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Octosyllabes (8) - Page 15

  • Sans-culotte

    Catégories : Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5), Sonnet

          Jardin des torpeurs
    Frêle fontaine où l’on complote
    Palais des nocturnes bonheurs

          Langues de dévotes
    Poussant nos passés violacés
    Quitte à s’entr’arracher la motte
    D’autres pollens vont s’entasser

          Têtes de linotte
    Entrez mieux ça n’est pas assez
    Glissez doux bulletins de vote
    Et nos urnes les embrassez

          Bouches sans-culotte
    Ô levez-vous fauves odeurs
    Émeute au jardin des torpeurs

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  • Retrouver ma pareille

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je pars homme retrouver celle
    Dont ton membre n’a pas voulu
    L’indomptable au regard goulu
    Qui te lançait des étincelles

    J’ai mis bas tes cent vingt petits
    Allaité tes mille promesses
    Mon encore assez belle fesse
    Te laisse avec tes appétits

    J’en ai soupé d’être ta chose
    Miette de chair issue de toi
    Je prends la vie que Dieu me doit
    J’opère ma métempsycose

    Je fous le camp bye bye exit
    L’Ève au docile sein d’épeautre
    Je pars et vais retrouver l’autre
    Ma pareille attends-moi Lilith !

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  • L’arbre défendu

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Depuis que mon ventre est velu
          Il rampe et cherche
    L’arbre de vie pour son salut
    L’arbre divin auquel on perche

    La plaine abonde en vagues pieux
          D’écorce épaisse
    Dont les cantiques mélodieux
    Versent le gris de la tristesse

    Un pin m’attend sous de faux airs
          D’épi de roses
    Ne craignant foudre ni éclairs
    Et forçant les métamorphoses

    Depuis que mon ventre est fendu
          D’éclats de rire
    Je rêve à l’arbre défendu
    Auquel comme mes sœurs j’aspire

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  • Brisées

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Ainsi le soir happais-je ta
    Lèvre encor dans tous ses états
    Mon cœur votant la vendetta

    Des sueurs y rêvassaient écorces
    Dont ils avaient rongé la chair
    Ton flux m’était d’autant plus cher
    Que tu l’abandonnais sans force

    J’aspirais d’appétit pervers
    Le quotidien de nos divorces
    Laissé là en guise d’amorce
    Brisées sillons débris divers

    Parfois un orgasme de neige
    Ancienne et qui se désagrège
    Ainsi chaque soir te happais-je

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  • Adoration

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Du brillant de leur poids tes poils
    M’ont recreusé la belle fente
    À mes sens lancé le signal
    Dont tu n’es même pas consciente

    Je brouterai chèvre à tes lèvres
    Si tu donnes la permission
    Tétant ta langue qui m’enfièvre
    Réitérant ma reddition

    Tes doigts ont droit de me chercher
    Les poux partout car je vis nue
    Près de tes talons haut perchés
    T’adorant à perte de vue

    Sous les vrilles de ta cheville
    Je plie le cou me fais tapis
    Et redeviens petite fille
    Ton pied sent la pomme d’api

    À sucer le dessin des seins
    Que tu sèmes à ma portée
    Il me vient de brûlants desseins
    Et des rivières avortées

    Ô puissé-je à même tes cuisses
    Remonter l’horloge au moment
    Où nos deux soifs enfin s’éjouissent
    Pour ma stupeur infiniment

    Puis ta vulve entrevue me perd
    M’ébranle entière et me déchire
    Me dégomme comme un sniper
    Me change en mannequin de cire
    Attendant que tu le désires

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  • L’écrouée

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Flic, ô ton fabuleux tonfa,
    Auquel j’avoue tous mes méfaits !
    Dès qu’il me bondit sur le râble,
    Je me rends et me mets à table ;
    Sitôt qu’il me rentre dedans,
    J’obtempère, c’est évident.

    Flic, ô ton bath et beau bâton
    M’inculque la loi du piston !
    S’il me convainc et le déplisse,
    Je balancerai mes complices ;
    Qu’il me passe toute à tabac,
    Me punissant de haut en bas !

    Flic, ô ta matraque à mater
    Les nymphos et les écartées
    Du droit chemin, je te le jure :
    Jusqu’à la lie, de ses bavures
    Je boirai l’or immaculé !
    … Mais pense aussi à m’enculer.

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  • Noces bestiales

    Catégories : Octosyllabes (8)

    J’épouse ta queue la consomme
    Je suis la femme et tu es l’homme
    Tu es l’homme que j’ai dompté
    Aie pour moi toutes les bontés
    Porte-moi haut jusqu’aux nuages
    Détalons l’un et l’autre en nage
    À travers cieux bel étalon
    Dont j’avale le membre long
    Tu es l’homme et je te possède
    Moi la femme à qui chacun cède
    Écuyère aux seins tressautant
    Au rythme d’un galop gitan
    Cavalière aux ongles d’épine
    Qui jouis en épousant ta pine

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  • Loin des os

    Catégories : Octosyllabes (8), Quintil

    Ligne de partage des eaux
    Entre tes cuisses gauche et droite
    Ici nous sommes loin des os
    Rien qu’un filet de mouille étroite
    Que fuite ta chair en ciseaux

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  • Cantique d’action de grâces

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Bénie soit la Pine de l’Homme
    Que Dieu a faite à Son image
    Dressée plus haut que les nuages
    Soutenant les piliers de Rome

    Gloire à toi Fruit du caleçon
    Rouge et rempli d’épais champagnes
    En nous hissant sur les montagnes
    Tu nous embrases le buisson

    Aussi nous rendons grâce aux Couilles
    Saintes Burnes qui vont semant
    La Vie sur Son commandement
    Au fond de notre puits à mouille

    Béni l’œil du riant Méat
    Et toi doux et joyeux Prépuce
    Chaque matin quand je vous suce
    Je sens que j’ai fait ma B.A.

    Loués les Poils qui nous procurent
    Au bout des brûlants jours d’été
    Un chatouillis plein de gaieté
    Aux fragrances de bon augure

    Ô béni sois-tu entre tous
    Bijou chéri des nymphomanes
    Ciboire sacré dont émane
    Notre manne : le blanc Couscous

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  • Lent et profond

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Une femme se branle ici
    À pleines mains dans cette chambre
    S’aimant d’une sorte de membre
          Fort réussi

    Se le fourrant jusqu’à la garde
    Elle halète comme un chien
    Et l’on sent que le plaisir vient
          Qu’elle retarde

    Tout glissant de mouille le vit
    Plonge plonge plonge la tête
    La première et parfois s’arrête
          Sur le parvis

    Il frôle alors la tendre goutte
    De chair tuméfiée qui frémit
    Mais le vagin veut à grands cris
          Qu’on le refoute

    Une femme se branle à cœur
    L’âme et le cul brûlant ensemble
    Les seins durs et le corps qui tremble
          Comme un shaker

    Elle a tout oublié la honte
    Les hommes le soleil l’amour
    N’entend plus que l’ouragan sourd
          Qui dedans monte

    Une femme se branle dont
    La gorge pleure à l’agonie
    Quand l’orgasme la crucifie
          Lent et profond

    Une femme s’est branlée nue
    Sur ce lit moite et dévasté
    Toute à mon jouir je ne m’étais
          Pas reconnue

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  • Morgana

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Seulement nue je t’ai connue
    Seulement jetée sous ma dent
    Nos phalanges partout dedans
    À se pourlécher l’avenue

    Seulement peau tel un appeau
    Tu m’attirais irrésistible
    Reliée plein cuir comme une bible
    Plus reluisante qu’un zippo

    Seulement mouille antre gargouille
    À vous avaler sans un cri
    Quelque part il était écrit
    Que j’y plongerais pour la fouille

    Seulement désir et plaisir
    Hors ça tu ne savais rien faire
    Ô somptueuse ô mammifère
    En chaleur toute à cramoisir

    Morgana qu’es-tu devenue ?
    Combien de filles ont rêvé
    Contre ta fente à en crever
    Que seulement nue j’ai connue ?

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  • Divin poufomètre

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Dieu s’est fourré dans ma culotte
    Il est partout l’oublions pas
    Nous surveillant de haut en bas
    Pour nous mesurer la jugeote

    Ce vil voyeur m’entend niquer
    Il sait tout de mes turpitudes
    Chaque fois que je me dénude
    Il reçoit un communiqué

    Au jour prévu du grand voyage
    Il me tendra son addition
    Évoquer Jésus, la Passion
    J’essaierai si j’ai le courage

    En attendant avec son bouc
    Grave il me picote où je pense
    Du reste sa seule présence
    À cet endroit me met le souk

    Dieu s’est glissé entre mes cuisses
    Il saura combien je suis pouffe
    Au défilé des petits-suisses
    ... Espérons qu’il est waterproof

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  • Fille de plomb

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Fourrer quatre doigts dans ton con
    Pour qu’entière tu m’appartiennes
    Que de ce jour ta peau devienne
    Le drap sale où nous forniquons

    Cracher jouir pisser dans ta bouche
    Tu n’es de moi qu’un autre jeu
    La pluie de mes désirs fangeux
    Brûle tes seins comme une douche

    Fille de plomb baise mes ors
    Lèche ma crème scélérate
    Connais le fer des joies pirates
    À me livrer tous tes trésors

    Plus une once de toi n’est tienne
    Te voulant poupée de chiffon
    Je fourre la main jusqu’au fond
    Afin qu’enfin tu m’appartiennes

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  • À tordre le cou aux aiguilles

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Montre-le-moi ton seppuku
    Ta bouche à feu ta déchirure
    Ton ventre à sang et confiture
    Ton revolver à dix-huit coups

    L’antre aveugle par où il entre
    La nymphe le diable à ressort
    L’océan pourpre aux fleuves morts
    Du ciel le long moyeu le centre

    Des loups le piège et le festin
    Des hommes le dernier rivage
    Cet enculeur des coquillages
    Ce bel étripeur d’intestins

    Ce gouffre avaleur de rapières
    Un ogre fou un animal
    Par-delà le bien et le mal
    Au nom plus ancien que les pierres

    Forge à couler l’éternité
    À tordre le cou aux aiguilles
    Nasse à écorcher les anguilles
    Grenier à moudre et débiter

    Malaxant chair foie cœur trop tendre
    Plongeant les dieux dans le chaos
    Jetant des quolibets là-haut
    Crachant d’autres enfants de cendre

    Ô montre-moi ton seppuku
    Plaie vive qui dégueule encore
    Moi qui goûte les plaisirs gore
    Je te refendrai jusqu’au cou

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  • Poussée de sève

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Son sexe prit racine un jour
    Je l’aurais bien chassé de force
    En l’interdisant de séjour
    Mais il est entré pour toujours
    Poussant des rameaux, des écorces

    La sève me monta dedans
    Me remplit jusqu’à la ceinture
    Suivant la trace ambrée d’Adam
    J’ai crié, j’ai serré les dents
    Et répudié les Écritures

    Plus tard est venu le plaisir
    Pampres, périanthes écarlates
    Ô fleurs qu’il me fallait saisir
    Pour les respirer à loisir
    Avant que quelque fruit n’éclate

    Les semaines passent, les mois
    Les années, je suis devenue
    De ce géant planté en moi
    Lourd couvert si charmé d’émois
    Le terreau et l’argile nue

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  • Deux chasseresses

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

    Félins pour l’autre à griffes à crocs tendus
    Rôdent farouches à cris accord perdu
          Deux chattes en proie à la béance
          Amour devenu déchirance
    Deux chasseresses à l’orée qui s’élancent

    Félins pour l’autre il nous reste l’instinct
    De survie quand la tendresse au matin
          Réclame sa livre de viande
          Poussant aux culs le jus des glandes
    Clits ô pointés sont les arcs que l’on bande

    Félins pour l’autre happant feulant toujours
    Nues sous les ongles et des lèvres l’ajour
          Que chacune lacère et lape
          Trous dans la chair vive salope
    De nos étreintes ici l’ultime étape

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  • Remonter les fleuves

    Catégories : Dizain, Octosyllabes (8)

    C’est ton drakkar flèche cruelle
    Ivre du sang de cent rameurs
    Qui fend la nuit inhabituelle
    De nos eaux calmes nos humeurs
    Proue terrible rouge clameur
    Qui nous remonte à cru les fleuves
    Pour embraser l’hubris cité
    Violer les filles hanter les veuves
    Manger nos miels l’œil excité
    Et nous ouvrir des ventrées neuves

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  • Crime passionnel

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Viens essayer ton passe-partout
    Ton pêne à mes serrures secrètes
    Entre dedans et rafle tout
    Même pas peur voyou je suis prête
    À me laisser cambrioler
    Retourner cul par-dessus tête
    Dépouiller fourgonner violer
    J’ai un faible pour les vandales
    Et les monte-en-l’air au piolet
    Qui se l’appuient puis qui détalent

    Pour toi j’en pince ô mon seigneur
    À en choper les amygdales
    Si tu passe crocheter mon cœur
    Sois pas surpris par la joncaille
    Qui traîne par-là hardi ! hacker
    Sur mes antivols pleins de failles
    Va ! j’aime pas le travail bâclé
    Tu défourailles l’œil en bataille
    Viens-t’en brigand pour me tringler
    En m’escaladant les murailles

    Bah ! te casse pas : voici la clé

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  • Un autre jour, chéri…

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Il faut tuer le ver au matin,
    Se l’estourbir à coups de pogne,
    Sans quoi il flaire la putain
    Et, la retournant, la besogne.

    Dès le réveil ça veut baiser,
    Ces bêtes-là, c’est sans vergogne ;
    Avant qu’elle entre et se rencogne,
    Il convient donc de l’apaiser.

    Fuyez ses appétits gigognes,
    Surtout si vous avez un train
    À pas rater ! Branlez l’ivrogne !
    Il faut tuer le ver au matin.

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  • Te futuam

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    À Victor, sans qui etc...

     

    Pourquoi te caches-tu dans l’ombre
          Chaude des draps,
    Là où ma pine sans encombre
          Te trouvera ?

    Tétons pourpres cerclés d’étoiles,
          Soyez heureux !
    Je vous rejoins sous cette toile
          En amoureux.

    Ô Léda, ton sublime ventre
          Me persuada
    De te sauter… Qu’y puis-je, diantre ?
          J’en suis fada.

    Je suis l’oiseau gorgé de foutre,
          Le Jupiter
    Dont te percera d’outre en outre
          Le bec de fer.

    Que sert-il que tu te blottisses
          Contre ta sœur ?
    Tu sais bien que j’irai, ô cuisse,
          Brouter la fleur.

    Et toi, cuve, silo à spermes
          Toujours suintant,
    Tu te tiens coi et tu te fermes,
          Gagnant du temps,

    Mais en vain ! car ta gueule fière
          À l’ocre ourlet,
    J’en laperai sous la crinière
          Les petits laits.

    Écartant enfin tes pilastres
          De marbre blanc,
    Je plongerai au cœur de l’astre
          D’un coup de gland.

    J’irai compulser le volume
          De ton vécu,
    Niquer à en perdre les plumes
          Ton joli cul.

    Je suis celui que rien n’arrête,
          Celui qui fout
    Nymphes, mortelles et biquettes,
          Sans garde-fou.

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