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Sensuelle supplique

Catégories : Alexandrins (12 pieds)

Puisque je meurs, amis, je voudrais emporter
Don de celles et ceux qui m'ont su rendre folle
Un rien, un souvenir, peut-être une bricole
Mais que je chérirai durant l'éternité

Toi, Lise, offre-moi donc ces mains si délicieuses
Sous lesquelles je suis morte cent fois déjà
Si je me découvrais un con dans l'au-delà
Jusqu'à la fin des temps je me rendrais heureuse

Alberto, prête-moi de ta peau le velours
Son musc fort et sauvage où je me suis roulée
Des jours entiers — tu pesais, sublime coulée
De soleil, sur mes seins — ô, prodigieux et lourd !

Ma Josiane, je veux ta rose et fraîche fente
Comment partir loin sans se munir de ce puits
Dont l'eau douce peut murmurer toute la nuit
Et vous enivre, mais vous rend toute-puissante ?

Vassilissa, tes seins pointus sont sans pareils
Je les tèterai pour toujours à pleine bouche
Telle une enfant têtue, assoiffée et farouche
Chérie, il me les faut pour mon dernier sommeil

D'Yves, je prends ce bout de langue sans faiblesse
Qui souvent suçota la mienne avec ardeur
Caressa tous mes plis d'une humide chaleur
Et s'aventura même au profond de mes fesses

D'Ahmed, la bite, oh ! oui, la pine, évidemment
Laissez-la-moi, si vous m'aimez, chacun, chacune !
Elle est des rares pour qui je hurle à la lune
Et qui, en même temps, m'emplit de sentiment

Si vous m'accordez ces présents, je meurs tranquille
Sûre de ne pas m'ennuyer en mon caveau
Avec un tel trésor d'amour entre les os
Je me moque à jamais de la mort imbécile

 

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