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Ton pantoum dans mon haïku - Page 53

  • One more time

    Catégories : Octosyllabes (8)

    D'où viens-je, où vais-je et pourquoi cours-je
    Telle la dernière des courges ?
     
    J'arriverai bien dans le trou
    Avec mon suaire et rien dessous.
     
    Les vers me suceront la couenne ;
    Même ma chatte en sera pleine.
     
    Vous m'entendrez, je le prévois,
    Jouir, ô, jouir encore une fois !
     

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  • Fulgurances

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Je sais pas vous mais moi
    J'ai souvent des vertiges
    Quand un mâle dirige
    Vers moi son œil sournois
     
    On dirait qu'il me fouille
    M'arrache ce que j'ai
    Crache à la place un jet
    D'âcre jus de ses couilles
     
    Et le voilà parti !
    Vers une autre conquête
    Ma défaite est complète
    Et mon ventre transi
     
    Oh ! ces genoux qui tremblent
    Ce bec resté béant
    Ouvert aux quatre vents
    Tout cela me ressemble
     
    Je sais pas vous mais moi
    Je me sens possédée
    À longueur de journée
    Et j'aime ça... je crois
     

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  • Memento futuere

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Le temps s'enfuit, cet assassin,
    Et je reste comme une pomme,
    Postant mes poèmes malsains,
    Broutant de temps à autre un homme.
     
    Le temps court, ce serial killer,
    Et qu'ai-je fichu de ma vie ?
    De ce qui me tenait à cœur,
    La liste est longue, inassouvie :
     
    Traverser la ville à oualpé,
    Être tirée par l'Armée rouge,
    Grimper des pitons escarpés,
    Grimper... ma foi, tout ce qui bouge ;
     
    Passer la nuit avec Manu
    — Bribri serait à la campagne, —
    Nous rouler ensemble, tout nus,
    Dans le foutre et dans le champagne ;
     
    Prendre un avion pour Jupiter ;
    Les gars là-bas sont des comiques :
    Ils ont, paraît-il, le cul vert
    Et quatre vits télescopiques ;
     
    Revoir à fond mon instruction
    Sous la férule d'un beau maître :
    Je saurai qui était Platon
    Et par où il se faisait mettre ;
     
    Au lieu d'encore aller voter,
    Taper dru dans la fourmilière,
    Tout faire (et pas que moi) sauter
    Pour instaurer l'Imaginaire !
     
    Mais le temps s'enfuit, ce chacal !
    Encore une journée foutue...
    Je reste devant mon bocal,
    À peine ivre, à peine foutue
    Par quelque voisin amical,
    Et le temps court, le temps me tue...
     

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  • Amours gore

    Catégories : Octosyllabes (8)

    (Pour une fois, éloignez vraiment les enfants...)
     
    Vampirette mord la carotte
    Gorgée de sang des soupirants
    Qu'elle attire dans sa culotte
     
    L'écarlate mêlé de blanc
    Chaud et mousseux gicle et gargote
    Fusant dans sa gorge à torrent
     
    L'un d'eux parfois a la bougeotte
    Et s'émeut tout en expirant
    De sustenter cette poivrote
     
    Qui le vide argh ! c'est écœurant
    Le lampe le bois le sirote
    Souffle court et œil chavirant
     

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  • De l'essence des sens

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Les anxiétés les maux de ventre
    Passé futur tout devient mort
    Quand les espaces se concentrent
    En l'estuaire de votre corps
     
    Quand s'emmêlent là langue et lèvres
    Mes doigts au mordant des satins
    D'un soin méticuleux d'orfèvre
    Gomment les autres sens — éteints
     
    Et sourde aux parfums des glycines
    Qui dérivent dans l'air du soir
    Les yeux clos moi de vos cyprines
    Je suce l'ample déversoir
     

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  • Trois fois rien

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Là ! je l'ai nettoyé, ça n'était pas grand chose
    Tout le monde est content, tu es clean à nouveau
    Juste mouillée à peine, et moi j'ai eu ma dose
    De ce nectar humain qui me monte au cerveau
     
    Là ! je l'ai nettoyé, arrête de te plaindre
    Tu as le mont bien lisse et propre et merveilleux
    Et s'il reste une larme au fond, je peux l'atteindre
    À condition que tu veuilles t'ouvrir un peu
     
    Là ! je l'ai nettoyé, on dirait une plage
    Toute blanche où un homme est venu ratisser
    Ta fente a des reflets nacrés de coquillage
    Que la vague a léché, pensive, et délaissé
     
    Là ! je l'ai nettoyé, tout ça pour quelques gouttes
    Tièdes encore — un rêve ! un délice de mec !
    À l'avenir, chérie, en cas où l'on te foute
    Ne peut-il juter directement dans mon bec ?
     

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  • Mon plus ancien souvenir

    Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)

    Le cul bordé de quenouilles
          Je naquis
    Aimant qu'on me tripatouille
          Le gnocchi
    Père et oncles en extase
    Me reluquaient — moi, matoise
    Je leur ouvrais ma framboise
          Rikiki
     

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  • Triste histoire de l’abbé Ducon

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Ducon n'a pas connu l'antre suave du con,
    La bite enfouie dedans, le frisson qui l'habite,
    L'œuf où très gentiment jaillit à flots le foutre
    À fond dans le conduit comme en un carafon.
     
    « Des gueuses viles ! leur entrejambe est dégueue ! »
    Branlait-il du bonnet au lieu de les branler ;
    Curé jusqu'à sa mort, il n'a pas récuré
    Ce que souvent récure une sagace queue.
     
    Injuste et bigot, il méprisait certains jus,
    S'étriquait d'autant plus qu'il censurait ses triques,
    Inique envers tout ceux, toutes celles qui niquent,
    Aucunement sensible aux chattes ni aux culs.
     
     
    Astuce : Les rimes étant ici placées aussi bien en début qu’en fin de vers, on pourra utilement les rabattre l’une sur l’autre en découpant le poème pour l’enrouler sur un objet cylindrique, genre pot de fleur, gode, verre à dents, etc.
     

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  • Une rencontre

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Ô tes troubles iris
    Qui me trouent jusqu'au ventre,
    Pointus comme des vis !
    Forant l'étoffe ils entrent,
    Frôlent mon clitoris...
     
    Ô chair de tes babines,
    Plus grasses qu'asticots !
    Je me ferai crépine
    Suintant le tabasco :
    Morsures purpurines...
     
    Ô tes pommes d'amour !
    Je m'y plais, m'y rencogne,
    Tout feu j'en fais le tour,
    Les griffe et les besogne...
    Apprécie le labour !
     
    Ô ce pli, ô fêlure
    Blottie sous le buisson !
    Que nos aubes futures
    Y versent le frisson
    De licheuses luxures !
     

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  • En manque

    Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7)

    À chanter à toute vitesse, en accélérant et montant dans les aigus à chaque strophe. Accompagnement de piano bastringue.
     
    Je n'ai plus rien à me mettre
    Plus un gode, plus un vit
    Pas même un manche d'outil
    Ô maman, ô mes ancêtres
    Je n'ai plus rien à me mettre
    Secourez-moi, car je suis
    Plus ardente qu'un méchoui
     
    Autrefois j'étais sereine
    Environnée à l'envi
    De dards tendus et ravis
    Me comblant telle une reine
    Autrefois j'étais sereine
    Mais ce temps-là s'est enfui
    Depuis bien des jours n'ai joui
     
    Maxime est en Amérique
    Donatien au Burundi
    Fabio me préfère Eddy
    Plus personne ne me nique
    Maxime est en Amérique
    Mais ça je l'ai déjà dit
    Je ne sais plus où j'en suis
     
    Je n'ai plus rien à me mettre
    Aucun zizi dans ce nid
    Que je frotte par dépit
    Donnez-moi dix centimètres
    Ou même quinze à me mettre
    Sans quoi j'attrape un fusil
    Et je... Ouf ! voilà Jean-Louis
     

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  • Seule à la maison

    Catégories : Pentasyllabes (5), Quintil

    Quand je me vois nue
    Après l’eau du bain
    Souvent c’est humain
    Je soupire émue
    Promène la main
     
    Quand je me caresse
    Ma lèvre grossit
    Mon ventre bondit
    Mon tétin se dresse
    Je soupire aussi
     
    Quand je me titille
    Le tendre bourgeon
    Seule à la maison
    Je rêve à des quilles
    Des barreaux, des joncs
     
    Quand je me pénètre
    Je ferme l’esprit
    Plonge dans l’oubli
    Retrouve mon être
    Pousse force cris
     
    Quand après l’orage
    Je reviens des morts
    Je lisse mon corps
    Moite et tout en nage
    Je soupire encor
     
     
    Cinq quintils de pentasyllabes... mais je dois dire que j’ai pas fait exprès : ça s’est trouvé comme ça. À propos, savez-vous comment on appelle un poème composé de dix dizains de décasyllabes ?
    Un mille-pattes, bien sûr.

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  • L'âme au bord du cul

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8)

          Pour Anne Archet
    À chanter entre copines...
     
    (Prologue : lent et méditatif)
    Un soir d'ennui dans ce couvent si respectable
    La pieuse femme ayant la haute main sur tout
    Ôta soudain sa bure et son string à troutrous
    Pour sauter nue au beau milieu de notre table
     
    (Vif et joyeux)
    L'abbesse a voulu qu'on la baise
    J'ai dit Le Seigneur nous verra
    Elle a fait Tant pis, foutez-moi !
    Depuis trop longtemps ça me pèse

    L'abbesse avoua Mes jolies nonnes
    J'ai prié durant quarante ans
    Sans que jamais, ni par devant
    Ni par derrière, on ne m'enconne
    Ni par derrière, on ne m'enconne

          (Refrain : en contrechants SVP)
          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul

    Il faut ce soir, à quatre pattes
    Me témoigner, mes bonnes sœurs
    L'étendue de votre ferveur
    À coups de langue sur la chatte

    Je veux aussi, c'est nécessaire
    De profonds cierges dans le cul
    Qui me feront jaillir le jus
    Et sortir l'âme à la lumière
    Et sortir l'âme à la lumière

          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul

    À vous je m'offre en sacrifice
    Ainsi que fit le Fils de Dieu
    Voyez comme il sourit radieux
    Sitôt qu'on cultive le vice

    Puis elle hurla Ah ! mes salopes
    Martyrisez mes doux tétons !
    Je vais passer le mur du con
    Et gicler — que quelqu'une écope !
    Et gicler — que quelqu'une écope !

          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul

    L'abbesse a voulu qu'on la nique
    C'est naturel, nous lui devons
    Obéissance et dévotion
    Quoique nous manquions de pratique

    L'abbesse a voulu qu'on la baise
    Puisqu'il le faut, jouons le jeu
    Je suis amour, mais disons-le
    C'était pas prévu à la base
    C'était pas prévu à la base

          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul
          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul
          Ô gué !
     
     
    Sans Anne, je n’aurais sans doute jamais osé écrire (et encore moins mettre en ligne) le dixième de toutes ces joyeuses cochonneries. Bises à elle.
    https://poesie.sale/
    https://archet.net/
    http://www.poesie-erotique.net/index.php/1518-archet-anne
     

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  • Je sais

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je te sais sur le bout des doigts
    Tu es ma chose, mon poème
    Que tu me quittes ou que tu m'aimes
    À jamais je te garde en moi
     
    Je sais la noirceur explosive
    La chaleur fauve et les parfums
    De ta crinière où les matins
    Ont laissé des filets de givre
     
    Je sais de tes mains l'abandon
    À mes pressions, à mes caresses
    Et ô leur fébrile allégresse
    À me trousser le cotillon
     
    Je sais l'éclat brûlant, farouche
    Que souvent estompent tes cils
    Tenant tes yeux au bout d'un fil
    À la fin j'harponne ta bouche
     
    Je sais ta bouche aux spasmes lents
    Aux contorsions d'animal ivre
    Je sais combien elle aime vivre
    Sous le joug de baisers violents
     
    Je sais tes seins, ton cul : des orbes
    Tendus de linon satiné
    J'aime à venir ici dîner
    Tandis que le jour se résorbe
     
    Je sais ton ventre et ses soupirs
    Je sais comment tu les réprimes
    En resserrant ta lèvre intime —
    Je sais les faire ressortir
     
    Je sais de tes bruns épidermes
    Les désirs fous et les appels
    Silencieux — Je sais le miel
    Et le flacon qui le renferme
     
    Je sais ton sexe époux du mien
    Ton plaisir toute honte bue
    Je sais les houles qui remuent
    L'océan secret de tes reins
     
    Je sais tes cris, ces cris sublimes
    Qu'à pleine gorge tu produis
    Sortant comme du fond d'un puits
    D'un gouffre oublié, d'un abîme
     
    Je te sais sur le bout des doigts
    Tu es ma chose, mon poème
    Fuyante ou loin ou morte même
    À jamais je te garde en moi
     

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  • Sucre d'orge

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Je prenais ton vit dans ma bouche et le buvais
    Tel qu’il se lovait là, au creux de crins louvets
     
    Quand ma langue en douceur te régalait la hampe
    En y vagabondant, moite bête qui rampe
    Toi, tu t’abandonnais, tout frissonnant, les yeux
    Mi-clos, le gosier sec, les doigts dans mes cheveux
     
    Décalottant ton bout, j’y crachais une tonne
    D’incandescente écume, et voici : l’heure sonne
    Où tu deviens un ver tortillant sur le lit
    Ahanant : « Je t’en prie… » et « Mmmm… » et « Oui… oh oui ! »
     
    Et puis lâchant d’un jet ton plaisir dans ma gorge
    Tu étais mon bonbon, mon joli sucre d’orge
    Je prenais ton vit dans ma bouche et le buvais
    Le jour naissait, léger comme un vol de duvet…
     

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  • Bébé lubrique

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Toilette intime, instants divins
    Tes doigts me cherchent des ravins
    M'inventent, me remuent la boue
    Nulle niche n'est plus taboue
    Je ferme les yeux d'abandon
    Pas de doute : tu as le don
    Du geste doux et électrique
    Je suis ton gros bébé lubrique
    Toilette intime, instants divins
    Toi, tu modèles mon destin
     
    Les revoilà, les scélérats
    Creusant, creusant comme des rats !
    Y a-t-il un reste de fromage
    Au fond pour qu'ils aient tant de rage ?
    Toute moite au sein des vapeurs
    Je sens cavalcader mon cœur
    Bébé lubrique, oh ! tu t'agites !
    Quelque chose, on dirait, te quitte
    Toilette intime, instants divins...
    Si on baisait ? J'ai envie, viens !
     

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  • Aftercare

    Catégories : Décasyllabes (10)

    À travers les frissons de l'aftercare
    On voit les meufs s'ouvrir encore un peu
    Avides de se confier aux vieux
    Sadiques qui sans pitié les niquèrent
     
    L'écoute c'est important il vaut mieux
    Tout dire au sortir des moments précaires
    Où l'on s'est retrouvée jambes à l'équerre
    Avec ici et là d'énormes pieux
     
    Et celui qui ravagea la moukère
    À coups de fouet et de gestes odieux
    Jette à présent des sourires mielleux
    De pape en prière ou d'apothicaire
     
    Tant pis pour les apôtres du bon dieu
    Qui à ces mots feront de l'urticaire
    À travers les frissons de l'aftercare
    On voit les meufs s'ouvrir encore un peu

     

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  • Églogue

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Mon ch'val fume comme une usine
    Dans l'avril encore âpre et frais
    Au fond du val, près des forêts
    L'échine du bourg se dessine
     
    On s'sent le cœur démesuré
    Devant tant d'beauté on s'incline
    Même on tremblote d'la babine
    Mais c'est pas l'tout : faut labourer
     
    Au soir je trouv'rai la Fernande
    Après la soupe ou récurer
    Ça, on peut pas lui reprocher
    La chaumière est toujours pimpante
     
    Mais j'en suis plus guère amouré
    Sans être vraiment repoussante
    Quand elle m'ouvre son énorme fente
    Ben c'est pas l'tout... faut la bourrer

     

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  • Échos du paradis

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Le cœur du cul cache l'écho
    D'une condition plus qu'humaine
    Souvenir caressant qu'entraîne
    La tendre claque d'un bécot
     
    Au creux du cul dort un poème
    Un pays radieux d'abricots
    Toujours mûrs sous le calicot
    Abreuvé de belles fontaines
     
    Du fond du cul gicle l'oubli
    D'un monde à l'avenir en loques
    Où le fric est devenu coke
    Et la haine un rite établi
     
    Grâce mâtinée de cris rauques
    Du cœur du cul tu nous souris
    Vallée où l'orchidée fleurit
    Suave soleil d'une autre époque

     

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  • Du bétail

    Catégories : Hexasyllabes (6), Jocelyn Witz

    Je me branle à leur queue
    Sans pudeur et sans phrase
    J'ai pas d'amour pour eux

    Au poil ça s'engrivoise
    Et trique à volonté
    Ça fond sur ma framboise

    C'est du prêt-à-monter
    Du pal en self-service
    Faut pas m'en raconter

    Je me visse et dévisse
    À leur clou émoussé
    Transmis de père en fils

    Y a rien à débourser
    Je baise et je me taille
    Aucun récépissé

    Les mecs c'est du bétail
    Sur leur tumescent nœud
    Chaque nuit je godaille

    Je me branle à leur queue
    M'en remplis la coquille
    J'ai pas d'amour pour eux
    L'amour c'est pour les filles

     

    Clin d’œil à mon second recueil de nouvelles, Future(s) (https://www.nco-editions.fr/boutique/futur-e-s.html), et notamment au dernier des six récits qu’il comporte, lequel décrit un lointain avenir où la gent masculine se voit réellement réduite à du bétail par une civilisation entière de joyeuses gouines.

    Ah ! si seulement j’arrivais à remettre la main sur mon scooter temporel…

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  • Formation continue

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je vais travailler ma sexo
    Promis je reverrai les bases
    Bûcherai les universaux
    Afin d'être un peu plus en phase

    L'ennui c'est quand il pleut à seaux
    J'ai pas le machin qui s'embrase
    Je vais travailler ma sexo
    Fignoler pourtant mon ouvrage

    On vit des jours paradoxaux
    Faut souvent se mettre à la page
    Cent fois comme dit mon proxo
    Sur le trottoir file et qu'ça gaze !

     

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