Je me suis dévêtue hier au creux de tes mains
Tendue toute vers toi légère ô aspirée
Plus douce que le ciel plus chaude qu'habillée
La peau couverte de parfums
Qui me faisaient paraître étrangement mouillée
J'ai laissé ma pudeur hier au fond du jardin
Quoiqu'un franc jour brillât l'herbe s'était couchée
La trompe d'une abeille ocre et feu m'a léchée
Toi tu me dévorais les seins
D'un regard si glouton que je m'effarouchais
Je t'ai livré mon corps hier autour de midi
Combien j'avais tremblé en pensant te déplaire
Combien j'ai cru pleurer quand tout contre ma chair
Ta chair aussi nue s'étendit
Pour m'envoyer rouler dans ce paradis vert