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Octosyllabes (8) - Page 19

  • Qui est gros ?

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Le con ? Le cul ? Aucun remords
    Les mots sont là pour qu'on les use
    Je chanterai jusqu'à ma mort
    Les joies du mandrin dans la buse

    Même en dormant, même en foutant
    Sans y penser je les proclame
    C'est pas pour vicier les enfants
    Ni pour me faire de la réclame

    C'est juste qu'on les trouve écrits
    Ces « gros » mots dans le dictionnaire
    Il y a pine, il y a mistigri
    Il y a salope et puis lanlaire

    Si quelqu'un les a inventés
    Ou quelqu'une, c'est pour qu'ils bruissent
    Tout comme un mâle bien monté
    Est fait pour jouir entre mes cuisses

    O baiseuses, baiseurs, baisons
    Par les oreilles ou autre fente
    Qui voudra entendre raison
    Fût-elle obscène et indécente !

     

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  • Brevet d'aptitudes

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Un jour un homme une partie
    D'âpre baise ah ! je suis partie
    Via d'inénarrables sentiers
    Aux fleuves où l'on n'a pas pied
    Aux champs d'épines et d'orties

    Le lendemain je remets ça
    Combien mon con en redressa
    De breloques et d'andouillettes
    Clous pour river la chevillette !
    Certains venaient des USA

    Un autre jour et rebelote !
    Ça défilait dans ma culotte
    Pour m'approfondir le vécu
    O moi frêle comme un fétu
    Que le vent ivre et fou ballotte...

    Aux cris de mon paradisier
    Battant des mains vous me disiez
    Apte à tout type de service
    Bonne en somme, et mon orifice
    Ne laissa vit mal rassasié

    Un jour un homme une partie
    D'âpre baise ah ! je suis partie
    Il me fallait jouir de visu
    Mes vieux n'en ont jamais rien su
     

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  • Les dubitations de Bella

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je ne croirai au Père Noël
    Que si, lorsque revient la date
    Au lieu des joujoux habituels
    Le vieux m'emporte dans sa hotte
    Et me prend sans ôter ses bottes
    (Ni même son rouge futal)
    Sous un arc-en-ciel boréal
     
    Je ne retournerai aux urnes
    Qu'au prix que Macron (sinon rien)
    Daignant enfin sonder ma turne
    Me repolitise au moyen
    D'arguments forts auxquels le mien
    Sera sensible s'il l'enfourne
    Et que je tâte un peu ses burnes
     
    Les récits de petits hommes verts
    J'en ricane, je suis méfiante
    A moins que l'un d'eux (un pervers)
    Ne m'emmène en soucoupe volante
    M'étudie partout et me plante
    Dix vits nerveux comme des vers
    Dans mes replis de l'univers
     
    Avant de fréquenter la messe
    Je veux que Christ pose sa croix
    Ote son pagne, offre ses fesses
    Aux vœux pieux de tous mes doigts
    Puis (afin d'éprouver ma foi)
    Me foute en hurlant : « Ah, diablesse
    Montons au ciel par voie expresse ! »
     
    Bref, pour croire il me faut palper
    Mettre l'index au fond des prises
    Pour voir si ça me fait grimper
    Au lustre ou si ça m'électrise
    Aboulez les choses promises :
    Les extases, l'éternité !
    — Sans ça je reste à me shooter

     

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  • Un pas vers toi

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Nuement je suis venue
    Me faire aimer de toi
    Pour un baiser de toi
    J'ai franchi l'avenue
    Si vides sont nos mains
    Si seules nos pensées
    J'ai couru oppressée
          Comme une fille ou un gamin
     
    Nuement je suis venue
    J'ai bouclé ma maison
    Déposé ma raison
    Je me ferai menue
    Je voulais te revoir
    Cet horizon me guide
    C'est peut-être stupide
          Donne-moi juste un peu d'espoir
     
    Nuement je suis venue
    Frapper à ton carreau
    Dormir contre ta peau
    Je me suis défendue
    D'exiger par ce biais
    La moindre certitude
    Nuement je me dénude
          Je suis celle-là qui t'épiais
     
    Nuement je suis venue
    N'avons-nous pas le corps
    Robuste et beau encor ?
    Nuement je suis venue
    Pour te confier le mien
    Décide de la suite
    C'est mon offre gratuite
          Hormis cela je n'ai plus rien
     
    Nuement je suis venue
    Me faire aimer de toi
    Mais tu ne me vois pas
    J'ai franchi l'avenue
    Décroché le verrou
    La demeure est déserte
    En vain ! en vain ouverte
          J'espérais tant ce rendez-vous...

     

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  • A cœur de plume

    Catégories : Octosyllabes (8)

          A Ray...

    Je chante le corps et la trique
    Les mains dans le cambouis humain
    L'aurore aux cernes électriques
    Sous un double soleil demain
    Je chante le corps et la trique

    A crocs ardents tes pommes d'or
    J'en dévore de pleins volumes
    Dans mon éternel fructidor
    J'offre aux Martiens à cœur de plume
    A crocs ardents tes pommes d'or

    Machine à vivre, ô nostalgie
    D'un pays d'octobre irréel
    Avec toi je me réfugie
    En des cosmos plus sensuels
    Machine à vivre, ô nostalgie

    Sous un épiderme illustré
    Du récit de mes amours sales
    Comme toi je garde un secret
    Parfois des océans s'étalent
    Sous un épiderme illustré

    Je chante le corps et la trique
    Les mains dans le cambouis humain
    L'aurore aux cernes électriques
    Sous un double soleil demain

     

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  • O les las élans !

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Prends ton élan pour la sauter
    Ne s'offre-t-elle pas languide
    Inutile de discuter
    Nous n'avons pas l'éternité
    Vois-la qui te déploie ses rides

    Prends ton élan tu viens de loin
    Passe ce col indispensable
    T'abouchant sur d'autres chemins
    Saisis ton cœur à pleines mains
    De tes pattes secoue le sable

    Prends ton élan lion fourbu
    Qui n'as plus qu'un terne pelage
    Qui à peine à demi vécus
    Verse aux vieux vergers de son cul
    L'eau puisée à de plus sauvages

     

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  • Tout bien pesé

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Infiniment je t'ai trouvée
    Au fond d'un trou où sans ferveur
    Tu sombrais comme la fumée
    S'enfonce au ciel, et sa couleur
    Se délave avant l'arrivée
    S'aime aux nuages et puis se meurt
    Infiniment je t'ai trouvée

    Infiniment je t'ai ouverte
    Aux mille sentiers d'alentour
    A la musique en pure perte
    Aux chevaux ivres de l'amour
    Je t'ai montré de mes alertes
    Le code à conserver toujours
    Infiniment je t'ai ouverte

    Infiniment je t'ai vomie
    Après t'avoir voulue cent fois
    Et dévorée, je suis en vie
    Qui saura comment ou pourquoi
    Ma foi en nous évanouie
    J'en ai ressenti de l'effroi
    Infiniment je t'ai vomie

    Infiniment je t'ai gardée
    Pas moyen que tu partes, non
    Créature trop regardée
    Siège au plus haut du Parthénon
    Tes envies même sont fardées
    Ton cul brille comme un néon
    Infiniment je t'ai gardée

     

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  • Le cul, ça ne ment pas

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Avec amour et sentiment, avec tendresse
    Il suce un doigt, puis le faufile entre mes fesses
          Cherchant la trouble vérité
          Des élixirs qu'il a jutés
    Avec ardeur, tout droit dedans, avec adresse

     

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  • Requiem pour Blanche-Neige

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Trisyllabes (3)

    Pour un septuor de petits chanteurs (croix de bois facultative)
    Sur l'air de la Marseillaise
    Avec un doigt de pathos et pas mal d'alcool...

    Blanche-Neige est morte, ô mes frè-ères !
    Elle est tombée les pattes en l'air
          Sur le dos
    C'est d'avoir croqué une pomme
    L'avait pas l'habitude en somme (bis)
          Notre ado

    Je n'ai nulle honte à prétendre
    Qu'elle avait pour moi des mots tendres
          Et coquins
    Qui taillera dès lors nos flûtes
    Rêveusement dans le bois brut (bis)
          De sapin ?

    La sorcière a eu gain de cause
    Blanche n'aura jamais le chose
          Qui prend feu
    Oncques ne connaîtra les fièvres
    Du bourgeon et des roses lèvres (bis)
          C'est affreux

    Adieu nos projets de mariage
    Avec ce gus, cet enfant sage
          Fils de roi
    C'est préférable, au fond, le gosse
    Semblait pas trop avoir la bosse (bis)
          A l'endroit

    Je suis contre la boîte en verre
    Vous allez voir tous les pervers
          Rappliquer
    Pour reluquer notre biquette
    Certains pourraient même en levrette (bis)
          La niquer

    Hurlons, frangins, notre tristesse
    Et ne lui effleurons les fesses
          Qu'en passant
    Qui donc lui a troussé sa robe ?
    Restons encore un moment probes (bis)
          Et décents

     

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  • Au sein du bocal

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Pour Eric Dejaeger (et son poisson rouge)

    On tourne en rond petits poissons
    Glissant fuyants sur nos écailles
    Dans l'océan nous gémissons
    De trop se ronger les entrailles
    Tous solitaires à l'unisson
    Sous l'œil barbelé des sirènes
    O frai des jours grise rengaine
    On tourne en rond petits poissons

    A vouloir crever la surface
    On passe le mur du frisson
    L'amour ici n'a pas sa place
    Qui m'a fichu tous ces glaçons ?
    On tourne en rond tirant la chasse
    Sur nos illusions nos regrets
    L'espoir c'est se désintégrer
    A vouloir crever la surface

    Parfois du fond de nos prisons
    Liquides on bulle on biche on mouille
    Pour quelque vague à l'horizon
    Un batelier rentre bredouille
    On tourne en rond petits poissons
    Montent des nostalgies de grève
    Dans le limon froid de nos rêves
    Parfois du fond de nos prisons

     

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  • A toutes les autres passantes

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Tétradécasyllabes (14)

    Tranquillement, avec une guitare
    A la Brassens, bien sûr, même si c'est sans doute un brin trop court pour faire une chanson...

    Combien de berlingots trottinant pressés par les rues
          Que je ne caresserai pas !
    Combien de polissonnes — qui sait ? — sous la robe nues
          Où je ne mettrai pas le doigt !

    J'ai chanté à foison celles que j'aimai, les connues
          — Bibliquement, ça va de soi,
    Mais l'herbe est bien plus verte et les chatounes plus velues
          Hors l'ordinaire de mes draps.

    Adieu, mes coups foirés, virtuelles déjà caduques
          Qui ne levez pas le regard !
    Adieu, ô mes chéries ! De mon balcon je vous reluque
          En m'asticotant le bazar.

     

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  • A une (autre) passante

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    L'exigu pantalon de cuir
          Moulant sa motte

    La façon dont son œil veut fuir
          Tout ça me botte

    Je la file un bout de chemin
    Mais un guignol l'attend au coin

    En rêvant à elle ce soir
          Je me tripote

     

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  • L'heure des baves

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ma salive, je te la prête
    Tu me la rendras cette nuit
    Sous quelque forme que tu souhaites
    Par quelque source ou quelque puits

    Du bord de moi, pauvre gargouille
    J'ai le vertige du péché
    De laides pensées qui m'embrouillent
    Des choses qu'il me faut cracher

    Car je suis maîtresse des fleuves
    Aux désirances d'océan —
    Qui devient soif, moi je l'abreuve
    Pour peu qu'il s'ouvre à moi béant

    De l'erg aride où tu t'enferres
    Mille geysers dégorgeront
    Fini le silence des pierres
    Fini le cœur qui tourne en rond

    Bel ogre, espère la tempête !
    Le plafond de ton antre fuit
    Ma salive, je te la prête
    Tu me la rendras cette nuit

     

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  • Engluée dedans

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Crypte femelle, obscure amphore
    Suintant l'huile par tous les pores,
    Je plante un fer ensalivé,
    Solide assez pour te river,
    Crypte femelle, obscure amphore.

    Je plante un fer ensalivé
    Dans ton jour pour toujours privé
    De lumière, ô folle indécence,
    Qui rues, bondis, lorsqu'en cadence
    Je plante un fer ensalivé.

    De lumière, ô folle indécence,
    Tu n'en as nul besoin : tu lances
    Le feu à tort et à travers,
    Et tu inondes l'univers
    De lumière, ô folle indécence.

    Le feu à tort et à travers
    Te ronge aussi : aucun hiver !
    Tes extases sont éternelles ;
    Jusqu'au bas des cuisses ruisselle
    Le feu à tort et à travers.

    Tes extases sont éternelles
    Et tes foudres en sentinelle ;
    Je te connais, depuis le temps,
    Je sais tes griffes et tes dents ;
    Tes extases sont éternelles.

    Je te connais depuis le temps
    Que je suis née — oh ! souviens-t'en,
    Crypte femelle, obscure amphore.
    Que j'approfondis, que je fore,
    A jamais engluée dedans !

     

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  • Ouille !

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Viens par là que je te chatouille


    Ça fait depuis longtemps nous deux
    Qu'on n'a pas joué : on se rouille


    Laisse-toi tripoter, mon vieux
    J'aime toujours autant ta bouille
    Ton nez d'arsouille et tes gros yeux


    Voyons voir — Oh ! les belles couilles
    Je vais shooter dedans un peu
    Tant pis pour toi si tu dérouilles
    Tu connais les règles du jeu


    Tiens ! voici qu'elle enfle, la nouille
    Serais-tu encore amoureux
    Ou jouis-tu juste de la fouille ?
    Allons, mon chou, passe aux aveux
    Viens par là que je te chatouille

     

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  • Papa niqué (drame familial)

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Attention, âmes sensibles ! Le poème qui suit peut comporter des images choquantes et/ou traumatisantes. Je décline toute responsabilité etc.

    Du reste, rappelons (car on a trop tendance à l'oublier) que la lecture de mes textes est strictement interdite aux enfants de moins de dix-huit (18) mois non accompagnés. Les contrevenant.es seront privé.es de petit pot saumon-carotte et devront faire la bise à mémée...

          Il faut surtout pas paniquer ;
          Ce que j'ai vu, est-ce si grave ?
          Une brute, un singe qui bave,
          Et, en dessous, papa niqué !

          La stupeur m'égara : j'habite
          Avec un affreux inverti
          Dont les amants sont des bandits
          Et l'anus un garage à bites.

          Ici c'est la zone et le trou ;
          Les gens s'ennuient, je le confesse,
          Mais de là à tendre les fesses
          Pour s'entretisonner le trou...

          En parler à Fulham ou à Toot ?
          Je pourrais pas, je rougirais ;
          C'est un peu délicat, pas vrai ?
          Et il criait : Fous-la-moi toute !

          Déjà que Bev-Aziyah fond
          En larmes quand je lui raconte
          Mon premier baiser, j'aurais honte ;
          Papa râlait : Vas-y à fond !

          Bon, maman est forte à ronde, elle
          A pris un paquet de kilos,
          Mais vaut largement ce salaud
          Qui gueulait : Rhaaa ! j'fore ta rondelle !

          Je peux plus vivre sans qu'Ulla,
          Ma tante, au moins, sache le drame ;
          Je lui dirai sans état d'âme
          Comment son frère s'encula.

     

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  • Histoire sans paroles

    Catégories : Octosyllabes (8), Triolet

    Isa tète mes bouts de seins
    Quelque part éclate l'orage
    Nul besoin de faire un dessin
    Isa tète mes bouts de seins

    Ses lèvres sont des assassins
    Moi dans son antre je fourrage
    Isa tète mes bouts de seins
    Quelque part éclate l'orage

     

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  • La vie en rouge

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5)

    Blues lent pour voix d'homme rocailleuse, épuisée.
    Accompagnement (percus, synthés...) monotone, brutal et de plus en plus lancinant.
    Envolée de jolis violons sur le dernier couplet.

    Ah !
    Mmmm...
    Ouille !
    (Profond soupir...)

          Il m'en bat les couilles
    Quoique je fasse il me travaille
    Au corps il me tue il me souille
    On dirait qu'il cherche la faille

          Il me pique ma thune
    Pour en avoir plus il me tanne
    Si jamais j'dis non sans aucune
    Pitié alors il me castagne

          Il me cloue la viande
    Au vu et au su de tout l'monde
    Les mecs défilent et moi je bande
    Quand ils me font des trucs immondes

          Je n'vois plus personne
    A part ces ordures qui dessinent
    Des cartes de France dans mon trou d'homme
    Pendant qu'ses ongles m'assassinent

          Il m'électrocute
    Il me fout du jus dans la bite
    Ce mec est un vrai fils de pute
    Il s'rait grand temps que je le quitte

          J'ai perdu ma place
    En caisse de la station service
    A cause de ces traces dégueulasses
    De fouet sur mon cou et mes cuisses

          Il m'oblige à faire
    Les courses le ménage la tortore
    Et quand j'ai fini j'ai un verre
    De sa jute pour tout réconfort

          Il me mord la couenne
    Et surtout il faut pas qu'je chouine
    J'suis à la colle avec une hyène
    Est-ce que c'est pareil chez les gouines ?

          A blanc il me saigne
    Jusqu'à temps que j'donne des signes
    De vertige alors il me beigne
    Je suis K.O. sur toute la ligne

          Il me grime en truie
    En vieille en bourge un peu destroy
    Au fond c'est clair il me détruit
    Il restera rien d'ce vieux Roy

          Il me traîne en laisse
    Dans la plus parfaite indécence
    Au milieu du parc il me fesse
    Jusqu'à ce que j'aie le cul qui m'lance

          Il me dilacère
    Après m'avoir couvert de cire
    Brûlante à la gorge il me serre
    Certains soirs je m'attends au pire

          Il me décapsule
    Avec des engins peu graciles
    C'est un cap une péninsule !
    Comme dit l'autre espèce d'imbécile

          Vrai il me possède
    Aimer ce gars c'est du suicide
    Un jour on me retrouv'ra raide
    Un couteau enfoncé dans l'bide

          Faudrait qu'je les mette
    Avant d'finir échec et mat
    Avant que vraiment ses plombs pètent
    Et qu'il me crève à coups de lattes

          Mais ça y a pas mèche
    Si j'm'en allais ça serait moche
    C'est mon foyer c'est là qu'je crèche
    Pis j'ai ce mec dans la caboche
    Ouais j'ai ce mec dans la caboche

     

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  • Adoration

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Mon vertical ravin brillait
    De mouille et de salive ensemble
    C'était l'heure où les tétins tremblent
    Sous le flou du déshabillé

    Jamais d'un homme les hommages
    Ne m'avaient tant puisé le jus
    M'adorant tel l'enfant Jésus
    Jérémy jouait les rois mages

    La gamahuche et le cunni
    Depuis cette nuit d'eau bénite
    Pour toujours je les plébiscite
    Qui m'en priverait me punit

     

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  • Non-binaire

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Il y eut Adam, Ève, mais quid
    Des options cachées là-derrière
    Dans le virtuel de nos derrières
    Je suis du genre genderfluid

    Laissez tomber l'ancienne fable
    Du papa et de la maman
    Tout ça est assez fluctuant
    Nous naissons tous inclassifiables

    Héritière d'un con sensuel
    Naturellement je rejette
    Les catégories obsolètes
    Et me déclare allosexuel

    Fini les pédés et les gouines
    Fini surtout les hétéros
    Prends le maquis, guérillerao !
    Vive les amours androgynes !

    Iel, ille, ol, ul ? Pas de souci
    Je kiffe les pronoms cocasses
    Balancez les autres à la casse !
    Je suis du camp des indécis

    Tous les ceuxes qui me pinèrent
    De latex ou de chair munis
    Savent combien mon birouni
    Est accueillant et non-binaire

     

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