retenir
Ceux qui m’ont entendue gémir
Avant le matin je m’efface
Fuyant l’amour et les licous
Il faut me prendre d’un seul coup
Sitôt mortes les étincelles
Je fume et puis je disparais
Chevauchée d’hommes sans arrêt
Vite au retour mon cœur ficelle
Ferme la porte et se recoud
Il faut me prendre d’un seul coup
Un jour pourtant peut-être grise
D’alcool de rêve ou de serments
J’ai voulu revoir un amant
Qui jamais ne vint à l’église
Alors oui j’ai pigé beaucoup
Il m’avait baisée d’un seul coup -
Mes mots la nuit
Catégories : Hexasyllabes (6)Là mon sexe facile
Ma bouche sans souci
Mes soupirs qu’ont grossis
Les rois du droit d’asile
Là mes lèvres sans voix
Et mes seins sans mémoire
Les espérances noires
Qui me bercent parfois
Là-bas ceux qui me fendent
Loin celui qui me fuit
Ici mes mots la nuit
En dérisoire offrande
Là mon ventre blessé
Mais rêveux l’imbécile
Hors un sexe docile
On ne m’a rien laissé -
À chaque fois que tu t’élances
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Verse en moi les blancs sentiments
Qui nous habitent
Pour qu’à la fin l’eau de ta bite
Fasse ciment
Ivres mes envies se referment
Autour du doigt
Que tu durcis et qui me doit
Plus que le sperme
Je sais nos noms prêts à perler
Dans le silence
À chaque fois que tu t’élances
Pour en parler
Au chaud des lèvres de ta pine
À l’air charmant
De ton respir ces sentiments
Je les devine -
La fée du Rubik’s cube
Catégories : Jocelyn WitzUn vrai conte de fées, cette fois, promijuré !
D’ailleurs il y a des fées dedans
Trois
Pas très futes-futes, mais bon...
La vie de notre héros s’en trouve quand même toute transformée
Humour saupoudré de cochonneries
C’est ma nouvelle petite histoire en lecture libre :
https://www.atramenta.net/lire/la-fee-du-rubiks-cube/98826
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Savoir percer la neige
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Quadrisyllabes (4)Son ventre nu soupire à peine un souvenir
Pèse sur elle
Et le ciel recule elle saute à la marelle
Sans en finir
D’un homme à l’autre nul envol plus rien ne vibre
Qu’il a touché
Son corps sommeille et se replie même couché
Dessous les chibres
Là ce sont des femmes pareilles mais jouissant
Du privilège
De savoir exiler l’hier percer la neige
D’un cri puissant
Prêtez-moi cet éclair ce feu mesdemoiselles
Emportez-moi
Sur votre aile humide où s’en est allé le roi
De la marelle -
En bons copains
Catégories : Octosyllabes (8)Trois coquins se secouent la queue
Pensant chacun à sa coquine
Nostalgiques OK mais pas que
Taquiner l’épée damasquine
Lorsqu’on a le cul qui s’asseoit
Sur un divan de moleskine
Constitue un délice en soi
Rendant la joue rose et poupine
Bien sot qui par suite y surseoit
Ainsi tant pis pour les copines
Si nos trois gars en bons copains
L’un l’autre se pognent la pine -
Le rebond
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Tu me fermais la porte ô proie
Mais il fallait envisager
Qu’un jour je fusse
Pouliche à m’emparer des Troie
Et qu’à la fin ma bouche suce
Le blanc-manger
Je sus prendre ta cuisse au piège
D’un vice neuf du seul élan
De ces mystères
Qui perpétuellement assiègent
Nos cœurs de filles solitaires
Un peu branlants
Il n’est que de t’entendre rire
Pour savoir que tu ne m’en veux
Plus de mon zèle
À t’imposer ce doux délire
En embrassant la demoiselle
Sous nos cheveux
Ta fente fraîche devient chaude
Et tes eaux mortes sentent bon
Quand tu les lances
De mon désir entré en fraude
Tel un shoot avec insolence
C’est le rebond -
Trop tard, trop tôt
Catégories : Octosyllabes (8)J’ai d’autres chattes à fouetter
D’autres chauds lapins sur la planche
Dans le viseur d’autres étés
D’autres orgies d’autres nuits blanches
Il est trop tard pour m’arrêter
Il est trop tôt pour qu’on calanche
C’est pas demain même on dirait
Jour et nuit des machins s’enclenchent
Je suis charrette allons tirer
Encore un coup
Jamais je flanche -
Sorcellerie (b)anale
Catégories : Hexasyllabes (6)Beau démon sodomise
L’abyme qui t’attend
Troussé de sa chemise
Voici la fin des temps
Et des parties remises
Mon chaudron si content
Que je te sois soumise
Te conjure en pétant
À cette table mise
Aux fumets entêtants
Quand tu m’auras démise
Rongée détruite autant
Que la chose est permise
Je te dirai va-t’en
Remporterai la mise
Soit la moindre goutte en
Mes entrailles émise
Par ta corne foutant
D’où je filtre et tamise
Des philtres envoûtants -
Ces filles qu’on éreinte
Catégories : Octosyllabes (8)Qu’il me retourne sur mes gonds,
Creusant la rive insoupçonnée
Jusqu’alors, me laissa sonnée,
Foutue, dans un état second,
Telle une fille à nouveau née.
Pour lui je fis le grand écart,
M’ouvris entière et tus mes craintes
Afin qu’il mît droit son empreinte
Sans prendre de gants, sans égards,
Comme à ces filles qu’on éreinte.
Qu’importe les sangs et le bas-
Ventre brûlant, pleurant à l’aide,
Quand tant de silences là plaident ;
De rares fois je me débats,
Telle une fille un peu trop laide. -
Mésalliance
Catégories : Jocelyn WitzMa nouvelle petite histoire est un conte de fées.
Celui où le prince (charmant) épouse une nana pauvre, vous savez ?
Une jolie bergère, une souillon un peu nigaude mais au cœur pur.
À la réflexion, non : plutôt celui où les lutins tendent des embuscades aux paysans dans les bois pour leur poser d’insolubles devinettes et leur jouer finalement quelque tour pendable.
Peut-être aussi celui où un anneau magique entraîne son porteur dans une série d’épreuves aussi cruelles que terrifiantes.
Hélas ! cet anneau-là ne rend pas invisible...
Un conte de fées, en tout cas.
Sans fées, mais qui finit bien (enfin, ça dépend pour qui).
Un conte de fées en noir et rouge.
https://www.atramenta.net/lire/mesalliance/98563
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Tchac !
Catégories : Hexasyllabes (6)Pour pas la mettre enceinte
Jack a trouvé le joint
C’est ses reins qu’il éreinte
Et soudain dans l’étreinte
Leur désir se rejoint
Car elle aussi le force
Sans pitié sans éjac
Dès qu’il a joui son Jack
L’exercice se corse
Elle le branche et... tchac ! -
Repenser Galatée
Catégories : Octosyllabes (8), SonnetFi, marbre froid, fi ! C’est d’airain
Que je te refondrai les membres,
Pour que chatoie quand tu te cambres
Le hâlé volcan de tes reins.
Et si ton regard tient de l’ambre
Ses fauves reflets utérins,
J’y cisèlerai du fer un
Iris et tu verras la chambre.
Ce qu’en l’humus ils ont couché
Ne fut jamais que la matrice
Du chef-d’œuvre : un rêve ébauché,
Mais ma verve blasphématrice
Plus sublimement recoudra
La morte qui hante mes draps ! -
L’âge ingrat
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Puisque mes joues sont des ravines
Et mon crâne un champ désherbé,
Fidèles mains demeurées fines,
Venez encor vous embourber :
Masturbez, masturbez !
Puisque mon œil à la vue basse
N’allèche plus que des barbons
D’âge en rapport et qui trépassent,
Il me reste au moins mes bonbons :
Masturbons, masturbons !
Puisque mes dents nacrées sont fausses
Et mes prestiges tous tombés,
Avant de sauter dans la fosse
Avec moi, doigts prompts à zober,
Masturbez, masturbez !
Puisque mes seins pendent à terre
Comme aux grands-mamans du Gabon,
Que faire d’autre, ô solitaire,
Sinon ce geste ? C’est si bon...
Masturbons, masturbons !
Que nul surtout ne me perturbe,
Car rien ne vaut pour l’ex-beauté
Qu’hélas ! je suis, ces privautés,
Lorsque, dans l’appart’ à côté,
Voire au sein même de la turbe,
J’avoue, je, hiver comme été,
Me masturbe et masturbe... -
Sous la loi mâle
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Plus tendre qu’un galet, polie par le remous
De cent trop brefs regards sur sa chair trop ancienne,
Ceux des hommes indifférents qui vont et viennent,
Une femme s’offre à genoux.
Si l’aube la voit là, sans qu’aucun ne la veuille,
Sans que nul ne désire encore aimer ce corps,
Elle connaît le sort qui l’attend — c’est la mort —
Et en tremble comme une feuille.
Ô loi mâle, cruel oukase des miroirs !
Après avoir servi le vit bien des années,
Sentant combien ses pauvres beautés sont fanées,
Une femme nue perd espoir.
Mais voici qu’on lui passe autour du cou la chaîne
Et l’entraîne — elle renaît ! son cœur fait des bonds :
Elle vivra peut-être, aux pieds de ce barbon,
Jusqu’à la semaine prochaine... -
Un seul frisson
Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)Et sa verge surgie
Droite et pourpre bougie
Brûlant d’humanité
Nous habitait
L’une qu’on dépucelle
L’autre déjà ficelle
Goûtant à l’unisson
Un seul frisson
Émanant du baptême
De ton bonheur suprême
À l’angle de mon œil
Depuis le seuil
Son épine opiniâtre
Te donna jusqu’à quatre
Fois le vol rugissant
Buvant le sang
Tant que je fus vorace
À retrouver la trace
Sur le pur abandon
De ton flanc dont
S’émiettait l’avalanche
Mouillée d’averses blanches
Que laissait pour Sappho
Enfuie sa faux
La cheville munie
D’une emprise impunie
Malgré nos désaccords
Rivait mon corps -
Le plan B
Catégories : Octosyllabes (8)S’il coule une règle abondante
Du genre affreux enfer de Dante
Chéri keep cool j’ai un plan B
S’agirait d’unir plante à plante
Mes arpions pour les entuber
Pine mes ripatons ô suave
Est leur mitan gavé de bave
Prends ton pied taraudant les miens
Et dis-toi que c’est pas bien grave
Si mon maintien vire au simien
Te branlant là où je trottine
Tu t’en mettras plein la rétine
Car je barbouillerai pour toi
Mes seins mon ventre et mes babines
Du flux rubis de mes dix doigts -
Coaching au sauna
Catégories : Jocelyn Witz, Quadrisyllabes (4)Vite un masseur
J’ai mes chaleurs
J’ai mes vapeurs
Dans les bains-douches
J’offre ma bouche
Et mon valseur
Vite un zizi
Morceau choisi
Tout cramoisi
Un long lingam
Dans ce hammam
À jacuzzi
Vite un frôleur
Un enculeur
Sinon malheur
C’est par hygiène
Que je suis chienne
J’ai mes chaleurs
C’est le thème de ma dernière petite histoire cochonne en lecture libre :
https://www.atramenta.net/lire/coaching-au-sauna/98541♥
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À l’étouffée
Catégories : Octosyllabes (8)La bouche, non, n’est jamais sûre
D’encore pouvoir happer l’air,
Fût-ce le temps du tendre éclair
Qu’essuie le fruit de la morsure ;
Car lorsque s’exalte et s’étend
Sur maints cris d’amour qu’elle étouffe
La charnelle et splendide touffe,
Sonne à celui la fin des temps
Qui, naïf, consentit au face
Sitting en offrant le corail
D’une lèvre ivre où, poil et skaï,
Elle éploya toutes ses fesses.