La vie en rouge (15/06/2022)

Blues lent pour voix d'homme rocailleuse, épuisée.
Accompagnement (percus, synthés...) monotone, brutal et de plus en plus lancinant.
Envolée de jolis violons sur le dernier couplet.

Ah !
Mmmm...
Ouille !
(Profond soupir...)

      Il m'en bat les couilles
Quoique je fasse il me travaille
Au corps il me tue il me souille
On dirait qu'il cherche la faille

      Il me pique ma thune
Pour en avoir plus il me tanne
Si jamais j'dis non sans aucune
Pitié alors il me castagne

      Il me cloue la viande
Au vu et au su de tout l'monde
Les mecs défilent et moi je bande
Quand ils me font des trucs immondes

      Je n'vois plus personne
A part ces ordures qui dessinent
Des cartes de France dans mon trou d'homme
Pendant qu'ses ongles m'assassinent

      Il m'électrocute
Il me fout du jus dans la bite
Ce mec est un vrai fils de pute
Il s'rait grand temps que je le quitte

      J'ai perdu ma place
En caisse de la station service
A cause de ces traces dégueulasses
De fouet sur mon cou et mes cuisses

      Il m'oblige à faire
Les courses le ménage la tortore
Et quand j'ai fini j'ai un verre
De sa jute pour tout réconfort

      Il me mord la couenne
Et surtout il faut pas qu'je chouine
J'suis à la colle avec une hyène
Est-ce que c'est pareil chez les gouines ?

      A blanc il me saigne
Jusqu'à temps que j'donne des signes
De vertige alors il me beigne
Je suis K.O. sur toute la ligne

      Il me grime en truie
En vieille en bourge un peu destroy
Au fond c'est clair il me détruit
Il restera rien d'ce vieux Roy

      Il me traîne en laisse
Dans la plus parfaite indécence
Au milieu du parc il me fesse
Jusqu'à ce que j'aie le cul qui m'lance

      Il me dilacère
Après m'avoir couvert de cire
Brûlante à la gorge il me serre
Certains soirs je m'attends au pire

      Il me décapsule
Avec des engins peu graciles
C'est un cap une péninsule !
Comme dit l'autre espèce d'imbécile

      Vrai il me possède
Aimer ce gars c'est du suicide
Un jour on me retrouv'ra raide
Un couteau enfoncé dans l'bide

      Faudrait qu'je les mette
Avant d'finir échec et mat
Avant que vraiment ses plombs pètent
Et qu'il me crève à coups de lattes

      Mais ça y a pas mèche
Si j'm'en allais ça serait moche
C'est mon foyer c'est là qu'je crèche
Pis j'ai ce mec dans la caboche
Ouais j'ai ce mec dans la caboche

 

11:13 | Lien permanent | Commentaires (3)