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Ton pantoum dans mon haïku - Page 51

  • Merci papa

    Catégories : Octosyllabes (8)

    La baguette qui m'engendra
    Magiquement voici des lustres
    Je l'ai mise dessous mes draps
    Et dans mon petit con que frustre
    Un plaisir longtemps retardé
    Ô la sentir me posséder
     
    Il fallait la prendre à maman
    Qui la gardait pour elle seule
    Qui récusait mes sentiments
    Trop souvent les adultes veulent
    Emprisonner leurs rejetons
    On ne s'évade qu'à tâtons
     
    Maman désormais n'est plus là
    Papa erre et sa tête est vide
    Quand ce matin il mélangea
    Nos prénoms je fus intrépide
    Il bande encore avec fierté
    Je l'aime pour l'éternité
     
    Ce beau serpent procréateur
    Je le désirais dès l'enfance
    Il m'affolait j'en avais peur
    Mais le voici pour moi qui danse
    En me clouant au fond du lit
    Merci merci papa chéri
     

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  • Profession de foi

    Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

    Java guillerette, quelque part entre Boris Vian et Dutronc...
     
    Mon mec à moi je l'épluche
    Lui lie les pieds, les paluches
    Lui fourre un slip dans le bec
    Lui remplit le cul avec
    Un fort calibre, une bûche
    Il a l'air assez nunuche, nunuche, nunuche...
    ... Et je me casse aussi sec
     
          Ta-ï-aut mes sœurs
          Éreintons le mâle
          Sus à l'animal
          On n'en a plus peur
     
    Mon mari je le papouille
    Bien sûr il tremble de trouille
    Je l'entraîne dans les bois
    Le ligote bras en croix
    À un arbre et le chatouille
    Lui tiraille un peu la nouille, la nouille, la nouille...
    ... Puis m'en vais au cinéma
     
          Ta-ï-aut mes sœurs
          Dézinguons le mâle
          Sus à l'animal
          C'est nous les chasseurs
     
    Mes amants je les tourmente
    À la tenaille et leur plante
    Des épingles tout partout
    Droit dans les couilles surtout
    Les mélodies qu'ils me chantent
    Sont alors rafraîchissantes, puissantes, poilantes...
    ... Mais le ménage avant tout
     
          Ta-ï-aut mes sœurs
          Étripons le mâle
          Sus à l'animal
          Sinistre agresseur
     
    Les garçons faut bien qu'ils pigent
    Que cette minable tige
    Au milieu de leur buisson
    On s'en tamponne le con
    Au cas même où ça s'érige
    Ça vaudra jamais un cierge, deux cierges, Sainte Vierge !...
    ... Et vive la religion !
     
          Ta-ï-aut mes sœurs
          Évinçons le mâle
          Passons l'animal
          Au démolisseur
     
          Ta-ï-aut mes sœurs...
          (ad lib.)
     

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  • Elle court, elle court...

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Racine humaine que j'adore
    Chauve, tors et rougeaud bébé
    Reviens-t'en et baise m'encore
     
    Tu vois le jour sous les gibets
    Où les assassins se balancent
    Geignant comme des masturbés
     
    D'infime larme de semence
    Tu deviens gros radis fendu
    Gorgé d'horreur et de puissance
     
    On t'arrache (c'est défendu)
    À contre-lune et onzième heure
    Sous les pieds même du pendu
     
    La terre gronde alors et pleure
    Ta naissance affreux avorton
    Dont chaque promesse est un leurre
     
    Sur tes échasses de bâton
    Tu cours le monde et nous les femmes
    Dociles nous nous soumettons
     
    Nous déchirant telle une lame
    Nous emplissant de flux odieux
    Tu veux pourtant que l'on t'acclame
     
    Et je t'acclame moi (grands dieux !)
    Ce viol infâme je l'implore
    Brute, sorcier que j'aime au pieu
     
    Pourquoi faut-il que je t'adore
    Oh viens-t'en et baise m'encore
    Racine humaine ô Mandragore
     

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  • Les vraies raisons de la soi-disant Chute

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    Traduit d'un vieux grimoire anonyme en latin acquis à l'occasion du vide-grenier annuel de la Saint-Jean à Trouville-lès-Vesoul (Haute-Saône). Franchement, moi-même je n'ai pas tout compris. Sans doute faut-il donner un sens allégorique à ce curieux sonnet...
     
    Banane, ô fruit d'amour, que j'aime à t'éplucher,
    Ou mieux : à croupetons sur ton bout me jucher,
    Dur et lisse et charnu, pour me laisser descendre !
    As-tu la moindre idée des joies que tu engendres ?
     
    Fi de l'absurde pomme : elle est ronde à pleurer !
    Je la comprends, notre Ève — à quoi bon demeurer
    Là où l'Esprit ne vous pénétrera le ventre
    Qu'à bouchées menues et sans risque de vous fendre ?
     
    Tu es, Banane, la baie divine, martiale,
    Et femelles pour toi toujours se damneront ;
    Quel paradis vaudrait plus que deux ou trois ronds
     
    Si tu n'y trônes pas en posture royale,
    Entouré d'abricots amoureux qui se calent
    Ta majestueuse pulpe — en râlant — bien à fond ?
     

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  • Après la partie de campagne

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Pauvre connin qui fus tiré
          Plus qu'à ton tour
    Ce pelage qui attirait
    L'œil et te valait chasse à cour
    Le voici poisseux et gluant
    Et tu gis là vide sans gland
    Écartelé transi d'amour
    La meute t'a laissé gisant
    Parmi l'humide et frais labour
     
    Pauvre connin qui fus tiré
          Plus qu'à ton tour
    Le réveil est dur on dirait...
     

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  • La véritable histoire de Moby Dick

    Catégories : Octosyllabes (8)

    D'après un premier jet manuscrit de Melville que j'ai découvert par hasard dans les réserves de la bibliothèque municipale de Vierzon (Cher), sous une pile de vieux Spirou.
     
    La grand-vergue enculait la lune ;
    Achab cinglait, le cœur tremblant,
    Sus au stupreux cachalot blanc
    À l'œil retors de femme brune —
    Ô fortune des faux-semblants !
     
    « Reviens, hurlait-il, ma sirène
    Obèse ! Aimons-nous malgré tout !
    Point ne veux courir le garou ;
    Juste me vautrer sur tes plaines,
    M'abîmer dans tes vastes trous.
     
    Hardi ! ho ! matelots fidèles,
    Hissez les focs ! serrez les nœuds !
    L'amour me taraude et m'émeut...
    Où crawles-tu mon hirondelle ?
    Qu'émerge ton dos lumineux !
     
    — Oublie-moi, fou ! C'est assez d'être
    La risée des nymphes céans »,
    lui dit la bête aux flancs géants,
    Puis, de la queue, l'envoya paître
    Aux pampas des noirs océans.
     
    La chose, pourtant, est connue
    Depuis au moins la nuit des thons :
    Moby et ses cent vingt tétons,
    Fourbe baleine ou garce nue,
    Les balançait tous par le fond.
     

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  • L'arme à gauche

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Le sein des seins, c'était le sien
    Celui de Marylou la moche
    Chez elle, y avait que ça de bien
    Et encor, seulement le gauche
     
    Elle montrait à qui voulait
    Cet orbe au-dessus des reproches
    Ce surnichon qui lui valait
    Des éloges, surtout le gauche
     
    Un mamelon vaste et charnu
    Digne d'une fermière boche
    D'un rose corail jamais vu
    C'était Marylou côté gauche
     
    Cette doudoune premier choix
    Elle craignait qu'on la lui fauche
    D'où alarme et pièges à rats
    Planqués autour du téton gauche
     
    À l'ombre de ce beau néné
    On se faisait des médianoches
    Marylou fournissait le lait
    On se bagarrait pour le gauche
     
    Chacun pouvait téter à l'œil
    Il ne restait pas dans sa poche
    Elle tirait un peu d'orgueil
    De nous voir tous pendus à gauche
     
    Les Amazones n'en ont qu'un
    Pour que la flèche se décoche
    Marylou deux, ça c'est certain
    Mais nous on voyait que le gauche
     
    Il nous faisait presque un peu peur
    D'aucuns refusaient qu'elle approche
    Elle en frappait les emmerdeurs
    Vlan ! un grand coup avec le gauche
     
    Moi, je cherchais à m'y blottir
    Comme sous une aimable roche
    Pour tripoter, lécher, sentir
    Ses roberts, notamment le gauche
     
    Pour lui — ah ! que n'aurais-je fait !
    Je l'aimais, Marylou la moche
    Mais le cancer a tout bouffé
    En commençant par le sein gauche
     

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  • Bricolons à l’école

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    (Pour soutenir le moral des pauvres collégiennes qui, déjà, attendent les prochaines vacances...)
     
    Sous le bois de mon pupitre
    Je me branle au quotidien
    Avec des ruses d'Indien
    Le soleil mouille la vitre
     
    Il est si mignon le prof
    Si mince avec sa cravate
    Deux doigts m'écartent la chatte
    Clin d'œil amusé de Soph
     
    S'il approche ô front de neige
    Plongée dans ses yeux saphir
    Sa bouche de mes désirs
    Et s'active mon manège
     
    No risk il voit jamais rien
    Frissonnante j'imagine
    Que décalottant sa pine
    Je la berce entre mes seins
     
    Faudrait que je me réjouisse
    Des charmes du vers français
    Mais je préfère enfoncer
    Un stylo entre mes cuisses
     
    Celui à quatre couleurs
    Me garnit toute la fente
    Le cours se termine à trente
    J'ai des bouffées de chaleur
     
    Pas que j'exècre l'école
    Mais je fuis les jours d'ennui
    Alors tranquille et sans bruit
    En douce je me bricole
     
    Oh là ô le bel éclair
    Liquide ah une brûlure
    On sonne la fin de l'heure
     
    Demain je m'envoie en l'air
    Pendant le cours de peinture
    Le kif la rentrée scolaire
     

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  • Pleins gaz

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    À la rose des vents
    Je m'abreuve et j'inspire
    Ce que monsieur devant
    Peut exhaler de pire
    À la rose des vents
     
    Je veux de ses viscères
    Dévorer à pleins gaz
    Ce feu où le vice erre
    Son solo de free jazz
    Aux accents délétères
     
    Ô souffle du démon
    Embaumant la praline
    Si je pouvais saumon
    Ton ruisseau violine
    Remonter vers l'amont
     
    Hardie spéléologue
    Je me verrais happer
    Le long du tuyau d'orgue
    Glanant les ors suspects
    Mon inavouable drogue
     
    Ces choses-là souvent
    La pudeur les occulte
    Mais moi je voue bavant
    Un véritable culte
    À la rose des vents
     

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  • Bijoux bijoux

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Le jaspe l'or la tourmaline
    N'égalent pas le bel orient
    De ces perles douces et fines
    Dont de tout temps je fus friand
          Avidement j'ai fait rapine
    Du blond écrin luxuriant
    J'en avais surpris le brillant
    Au travers de la mousseline
     
    L'œil sûr et la main pateline
    J'ai dérobé tous tes trésors
    Foré jusqu'à tes puits de mine
    Un pirate en tout homme dort
          Tu coucheras sur ma poitrine
    En sautoir là contre mon corps
    Bourgeon de chair à réconfort
    Enchâssée de cheveux platine
     

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  • Aux filles furieuses

    Catégories : Décasyllabes (10), Quadrisyllabes (4)

    Ode à toi ô ouvreuse et découvreuse
          De nos trous noirs
    Perceuse en force de nos entonnoirs
    Bénie entre toutes les enculeuses
     
    En baisant tes genoux j'ai bon espoir
          Pour mon derrière
    Déesse godée entends ma prière
    Viens-t'en me le saillir en grand douloir
     
    Ceinte du cuir de la sous-ventrière
          Portant jacquot
    Fends et laboure en ahans radicaux
    Mon aspirante et humble soufrière
     
    Je n'expose le cul désormais qu'aux
          Filles furieuses
    Telles que toi ouvreuse et découvreuse
    De ce besoin au fond de moi éclos
     

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  • Double casquette

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Bella poétesse et cochonne
    Quêtant le verbe pénétrant
    Tâte songeuse ses amants
    Et déjà les décapuchonne
     
    Au jus d'homme elle se torchonne
    Puis crache aussi sec à l'écran
    Quelques vers chiadés pour les grands
    (Pauvres petits la vie est conne)
     
    Sploutch ! encore un sonnet maudit
    Qui voit le jour sous vos mirettes
    Au choix ou bien l'on applaudit
     
    Ou l'on se polit la zézette
    Les deux d'un coup (qui serait chouette)
    Dame Nature l'interdit
     

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  • Cueillez la fleur

    Catégories : Décasyllabes (10), Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)

    Hissez haut les rouleurs de mécaniques
          La blanche humeur
    Au mat télescopique
    Fier étendard aux couleurs de la nique
     
    À jamais je suivrai votre panache
          Pauvre de cœur
    J'ai le con qui s'attache
    Il convient qu'on se le dise et le sache
     
    Hardi petits sur ma raison de vivre
          Cueillez la fleur
    Avant qu'entre le givre
    Et l'entraîne où vous ne pourrez la suivre
     
    Mâles béliers n'attendez pas décembre
          En douce sœur
    Je vous ouvre la chambre
    Secrète à vous d'y étirer vos membres
     
    Puisse y fuser le remède alchimique
          Votre liqueur
    Ô les jus de la trique
    Hissez-les haut rouleurs de mécaniques
     

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  • Champs de cinabre

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Je crois bien que nos bouches n'ont
    Jamais connu racine amère
    Ni sur un gland ne refermèrent
    L'incarnat vif de leurs fanons
     
    Tendre amour doux fauve minon
    Surgie aussi de notre mère
    Nourrie au même flot mammaire
    L'une à l'autre nous nous donnons
     
    Hors les peuples où se délabre
    L'acier bleu des châteaux de sabre
    Gorge tendue aux chiens de sang
     
    Viens poursuivons notre palabre
    Érosive aux sillons versants
    De nos vineux champs de cinabre
     

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  • La mignonne

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Sally aux blancs nichons pointus
    Toujours raides jamais vêtus
          Qu'importe l'heure
    De quelle étoile venais-tu
    Couleur de miels blonds et de beurre
     
    Ton curieux cœur éparpillé
    Pas plus épais que le papier
          À cigarette
    Je dus afin de le plier
    Nous verser les vins qui entêtent
     
    Chanter ivre les airs anciens
    Pisser debout devenir chien
          Ou éléphante
    Pour qu'à la fin tu fasses tien
    Le satin fleuri de ma fente
     
    Ton plaisir colère ouragan
    Je l'affrontais en naviguant
          Souvent à vue
    Nous ne prenions guère de gants
    Si vulve en fut jamais pourvue
     
    Sally tes lèvres au réveil
    Montraient les dents mais sur le seuil
          De toi personne
    De quelle étoile ou quel soleil
    Sally venais-tu ma mignonne
     

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  • L’amour à l’imparfait (du subjonctif)

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Y eut-il femme qui entrevit
    Jamais la fausseté du vit ?
     
    L'amoureux que sitôt vous fûtes
    Arborait une bosse au fute.
    Dès l'abord, vous vous attachâtes
    Tant à ma bouche qu'à ma chatte.
     
    Vous y fourrâtes une bite
    Sans concession et les fourbîtes.
    Ô la vélocité lapine
    Dont faisait montre votre pine !
     
    Je m'inquiétais que vous pussiez
    Rompre et mon cul et mon pucier ;
    À deux doigts même vous mourûtes
    De l'insane élan de ce rut.
     
    Mais, trop aise que je vous plusse,
    Je ne vous en aimais que plus.
    Ah ! plût au ciel que je prévisse
    Les noirs tréfonds de votre vice,
     
    Car, aussitôt que vous le pûtes,
    Vous me qualifiâtes de pute,
    De morue, de grue, de pétasse,
    Bien que souvent je tempêtasse.
     
    Quelque dégoût que j'en conçusse
    Vous me pressiez : « Tais-toi et suce ! »
    D'où voulait-on que je comprisse
    Qu'il me faudrait lamper la pisse ?
     
    Non, jamais femme n'entrevit
    Toute la fausseté du vit.
     

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  • Présages

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Avant de te savoir j'avais rêvé nos vices
          Ton sexe et mon sexe jumeaux
    Nos enroulements fous nos luttes de sumos
          Les cris du lit qui vous meurtrissent
    L'ivre forêt des nerfs jusqu'au dernier rameau
     
    Avant bien avant nous j'avais mordu ta bouche
          À d'autres hures de putains
    Mordu comme on déchire ou comme on dispute un
          Os à une strige hâve et louche
    Qui vous montre les dents et garde son butin
     
    Sans te connaître encor je t'avais aperçue
          Dans le sang noir qui me hantait
    Goutte à goutte il perlait et sitôt décanté
          Déjà tu me buvais sangsue
    Déjà je pouvais jouir à perdre la santé
     

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  • Au cul le spleen !

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Ô jours funestes on ne baise rien qui vaille
    Pas le moindre appareil sortant un peu du lot
    Pas l'ombre d'un taureau dont les épais grelots
    Vous donneraient envie d'en secouer la sonnaille
    Un magma grouille ici de petits vits falots
    Et le dégoût m'écœure... et le con me travaille
     

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  • Damnation de Jean le Baptiste

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Sonnet

    Salomé tu dansais pendant qu'on sciait ma gorge
    Et je voyais ta gorge aux multiples tétins
    Combler d'aise et d'horreur mon regard qui s'éteint
     
    Salomé je t'aurais donné du sucre d'orge
    Prise sur mes genoux baignée dans le Jourdain
    Sacrifié cent brebis ce pays en regorge
     
    Pour le prix d'un baiser je tète à vos flacons
    Renie Christ et ma foi ces ornières stupides
    Salomé entends-moi sois humaine et décide
    Pour toi mon sang s'étale et s'y mire ton con
     
    Sache que tu mourras et que le ciel est vide
    Que même ce beau conte où nous nous embarquons
    Mourra aussi tout meurt d'où il résulte qu'on
    T'attend là Salomé aux enfers impavide
     

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  • Les plaisirs de l’agaceuse

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Chaque fois que le lisse d'une
    Paume qui branle au vif étreint
    Resserre et puis avec entrain
    Brique ô la cruelle infortune !
     
    Mais loin d'en conserver rancune
    Monsieur console son mandrin
    Affiche un sourire contraint
    Et finit par sortir la tune
     
    Car pour ce pantin de chiffon
    Les rudesses femelles font
    La valeur de l'agacerie
     
    Éprise de bonheurs profonds
    Je prie les dieux que je me rie
    Longtemps du vit de tels bouffons
     

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