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Octosyllabes (8) - Page 19

  • Devenir brute

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Vous qui prisez la prise à sec
    La rudesse âpre à la défonce
    La fouterie cul dans les ronces
    Je suis à vous soyez mon mec

    Si vous kiffez les dégommades
    Dont on revient le con à vif
    Plus sanguinolent qu’un rosbif
    Je vous accueille en camarade

    Pine câline ne vaut pas
    Une raclée à la ceinture
    Allez-y j’ai la fesse dure
    Et jouis plus fort si l’on me bat

    Vous qui bandez pour les soumises
    Vous qui raffolez des masos
    Alpaguez-moi par les naseaux
    De bon cœur je me victimise

    Je suis vôtre soyez mon mec
    Plaquez-moi chassez-moi ô brute
    Puis sifflez-moi telle la pute
    Et je me recouche aussi sec

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  • Toujours là

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Quand je marchais vers d’autres âges
    L’amour s’invita au bivouac
    Nos corps surpris dans le hamac
    Ta lèvre épousant mon visage

    Au ciel il pleuvait des morceaux
    D’étoile en guise d’éclairage
    Tes doigts déchiraient mon corsage
    Nos ventres saouls fuyaient à seaux

    Avec le frisson à demeure
    Nous avons chuchoté longtemps
    Des mots sans suite en se foutant
    De la nuit nues jusqu’à point d’heure

    Trois petits jours et puis voilà
    Tu avais repris ton voyage
    Mais ta lèvre sur mon visage
    Je la sens
                          Elle est toujours là

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  • Maman a tant d’engins...

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Venez à moi les sodomites
    Vous les contempteurs du vagin
    Si le sort m’a privée de bite
    J’ai cependant d’autres engins

    Voici le fougueux Alexandre
    Treize bons pouces de latex
    Noir et rigide quoique tendre
    Le pape l’a mis à l’index

    Vladimir est plus court sur pattes
    Il ressemble à la station Mir
    Mais qu’il vous tâte la prostate
    Et l’on vous entendra gémir

    Cet autre ici c’est l’oncle Hercule
    On règle la vitesse ainsi
    Prenez garde s’il vous encule
    Vous ne pourrez plus être assis

    De ces joujoux j’en ai des foules
    À picots ou vibrant du dard
    Y en a vraiment pour tous les boules
    Pour distendre tous les pétards

    Approchez donc bougres à gaule
    En tenant lieu de vos amants
    Je vous foutrai à tour de rôle
    Et vous m’appellerez maman

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  • Vision du paradis

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    En vérité je vous le dis
    Et tant pis si cela dérange
    Un jour viendra en paradis
    Où nous foutrons le cul des anges
    Sur un lit de fleurs d’églantier
    J’en bave au blond du bénitier

          La vie est éternelle
          Quand nos sexes s’en mêlent

    J’ai vu ces choses en esprit
    Entendez-vous humains humaines
    Je me suis sentie le con pris
    Et du grand train que l’on y mène
    L’âme ensuiffée de jus vermeil
    Je fus tirée de mon sommeil

          Vienne l’ondée charnelle
          Des baises à la pelle

    Nul besoin de vivre à demi
    Chaste et rasant les murs du monde
    Bien à l’inverse il est permis
    De s’exercer foutant des bondes
    S’empalant sur le bout des pieux
    Lesquels en rendent gloire à Dieu

          L’amour a deux mamelles
          Et des fesses jumelles

    Les gens seuls ça n’existe pas
    En l’éden aperçu en rêve
    Chacun baise maman papa
    Mémé s’encule aussi sans trêve
    Je vous le dis en vérité
    Hier soir j’ai pas bu que du thé

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  • Dieue

    Catégories : Octosyllabes (8)

    À la fin du bout du chemin
    Je me vois bien terre de Sienne
    Poudre d’os au creux de Ses mains
    Car Dieue reconnaîtra les siennes

    J’aurai beau avoir léché bas
    Et au mépris de toute hygiène
    Des levrettes singé l’ébat
    Dieue ne voue pas de haine aux chiennes

    Non plus je n’ai de repentir
    À m’être à la source pubienne
    Abreuvée avant de partir
    Dieue est amour pour les lesbiennes

    Au bout du circuit bourlingueur
    Selon une légende ancienne
    Dieue nous accueille dans Son cœur
    Et toutes nous devenons siennes

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  • Sans ma foutée

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Que voulez-vous que je vous dise
    Je prise le cul le cul seul
    Je ferai encor des bêtises
    Même couchée dans mon linceul

    Non je n’ai pas la moindre excuse
    Je ne crois qu’aux bonheurs charnels
    Qu’on ne s’en serve pas ils s’usent
    N’en déplaise au père éternel

    L’amitié l’amour ô foutaises
    La vertu ne m’en parlez pas
    Je l’ai perdue lors d’une baise
    Torride il y a cent ans de ça

    Je meurs je rue je fais ma crise
    Sans ma foutée je m’amollis
    Que voulez-vous que je vous dise
    Bouche pleine… c’est pas poli

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  • C'est mort

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Prise cent fois pillant le tronc
    Rugueux des églises charnelles
    J’ai bu le chrême et le litron
    Goûtu de sous la soutanelle
    De toute façon c’est foutu
    La dolce vita éternelle
    J’ai trop de taches à mon tutu

    Femme épinglée d’un lit à l’autre
    Maîtresse au clou des collections
    Sourde aux sirènes des apôtres
    J’ai trop pipé les érections
    Poussé trop loin l’amour du râle
    Faudrait toujours faire attention
    J’en ai vidé des cathédrales

    Jésus même m’a prise en flag
    À lui siphonner les vicaires
    À moi l’enfer et le goulag
    Et honte à ceux qui me niquèrent
    J’ai pas non plus trop de remords
    On me remettra pas d’équerre
    Non de ce côté-là c’est mort

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  • Même tes fuites

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je baise même encor ta chatte
    Qui m’a mordu la langue à sang
    Tant pis si l’or iridescent
    De nos amours se carapate

    Tu peux me dire adieu cent fois
    Je me reposerai revêche
    Sur tes plaines à coups de lèche
    Cent fois te dévorant le foie

    J’ai toutes les dents qui s’accrochent
    À chaque poil de ton beau cul
    Après tout ce qu’on a vécu
    Qu’ai-je à foutre de tes reproches

    Je garde sans discernement
    Jusqu’à tes crises tes malaises
    Même tes fuites je les baise
    Qui m’ont mordu le cœur à sang

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  • Le ver galant

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Il faut avoir un ver à soi
    Un tout petit ver à capuche
    Quand on le palpe et qu’on l’épluche
    Son œil bridé vous aperçoit

    Veillons à ce que ce ver dure
    Se montrant vert et vigoureux
    C’est en somme un ver amoureux
    Que nous voulons pour créature

    Un adorable ver missel
    Dont les cantiques sous la gangue
    Connus sur le bout de la langue
    Mêlent ferveur et goût de sel

    Il convient de prendre un ver tige
    Se voulant droit comme un cyprès
    Qu’on frôle et regarde de près
    Et qui toujours plus long s’érige

    On choisira un ver semant
    À pleines poignées ses dragées
    Que la bête soit enragée
    Dans ses moments de sentiment

    Ver de la pomme et d’espérance
    Ver de l’envie qui nous étreint
    Comme au tunnel fonce le train
    En moi le ver entre et s’élance

    Optez donc pour un ver coquin
    Aimant le champagne et la fête
    Qui tout en vous tournant la tête
    Vous remplira le troussequin

    Un gentil ver mi-sot mi-diable
    Dressé à se lever matin
    Pour fourrager dans vos satins
    Ô désordres irrémédiables

    Ça ver j’en rêve je t’ai vu
    Danser pour moi des sarabandes
    Avant qu’enfin tu te répandes
    En pluie de chauds magmas prévus

    Beau ver à citer en exemple
    Ver amitié auquel je bois
    Un ver à joie un ver à soi
    Prêtre nu de nos petits temples

    Je l’ai là mon ver ça y est
    Rose et charmant il se tortille
    Je ne le montre pas aux filles
    Moi seule l'aide à frétiller

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  • Comptine pour les tout petits

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5)

    (N.B. : Penser à mettre au point une gestuelle simple et amusante, comme pour "Dans sa maison un grand cerf"…)

     

    Vagin vagin petit lapin
    Vagin vagin mon vieux copain
          Ôte ta culotte
          Les idées me trottent

    Vagin vagin mon bel engin
    Vagin vagin mon cher frangin
          Lisse ta pelisse
          Et ton trou à pisse

    Vagin vagin mon gros machin
    Vagin vagin soleil éteint
          Lave ta blessure
          De salive pure

    Vagin vagin pruneau d’Agen
    Vagin vagin jus de raisin
          Range ta pelote
          Remets ta culotte

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  • À ta santé

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Respirer l’avide Léthé
    Dans le brûle-parfum des filles
    Le nez dedans pour y téter
          L’éternité

    Dans leur cul rose où le jus brille
    Pousser la flamme au brasero
    Calciner nos vieilles guenilles
          À la vanille

    Le reste du monde est zéro
    Le reste du monde est foutaise
    À l’heure de nos apéros
          Plus de héros

    Rendre les coups baise pour baise
    Langue pour langue et déguster
    L’humeur salée et le lait-fraise
          Qui nous apaisent

    Plonger là le nez tout l’été
    Dans le brûle-parfum des filles
    Ciboire où source le Léthé
          À ta santé

     

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  • Ballade d'Ulla

    Catégories : Ballade, Chanson, Octosyllabes (8)

    Tirée d’un vieux recueil de chansons moldaves sur lequel j’ai mis la main tout à fait fortuitement lors d’une mission d’intérim (rapidement interrompue pour cause d’état éthylique caractérisé) aux archives municipales de La Trimouille (Haute-Vienne). Je vous donne ma traduction pour ce qu’elle vaut. J’ai essayé de restituer l’atmosphère bucolique et la mélancolie de cette tendre complainte.

    Pour la mélodie, on calquera sans difficulté la Ballade des dames du temps jadis de Villon, telle que Brassens la mit divinement en musique.

     

    Au temps des tsars, au temps du knout,
    Vivait une jeune fille entre
    Le digne Danube et le Prout
    Rieur que les poètes chantent ;
    Jamais pucelle plus charmante
    Que notre Ulla ne vécut là ;
    Et, au surplus, fort accueillante,
    Elle aimait tant qu’on l’enculât.

    Tout le village s’affolait
    De l’ample et solide charpente
    De son boule, et plébiscitait
    Son goût des amours violentes ;
    Or, de sa vertu, la prudente
    Eut le souci et spécula ;
    Pourvu qu’on évitât sa fente,
    Elle aimait tant qu’on l’enculât.

    Au pinacle de son succès
    — que la vie est parfois méchante ! —,
    Un cruel boyard qui passait
    Fit bientôt d’elle sa servante ;
    L’ayant prise vingt fois ou trente
    D’affilée, ce Caligula
    L’abandonna toute sanglante…
    Elle aimait tant qu’on l’enculât.

    Adieu, poétesse de l’antre,
    Fleur du pays de Dracula !
    On l’ensevelit sur le ventre :
    Elle aimait tant qu’on l’enculât.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=6xOuUSv4ffI

    https://www.youtube.com/watch?v=y7ZeKSoeVAY

     

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  • Le problème de Pat

    Catégories : Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)

    Au faîte de nos galipettes
    Pat se détend si foutrement
    Que (Dieu m’enfile si je mens)
           Il pète

    Aussitôt c’est une infection
    Remugle de vomi de hyène
    Qui prompt nous désarçonne en pleine
           Action

    Ça doit venir de ce qu’il bouffe
    Ou d’un tuyau à l’intérieur
    Quoi qu’il en soit à contrecœur
           Il loufe

    Au plus palpitant du boum-boum
    Il se tord, balise et s’agite
    J’ai beau visser ferme sa bite
           Et poum !

    Que s’annoncent nos joies divines
    L’œil nerveux, l’air couci-couça
    En toussant il y va de sa
           Praline

    J’ai tenté de boucher le trou
    De fermer l’impasse à la caisse
    Au moyen d’un doigt dans les fesses
           J’t’en fous

    Chienne de vie ô triste époque
    Où même en nos moments heureux
    Les vents du vertige amoureux
           Nous poquent

    Mais je n’en veux guère à mon Pat
    Car il repart à l’accouplée
    Avec une ardeur décuplée
           Vivat !

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  • Le cœur calleux

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Petit matin de Babylone
    Poussière aigre dans les cheveux
    Et une autre putain s’étonne
    De ce que le monde est plus vieux

    Coucher de lune à Babylone
    Le soleil déchire la nuit
    Çà et là des appels résonnent
    Comme échappés du fond d’un puits

    Lasse est l’enfant sa peau frissonne
    Ses yeux errent dans le miroir
    Y cherchent-ils cette Madone
    Qu’ils crurent parfois entrevoir

    Lui disant va va et te donne
    Aux pauvres privés de baiser
    Ils t’aimeront tu seras bonne
    Toi seule peux les apaiser

    Reine des nuits de Babylone
    Elle s’endort contre ses mains
    Blottie auprès du téléphone
    Qui la relie au genre humain

    Songeant qu’on ne connaît personne
    Tant qu’on n’a pas le cœur calleux
    Et ses lèvres sourient dans le
    Petit matin de Babylone

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  • Où la bête se couche

    Catégories : Heptasyllabes (7), Octosyllabes (8)

            Mange qui te culbuta
    La bite emmiellée de ta mouille
    Pleine encore du jus des couilles
    Suce-la bien et vide-la

           Fourre-toi dans le gosier
    Celle qui toujours te contente
    Te fait jouir au con qu’elle plante
    Ô pompe à t’en égosiller

                 Car c’est ici que veut jaillir
                 Le foutre au-delà de tes lèvres
                 C’est ici que la bête crève
                 Lorsqu’elle a fini de saillir

           Avale ton bienfaiteur
    Ce vit si prompt à l’enfilade
    Laisse aller-venir sa balade
    Sur ta langue puits de moiteur

           Bouffe l’amoureux merlin
    Qui auparavant t’a foutue
    Si bellement ah tu le tues
    On croit juter sur du vélin

                 Oui c’est ici que doit mourir
                 Toujours le foutre dans ta bouche
                 Ici que la bête se couche
                 Qui vous a tous deux fait courir

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  • Ballade de la joyeuse tronchée

    Catégories : Ballade, Chanson, Octosyllabes (8)

    Qu’il soit pape ou bien militaire,
    Chômeur, ouvrier, président,
    Tout homme fait — pourquoi le taire ? —
    M’aura rien qu’en me regardant.
    Qu’il ajoute trois mots ardents,
    Et aussitôt mes dessous jonchent
    Le sol non pas par accident :
    Vivat à celui qui me tronche !

    Nul n’a besoin pour me séduire
    De faire du rentre-dedans :
    Je me livre au premier sourire
    Affichant ses friandes dents.
    Plutôt qu’un poète emmerdant,
    Un soupirant qui fait la tronche,
    J’aime mieux le taiseux bandant :
    Vivat à celui qui me tronche !

    La beauté est chose fugace ;
    La vie, un jeu perdant-perdant.
    Si, comme moi, ça vous agace,
    Foutons-nous, soyons décadents !
    Vivons de stupre, allons vidant
    Vos couillons de leur fameux punch,
    Et merde aux dieux de l’Occident !
    Vivat à celui qui me tronche !

    D’entre les instruments d’Adam,
    Je révère ce vit qui bronche
    Et se cabre et me fout dedans :
    Vivat à celui qui me tronche !

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  • Quand les fous s’affrontent

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Le désir durera longtemps
           Toute l’histoire
    Et nous aurons notre content
    De délices tu peux me croire

    Toujours je te ferai de l’œil
           Et bouche humide
    Te montrerai mon écureuil
    Comme il sanglote et se sent vide

    Toujours mes mains s’égareront
           Dans ta culotte
    À la recherche des marrons
    Qu’en toute saison je tripote

    Toujours je poserai le blanc
           De mes canines
    Sur tes mamelons sur ton gland
    Afin que son luisant culmine

    Toujours j’écouterai tes vœux
           Et tes fantasmes
    Accomplissant ce que tu veux
    Et te donnant de beaux orgasmes

    Toujours je serai le trottin
           Auquel tu rêves
    Dominatrice un peu putain
    Pucelle ou princesse de Clèves

    Toujours je jouerai sur ta peau
           Des symphonies
    Où l’on entendra le pipeau
    S’égosiller à l’agonie

    Toujours je serai sous le drap
           La pire louve
    Et toujours toujours tu voudras
    Malgré tout que je te le prouve

    Toujours tu auras beau tirer
           Toutes mes cibles
    Sans cesse je m’ingénierai
    À te livrer les plus sensibles

    Toujours je lècherai tes sucs
           Même ta pisse
    Tu vois je connais tous les trucs
    Et m’en sers au moment propice

    Oui le désir durera tant
           Qu’au bout du compte
    Nous aurons vécu nous foutant
    Quand les fous et les cons s’affrontent

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  • Pas de quartier

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Je suis à moi-même une amante
    Sans vergogne ni sans pitié
    Mes doigts ne font pas de quartier
           Ils me tourmentent

    Je me viole et m’entends crier
    Car seule à seule avec ma fente
    J’aime par-dessus tout méchante
           La rudoyer

    La cingler de coups de ceinture
    Comptant quelquefois jusqu’à cent
    Je jouis de voir couler le sang
           Des écorchures

    M’enfoncer des godes puissants
    Qui me mettent à la torture
    Les retourner dans la blessure
           En gémissant

    Laisser perler d’ardentes gouttes
    Sur mon si délicat clito
    Où la cire forme bientôt
           Comme une croûte

    Mordre de pinces et de crocs
    D’acier mes lèvres en déroute
    Pendant qu’en même temps me foutent
           Deux beaux vibros

    Oui je m’adonne à des souffrances
    Dont beaucoup semblent s’étonner
    Mais nul homme ne m’a donné
           Tant de jouissance

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  • Monde intérieur

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Pauvre trou tourné vers l’ailleurs
    Qui jamais ne trouva pointure
    Aux passe-partout les meilleurs
    Tu résistais carne serrure
    Il fallait sauter la clôture

    Aux passe-partout les meilleurs
    Tu n’offrais que langue de chatte
    L’orbe de ton monde intérieur
    Puits de miroirs aux lueurs mates
    Résonnait de cris écarlates

    L’orbe de ton monde intérieur
    Refusant toujours de paraître
    Tombe délaissée des pilleurs
    Pauvre trou tourné vers l’ailleurs
    Opacité resta sans maître

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  • Une petite fille modèle

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je suce en tout bien tout honneur
    Les bonbons du Père Urmahlang
    Les sentir fondre sur ma langue
    Fait mes régals et mon bonheur

    Je raffole je le confesse
    Du miel de Madame Ozantier
    J’en mangerais des pots entiers
    Sauf que je prends tout sur les fesses

    On m’offre souvent des douceurs
    Tant je suis aimable et gentille
    Quelle bonne petite fille
    S’extasient ma mère et ma sœur

    Maman me fait goûter sa fraise
    Et Vanessa son calisson
    Parfois j’ai droit même au chausson
    Succulent de tante Thérèse

    Le seul qui ne me donne rien
    C’est papa mais quoi qu’on en dise
    S’il est avare en friandise
    En revanche il me baise bien

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